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Citations de Sophie Bouillon (18)


Il y a tant de raisons de s’indigner au Nigeria, tant de causes et de révoltes à porter qu’on ne peut plus se révolter contre quoi que ce soit, sauf à s’épuiser de fatigue et de colère.
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"Moi, je ne suis personne. Je suis déjà morte dix fois, vingt fois, trente fois..."
Elle réajuste sa perruque. "Je ne peux même plus te dire combien de fois je suis morte."

[p96]
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Bien que toutes les classes sociales vivent en apparence aux antipodes les unes des autres, elles interagissent, elles se connaissent, elles échangent, elles partagent les mêmes religions et les mêmes cultures. […] Allez au mariage de la fille du multimilliardaire Aliko Dangote ou de son valet de chambre, vous mangerez le même riz jollof, les mêmes ignames, vous danserez sur les mêmes tubes de Wizkid ou du dernier Burna Boy.
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Un pasteur m’avait un jour confié : « Vous vous rendez compte que tous les jours, nous sommes 200 millions à prier pour un meilleur Nigeria et on en est encore là ! Vous imaginez dans quel état serait le pays si on ne priait pas ? » Cela m’avait fait rire, mais je crois qu’il était très sérieux.
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Vous savez, conserver l’art, le rendre immortel, lui donner une valeur financière, ou une valeur tout court, ce sont des concepts occidentaux qui ne nous appartiennent pas. Vous nous les avez imposés.
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J’ai toujours apprécié que Lagos ne nous mente pas. Qu’elle ne nous donne pas le choix. Le Nigeria est profondément inégalitaire, mais nous n’avons pas le luxe de pouvoir faire comme si nous ne le savions pas
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Lagos vous rend vivant. Lagos vous tue. Ici, vous aurez tort sur tout. Vous n’aurez plus raison de rien. Ici, rien ne s’explique, tout se consume. La folie de l’Homme, la plus géniale comme la plus effrayante, s’exprime sans relâche, s’exerce au quotidien.
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Une œuvre d’art est organique. Elle vit, elle meurt, elle disparaît. C’est normal, elle n’est pas destinée à durer éternellement.
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Je fais partie de cette génération qui prend l’avion comme d’autres prendraient le train. J’appartiens à cette minuscule catégorie de privilégiés pour qui le monde est un espace infini d’exploration. On agrafait des drapeaux sur des planisphères pour flatter notre esprit d’aventure, on faisait des albums Facebook. On partait en reportage. En voyage. On pensait que c’était la norme. On pensait qu’il était normal de parcourir le monde et d’en traverser les frontières. On se disait qu’on ne vivait pas vraiment loin.« Le Nigeria ? Six heures d’avion, à peine ! »
Quelle arrogance.
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Comme tout le monde au Nigeria, je m'étais peu à peu habituée aux injustices, à l'horreur parfois, et aux inégalités les plus abjectes. Celles auxquelles on pensait ne jamais pouvoir s'habituer. (35)
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Mr Zulum devait avoir une soixantaine d’années, peut-être plus. Il avait les traits marqués, le visage abîmé par de larges cicatrices de brûlures et ses mains étaient dures comme de la roche. Il n’avait pas dû avoir une vie facile. Pourtant, ce matin-là, il s’était effondré. Je crois bien qu’avant lui, je n’avais jamais vu un vieil homme pleurer. Et depuis, moi aussi, je commençais à craquer.
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« Il y a une telle énergie à Lagos… », disait-on. Et les descriptions s’arrêtaient là. Comme s’il n’y avait plus de mots après
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Leur désintérêt pour la politique était un doigt d'honneur à leurs dirigeants. Leur désinvolture, un cri de révolte. (117)
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On agrafait des drapeaux sur des planisphères pour flatter notre esprit d'aventure, on faisait des albums Facebook. On partait en reportage. En voyage. On pensait que c'était la norme. On pensait qu'il était normal de parcourir le monde et d'en traverser les frontières. On se disait qu'on ne vivait pas vraiment loin.
"Le Nigeria ? Six heures d'avion, à peine !"
Quelle arrogance.
Pendant des siècles, des décennies, nous avions imposé notre calendrier, nos valeurs, notre capitalisme, notre globalisation effrénée au reste du monde. Et il aura suffit d'une semaine, de quelques jours, pour que tout cela change d'échelle. Pour que les normes s'inversent. (73)
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Je ne pensais déjà plus à la pelleteuse ou aux décombres. À l'explosion et à la fumée noire. Je ne pensais plus qu'au virus. Je ne pensais plus qu'à Mulhouse. Et à tous les milliers de survivants d'Abule Ado que j'étais persuadée d'avoir infectés malgré moi. (67)
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De quoi parlait-on avant le coronavirus?
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Pendant qu'en Europe, tous les soirs, on applaudissait aux fenêtres pour donner du courage aux soignants, Lagos tapait sur des casseroles et des bidons pour effrayer les criminels et éloigner les affamés. On secouait des cloches de la tombée de la nuit jusqu'au lever du soleil pour protéger les voisins, la famille et la communauté. (101)
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Toute soirée joburgeoise qui se respecte commence par son quart d'heure "criminalité". Une manière de faire connaissance. Un peu comme si on parlait de la pluie et du beau temps.
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