Shane Kuhn

Dans ce boulot(comme dans la vie; c'est moi qui le rajoute), pour survivre et prospérer, il n'est pas nécessaire d'être super intelligent. Il n'est pas nécessaire d'être super dur, tenace, ni d'avoir un instinct de tueur. L'important, c'est d'être humble. si tu es humble, tu es une éponge, tu absorbes le monde et tu le laisses te remplir. Si tu es orgueilleux et arrogant, tu restes sec. Tu n'apprends rien. Tu imagines tout savoir(écouter l'homme pressé de Noir désir; c'est moi qui le rajoute), alors que ce n'est pas humainement possible. Et pour finir, tu te retrouves comme un abruti avec une expression sidérée quand tu te prends une balle.
Si tu demandes ce qu'il sait à un maître de kung-fu qui s'entraine depuis des plusieurs décennies, il te dira: "Beaucoup moins que quand j'ai commencé." C'est parce qu'au début, lorsqu'il croyait tout savoir, son maître lui a flanqué des dérouillées de folie afin qu'il comprenne qu'il n'était qu'un barbare aveugle, lent et ignorant. Et plus il apprenait, plus il se rendait compte qu'il y avait trop de choses à découvrir pour une seule vie...

Si je veux éviter cela, je dois faire en sorte qu'elle tombe amoureuse de moi. .....Si tu es un homme, tu devras te faire violence. Il te faudra être attentionné, sentimental, aux petits soins, à l'écoute et acheter des cadeaux coûteux. Si tu es une femme, c'est plus facile, tu n'auras qu'à suivre tes penchants naturels : le cannibalisme émotionnel, la manipulation et la cupidité.

quand t'es stagiaire, tu comprends vite à quel niveau tu te situes sur l'échelle de Richter : sous terre, voilà où tu te trouves.

Le troisième jour, tandis que je tremblais derrière un rocher, affamé, gelé, brûlé, en sang et déshydraté, j’ai hurlé que j’abandonnais, qu’il pouvait me flinguer s’il le désirait. En fait, j’ai supplié qu’il m’achève. Alors Bob s’est approché et m’a fait asseoir sur le rocher. Au lieu de me tuer, il m’a donné de l’eau, m’a enveloppé dans sa veste et m’a annoncé que j’étais prêt. Il a vu l’expression de totale incompréhension sur mon visage et m’a expliqué que si je n’étais pas prêt à mourir, je ne serais jamais un vrai prédateur.

Il y a bien une benne en dessous et elle est pleine. Heureusement que ce n’était pas le jour des poubelles. J’ai l’impression que ma chute n’en finit pas et je fais des moulinets avec les bras pour garder le cap et ne pas perdre mon sens de l’orientation. Mes pieds s’écrasent sur les premiers sacs. J’entends et je sens une tonne de verre se briser. Et le recyclage, c’est pour les chiens ? Connards de New-Yorkais ! Les éclats lacèrent mon costume, tandis que je m’enfonce dans un oreiller en plastique tranchant, crade et puant. Je touche enfin le fond et mon talon blessé envoie à mon cerveau une décharge électrique de dix mille volts. Entre la douleur et l’odeur de centaines de couches-culottes en putréfaction, je vomis illico.

– Tu t’ennuies avec nous ?
Rires gras. Ces débiles mentaux se croient vraiment drôles.
– Non, monsieur.
– Bien, dans ce cas, explique-moi pourquoi tu surveillais la baraque de Bendini. Vu que t’es pas un Black, j’imagine que t’étais pas là pour lui piquer ses boutons de manchettes.
C’est à peine s’ils ne se roulent pas par terre. Je sens que je vais m’énerver.
– Surveiller ? Je ne comprends pas…
Un violent bourdonnement. J’ai les couilles qui tremblent et qui brûlent. Je ne peux pas m’empêcher de crier. Je le regrette aussitôt. Montrer que t’as mal à ce genre de mec, c’est comme filer un paquet de chips à un gamin obèse. On sait quand il commence, mais on ne sait pas quand il s’arrête.

Les péchés n’ont peut-être pas de masse, mais ils pèsent une tonne, surtout si tu dois te les traîner tout seul jusqu’à la tombe.

Je prends un instant pour profiter des plus belles choses de la vie : l’oxygène, la chaleur, la lumière. Mon mésencéphale me souffle : C’est tout ce dont on a besoin, le reste, c’est de la poudre aux yeux.

Les Chinois sont les rois de l’imitation. Ils ont décidé voilà déjà un moment qu’il était plus rentable d’utiliser les inventions des autres et de trouver des moyens de production et de distribution de masse moins chers et plus efficaces.

Dans ce boulot, pour survivre et prospérer, il n’est pas nécessaire d’être super intelligent. Il n’est pas nécessaire d’être super dur, tenace, ni d’avoir un instinct de tueur. L’important, c’est d’être humble. Si tu es humble, tu es une éponge, tu absorbes le monde et tu le laisses te remplir. Si tu es orgueilleux et arrogant, tu restes sec. Tu n’apprends rien. Tu imagines tout savoir, alors que ce n’est pas humainement possible.

Dans notre paradis noir, ce n’est pas avec l’arbre de la connaissance que le serpent essaie de nous tenter. C’est avec l’amour. Et si on croque la pomme, on finit comme Abel, parce que ce monde est celui de Caïn.

Maîtriser ses nerfs et ne pas céder à la panique est crucial pour survivre à un affrontement. Il est prouvé que l’anxiété sous quelque forme que ce soit diminue le QI de performance – et si tu réfléchis un peu, est-ce que ce n’est pas le plus important ? Gagner, c’est être le meilleur au bon moment. Tout le monde peut être un champion à l’entraînement. Mais combien y parviennent pendant le match, pendant le dernier quart d’heure, les ultimes secondes, lorsque ça compte vraiment ? Très peu.

C’est animal. Les hommes : des êtres perturbés parce qu’ils recherchent la chatte désespérément. Les femmes : puissantes, parce qu’elles possèdent la chatte. La quête d’amour ressemble étrangement à la mise à mort d’une proie.

Quand les gens deviennent accros au cul, c’est comme n’importe quelle addiction. Leur QI descend de quelques crans. D’ailleurs, on devrait pas dire « faire l’amour », mais « faire l’idiot ».

A priori, une femme te mentira plus facilement si elle a des vues sur toi – que ce soit comme petit copain, comme mari, ou qu’elle en veuille à ton portefeuille. En plus, le taf est bien la dernière des choses dont elle a envie de parler quand elle baigne dans la douce lumière caramel des orgasmes multiples.

Il arrive qu’on se découvre des affinités avec une personne qu’on est censé utiliser. C’est naturel. Mais il ne faut pas perdre de vue que les affaires sont les affaires, et que les sentiments n’ont aucune place dans notre secteur d’activité.

La sexualité brute suinte par toutes les fissures de sa façade conventionnelle comme une essence exotique. Sans compter qu’elle est intelligente, intéressante et qu’elle a ce genre d’humour noir que j’adore. Il va falloir que je me tienne à carreau. Se taper une collègue, c’est un truc à devenir un des sujets de conversation favoris à la pause-café.

La loi, ça me connaît, mais tous les autres sont diplômés des facs les plus prestigieuses. Ils en ont sans doute plus dans le crâne que la plupart des collaborateurs du cabinet. Quant à l’ambition, je ne t’en parle même pas. Ils vendraient leurs parents à un abattoir de zombies s’ils pensaient que ça leur vaudrait un rendez-vous avec Mark Zuckerberg.

Notre esprit ne se soucie pas de la vérité. C’est une chaîne d’information en continu qui déforme constamment la réalité.

Les gens adorent parler d’eux-mêmes, les Blancs en particulier. Et ça te permet de voir si tu es prêt pour ton nouveau rôle. Tu seras surpris de constater comme on se prend au jeu. Plus tu paieras de verres, plus tu auras de pratique et plus tu étofferas ton histoire. C’est une technique de mémorisation que j’appelle l’appropriation. Quand tu t’appropries ton discours, tu arrives à un point où tu penses que c’est vrai, et là, tu es tranquille. Après tout, les mensonges qu’on se raconte sont les seules choses auxquelles nous croyons vraiment.