Sophie Kinsella

"_ Maman, tu n'as pas à te faire de souci pour moi, dis-je en levant les yeux au ciel. Je suis adulte ! J'ai vingt_neuf ans. Et je suis une mère de famille.
_Moi aussi ! fait-elle avec un geste mélodramatique.
Tu verras ma puce ! Quand on est mère, c'est pour toujours."

"La crise a débuté quand Janice a invité mes parents à venir boire un verre chez elle avant la fête. Maman a répondu que si sa fille ne l'invitait pas elle ne viendrait pas. Janice lui a assuré qu'elle était invitée - d'ailleurs n'avait-elle pas reçu une invitation ? Très coincée, maman a répondu qu'elle avit été désinvitée ! J'ai dit à Janice que maman n'était désinvitée que si elle le voulait bien. Maman a rétorqué qu'elle n'allait pas s'imposer si on ne voulait pas d'elle. Puis papa est intervenu et a téléphoné à Janice pour dire qu'on était ridicules."

"_ Des tas d'enfants débordent d'énergie ! Ce qui ne veut pas dire qu'ils soient gâtés. N i qu'ils aient des problèmes. La nature humaine, dans sa beauté, est pleine de variété. On peut être timide ou extraverti ! Notre fille est un merveilleux être humain que je ne laisserai pas se faire écraser dans ...un camp de redressement."

"Voilà bien le plus surprenant. Elinor Sherman, la femme la plus impressionnante, la plus snob du monde ne m'a fait aucune remarque désobligeante, ne m'a pas donné d'ordres, ne m'a pas sermonnée. Elle m'a priée. Et, humblement, elle attend ma réponse.
Enfin, autant qu'on puisse être humble en Chanel des pieds à la tête, avec un chauffeur à sa disposition !"

"_Qui trop embrasse mal étreint, comme on dit. Je ne suis sans doute pas Superwoman.
_Avec de la volonté, on peut tout accomplir avec les moyens nécessaires."

"On décide d'organiser une fête-surprise et on craque sous la pression. Ensuite tout part à vau-l'eau. Si l'on m'affirmait que les fêtes-surprises sont à l'origine de la majorité des maladies mentales, je n'en serais pas surprise."

"Je sais bien que le succès d'Ariane déplaît à son mari. Elle me le répète chaque fois qu'elle vient ici. Elle menace même de le quitter mais, généralement, à la fin de l'essayage, elle sanglote sur mon épaule en jurant qu'elle l'aime d'amour.
Faire des courses équivaut bien à une thérapie ! Ça coûte le même prix et, en plus, on garde la robe !"

"En arrivant à mon rayon, je suis un peu nerveuse. Je n'ai encore jamais demandé d'augmentation. Mais Luke répète que c'est une chose normale et juste. Il respecte les gens qui ont le sens de leur propre valeur. Eh bien, j'estime ma valeur à exactement 7200 livres de plus que mon salaire annuel actuel. (En fait, la somme dont j'ai besoin pour boucler le budget de la soirée. Je demanderai peut-être 8000, pour être large).

"_Annabel aimait Luke, j'explique tout en pliant ma serviette avec soin. D'un amour inconditionnel. Elle aimait ses qualités comme ses défauts. Et n'attendait rien en retour. [...]
Annabel aurait fait n'importe quoi pour Luke, sans jamais rien attendre de lui. Elle était fière de ses succès, mais elle l'aurait aimé même s'il avait échoué. Luke était le fils qu'elle adorait. Sans jamais faillir."

Etant effectivement un spécialiste du coeur et des poumons, j'ai lu avec attention la description de vos symptômes. Mon diagnostic est le suivant : ces troubles ne peuvent en aucun cas résulter "d'un état de manque de shopping". Laissez-moi vous dire qu'il est parfaitement inutile que vous "fassiez quelques achats par souci de santé". Et je me refuse à vous délivrer une ordonnance "pour faire des courses".

"Le troc, c'est de l'arnaque ! Normal que cette pratique soit complètement démodée. Quoi de mieux que l'argent ? Je vous le demande."

"_Après la faillite de la banque. J'ai conclu un marché avec Luke. Il ne s'offre pas de nouvelle voiture et moi, je ne m'offre pas de nouvelles affaires. Pas avant octobre prochain.
Suze a l'air inquiète.
_Mais Bex, c'est très mauvais pour ta santé. N'est-ce pas dangereux d'être en manque ? [...]
_Miséricorde ! J'ignorais que, en renonçant à faire des courses, je mettais ma santé en jeu. Je devrais peut-être consulter un médecin."

"_[...] Regarde ces pauvres cadres de la City et leur air hagard. Un magazine a publié récemment une étude qui montre que les gens de la finance vieillissent 20 % plus vite. [...]
Tu sais, la même enquête disait que les employés qui se sentent aimés par leur patron vieillissent moins vite. Et travaillent mieux."

"_ Becky, je t'aime ! Telle que tu es, quelles que soient tes formes. Que tu aies décidé en secret de te faire trafiquer...me tue. Je t'en prie, je t'en supplie à genoux, ne recommence jamais !"

"_Les gourous de l'économie ne sont pas des diseurs de bonne aventure, fait Luke en haussant les épaules. Et ils sont rarement d'accord entre eux."

"_Jane, répond Luke gentiment, ne crois pas tout ce que les médias racontent. Certains exagèrent beaucoup. La vérité ? Personne n'en sait rien encore. Je peux dire en revanche que la confiance s'est écroulée et que la panique règne. Pas seulement dans le secteur bancaire, mais un peu partout. Est-ce justifié ? Voilà la question !"

"Il y a certaines choses que je ne pige pas chez ma soeur, et ça ne va pas en s'améliorant. Pas de robe blanche. Pas de fleurs. Pas d'album de photos. Pas de champagne. Le seul bonus de son mariage ? Un mari !"

Vous ne choisissez pas votre robe, vous la RENCONTREZ. Vous avez rencontré l'homme de votre vie... Et maintenant, le temps est venu de rencontrer votre robe. Car je peux vous l'assurer, cette robe vous attend. Ce sera peut-être la première que vous essaierez... ce sera peut-être la vingtième. Mais lorsque vous enfilerez cette robe-là...Vous saurez que c'est ELLE, exactement comme lorsqu'on tombe amoureuse.

Regarder ce que les gens portent sur eux et en dresser la liste comme dans un magazine de mode, je l'ai toujours fais. Et je pensais que j'étais la seule, mais, une fois installé à New York, je me suis rendu compte que tout le monde là-bas faisait ça .

La première fois que vous rencontrez quelqu'un, qu'il s'agisse d'une dame ou d'un portier, ils vous détaillent de la tête aux pieds en moins de trois secondes. Avant même qu'ils vous aient salué, vous les voyez calculer le montant exact, au dollar près, de ce que vous avez sur le dos. J'appelle ça le ''COUP D'OEIL MANHATTAN''.

Quand on est mère, c'est pour toujours.