AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.5/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Tokyo , le 05/03/1918
Mort(e) à : Atami (Préfecture de Shizuoka) , le 25/12/1997
Biographie :

Shin'ichirō Nakamura est un écrivain japonais. Il est à la fois poète, romancier, traducteur, scénariste, critique, biographe, essayiste et peintre.

Né à Tokyo, Nakamura grandit avec ses grands-parents dans la préfecture de Shizuoka. Il étudié à l'université de Tokyo, où il fait la connaissance d'écrivains tels que Takehiko Fukunaga, Tatsuo Hori et Shūichi Katō.

Il se fait connaître avec la publication d'une série de romans en cinq parties entre 1947 et 1952 qui lui vaut la réputation d'un Marcel Proust japonais. Outre ses propres romans, il écrit une biographie du poète Rai San'yō, traduit des ouvrages du français et chinois et écrit des critiques littéraires.

Il remporte le prix Tanizaki en 1989 pour son roman "Kakizaki Hakyō no shōgai".

+ Voir plus
Source : Wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Shin`ichirô Nakamura   (1)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
[…] la comtesse risquait de se méprendre , me croyant décontenancé parce que sa remarque avait touché juste. Pour ma part, j'avais pourtant le vague pressentiment qu'une fois le séisme passé, la conclusion qui s'imposerait était que cette « interprétation inspirée par la psychologie des profondeurs »était bel et bien erronée. Mais en même temps, je captais fort bien en moi les faibles indices d'une sorte de grouillement de la pensée – propre à certains intellectuels bien trop conscients d'eux-mêmes – et qui, se remettant en branle, me poussait à me demander si au fond de ce pressentiment ne se dissimulait pas mon instinct d'autoprotection, tendant à infléchir les interprétations dans le sens qui m'était le plus favorable, la comtesse donc, qui avait également déchiffré sur-le-champ ce second mouvement de désarroi [...]
Commenter  J’apprécie          120
On dit même que si les épouses d'aujourd'hui, qui commencent à se sentir libérées de la contrainte des travaux ménagers, n'occupaient pas, en Occident du moins, des postes dans les secteurs spécialisés qui méritent qu'on leur consacre toute son énergie : les sciences, les arts, les affaires ou les administrations, elles n'auraient pas d'autre moyen, pour résoudre le problème du temps libre, que d'avoir deux maris ! 
Commenter  J’apprécie          90
Après avoir quitté le Japon, Mlle A. me fit savoir, par une lettre venue d'au-delà des mers, qu'elle s'était plongée sur mes conseils dans le volumineux ouvrage de Proust, et qu'elle avait ressenti, à la lecture d'un certain passage, un ravissement très proche de celui qu'elle avait connu avec moi dans nos instants de plaisir charnel ; apprenant qu'elle avait ainsi découvert comme moi des correspondances entre l’allégresse spirituelle qui naît de la volupté et l'enivrement provoqué par l'art, j'en éprouvai une grande joie.
Commenter  J’apprécie          60
Précisons que les héros des récits de [l'époque] Heian prennent conscience de cette prédestination de préférence à l'occasion d'une relation amoureuse. Si l'on fait du hasard de la rencontre avec une femme une fatalité, un lien transmis d'une vie antérieure, une chose inéluctable, si l'on a l'impression que cette relation était déjà déterminée avant même la naissance, il devient impossible de s'y soustraire par le pouvoir de la volonté et par conséquent, les contraintes morales n'ont plus lieu de s'exercer...
Commenter  J’apprécie          55
Voyant ses jambes bottées serrer fermement les flancs du cheval, j'avais eu soudain l'illusion que c'était mon corps qu'elle serrait ainsi. Et cette impression, aujourd'hui encore, se ranimait au creux de mes flancs. Pourtant ; tandis que je la regardais, je n'avais pas éprouvé de désir pour elle. Il s'agissait plutôt d'une sensation de vitalité, comme celle qu'éveille le contact de la peau d'un animal, et où n'entrait ni érotisme, ni attirance pour le corps de cette femme.
Commenter  J’apprécie          50
Enfin, il racontait avec nostalgie qu'étant jeune, à la lecture d'une phrase écrite par Gide, vraisemblablement dans son « Journal » : « Penser une fois par jour à la mort », il s'était dit que même chez cet écrivain, qui fait grand cas de la sincérité, on pouvait avoir des doutes sur la sincérité de cette phrase-là, réflexion qu'il mettait à présent sur le compte de la fatuité de la jeunesse.
Commenter  J’apprécie          50
Je m'étais versé de bonnes doses de whisky pour rappeler le marchand de sable (depuis des années, cette expression a pris pour moi un sens beaucoup plus précis que celui de la simple formule conventionnelle, et je suis vraiment tenté de croire à l'existence de ce bon génie qui chemine en semant autour de lui le sable du sommeil. D'ailleurs quand j'essaye, avec le secours de l'alcool, de faire venir le repos, mes yeux bientôt commencent à picoter. Ces picotements - présages d'endormissement – sont causés, j'en suis sûr, par les grains de sable que ce personnage a jetés sous mes paupières) […]
Commenter  J’apprécie          40
Si tel était vraiment le cas, cela voulait dire qu'elle avait usé d'un artifice très subtil pour faire de notre relation quelque chose de flou même pour moi. Mais si sa stratégie atteignait véritablement un tel degré de raffinement, c'était que toutes ces manœuvres, indépendamment de leur but premier : vaincre l'ennemi, Blairotte en l’occurrence, lui procuraient, de par leur élaboration même, une joie esthétique, bref, que cette femme, comme d'autres de « l'art pour l'art », était une adepte de « la stratégie pour la stratégie ».
Commenter  J’apprécie          40
[…] je me gardai bien de faire part [...] de ces suppositions relatives à la psychologie de l'universitaire japonais. En effet comment mon ami, qui n'appréciait pas le psychologisme rationnel à la française, aurait-il pu comprendre les petites attentions japonaises, dénuées de toute logique ? Mes explications à ce sujet n'auraient fait que renforcer encore ses préjugés sur la fausseté des japonais.
Commenter  J’apprécie          40
On avait pris soin de lui inculquer l'idée qu'un être destiné à devenir un chef avait à se défier de la compassion, de l'amour, bref des sentiments qui impliquent une relation d'égalité affective, et il avait déjà pleinement conscience que les garçons et les filles de la famille qui avaient son âge devaient s'incliner devant lui ;
Commenter  J’apprécie          40

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Shin`ichirô Nakamura (14)Voir plus

Quiz Voir plus

De sacha à Macha

Par quel moyen de communication Sacha et Macha échange t-il ?

Par téléphone
Par mail
Par courrier

14 questions
676 lecteurs ont répondu
Thème : De Sacha à Macha de Rachel HausfaterCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..