Sophie Laroche

Il a retrouvé toute la magie de l'histoire dans la voix de Madame Coquelicot. Il s'est dit ce jour-là qu'il appartenait à l'espèce rare et méconnue de ceux qui lisent avec leurs oreilles. Cette explication le satisfait pleinement et depuis, Max lit chaque vendredi avec Madame Coquelicot. C'est peu mais c'est un véritable plaisir.

Une bonne nouvelle, ça vous rajeunit votre mère mieux que n’importe quelle crème antirides.

Comment faire croire qu'on est devenu allergique à quelqu'un
1* Avaler du poil à gratter. Beurk, ça doit être horrible !
2* Tomber dans les pommes chaque fois que la personne rentre dans la pièce. Compliquée...
3* Avaler des produits qui rendent allergique, mais qui ne font pas vomir. Dur à trouver !

Bienvenue chez les Chtindiens !
Je savais que ça se passerait mal. Pas besoin pour le deviner d'être un grand sorcier apache qui lit dans la fumée ou qui provoque la pluie. Une classe de découverte dans le Nord, franchement, ça vous tenterait ? Une vie d'Indiens près de Boulogne-sur-Mer, soi-disant dans le camp du grand chef Géronimo, vous y croiriez vous ? Eh bien moi, pas du tout ! Non seulement Boulogne-sur-Mer est une ville de pêcheurs, pas de western, mais surtout... on ne berne pas facilement Anatole Bristol, LE détective d'école qui a démantelé LE gang des farceurs.

Vivre et ivre. Il n'y a qu'une lettre de différence entre les deux. J'ai mis le "V" entre parenthèse et j'ai bousillé ma vie.

La vie m'apprend alors que les sourires peuvent être bien plus tristes que les larmes.

Grande Eclipse Scolaire.
5 minutes d'intercours pour disparaître.
55 à rester planqué.
Le dernier trouvé a gagné.
A 250 participants, l'opération est lancée !

Comme volé une part de moi. Et pas mon gros cul, non, autre chose. Une part de ma souffrance. Elles l'ont exposée sans pudeur. Ah, si je savais qui a pris cette photo !

Note de l'auteure : Chti Futé et Vent Salé sont le fruit de mon imagination. En revanche, il existe réellement dans le nord de la France un camp indien qui accueille des classes vertes. De même, des soldats américains, et donc des amérindiens, sont bien venus se battre dans cette région pendant la Première Guerre mondiale.
Quand à Wimereux, j'y ai écrit les plus belles pages de mon enfance... et je continue de m'y baigner ! (Dans une mer à 16 degrés...)
[en fin de livre]

- Que ce soit clair : j'aurais préféré aller aux Etats-Unis dans une réserve indienne pour vivre comme les gens du nord de la France plutôt que le contraire !
Et là, nous l'avons tous regardée avec de grands yeux écarquillés : Philo est très sympa, mais parfois elle est difficile à comprendre.

La photo.
Le chocolat.
Raphaëlle.
Kilodrame, à moins que ce soit...
Emilie?
Gabin.
Les cabines d'essayage, le plaisir d'écrire.
Lisa et Justine, "re" le chocolat, ma mère.
Mon père.
Le plaisir. Mes fesses. Mon sexe. Thomas.
Le poisson gras que je ne mange plus jamais cru. Ma marraine, une tomate. Boris...
Encore Boris? Ben ouais. Boris et Thomas, Boris contre Thomas. Raphaëlle contre moi ?

-Tu ne dois surtout pas rougir de ton prénom, car c'est celui de ton arrière-grand-père, qui a été un très grand détective.
Un très grand détective? Ça ne réglait pas mes problèmes, mais ça pouvait m'aider à mieux les supporter. A partir de ce moment-là, j'ai décidé que je suivrais la trace de mon brillant ancêtre: je serais détective. Détective d'école pour commencer, parce qu'à 10 ans, je ne pense pas que je puisse intégrer la police.

Je me rends bien compte que le sujet du prénom va souvent revenir sur le tapis, car les parents du futur petit dieu sur terre (re-non, je ne suis pas jalouse !) ne s'entendent pas.
Maman veut l'appeler Jules.
Thierry veut l'appeler César.
Pourquoi pas Jules-César, pendant qu'ils y sont ?
Cet enfant va certainement envahir mes terres et en plus être traité comme un empereur...

Zélie enlève une chaussure : un truc la gêne. Elle en sort sa brosse à dents : c'est donc là qu'elle était !

Prologue,
Quelques présentations, précautions et explications…
Ne dites surtout pas à Max qu’il est le héros de ce livre. Il ne comprendrait pas ce qu’il fait là, il n’aime pas lire. Pire encore, il risquerait de prendre ses jambes à son cou, de sauter du borde de cette première page et de s’enfuir bien loin. Or, c’est justement parce que Max déteste la lecture qu’il est le seul héros possible de cette aventure. Cela peut paraître bizarre, mais toute cette histoire est bizarre. Ecoutez – enfin lisez ! – plutôt…

Je hais Javotte! Je hais Javotte! Je hais Javotte!
Emma aussi la déteste. Et mon copain Clément ne la supporte pas. C'est ça la solidarité.

Il paraît que les meilleures amies sont un trésor plus précieux qu’un premier amour. (p.200)

Ce n’est pas le métier de cette petite et rondelette dame âgée de s’occuper de la bibliothèque. Officiellement, Madame Coquelicot est retraitée. Ça veut dire qu’elle fait enfin ce qu’elle veut quand elle veut. Comme elle aime beaucoup lire, et surtout pour les autres, elle vient pour toutes les classes de l’école. Sans exception. Cela en fait du monde et du temps ! Mais elle n’a jamais compté. Les chiffres ne l’intéressent pas, seules les lettres l’attirent. Quand elle ouvre le livre, caresse la page pour la lisser, range le marque-page à la fin, Max se sent déjà bien. Dans la bouche de Madame Coquelicot, les mots volent, les verbes chantent, les phrases vivent. Max les entend presque respirer, haleter quand le suspense monte, puis reprendre leur souffle.
Le garçon est tellement pris par le récit qu’il lui est déjà arrivé d’emprunter à la bibliothèque le livre que Madame Coquelicot était en train de leur lire. Une fois à la maison, Max s’est confortablement installé sur son lit et a ouvert lentement l’ouvrage. Il a lu. Rien, aucun effet. Alors il a essayé à voix haute. Fiasco. Les mots se dégonflaient sur le bord de ses lèvres comme des ballons de baudruche. De rage, Max a balancé le bouquin à l’autre bout de sa chambre. Et tant pis si ce n’était pas le sien ! Le vendredi suivant pourtant, il a retrouvé toute la magie de l’histoire dans la voix de Madame Coquelicot. Il s’est dit ce jour-là qu’il appartenait à l’espèce rare et méconnue de ceux qui lisent avec leurs oreilles. Cette explication le satisfait pleinement et depuis Max lit chaque vendredi avec Madame Coquelicot. C’est peu, mais c’est un véritable plaisir.

- Chacun lirait en fait une histoire différente ? C'est ça que tu essayes de me dire?

- Oui, j'en suis convaincue. Et c'est pour que personne ne s'en rende compte que l'auteur à bien précisé qu'il ne fallait à aucun prix raconter l'histoire. Franchement Max, tu vois une autre raison pour que tes copains, les maîtresses, Augustin Kacerol et même moi, on aime tous LE même livre ? C'est trop gros.

- Mais comment c'est possible ?

- Ça, je n'en sais rien. Et avant de le découvrir, il faudrait d'abord vérifier que je ne me trompe pas. Pour cela, nous avons besoin de tes copains. Il faudrait qu'ils fassent un petit test pour nous.

- Quel genre de test ?

Quand on est adolescent, on a le droit de larguer ou de se faire plaquer. Les parents sont d’accord : ce sont des rites initiatiques, pas de comptes à rendre. Il est par contre interdit de se brouiller avec sa meilleure amie sans fournir de motif valable. Sans prouver sa légitime défense. (p.199)