Sid Jacobson

L'intérêt de cette adaptation supplémentaire du Journal d'Anne Frank en BD réside dans le fait que les auteurs élargissent sensiblement le contexte en souhaitant placer le Journal au sein de la biographie de la jeune hollandaise. Ils parlent donc de géopolitique, de l'Europe (cartes à l'appui), mettent des encarts pour préciser telle ou telle notion ou un événement mondial. Ce faisant, ils comblent aussi les vides qui peuvent se découler du seul journal d'Anne Frank.



Il en résulte un ouvrage très intéressant, complet, et didactique. Beaucoup de dialogues ou de commentaires sont directement empruntés du Journal, c'est bien vu. On reste très conforme au Journal et cela apporte un vécu important.



Les passages sur les camps sont particulièrement durs, tout en restant pudiques. Il faut pouvoir affronter la réalité en face. On passe de la joie au drame, du rire aux larmes. le tout est très humain, notamment le dernier chapitre consacré à Otto, seul rescapé, qui n'a jamais souhaité de vengeance mais n'a jamais pu pardonner non plus.

Je sens que je ne vais pas me faire que des amis. Mais bon, je me lance avec la sincérité qui me caractérise dans mes propos quand je donne mon avis. Ce rapport contre la torture qu’a pratiquée l’administration Bush suite aux attentats du WTC de 2001, c'est une bonne chose qu’il soit rendu public. Cependant, on ne nous montre pas ce qui a conduit une équipe d’hommes politiques et des renseignements des services secrets à prendre ce type de décision extrême. Après tout, les terroristes ne font pas dans la dentelle et il faut bien les arrêter pour protéger la population d’un éventuel carnage. Si on avait fait un sondage après les attentats que cela soit à New-York, à Paris ou à Nice, un certain nombre de personnes, voire la majorité, aurait opté pour la pratique de la torture face à cette menace.



J’avoue aisément ne pas avoir eu de pitié ou la moindre compassion face à la mort de ces hommes torturés au regard de ce qu’ils ont fait ou aidé à faire. Pourtant, je suis contre la torture et pour le respect du droit des prisonniers. Un État qui va dans cette direction devient inhumain à l’image des terroristes. Vous n’aurez pas ma haine est un discours qui me va bien. Cependant, des gens ne partagent pas cet avis et il faut bien les entendre également ainsi que leurs arguments. Or, ce rapport est à charge contre la méchante administration Bush. On se demande pourquoi le charismatique Président Obama n’a pas fermé Guantánamo comme il avait promis avant son accession au pouvoir. La réalité nous rattrape souvent.



J’ai eu l’impression également que ce rapport plaçait les États-Unis au même rang que la Syrie, l’Iran, la Russie, la Turquie, l’Arabie Saoudite ou la Corée du Nord qui ne sont pas les champions en matière de droits de l’homme et dans le traitement de leurs prisonniers. On parle même de crime contre l’humanité face à une purge de prisonniers homosexuels en Tchétchénie. Or, je trouve que c’est très bas de placer cela sur le même pied d’égalité. Nos démocraties ne sont pas exemptes de fautes mais cela n’est pas comparable face aux exactions de tous ces États où la torture est une véritable institution (voir la lapidation des femmes sur la place publique par une foule déchainée).



Sur la forme, la lecture redondante sur les détails a été plutôt pénible. On nous noie d’information pour y revenir par la suite en passant d’un prisonnier islamiste à l’autre. On comprend la même idée que la torture ne fait pas parler car ils ne savent rien quand on les arrête ou qu’ils préfèrent la mort plutôt que de donner des informations sur leurs complices. Le doute est tout de même permis.



Les défenseurs des droits de l’homme applaudiront cette bd louable. Nous vivons des temps difficiles où il est bon d’avoir toutes les cartes en main. Or, cette bd assez indigeste ne remplit pas son quota.

La biographie d'Anne Frank en bande-dessinée ne peut qu'intéresser un professeur-documentaliste ! Le Journal d'Anne Frank est un incontournable des CDI de collège (on l'a déjà volé deux fois dans mon CDI) mais quand on a de faibles lecteurs on cherche toujours des moyens pour les amener à connaître les classiques et leur apporter de la culture. La bande-dessinée et l'album font partie de ces médias qui peuvent se substituer (du moins dans un premier temps) aux romans.

J'ai donc choisi d'acquérir cette bande-dessinée pour mes collégiens.



Après ma lecture, je me rends compte qu'elle ne sera pas plus facile d'accès que le roman/journal (je ne l'ai pas relu depuis mes années collège mais je pense que la lecture est plus fluide que celle de la BD). En effet, cette bande-dessinée est une biographie, ce qui veut dire qu'il y a des accents mis sur certains éléments de la vie d'Anne (voire de ses parents avant sa naissance) qui peuvent nous paraître insignifiants. Et puis il y a aussi des pages "focus" qui expliquent les différents éléments de la montée au pouvoir d'Hitler et de la seconde guerre mondiale. La lecture est loin d'être linéaire.

Cela dit, ça m'a passioné et je l'ai lu presque d'une traite malgré l'épaisseur car il y a du suspens (enfin pas vraiment, on connait tous la fin mais c'est le genre de livre qu'on lit en se disant que l'héroïne va s'en sortir même si on sait que non).

Je n'aime pas vraiment les dessins mais l'histoire est tellement prenante qu'on passe outre.



J'espère que cette BD trouvera son public dans mon CDI, au moins avec les 3ème.

Il devrait en tout cas sans problème trouver sa place en lycée.
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Après les attentats du 11 septembre 2001 à New York, la CIA met en place une nouvelle technique d’interrogatoires pour soutirer des informations aux terroristes qui sont détenus par les services américains. Les TIR (Techniques d’Interrogatoire Renforcées) ont été pratiquées sans réel contrôle à partir de l’année 2001 et ont donné lieu à des centaines de rapports, tout aussi imprécis les uns que les autres sur les maltraitances réelles dont les détenus ont été victimes. On se penche ainsi sur le contenu des séances de TIR et les résultats soient disant obtenus. Les principaux prisonniers soupçonnés de terrorisme dont il est ici question : Abou Zubaydah, Ridha al-Najjar, Gul Rahman (qui décède des suites des traitements qui lui sont infligés), Janat Gul, Hassan Ghul, Abd al-Rahim al-Nashiri, Ramzi Bin al-Shibh et Khalid Cheikh Mohammed.

Walling (projection du détenu contre les murs), claques, coups dans le ventre, privations de sommeil sur des périodes allant parfois jusqu’à 72 heures, manipulation alimentaire, nudité forcée, position debout prolongée, port de couches, simulations de noyade, simulations d’enterrement, douches glacées, cellule glaciale, tapage sonore, confinement dans une boîte (75x75x53 cm), isolement, défaut de soins… Les agents de la CIA font preuve d’imagination lorsqu’il s’agit de mener des interrogatoires musclés. A plusieurs reprises, le Congrès et le Sénat américains ont tenté de réguler cette pratique et de contrainte la CIA à s’en tenir uniquement aux techniques d’interrogatoires listées dans le règlement de l’Armée mais c’était sans compter les interventions du Président Bush qui mit son véto à plusieurs reprises, donnant ainsi carte blanche à la CIA pour évaluer la nécessité d’avoir recours à différentes techniques pour mener ses interrogatoires musclés.



Cent quarante pages au sein desquels Sid Jacobson (journaliste) reprend point par point les nombreuses contradictions soulevées dans les rapports transmis par la CIA. L’Agence américaine de renseignement est présentée sous son aspect le plus retors et excelle dans sa capacité à manipuler les informations les plus opaques. Mensonges, argumentations fondées sur des informations fausses ou erronées. Le journaliste démontre à plusieurs reprises que la CIA n’a pas hésité à reprendre à son compte des éléments découverts par le FBI ou par d’autres services de renseignements (anglais, pakistanais…) parfois plusieurs années avant.



De même, Sid Jacobson montre que l’emploi des TIR est souvent infructueux. Il montre que certains détenus sont plus coopérations avec des méthodes d’interrogatoire relationnelles comme celle utilisées par le FBI. Des détenus seraient passés aux aveux dès les premiers jours de leur détention pourtant, malgré les informations capitales obtenues par les services de renseignement, la CIA a tout de même décidé de leur fait subir des séances de TIR répétées. Il est démontré que les détenus les plus coopératifs cessent même de coopérer une fois qu’ils sont soumis aux TIR. Pourtant, les pratiques de torture se sont poursuivies plusieurs mois durant ; la CIA arguant que ces techniques « ont permis de déjouer des attentats et de sauver des vies ». Un paravent.

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Pour lire l'article complet : https://chezmo.wordpress.com/2017/04/11/rapport-sur-la-torture-jacobson-colon/
Lien : https://chezmo.wordpress.com..

Critique de Véronika, 3E :

Cette bande-dessinées biographiques nous raconte la vie d'Anne Frank. L'histoire se déroule pendant la deuxième guerre mondiale, ce qui m'a permis de mieux comprendre l'Histoire et les lois antisémites instaurées par le camp nazi dont Hitler était le chef. J'ai beaucoup plus apprécié cette bande-dessinée que le roman grâce aux illustrations qui nous font rentrer dans l'histoire, ce qui la rend plus vivante. Ce qui m'a étonné le plus c'est le fait de découvrir les conditions de vue des juifs pendant la deuxième guerre mondiale. ça m'a beaucoup touchée. Ce livre m'a ouvert l'esprit sur l'humanité que pouvaient avoir certains personnes causant beaucoup de dégâts.

J'ai vraiment adoré ce livre car c'est un fait historique. Chaque partie de sa mis m'a donné différentes émotions en la lisant : de la joie, de la tristesse. ça permet de nous faire notre propre opinion d'après chaque point de vue : le point de vue des victimes est ressenti par le lecteur.

Ce qui m'a beaucoup émue c'est le moment de la mort d'Anne et de Margot. Les points négatifs de cette bande-dessinée c'est l'inhumanité du camp nazi et des civils complices et antisémites.

Ce livre je vous le conseille vivement. Il permet de découvrir le régime instauré par Hitler pendant la deuxième guerre mondiale et les lois imposées contre les juifs, ce qui le relie au cours de l'Histoire.

Dans ce journal, Anne jeune enfant juive de 13 ans losrqu' elle commence à écrire son journal, raconte sa vie clandestine quotidienne qui l'oblige à se cacher, elle et ses proches. Elle commence son journal intime qui devient alors son amie imaginaire, Kitty. Dans ce journal Anne confie ses peurs et le quotidien que les juifs subissent lors de cette guerre. Vous aussi, resterez-vous attaché à cette jeune fille ?



Anne était donc dans mes âges lorsqu'elle écrit son journal intime, j'ai alors trouvé que même si le contexte de guerre n'est plus contemporain, je peux comprendre les liens qu'elle entretient avec ses parents et qui me semblent familiers dans certains passages du livre comme par exemple les conflits lors des dîners, mais aussi ses amourettes avec Peter. Se doutant du destin tragique de ces personnes, l'espoir est malgré tout maintenu tout au long du livre.



Anne écrit très bien et son histoire est aussi touchante car beaucoup connaissent principalement l'histoire de la 2nd guerre mondiale et peu le quotidien de la population pendant cette même guerre. L'histoire de la seconde guerre mondiale en elle-même, est des plus terrifiante et barbare de l'humanité. Anne, âgée d'une quinzaine d'années, décrit son quotidien et nous raconte en détail ces moments de guerre avec une certaine légèreté tout en restant une histoire abominable. Car il y a des livres bien plus poignants sur les drames juifs comme par exemle "Le non de Klara" qui emploie et décrit avec un langage bien plus dur sur le quotidien d'une femme d'une trentaine d'années pendant la 2nd guerre mondiale, le journal d'Anne Frank est sans doute plus adapté à tous les âges.



Ce livre ne m'a pas été imposé directement et je l'ai choisi par simple envie de le lire car si je ne l'avais pas lu maintenant, je l'aurais sûrement fait à un autre moment. J'avais déjà beaucoup entendu parler de ce livre et le lire m'a permis de comprendre et imaginer le quotidien de cette adolescente juive car ce journal intime nous plonge dans le personnage. Un lien s'est crée dès le début avec Anne car elle a le même âge que moi et elle partage aussi la passion d'écrire.

A lire au plus vite!



Clara Saillard 3èA

Pas exactement une lecture pour se détendre. C'est un document fort qui marquera le lecteur sensible aux droits de l'Homme, à la guerre ou à la politique.


Lien : http://www.sceneario.com/bd_..

je l'ai adorée.Je l'ai lu en 1 jour et demie