J'attrape le gamin par le cou et le soulève violemment, ce qui le fait hoqueter de douleur, alors que ses yeux noirs lancent des appels à l'aide. Il a peur.
Mais je vais lui apprendre à n'avoir peur de rien. Il sera craint et ne craindra plus jamais la douleur, ni même la mort. Il sera le meilleur et le pire à la fois.
Il est le prédateur. Je suis la proie. Peu importe toute la force que je mettrais pour m'endurcir, il aura toujours la brutalité et la puissance nécessaire pour m'écraser rien que par son regard ou sa voix dangereusement séduisante et effrayante.
Je ne supporte pas qu'on me dise quoi faire. Je pense seule. J'agis seule. Je ne suis pas une serpillière ni un paillasson sur lequel on s'essuie. Je suis une personne qui pense, aime, ressent.
Le mépris est une arme puissante et c'est ma seule réponse.
— Quoi ? l’interrogé-je, acide.
— Désolé, j’ai saisi l’occasion, car je n’en vois pas d’autres. Il est rare que tu te retrouves seule, donc je me lance.
— Tu te lances pour… ?
— On peut se voir ?
— Bah… là, on se voit, non ? Je te vois et tu me vois. On se voit. Nous nous voyons.
Je devrais le mépriser, mais je n’y arrive pas au fond. J’essaie, je tente par tous les moyens de repousser mes sentiments, mais je fonds, m’affaiblis à ses côtés. Il envoûte mes sens, en même temps qu’il captive mon cœur chaque fois qu’il me sauve, chaque fois qu’il me rend unique et spéciale à ses yeux.
L’auteure de ce roman n’est pas encore au maximum de ses capacités tordues, alors elle s’entraîne encore à tourmenter son héroïne.
-Tu l’as pourtant présentée comme ta petite amie.
-Ce n’est qu’une chatte à baiser, affirmé-je.
-Alors tu ne m’en voudras pas si je la tue?
-Tu touches à un seul de ses cheveux et je ferai de ta vie un enfer, Baalskuul.
… Si Chloé meurt avant la fin du championnat, mes espoirs de réaliser mon rêve partiront en fumée.
- Tu as mis le feu aux cheveux de Sundae. Ça s'appelle de la jalousie.
- Pardon ? T'es taré ?! Moi, jalouse ? Pour quoi exactement ? Tu fais ce que tu veux !
- Ah, ouais ? Et pourquoi ton cœur bat anormalement là ?
Ah, oui... C'est vrai qu'il a la faculté d'entendre ce son.
- Parce que je fais une crise cardiaque.
Son faciès se tord entre incompréhension, amusement et étonnement.
- Qu'est ce tu racontes ? Dit- il, un sourire très rare naissant sur ses lèvres charnues que je ne peux m'empêcher de regarder.
Mes voisines de chambre se mettent à discuter de taille de sexe, et je me demande bien l’importance que ça a. Un vagin est si petit qu’un pénis normal devrait suffire. Je ne comprends pas ces tarées qui veulent être écartées par un mastodonte. Les femmes pleurent parce qu’accoucher est douloureux, mais elles désirent un serpent géant entre les jambes ???!!! Sincèrement, il y a des choses qui m’échappent.