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Critiques de Simon Roussin (62)
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Barthélémy, l'enfant sans âge

Un enfant qui ne fait que renaître sans pouvoir mourir, une quête de la mort ultime, des images "vintages", un ouvrage au beau papier (qui hume bon) pour enrober cette histoire un brin saccadée, sans nouveauté mais plutôt multiréférencée. On tourne, tourne, tourne les pages sans énormément de ressenti de ce livre qui, décidément, manque d'âme.
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Barthélémy, l'enfant sans âge

Cela me rappelle étrangement le film Benjamin Button qui rajeunissait au fur et à mesure que la vie avançait. Il y a bien entendu cette part de fantastique et d'inexplicable dans la situation de ce Barthélemy.



Le dessin est très naïf tout comme l'oeuvre même si parfois on peut penser que c'est faussement candide. En effet, alors qu'on rêverait tous de rajeunir, Barthélemy rêve de finir sa vie en beauté une fois pour toute. Rien de tel que de pratiquer alors le saut de l'ange. Je parle des chutes au Vénezuela.



Il est clair que l'immortalité n'a pas que du bon. Bon, c'est un point de vue de l'auteur qu'on peut ne pas partager.
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Barthélémy, l'enfant sans âge

À travers les yeux de Barthélémy, c’est donc bien un regard poétique et philosophique qui se pose sur la mort. Et dans ce contexte, la vie n’a jamais paru aussi belle.
Lien : http://www.bodoi.info/barthe..
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Barthélémy, l'enfant sans âge

L’auteur atteint une singulière poésie – et même une grande beauté qui s’insinue entre les interstices de ce récit tout en décalages. La conscience du personnage, accablée par le poids des siècles et par la fatalité qui l’empêche d’en finir avec la vie, est ramenée au point de vue de l’enfance, dont le regard neuf illumine ces sombres considérations.
Lien : http://www.chronicart.com/ba..
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Des vivants

Un ouvrage exigeant et probablement pionnier. Il fallait oser raconter par le menu et sous forme de BD l'histoire dramatique du réseau de résistance du Musée de l'homme. Il fallait oser le parti pris de ne s'en tenir qu'à des propos ou écrits authentiques (certains cependant retravaillés) pour concevoir une trame narrative certes somptueusement mise en couleur mais dépouillée de toute fioriture, de tout bavardage. Austérité du récit donc et aussi difficulté première : les personnages ne nous sont pas présentés par les bulles mais par des notes en fin d'ouvrage dont la consultation s'avère indispensable à la compréhension de l'histoire. On regrettera que le renvoi nécessaire aux notes extrêmement complètes vienne alors couper la progression d'un récit riche en acteurs et en situations qu'il n'est pas toujours simple de déchiffrer. Certains lecteurs ont pu en être rebutés, et cela se comprend. Ajoutons la difficulté à différencier des personnages que leur représentation dessinée ne permet pas toujours d'identifier au premier regard...



J'ai ressenti moi-même cette difficulté que je n'ai réussi à surmonter qu'en 3e lecture, c'est-à-dire bien après mon achat, quand, suffisamment éclairé des tenants et aboutissants de la narration par mes premières lectures, je me suis lancé dans une nouvelle reprise de l'histoire en me détachant complètement des notes et en me laissant guider par le simple enchaînement des cases et des phylactères. du moins pendant le premier tiers du récit où je n'ai pas relevé de difficulté majeure de compréhension. Cela m'a permis de goûter plus tranquillement à la beauté des couleurs, au style du dessin (sauf pour les personnages que je ne trouve en général pas spécialement bien rendus, surtout les personnages secondaires et les femmes !!). Arrivé à la hauteur de la page 70, j'ai fait une pause pour me reporter aux 4-5 pages de notes correspondantes : c'était comme si j'avais lu deux livres en parallèle, ou un texte bilingue ! Et cela m'a paru une solution excellente.



Pour la suite, un recours systématique aux notes est redevenu nécessaire afin de comprendre les situations et les enjeux. Effort portant sur, disons, une centaine de pages, une petite moitié du livre. Enfin les quelque 30 pages qui clôturent l'histoire, si terribles par ce qu'elles disent et si belles plastiquement qu'elles peuvent se passer de tout commentaire.



Pour résumer, il faut donc admettre de devoir en passer par plusieurs lectures, la difficulté concernant surtout la seconde moitié du récit.

Les images, aux couleurs splendides, l'effort remarquable de recherche des sources, des témoignages des survivants, et un travail d'une qualité rare, malgré quelques maladresses formelles et probablement la tentation de vouloir être exhaustif, justifient à mon sens pleinement l'effort mis à prendre connaissance d'un ouvrage formidable, unique en son genre, et dont les auteurs peuvent être chaleureusement remerciés.
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Des vivants

Une résistance sans armes, une résistance avant la résistance. L'histoire du groupe du Musée de l'Homme à travers les écrits qu'ils ont eux-mêmes produits. On reste toujours avec eux, on ne voit jamais l'occupant. Les dessins, tout en nuances de verts et de violets, racontent l'histoire que les écrits nous laissent entrevoir. Un travail remarquable.
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Des vivants

A travers cette bande-dessinée aux graphismes pleins de vivacité, et aux couleurs assez vives, elles aussi, dans des tons principalement bleus, violets, verts et orangés, qui contrastent fortement avec la gravité du sujet, c'est la formation, en 1940, du premier réseau de résistance française qui nous est contée, celui du Musée de l'Homme, jusqu'à son démantèlement causé par la dénonciation, l'arrestation, et la mort de la majorité de ses principaux membres.



Pour ce faire, Raphaël Meltz et Louise Moaty ont choisi de présenter les évènements au plus près de leur réalité historique, des paroles prononcées telles quelles par les protagonistes, aux extraits de lettres, tracts... conservés, en suivant, semaine par semaine, mois par mois, la constitution du réseau, les stratégies mises en place pour le faire grandir, pour échapper à la répression nazie, pour sauver des familles, des résistants, en les envoyant clandestinement en zone libre... Et l'on comprend mieux, alors, le choix des couleurs et graphismes de Simon Roussin, qui montrent à quel point le choix de la résistance a été, pour celles et ceux qui l'ont fait, malgré les risques, le choix des vivants.



Une lecture passionnante, émouvante, qui rend un très bel hommage au réseau du Musée de l'Homme.
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Des vivants

Racontant les débuts de la Résistance, Raphaël Meltz, Louise Moaty et Simon Roussin renouvellent le genre de la BD historique.
Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
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Des vivants

Une lecture qui m’a particulièrement émue.



Il fallait bien 258 pages pour raconter l’histoire d’un des premiers réseaux de résistance créé en 1940: le Réseau du musée de l’Homme.

De sa création jusqu’à l’arrestation des différents membres du réseau, les auteurs utilisent pour raconter, quatre couleurs vert, orange , violet, noir et un graphisme simple, pour nous rappeler que l’important ce sont ces hommes et ces femmes qui se sont engagés dans une lutte contre l’occupant.

Cet épisode est souvent ignoré et ce rappel sous forme de BD sera apprécié des jeunes et des adultes.

NB: j’ai bien aimé sur la deuxième de couverture que soient repris les noms et les silhouettes dessinées des résistants.
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Des vivants

J'en ai pourtant lu des livres sur la Seconde guerre mondiale, la Résistance, le nazisme, des ouvrages d'histoire, des mémoires (Alias Caracalla de Daniel Cordier), la vie des Français sous l'occupation d'Henri Amouroux, la France de Vichy, les décisions fatales des généraux des deux côtés, les horreurs du génocide …



Et j'avais naturellement entendu parler du réseau de résistance du Musée de l'Homme, en y associant tout aussi automatiquement le nom de l'ethnologue et résistante Germaine Tillon (1907 – 2008), rescapée de Ravensbrück et panthéonisée en 2015.



Mais j'ignorais tout de ce que représentait alors la philosophie et les objectifs populaires du musée de l'Homme, inauguré en 1938 en tant que défi au racisme qui gangrénait alors le monde, et pas seulement l'Allemagne.



Ce livre n'est pas un roman graphique ordinaire.



Certains commentateurs l'ont même qualifié de « bizarre ». Comme c'est bizarre … Il se donne la mission de mettre en lumière l'action – parfois désordonnée, artisanale, maladroite, naïve, follement dangereuse – d'un groupe de scientifiques – mais pas que – qui furent parmi les insoumis de la première heure, opposants à une occupation qui leur est particulièrement odieuse.



A la qualité du dessin, très peu de couleurs – le jeune, le vert, le violet – appliquées en larges aplats, la simplification des personnages répond le sérieux des références regroupées en fin de volume. Les bulles sont essentiellement des extraits de textes authentiques : témoignages des uns et des autres, lettres de condamnés à mort à leur famille, comptes-rendus de procès, mémoires.



Ici sont rendus à la mémoire nationale ces héros qui poursuivaient un seul objectif : faire connaître la vérité en publiant et en distribuant au péril de leur vie un journal clandestin, récupérer des aviateurs anglais et leur trouver des filières d'évasion vers l'Espagne, transmettre à Londres des plans des positions allemandes.



Le héros principal de cette terrible histoire est Boris Vildé (pseudo : Maurice). Mais aussi la bibliothécaire Yvonne Oddon, Anatole Lewitsky, le directeur du musée Paul Rivet, Agnès Humbert, Léon-Maurice Nordmann, la Comtesse de la Bourdonnaye, Jean Cassou, Claude Aveline, Marcel Abraham, Simone Martin-Chauffier, Sylvette Leleu, René Sénéchal, Georges Ithier, Thérèse Béguinot, Gisèle Joland, Pierre Walter, Jacqueline Bordelat, René Creston …



Boris Vildé, fils d'émigrés russes, linguiste spécialiste des civilisations arctiques, ethnologue, était le chef du réseau du Musée de l'Homme, il fut fusillé au fort du Mont-Valérien – je pense encore à la récente profanation de ce haut lieu du martyre. Il écrivait à sa femme dans sa dernière lettre qu'il espérait « qu'on rende justice à notre souvenir après la guerre, ça suffit. »



Il est grand temps. Et je dis Honte à ceux qui galvaudent aujourd'hui les termes de Résistance, Liberté, et protestent contre le drapeau de l'Union Européenne !



Deux suggestions : lire une première fois le scénario puis relire avec les notes de fin de volume au fur et à mesure, pour mieux comprendre le contexte.



Et, pour la Mairie de Paris, puiser dans cette liste de femmes héroïques des idées pour renommer certaines voies de la capitale, si pauvres en références féminines (seule Aubervilliers, me semble-t-il a nommé une de ses rues Yvonne Oddon).



Opprobre sur les traitres qui ont vendu le réseau de leurs collègues aux occupants : de duo Erouchkowsky/Fédorowsky et surtout Albert Gaveau (1901 – 1990), grassement rémunéré par les nazis, jugé en 1949 et habilement défendu par l'avocat d'extrême-droite Jean-Louis Tixier-Vignancourt, condamné après la guerre mais mort dans son lit à 89 ans …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Des vivants

Ensemble, les trois auteurs construisent une bande dessinée inédite dans son concept, autour d’un thème pourtant mille fois mis en scène. Un objet à la fois très littéraire et très graphique, empreint d’une profonde réflexion sur le sens de l’engagement et d’un mot qui a été tant galvaudé et détourné, celui de « résistance ».
Lien : http://www.bodoi.info/des-vi..
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Des vivants

"Des vivants" raconte un des premiers réseaux de résistance en France, au lendemain du discours de demande d'armistice de Pétain et de l'appel du Général de Gaulle. Des ethnologues et intellectuels du Musée de l'Homme, révoltés par l'idéologie véhiculée par les nazis et par l'idée d'une vie enchaînée et privée de la liberté la plus fondamentale, s'organisent en un réseau avec des personnes très différentes, garagistes, avocats, nonnes, hommes et femmes, tous animés par la même flamme.



Un travail de titan que cette bande dessinée qui fait la part belle aux propos tenus par les protagonistes de l'époque, propos mis en valeur par un dessin sobre et beau ! Une belle découverte dont je recommande la lecture.





"C'était ça la Résistance tout simplement : le refus des choses que l'on ne pouvait pas admettre sur le plan moral. Le refus d'une certaine forme de vie inadmissible pour des gens libres."

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Des vivants

Juin 1940 : la France est occupée. Quelques jours avant l’entrée des forces allemandes dans Paris, un groupe de résistants se constitue au musée de l’Homme. "Des vivants" revient sur l’histoire de ce réseau et montre les premiers pas de la Résistance, les tâtonnements de ses membres autant que leur détermination à lutter contre les fascistes. Il illustre également la fragilité des groupes militants à tenir dans la durée : le réseau est rapidement infiltré et plusieurs de ses membres sont fusillés en 1942. Le roman graphique de Raphaël Meltz, Louise Moaty et Simon Roussin est d’une grande originalité, prenant le parti de s’éloigner des représentations habituelles de la Seconde Guerre mondiale. Refusant d’héroïser la puissance allemande ou les résistants, ils nous proposent un récit à hauteur d’homme et choisissent d’utiliser exclusivement les mots des personnages en puisant dans des extraits de correspondances, de journaux intimes ou d’entretiens. Ce dispositif laisse aux protagonistes tout l’espace pour montrer les multiples facettes de leur engagement. Il permet aussi d’alterner l’histoire du groupe, entre réunions et actions, et les moments d’introspection de certains personnages. La ligne claire de Simon Roussin ajoute une dimension poétique. Son utilisation de couleurs vives en fait un album avec une esthétique forte qui met pleinement en lumière à cet épisode de la Résistance longtemps tenu secret.
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Des vivants

Des vivants met en images les mots d'un des premiers réseaux de la Résistance. Chaque phrase de ce roman graphique atypique fut écrite ou prononcée.
Lien : https://focus.levif.be/cult..
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Des vivants

En 1940, la France est occupée. Si le pouvoir impose cette fatalité, certains s’y refusent. C’est le cas de quelques ethnologues qui se réunissent au musée de l’Homme, et qui seront vite rejoints par des gens de tous horizons unis par une même volonté : résister. Autour de Boris Vildé, Anatole Lewitsky, Yvonne Oddon, ou encore Germaine Tillon, le réseau du musée de l’Homme va organiser le tout premier réseau de résistance. En pionniers, ils vont ouvrir la voie pour le reste de la résistance en France : évasions de prisonniers, fuites vers la zone libre et l’Angleterre, et le publication du journal clandestin Résistance. Malheureusement, ce réseau va trop vite être trahi et arrêté en plein élan.



Derrière cette œuvre ambitieuse, Raphaël Meltz et Louise Moaty au scénario, et Simon Roussin au dessin. Les deux scénaristes ont réuni une impressionnante quantité de journaux, de correspondances ou de procès-verbaux, autant d’archives qui mis bout à bout faisaient près de 1000 pages. Ce matériau leur a permis d’élaborer un scénario pour composer cette bande dessinée, s’appuyant uniquement sur des faits avérés.



C’est l’une des particularités qui font la force et l’originalité de ce projet : toutes les phrases présentes ont bien été prononcées par les protagonistes, pas de voix off ni d’invention de dialogues. Un travail titanesque qui remet en lumière des personnes héroïques oubliées de l’histoire.



Au dessin, Simon Roussin évite l’écueil du photo réalisme et travaille avec une palette de trois couleurs : vert, violet et orange. Avec de subtils aplats et un trait virtuose, il offre à ces personnages une véritable incarnation avec des identités graphiques fortes. C’est une œuvre d’une grande beauté qui pousse à ralentir le rythme pour apprécier la beauté des planches qui se marie à merveille avec la force des mots.



Un immense coup de cœur pour cette œuvre hors normes, réalisée à la perfection par les éditions 2024 dans un très bel objet livre d’une grande qualité. Une histoire forte, nécessaire et puissante.



À découvrir aux éditions 2024.
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Des vivants

Cette bande dessinée est un récit historique sur la résistance qui a débuté dès le début de la seconde guerre mondiale, en France. Elle a un côté assez inédit : tous les textes proviennent de sources réelles. Les écrits retrouvés ont juste été triés et assemblés. Cela donne à la fois une intensité et une émotion palpable puisqu'on entend les mots même des personnages, et en même temps une distance puisqu'il y a peu de dialogues mais plutôt des remarques et préceptes.



En juin 1938, le musée de l'Homme de Paris est inauguré. Ce musée de l'homme se veut un rempart contre le racisme ambiant, en espérant que le grand public prenne conscience que l'humanité est le produit d'un immense métissage.



Dès le début de la guerre, la résistance se met en place au sein du personnel du musée de l'Homme. C'est plutôt une résistance "intellectuelle" avec des tracts demandant de ne pas se soumettre, de continuer à lutter. Il n'y a au début aucune organisation, tous les résistants se connaissent. Si ça permet de créer un groupe soudé et uni, cela représente en même temps un risque très grand en cas d'arrestation.



La résistance va se poursuivre avec la publication d'un journal clandestin et des évasions de prisonniers vers l'Angleterre ou la zone libre. Jusqu'à ce que ...



Les illustrations dans les tons violet, vert et orangé viennent souligner le côté rétro et les traits simples mettent en valeur l'engagement des résistants qui connaissent les risques et sont prêts à mourir. Mon seul bémol vient de ces traits simplifiés pour les personnages qui sont nombreux et que l'on confond.



Refus de l'armistice, premier résistant, structure des réseaux, trahison, jugement, exécution : un beau travail de mémoire.



Poignant, en fin d'ouvrage, les notes nous permettent de nous remettre dans le contexte de l'époque et reviennent sur la biographie des protagonistes. Les lettres écrites aux proches juste avant d'être fusillés au Mont Valérien sont particulièrement émouvantes.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Des vivants

L'histoire d'un petit réseau de résistance pendant la seconde guerre mondiale. Des intellectuels travaillant au Musée de l'homme y créent le réseau du même nom. On découvre leur travail, leurs valeurs, les affres de la guerre, des dénonciations, des SS. Le graphisme est composé de couleurs étalées donnant un coté rétro aux dessins.
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Des vivants

Ce livre retrace l'histoire du premier réseau de résistance en France, le réseau du Musée de l'homme (1940-1942). Les auteurs nous relatent les évènements de l'ouverture du Musée à la chute du réseau et à l'exécution de sept de ces membres. Je ne connaissais que Germaine Tillion suite à son entrée au Panthéon et Yvonne Oddon. J'ai découvert l'engagement des hommes et des femmes de ce réseau ainsi que leur volonté de dire non jusqu'au bout quoiqu'il en coûte. C'est un engagement d'intellectuels pour des valeurs universelles, pour préserver l'humanité et l'art. C'est aussi un engagement au quotidien de différentes personnes pour ne pas renoncer et refuser la défaite. Tous se retrouvent avec un seul mot d'ordre : Résister. L'ouvrier peut côtoyer la comtesse ou le directeur de musée.



C'est une leçon de courage, d'humilité, de passion, de fidélité.



Le parti pris des auteurs de n'utiliser que des propos tenus par les protagonistes est plus que judicieux : ils nous replongent dans le contexte de l'époque. Les articulations se font sans difficulté et donnent de la cohérence au récit.



Le choix graphique m'a surpris dans un premier temps : par le dessin mais aussi par les couleurs. Une fois entré dans le récit, la pertinence de ce choix m'est apparue. Mettre en avant celui qui parle, qui évoque au milieu des formes atténuées de couleurs comme des filigranes, renforce le récit et le voyage devoir de mémoire au milieu des fantômes.. Il en est de même pour les pages noires évoquant l'enfermement dans les geôles nazies : on accompagne les condamnés dans leur voyage au bout de la nuit.



Cette BD m'a profondément marqué me renvoyant à d'autres destins plus connus de cette période. J'ai appris à connaître ces héros du quotidien dont je n'avais jamais entendu les noms et j'ai découvert que je suis passé souvent sur les mêmes lieux qu'eux, adepte des musées et ayant suivi une formation près du Mont Valérien.



Belle lecture dans le cadre du devoir de mémoire.









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Des vivants

« Un jour qui a commencé avant le 23 février 1942 ; au soleil éblouissant de l’été 40, quand tous étaient vivants et que nul d’entre eux, ni d’entre nous, ne voulait accepter une défaite mille fois pire que celle des armes : celle de l’homme. »

C’est parce qu’ils ne voulaient pas vivre autrement que dignement face à l’invasion nazie, des hommes et des femmes qui travaillent au Musée de l’Homme, conscients de l’indivisibilité de l’humanité, ainsi que quelques autres personnes par ailleurs, se sont naturellement mis en résistance. Ils ont créé le terme, c’est celui que porte leur bulletin dont le premier numéro est écrit, dupliqué et distribué en cachette en décembre 1940. Quelques autres numéros suivront. Un appel général à la non résignation, dans la prudence et la discrétion, sans bravade ni pseudo héroïsme inconsidéré. Le groupe fait le lien vers la France libre, dans les zones non occupées et à Londres. Mais hélas il y a un traitre parmi eux, un collabo. Les membres du groupe seront quasiment tous arrêtés entre janvier et avril 1941, et exécutés en février 1942. Mais cette étincelle de résistance, aussi brève qu’elle fut, a allumé un feu incontrôlable durant toutes les années de guerre qui suivirent.

C’est admirable, cela force notre respect, et c’est émouvant sans aucune charge de pathos.

J’ai juste à un moment perdu un peu le fil dans les personnages, qui est où et fait quoi.

Le dessin de Simon Roussin est original, très épuré, avec un usage exclusif des trois couleurs complémentaires aux couleurs primaires (orange, violet, vert), noir et blanc. Plusieurs cases et pages sont muettes, les actes parlent d’eux-mêmes. Le pavé de 230 pages se lit facilement.

A lire, pour ne pas oublier, et parce que c'est beau.
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Des vivants

Des vivants est roman graphique de Louise Moaty et Raphaël Meltz (scénario) et Simon Roussin (dessin) publié en 2021. 1940, la France est occupée par l'Allemagne nazie et au cœur du Musée de l'homme, un groupe de Résistants s'organise. Le sujet est important mais le résultat n'est pas tout à fait convaincant. L'intrigue est confuse (même si les partis pris des auteurs sont compréhensibles) et les dessins n'aident pas à l'identification des nombreux protagonistes.
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