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Citations de Sophie Pointurier (65)


On reproche aux révolutions de couper des têtes, mais c’est oublier ceux qui crèvent en silence pendant que rien ne change.
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Pendant des siècles, les béguines ont su se frayer un chemin entre vie laïque, travail rétribué et vie mystique, où leur engagement était révocable. Ce statut, créé sur mesure, par elles-mêmes et pour elles-mêmes, leur avait permis de contourner l’obéissance pendant des siècles. Ni mariées, ni religieuses, ni soumises. Juste : tranquilles.
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Il n’y a rien de pire au monde que passer pour une femme qui déteste les hommes. On peut être raciste, antisémite, violeur ou bouffeur de bébés que les hommes nous le pardonneraient mieux qu’une suspicion de misandrie.
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On touchait du doigt la définition du gros œuvre : il y avait beaucoup de boulot, du sol au plafond, jusqu’aux fondations. La métaphore parfaite de mon état intérieur. Forcément, ça m’a parlé.
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On pense que les adultes décident pour leurs enfants, mais lorsqu’ils grandissent tout se répond.
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Une pensée m’obsède. À savoir comment, et par quelle magie, l’espèce humaine continue-t-elle de perdurer sachant ce qu’endure sa propre moitié ? Avec la misogynie décomplexée qui se répand depuis la nuit des temps, c’est un miracle que cette deuxième moitié du monde ne se soit toujours pas réveillée en rage, consciente de sa blessure collective.
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L’aventure, quand elle est collective, n’appartient par définition plus à personne. Elle émerge et puise au hasard des désirs et des névroses de chacun.
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Les lendemains de mort ne devraient jamais être soumis à la même routine, le jour devrait attendre avant de se lever, il devrait y avoir un silence, un changement dans notre respiration collective. Ce serait la moindre des choses.
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Pourquoi parle-t-on autant de bite aux femmes ? C’était une question à laquelle la force de notre collectif ne trouvait pas de réponse nouvelle. L’obsession phallique nous horrifiait autant que l’absence de modération. Mais qu’avaient-ils tous avec leur sexe ?
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Nous sommes en 1990, à l'apogée de la carrière d'un couple de plasticiens. Leur œuvre commune va écrire le parcours atypique de ces deux artistes, symbole des unions et désunions de l'Allemagne. Peter, l'homme de l'Est, artiste entier et passionné dont la portée créatrice emportera tout sur son passage, et Petra, la femme de l'Ouest, technicienne et gardienne du temple, vecteur indispensable de leur œuvre.
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J'ai dit d'accord même si je détestais cette littérature qui transforme les librairies en parapharmacies ésotériques.
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Combien d’artistes se sont planqués pour s’amuser ou parce qu’ils sont à moitié tarés . Tous les Emile Ajar , Vernon Sullivan , les Colette et j’en passe .
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Ensemble, elles pensent une terre où les femmes pourraient vivre en sécurité. Elles proposent un accueil inconditionnel, un lieu de repos, de vie ou de tranquillité pour qui veut s'y investir quelque soit la durée.
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Pendant des siècles, les béguines ont su se frayer un chemin entre vie laïque, travail rétribué et vie mystique, où leur engagement était révocable. Ce statut, créé sur mesure par elles-mêmes et pour elles-mêmes, leur avait permis de contourner l’obéissance pendant des siècles. Ni mariées, ni religieuses, ni soumises. Juste : tranquilles.
Je ne sais quel aspect des béguines m’avait d’abord attirée. Peut-être la révélation naïve que le refus de la norme n’était pas nouveau dans l’histoire de l’humanité, ou encore que le Moyen Age pouvait être plus progressiste que je ne le pensais. J’étais heureuse de cette découverte tout en réfrénant ma consternation de n’avoir jamais rien su de ce mouvement qui s’était répandu partout en Europe et jusqu’en plein Paris. Comme trop souvent dans l’histoire des femmes, le pouvoir s’était chargé soit de les brûler soit de les effacer, alors qu’elles avaient été plus d’un million à vivre ainsi pendant plus de mille ans. Tout avait été orchestré au cours des siècles pour oublier ces femmes dont les seules représentations consistaient en des caricatures de vieillesse, de laideur, d’infirmité convoquées depuis la nuit des temps pour moquer celles qui osaient s’extraire de la société des hommes.
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Une pensée m’obsède. A savoir comment, et par quelle magie, l’espèce humaine continue-t-elle de perdurer sachant ce qu’endure sa propre moitié ? Avec la misogynie décomplexée qui se répand depuis la nuit des temps, c’est un miracle que cette deuxième moitié du monde ne se soit toujours pas réveillée en rage, consciente de sa blessure collective.
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Si ça se trouve, Bansky est une vieille gouine ashkénaze de soixante-deux ans…
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Comme trop souvent dans l'histoire des femmes, le pouvoir s'était chargé soit de les brûler soit de les effacer, alors qu'elles avaient été plus d'un million à vivre ainsi pendant plus de mille ans". Tout avait été orchestré au cours des siècles pour oublier ces femmes dont les seules représentations consistaient en des caricatures de vieillesse, de laideur, d'infirmité convoquées depuis la nuit des temps pour moquer celles qui osaient s'extraire de la société des hommes.
(P. 20)
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Quand il faut se battre pour une cause et que cette cause est juste, qu’importe que le sang soit versé. La violence devient morale, et pourquoi pas nécessaire. (…)
« Et vous, quelle guerre légitimez-vous ? Quelle violence trouvez-vous juste ? », c’est ce que j’aurais aimé leur dire. Mais là encore, je n’ai pas trouvé le courage. Ce n’est pas constant, le courage.
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L’Oregon Women’s Land trust a été fondé en 1975 en tant qu’organisation à but non lucratif et a été la première fiducie foncière pour femmes au monde. En 1976, la fiducie a acheté l’OWL Farm, 147 acres de forêt et de prairies merveilleuses, s’engageant à préserver l’environnement naturel et à faire de la terre un espace sûr et propice à la croissance pour les femmes, quelles que soient leurs ressources financières. Des dizaines de femmes ont fait don de fonds pour acheter cette terre, dans un esprit de propriété par le public féminin.
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Je sais l’enfance, mais je ne sais pas ce que c’est d’être un petit garçon de cinq ou dix ans. Je sais l’adolescence mais pas les effets de la puberté dans un corps de garçon. Je ne connais pas non plus la pression sociale, la pression du groupe, l’injonction à être un mec, ni comment ils se traitent entre eux. Je devine ce qui se trame autour de la virilité, les efforts déployés pour masquer la moindre émergence de vulnérabilité, et lui en parle.
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