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Citations de Sogyal Rinpoché (75)


Je me suis rendu compte que le fait même de nier la mort est porteur de conséquences désastreuses qui s'étendent bien au-delà de l'individu. Elles affectent la planète entière. Fondamentalement persuadée qu'il n'existe pas d'autre vie que celle-ci, la société moderne n'a développé aucune vision à long terme. Rien n'empêche donc les individus de piller la planète afin de réaliser leurs objectifs immédiats et de vivre dans un égoïsme qui pourrait s'avérer fatal pour l'avenir. Voici ce qu'en dit l'ancien ministre brésilien de l'Environnement, responsable de la protection de la forêt tropicale amazonienne :
" La société industrielle est une religion fanatique. Nous saccageons, empoisonnons, détruisons tous les éco-systèmes de la planète. Nous signons des reconnaissances de dette que nos enfants ne pourront jamais payer... Nous nous conduisons comme si nous étions la dernière génération sur terre. Sans un changement radical dans nos cœurs, nos esprits et notre perspective, la terre finira comme Vénus, calcinée, morte."
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Notre vie est-elle autre chose que ce ballet de formes éphémères ? Tout ne change-t-il pas continuellement ? Les feuilles des arbres dans le parc, la lumière dans la pièce où vous lisez ces lignes, les saisons, le temps qu'il fait, l'heure qu'il est, les personnes que vous croisez dans la rue ? Et qu'en est-il de nous ? Toutes nos actions passées ne nous apparaissent elles
pas aujourd'hui comme un rêve ? Les amis avec lesquels nous avons grandi, les lieux de notre enfance, les points de vue et opinions que nous défendions autrefois avec tant d'opiniâtreté : tout cela, nous l'avons laissé derrière nous.
Maintenant, à cet instant, lire ce livre vous semble tout à fait réel. Pourtant, même cette page ne sera bientôt plus qu'un souvenir. Les cellules de notre corps meurent, les neurones de notre cerveau se détériorent ; et même l'expression de notre visage se modifie sans cesse, au gré de nos humeurs. Ce que nous considérons comme notre caractère fondamental n'est rien de plus qu'un« courant de pensée ». Aujourd'hui, la vie nous semble belle car tout va bien ; demain, ce sera le contraire. Où sera passé notre bel optimisme ?

De nouvelles influences nous auront affectés, au gré des circonstances. Nous sommes impermanents. Les influences sont impermanentes. Et il n'existe rien que l'on puisse qualifier de stable ou de durable.
Qu'y a-t-il de plus imprévisible que nos pensées et nos émotions ? Avez-vous la moindre idée de ce que vous allez penser ou ressentir dans un instant ? Notre esprit, en réalité, est aussi vide, aussi impermanent et aussi transitoire qu'un rêve.

Observez une pensée :elle vient, elle demeure et s'en va. Le passé est passé, le futur ne s'est pas encore manifesté et la pensée actuelle, au moment où nous en faisons l'expérience, se mue déjà en passé.
En réalité, seul l'instant présent, le "maintenant ", nous appartient.
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Si nous examinons notre vie, nous verrons clairement que nous accumulons, pour la remplir, un nombre considérables de tâches sans importance et quantités de prétendues 'responsabilité'. Un maître compare cela à 'faire le ménage en rêve'. Nous nous disons que nous voulons consacrer du temps aux choses importantes de la vie, mais ce temps, nous ne le trouvons jamais. [...] Impuissants, nous voyons nos journées, se remplir de coups de téléphone, de projets insignifiants; nous avons tant de responsabilités... Ne devrions-nous pas dire plutôt d’irresponsabilités?
C'est notre vie qui semble nous vivre, nous porter et posséder sa propre dynamique étrange. En fin de compte, tout choix et tout contrôle semblent nous échapper. Bien sûr, il nous arrive d'en ressentir un certain malaise, d'avoir des cauchemars et de nous réveiller en sueur. Nous nous demandons alors : 'Que suis-je en train de faire de ma vie?'. Mais au petit déjeuner, nos peurs se sont dissipées; nous reprenons l'attaché-case et...nous voici revenus au point de départ.
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Je descends la rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir:
Je tombe dedans.
Je suis perdu....je suis désespéré,
Ce n'est pas ma faite.
Il me faut longtemps pour en sortir.

Je descends la meme rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir:
Je fais semblant de ne pas le voir.
Je tombe dedans à nouveau.
J' ai du mal à croire que je suis au meme endroit
Il me faut encore longtemps pour en sortir

Je descends la meme rue
Il y a un trou profond dans le trottoir:
Je le vois bien.
J'y retombe quand meme...c'est devenu une habitude.
J'ai les yeux ouvert
Je sais ou je suis
C'est bien ma faute
Je ressors immédiatement.

Je descends la meme rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir:
je le contourne.

Je descends une autre rue.....
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Prendre la vie au sérieux ne signifie pas se consacrer entièrement à la méditation comme si nous vivions dans les montagnes himalayennes, ou jadis au Tibet. Dans le monde contemporain, il nous faut certes travailler pour gagner notre vie. Pourtant, ce n'est pas une raison pour nous laisser enchaîner à une existence routinière, sans aucune perspective du sens profond de la vie. Notre tâche est de trouver un équilibre, une voie du juste milieu. Apprenons à ne pas nous surcharger d'activités et de préoccupations superflues mais, au contraire, à simplifier notre vie toujours davantage. La clé nous permettant de trouver un juste équilibre dans notre vie moderne est
la simplicité.
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Apprendre à méditer est le plus grand don que vous puissiez vous accorder dans cette vie. En effet, seule la méditation vous permettra de partir à la découverte de votre vraie nature et de trouver ainsi la stabilité et l’assurance nécessaires pour vivre bien, et mourir bien. La méditation est la route qui mène vers l’éveil.
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Nous désirons le bonheur. Pourtant, le plus souvent, la façon même dont nous le recherchons est si maladroite et si inexperte qu'elle nous cause seulement davantage de tourment. Nous supposons généralement qu'afin de l'obtenir, nous devons saisir l'objet qui, selon nous, assurera notre bonheur. Nous nous demandons comment il est possible d'apprécier quelque chose si nous ne pouvons le posséder. Combien nous confondons attachement et amour !
Même dans le cadre d'une relation heureuse, l'amour est dénaturé par l'attachement, avec son cortège d'insécurité, de possessivité et d'orgueil. Et puis, une fois l'amour parti, il ne nous reste plus que les souvenirs de l'amour, les cicatrices de l'attachement. 
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La seule loi dans l'univers qui ne soit pas soumise au changement est que tout change et que tout est impermanent
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Chacun de nous est envoyé sur terre pour apprendre et réaliser certaines choses. Exprimer plus d’amour, par ex, nous aimer davantage les uns les autres ; découvrir ce que sont les relations humaines et l’amour qui sont les choses les plus importantes et non les choses matérielles. Et comprendre que sans aucune exception, tout acte de notre vie est enregistré et que même si on n‘y prête pas attention sur le moment, il resurgira plus tard 
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Ma religion est de vivre et de mourir sans regret (Milarepa)
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Étincelle d'Éveil du 10 mai :
La vérité absolue ne peut pas être réalisée au sein de l’esprit ordinaire, et le chemin qui va au-delà de l’esprit ordinaire passe par le cœur, ainsi que nous l’ont enseigné toutes les grandes traditions de sagesse. Ce chemin du cœur est la dévotion.
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Nous étouffons notre peur secrète de l'impermanence en nous entourant d'un nombre sans cesse croissant de biens,d'objets,de commodités,pour en devenir,en fin de compte ,les esclaves.
Tout notre temps et notre énergie s'épuisent à les maintenir.
Notre seul but dans l'existence devient bientot de nous en entourer du maximum de sécurité et de garanties.
Lorsque des changements surviennent,nous y remédions par une solution facile et temporaire,un expédient.
Et notre vie s'écoule ainsi,à moins qu'une maladie grave ou une catastrophe ne vienne nous secouer de notre torpeur
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Quelles que soient les pensées et les émotions qui se manifestent, laissez-les donc s'élever puis se retirer, telles les vagues de l'océan. Permettez-leur d'émerger et de s'apaiser, sans contrainte aucune. Ne vous attachez pas à elles, ne les alimentez pas, ne vous y complaisez pas, n’essayez pas de les solidifier. Ne poursuivez pas vos pensées, ne les sollicitez pas non plus. Soyez semblable à l'océan contemplant ses propres vagues ou au ciel observant les nuages qui le traversent.

Vous vous apercevrez vite que les pensées sont comme le vent : elles viennent puis s'en vont. Le secret n'est pas de « penser » aux pensées, mais de les laisser traverser votre esprit, tout en gardant celui-ci libre de commentaire mental.
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Si un nombre beaucoup plus grand d'individus avaient connaissance de la nature de leur esprit, ils prendraient conscience de la beauté du monde dans lequel ils vivent et se battraient, courageusement et sans plus attendre, pour le préserver. 
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Quelles que soient les perceptions qui s'élèvent, soyez comme un petit enfant qui entre dans un temple magnifiquement décoré : il regarde, mais sa perception est dénuée de toute saisie. Ainsi, laissez toute chose intacte dans sa fraicheur, son naturel, son éclat et sa nature immaculés. Quand vous la laissez dans son état originel, sa forme ne change pas, sa couleur ne s'affadit pas et son éclat ne se ternit pas. Ce qui apparaît n'est souillé d'aucun attachement ; ainsi, tout ce que vous percevez s'élève comme la sagesse nue de Rigpa, l'union indicible de la luminosité et de la vacuité.
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Le doute exige de notre part une grande habileté. J'ai remarqué que très peu de gens savaient tirer parti des doutes et les mettre à profit. Telle est l'ironie d'une civilisation qui glorifie le pouvoir de la critique et du doute : il ne s'y trouve quasiment personne pour avoir le courage de critiquer les affirmations mêmes du doute, de faire ce que recommandait un maître Hindou : Lâcher les chiens du doute sur le doute lui-même, démasquer le cynisme et découvrir la peur, le désespoir et le conditionnement éculé qui lui ont donné naissance. Le doute ne sera plus un obstacle mais une voie d'accès à la réalisation, et le chercheur de vérité accueillera chaque manifestation du doute comme une occasion d'approfondir cette vérité.
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L'origine de toute joie en ce monde
Est la quête du bonheur d'autrui ;
L'origine de toute souffrance en ce monde
Est la quête de mon propre bonheur. 
(Shantideva)
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Un moyen puissant d'éveiller la compassion est de considérer l'autre comme étant en tout point identique à soi-même. (…) Il est important de réaliser qu'en tant qu'êtres humains, nous sommes tous semblables.
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Apprendre à méditer est le plus grand don que vous puissiez vous accorder dans cette vie. En effet, seule la méditation vous permettra de partir à la découverte de votre vraie nature et de trouver ainsi la stabilité et l'assurance nécessaires pour vivre bien, et mourir bien. La méditation est la route qui mène vers l'éveil.
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La plupart d'entre nous aimeraient mourir d'une mort paisible. Cependant, il est clair que nous ne pouvons y prétendre si nos vies ont été imprégnées de violence ou si nos esprits ont été le plus souvent agités par des émotions telles que la colère, l'attachement ou la peur.
Nous devons apprendre à vivre bien.
Il nous faut cultiver la paix, dans notre esprit et dans notre manière de vivre.
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