AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Simon Roy (II) (17)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Owen Hopkins, Esquire

Le moins qu’on puisse dire c’est que ça ne va pas très bien dans les familles des romans de Simon Roy ! Des enfants disparus, des parents suicidés, que de bonheur !



Pas facile de chroniquer ce deuxième roman de Simon, car l’émotion y est distillée de façon étrange par un narrateur dont la caractéristique est d’avoir bloqué ses émotions depuis les traumatismes de son enfance. Ce jeune homme est face à son père mourant qui lui, a toujours repoussé les émotions en les recouvrant d’affabulations grandiloquentes. En tant que lecteur, on se retrouve avec l’émotion de la mise à distance de l’émotion, un sentiment un peu bizarre…



Il s’agit peut-être aussi d’un roman qui renferme des clés cachées que l’auteur aimerait qu’on découvre. Par exemple, la mère s’appelle Galantha, du nom de la fleur galanthus, le perce-neige. Tout à fait paradoxal quand on voit l’importance du rôle joué par la neige dans le récit.



On pourrait même ajouter que Galantha représente aussi la mémoire, car selon Wikipédia, « La perce-neige de Colchide (Galanthus woronowii) est vraisemblablement le moly, l’antidote du lotos – la plante de l’oubli utilisée par la magicienne Circé » et « Les perce-neige contiennent, à l’instar d’autres Amaryllidacées, de la galantamine. Cet alcaloïde, qui est un inhibiteur des cholinestérases, est utilisé […] dans le traitement symptomatique de la maladie d’Alzheimer. »



Le roman renferme peut-être d’autres coïncidences, je n’en ferai pas l’analyse, car je lis d’abord pour mon propre plaisir et j’ai suffisamment aimé cette lecture pour la recommander à mes amis…

Commenter  J’apprécie          271
Ma vie rouge Kubrick

« La vie, c'est pas comme dans les films », mais pour le héros de ce roman, la réalité dépasse la fiction. Ébranlé par le suicide de sa mère, il remonte les fils du temps pour découvrir les horreurs du passé.



C'est un véritable « deux pour un » que ce livre, puisqu'en plus de l'intrigue romanesque, on a droit à un essai sur la version cinématographique de « The Shining » de Kubrick. le héros a visionné le film de nombreuses fois et en fait une critique détaillée, révélant les nombres et les couleurs fétiches du réalisateur.



Un roman qui interroge l'émotion, ces instants qui s'installent dans la mémoire et reviennent nous hanter. Et en quoi l'émotion éprouvée en regardant un film (ou en lisant un livre) est-elle différente de celles qu'on ressent face aux événements de la vie? La peur est aussi réelle, mais on ne peut pas fuir l'écran de la vie (ni en refermer le livre…)



Une force d'évocation de l'émotion, mais un livre probablement moins intéressant pour quelqu'un qui ne connaîtrait pas le film de Kubrick. À moins que la lecture n'incite plutôt à compléter l'expérience en allant le voir?

Commenter  J’apprécie          230
Ma fin du monde

« Vois-tu, cher lecteur, j’amorce l’écriture de cet ouvrage précisément le 22 février 2022, soit un an pile après ce qui a bouleversé ma vie, une révolution de trois cent soixante-cinq jours depuis qu’un cataclysme est venu jeter hors de son orbite mon cerveau désormais déboussolé. Le 22 février 2021, on m’a diagnostiqué un gliome de stade 4. Un cancer au cerveau incurable qui attaque agressivement la partie de mon cerveau dédiée au langage. »



Ce n’est certainement pas fortuit que Simon Roy ait choisi le registre de la peur, avec Orson Welles et sa célèbre adaptation radiophonique du roman La Guerre des mondes de H. G. Wells, comme thème principal de ce qui a toute l’apparence de sa dernière œuvre. Comme dans Ma vie rouge Kubrick, que j’avais adoré, il mélange la fiction et la réalité (subjective, on s’entend) et c’est tellement intéressant que par moments, on oublie ce qui lui arrive... J’ai souri, j’ai pleuré, particulièrement à la fin, touchée par son approche courageuse face à la mort qu’il regarde en face. J’en ressors avec l’envie et de lire le roman de Wells, et d’aller en écouter l’adaptation radiophonique de Welles, dont Simon Roy fait la petite histoire. Et de profiter de la vie…

Commenter  J’apprécie          220
Ma fin du monde

Simon Roy, l’auteur, dans la quarantaine, est en fin de vie. Il est atteint d’un cancer du cerveau stade 4, donc incurable. Dans un cours texte de 136 pages, il entreprend ce qui n’est pas exactement une chronique d’une mort annoncée, mais la narration du parcours qui l’a conduit de la stupeur de l’annonce du diagnostic à la mise en route de ce livre Ma fin du monde.

Parler de la mort n’est pas facile. Parler de sa propre mort est encore plus difficile C’est LE sujet lourd, grave et angoissant entre tous. Mais la très grande qualité du livre est que l’auteur nous prend gentiment par la main pour nous amener à apprivoiser le monstre. Sans pathos et sans entrer dans les détails du quotidien, il nous aide à détricoter les mailles de la peur en faisant référence à deux experts magistraux en la matière : Orson Welles et Stephan King.

Stephen King dans Mémoires d’un métier analyse et énumère les diverses formes de peur , allant de la plus anodine à la plus profonde, de la plus légère tel le soubresaut à la plus intense, la terreur. Ce faisant, il nous donne des mots pour nommer et comprendre.

Orson Welles, quant à lui, restera dans l’Histoire pour la panique générale qu’avait suscité la radiodiffusion, la veille de l’Halloween, de son roman La guerre des mondes, les auditeurs ayant réellement cru que les martiens avaient débarqués. Nous touchons ici au pouvoir de l’imagination qui peut nous faire basculer très facilement du réel à la fiction et qui peut aussi nous aider ou nous nuire.

Simon Roy confronte aussi certaines croyances entretenues face à la mort à ce que propose la science, l’une d’elle étant la croyance en une vie après la mort. Il finit par endosser le pari de Pascal, oui, oui Blaise Pascal, celui-là qui, déjà au 17e siècle, disait que « pas plus que quiconque je ne peux affirmer qu’il y a un paradis de l’autre côté de la vie » mais qui fait le choix de croire et qui conclut que s’il y a quelque chose après la mort, et bien ou il aura gagné son ciel ou , si ce n’est pas le cas, il aura tout de même bénéficié d’une bonne vie et de plus de sérénité au moment de mourir. Réflexion qui ne peut qu’alimenter la nôtre.

La lecture de ce petit livre est un baume pour l’âme qui peut apporter un peu de douceur, de légèreté et de réconfort à ceux, proches ou malades qui font face à une échéance pas trop lointaine. J’en ai particulièrement aimé le ton simple, serein teinté d’humour et vibrant d’humanité.

Commenter  J’apprécie          121
Ma vie rouge Kubrick

Ma vie rouge Kubrick de Simon Roy est un récit étonnant. C'est le décès de Simon Roy et les éloges qui ont suivi qui ont piqué ma curiosité sur son œuvre littéraire. Dès les premières lignes Ma vie rouge Kubrick, je savais que le voyage que m'offrait Simon étais une exploration du côté sombre de la force. Tout commence avec "Tu aimes les glaces, canard ?" que le cuisinier de l'Overlook lance télépathiquement à Danny dans le film The Shining sorti en 1980. Vers l'âge de dix ans, Simon regardait à la télé ce film pendant que sa mère jouait aux cartes avec ses amies dans la maison en face. À partir de ce moment, Simon aura une sorte d'obsession pour ce film et son réalisateur Stanley Kubrick. Au travers de son histoire personnel, il nous raconte le film qui en fait est une histoire de violence domestique et le meurtre de sa grand-mère tué avec un marteau de marque Stanley. Simon nous parle de deux fillettes jumelles soit sa mère et sa tante qui ont assisté au meurtre, un peu comme les jumelles du film Shining qui demande à Danny "Veux-tu jouer avec nous". Simon nous parle du génie de Stanley Kubrick et des indices que le film contient, comme le sang qui sort de l'ascenseur, comme le sang du génocide des Premières Nations et du nombre 42 qui revient sans cesse dans ce récit. Simon fait le tour des médias et en amène les articles de tueurs de masse ainsi des tueurs des écoles. Simon nous signale que bien avant Freud, Robert Louis Stevenson avec l'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde de la dualité de l'homme. La grande question de Simon, l'homme a-t-il dompté la bête ou la tient-il en réserve, pour s'en servir comme exutoire à son mal de vivre ? Personnellement, j'ai trouvé The Shining le film médiocre, mais Simon me pousse à revoir ce film avec un nouveau regard. Ce que je retiens de Stanley Kubrick c'est tout d'abord le fameux 2001 Odyssée de l'espace et Dr. Folamour. Je vous invite à lire ce bouquin vraiment génial.
Commenter  J’apprécie          80
Ma fin du monde

Au lendemain de ma lecture de Ma vie rouge Kubrick, je me suis lancé dans ma fin du monde. Même si j’ai moins aimé ce second titre que le premier, il va sans dire que l’auteur a un style bien particulier, à cheval entre différents genres littéraires, qui me plait beaucoup. Cette singularité rend cet OVNI littéraire fort intéressant.



L’auteur y traite de son cancer incurable, des forces surnaturelles et se penche sur la question de la vie après la mort en faisant des liens avec Stephen King et Orson Welles, entre autres.



Même s’il a été écrit dans l’urgence en seulement 10 jours par un auteur dont la zone du langage du cerveau a été atteint 3 fois par la maladie dans les derniers mois, c’est un livre très abouti qui m’a fait passer un bon moment.
Commenter  J’apprécie          60
Ma vie rouge Kubrick

J’ai lu le récit Ma vie rouge Kubrick de Simon Roy qui est finaliste pour le Prix des libraires 2015. C’est la première œuvre de ce professeur de littérature et c’est une belle réussite! Simon Roy est fan du film The Shinning de Stanley Kubrick. Il en fait l’analyse dans son livre tout en faisant le parallèle avec les drames familiaux de sa propre vie. J’ai trouvé la structure de cet essai brillant ; c’est très bien écrit. Pas besoin de connaître le film de Stanley Kubrick pour apprécier. Je le suggère à ceux qui veulent découvrir une œuvre différente!
Commenter  J’apprécie          60
Ma vie rouge Kubrick

L'auteur, professeur de littérature, nous entraîne dans les coulisses du film de Stanley Kubrick, The Shinning, en même temps que dans les méandres de sa mémoire brisée par un passé qu'il analyse à la lumière inquiétante du célèbre film d'horreur.
Commenter  J’apprécie          60
Ma vie rouge Kubrick

Une belle révélation qu’est pour moi ce livre. En marge de la sortie de ma fin du monde du même auteur, j’ai décidé d’écouter Shinning, ce film de Stanley Kubrick qui manquait à ma culture et de commencer ce livre le lendemain.



En soi, ma vie rouge Kubrick est une longue, mais ô combien intéressante analyse du film. Je ne le vois déjà plus de la même façon. L’auteur se sert également du film comme déclencheur pour parler d’un drame qui a eu lieu dans sa propre famille, influençant à jamais sa généalogie macabre.



Les liens avec le film de Kubrick sont fort pertinents. L’auteur tente aussi de faire l’autopsie des drames familiaux en essayant de comprendre ce qui se cache dans la tête des bourreaux, Jack Torrance en premier lieu.
Commenter  J’apprécie          50
Fait par un autre

Qu'ont-ils en commun le faussaire, le mythomane et le romancier ? Tous les trois nous obligent à nous questionner sur cette notion étrange et surévaluée qu'est la « Vérité ». Simon Roy nous rappelle, dans Fait par un autre, que la vérité et la fiction sont sœurs. Elles se fabriquent, à partir de la même substance. Nous sommes nous-mêmes des fictions ambulantes. Bien souvent, nous ne chérissons rien autant que les mensonges sur lesquels reposent l'illusion qu'est notre vie.

Il y a beaucoup a dire sur ce roman. À commencer par sa forme. À la fois roman et essai, à cet égard, les multiples références et les notes de bas de page témoignent d'un sérieux certain. Il est composé de 71 petits chapitres qui se lisent très bien. L'auteur retrace la vie du peintre et faussaire québécois Réal Lessard. Mais ce livre n'est pas à proprement parler une biographie. Il restitue une époque et un milieu social précis : les années 1960 et le monde de la peinture. Certaines scènes se gravent dans la mémoire du lecteur : les tribulations américaines du jeune Réal aux côtés de son amant et escroc captivant Fernand Legros, les parties à Ibiza où apparaissent le célèbre cinéaste Orson Wells, Elmyr de Hory, le faussaire possédant pas moins de 60 pseudonymes, l'écrivain intrigant Clifford Irving, etc.

À travers cette histoire rocambolesque, le lecteur trouvera moult réflexions sur la vérité et le nom propre, sa valeur et son influence dans la vie de celui qui le porte. L'écriture de Simon Roy est volontairement fragmentaire : « Les fragments, c'était mon postulat, auraient imposé par leur discontinuité une cassure révélatrice de l'illusion qu'on se fait de l'unité du monde ». (p. 88) Mais la cassure n'équivaut pas à la bifurcation. Ce qui semble être digressif ne l'est pas vraiment. Dans ce roman protéiforme, il n'y a rien d'absolument gratuit ou d'impromptu, tous les thèmes abordés, toutes les actions et anecdotes encerclent un même sujet : la vérité, et le rapport que nous entretenons avec celle-ci. Certes, le diptyque vrai-faux est l'un des plus notoires de la littérature. Simon Roy ajoute donc sa voix à la conversation infinie qu'est le pays des lettres. Il se livre, en jouant délicatement sur les ambigüités. Le doute persiste et permet, une fois le livre terminé, au lecteur d'entamer sa propre réflexion. Ce dernier ne peut que se désoler que le roman ne contienne que 220 et quelques pages, tant il aurait désiré en lire beaucoup plus.

Commenter  J’apprécie          50
Fait par un autre

Avec son dernier opus, Simon Roy poursuit sa quête identitaire. Si on peut dire qu'avec "Ma vie rouge Kubrick" il dépoussière la vie de sa mère d'une manière romanesque ou romantique, avec celui-ci il est à la recherche du lègue paternel d'une façon tout aussi romantique.

En partant du parcours méconnu du peintre Réal Lessard, il traverse la vie des plus grands faussaires de l'art moderne, prétexte ou moyen de traiter de la valeur du réel.

Bousculé à travers plusieurs réflexions qui empruntent les citations de Pessoa, Camus, Gary, on en vient à se demander si on suit une enquête, un thriller, une fiction.

Le paradoxe du menteur traverse tout le livre. Lire la biographie d'un faussaire est hasardeux en faire le résumé est casse-gueule... sauf si on est Simon Roy ou Simon Dupuis...
Commenter  J’apprécie          40
Ma vie rouge Kubrick

Ce livre est une véritable découverte. Merci Claudia Larochelle d'en avoir parlé à ton émission Lire. J'en profite également pour dire à quel point il est dommage que cette émission ne soit plus à l'écran. C'était un petit moment bonbon, gage de belles trouvailles littéraires. J'aime Kubrick, j'ai vu tous ces films, ou presque et The Shinning m'a causé bien des cauchemars. Je n'ai jamais pu écouter ce film d'un bloc, c'est que le jeu de Nicholson me rendait folle moi aussi. Ce livre, à la fois roman, récit, documentaire, et tutti quanti m'a ramené exactement là ou Kubrick me fait aller avec ses films. C'est du grand art. À lire.
Commenter  J’apprécie          40
Ma vie rouge Kubrick

Entre le roman, l'essai, le récit, bref, plutôt inclassable, mais dur, dérangeant. C'est d'abord un ouvrage sur une grande fascination pour le film culte The Shining que, doucement, l'auteur met en parallèle avec sa propre vie, son propre besoin d'écrire.
Lien : http://fr.chatelaine.com/clu..
Commenter  J’apprécie          40
Ma vie rouge Kubrick

Simon Roy mélange les formes de l'essai et du roman, en intégrant ses traumatismes personnels à son analyse du chef-d'oeuvre de Stanley Kubrick, The Shining. Avec pour résultat un récit inclassable et stupéfiant, qui nous plonge dans une lecture hypnotique, à la fois haletante et terrible.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
Commenter  J’apprécie          40
Ma vie rouge Kubrick

Ce livre est vraiment bouleversant (d'autant plus que le Shining de Stanley Kubrick m'a toujours fasciné). Saisissant...à lire!
Commenter  J’apprécie          20
Ma vie rouge Kubrick

Roman particulier, composé de plusieurs brefs chapitres. J'ai eu beaucoup d'intérêt à lire chacun des chapitres, mais cela m'a pris quelques chapitres avant d'apprécier pleinement ce roman: je ne voyais pas le lien entre ceux-ci et j'avais l'impression de tout oublier. Heureusement, par la suite, le roman a pris forme, en alternant et en faisant le parallèle entre l'histoire macabre de sa famille, des séquences du film The Shining et certaines références à des actes violents survenus dans les dernières années.



Son obsession pour le film The Shining est impressionnante et plaira aux adeptes de ce film. On sent toute l'admiration de l'auteur pour Stanley Kubrick et j'ai été fascinée par tous les détails qu'il soulève dans le roman.



C'est un livre que j'ai lu à petites doses, l'écriture de Simon Roy portant à réflexion. Et c'est ce qui m'a le plus plu dans ce roman. L'auteur n'a pas les réponses, mais il entraîne le lecteur dans son questionnement sur les sources de la violence et ses inquiétudes sur les répercussions de celle-ci.

Commenter  J’apprécie          00
Owen Hopkins, Esquire

À la fois très dur et délicat, écrit par touches et chapitres courts, Owen Hopkins, Esquire, parle d’une relation difficile entre Jarvis et Owen, son père mourant.
Lien : http://www.journaldequebec.c..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Simon Roy (II) (97)Voir plus

Quiz Voir plus

L'été dans tous ses états (facile)

L'été s'ra chaud, l'été s'ra chaud/ dans les tee-shirts, dans les...

piscines
maillots
apéros

10 questions
62 lecteurs ont répondu
Thèmes : musique , littérature , cinema , humourCréer un quiz sur cet auteur

{* *}