(...) A quoi ressemblait Henry quand il ne laissait pas de mots à Catherine ? A un ogre sous un pont ? Était-ce pour cette raison qu'il avait commencé à écrire ces phrases, parce qu'il voulait montrer à quelqu'un ce qu'il avait de beau en lui ? Après tout, peut-être cette Nimue était-elle une princesse venue chercher son crapaud, ici, au Dragonfly. J'espérais qu'elle vaudrait la peine qu'il se décrapaudise.
Je pouvais gouter les mots assaisonnés du sel marin es contrées lointaines où ils avaient voyagé à travers d’autres vies avant d’arriver finalement dans la mienne.
Non, ce n’est pas pour notre perfection que nous sommes aimés.
Ce sont nos imperfections qui nous rendent plus dignes d’amour
Je voyais Jason, nimue Dizzy et les autres explorer les étagères en y cherchant ces tendres confessions de désir. Je sentais toutes les histoires autour de moi. Pas seulement celles que racontaient les auteurs, ni même les mots qu’avaient écrit des inconnus, mais les histoires des livres eux-mêmes.
Quelqu’un avait acheté chacun de ces livres flambant neuf sorti d’un carto. Quelque chose – la couverture, une page lue au hasard ou le résumé en quatrième de couverture – avait poussé une personne à acheter tel ou tel livre. Mais son voyage ne faisait que commencer. Et quel que soit ce voyage, le Dragonfly n’était qu’une étape sur son chemin. Si bien que là, tous ces livres qui m’entouraient étaient porteurs d’espoir. Celui de n’être pas seuls.
Ce n’est pas la peur qui est dangereuse. C’est ne pas obtenir ce qu’on veut à cause d’elle
La peur n’est dangereuse que si elle nous sépare de ce que nous voulons. Et je vous veux vous.
On est des geeks. Autant que tout le monde le sache tout de suite.
De là où j'étais, je sentis la bonne odeur d'écorce de pin qu'a le papier fraîchement coupé.
Pourtant les clients continuent à venir. A me réclamer des élixirs de papier et de mots pour se consoler de leurs déceptions et ranimer leurs passions étouffées.
Les livres ne changent pas la vie, du moins pas comme on le pense.