Que ce soit pour un cœur de salade ou une simple queue de fraise, une infusion ou une coquille d’œuf, je dois chaque fois soulever le couvercle de mon lobricomposteur, puis y glisser mes déchets sous le tapis d'humidification... Autrement dit, risquer de toucher un ver alors que je cuisine. J'attends parfois d'avoir assez de déchets pour aller jeter un œil sur ma colonie. Je vérifie qu'aucun moucheron ne s'échappe, je hume l'odeur de sous-bois, qui m'évoque la cueillette aux champignons à l'automne, et je referme, rassurée. J'ai tout sauf l'impression d'être envahie par des ordures. Il faut juste ne pas être en pleine montée d'appétit lorsque vous croisez du regard un lombric rose se dandinant parmi vos épluchures. Mais après tout, ce n'est pas pire qu'un morceau de fromage oublié un peu trop longtemps dans le frigo.
Ce n'est qu'avec les crises que le vélo progresse. Quand y aura plus de pétrole, les gens y reviendront.
En 2050, tu verras, on sec rappellera qu'il existe une énergie renouvelable à l'infini : nos mollets.
Nous ne pouvons continuer de nous multiplier, petits consommateurs puissants allègrement dans le ressources naturelles, comme si cela ne portait pas à conséquence sur notre milieu.
Mon entourage s’imaginait que j'allais me déplacer à cheval, cultiver mes légumes et arrêter de me laver.