Citations de Sophie S. Pierucci (69)
J’ai un mauvais pressentiment. Très mauvais. Ça pue, cette histoire. Un homme, une petite fille et ma mère chez moi. Chez nous . Et j’ai raison de le sentir mal. Elle n’a pas besoin de me dire quoi que ce soit. Je viens de comprendre de quoi elle voulait me parler pour mon retour d’Europe. De ça.
Aimer ce n'est pas seulement sentir son cœur s'emballer ou sa bouche s'assécher. Aimer, c'est se sentir mourir quand l'autre est loin de soi pour toujours. Aimer, c'est rattacher chaque ressenti, chaque image, charge phrase à un souvenir de l'autre. Aimer c'est la pire chose qui me soit arrivée. Je ne croyais pas pouvoir le dire un jour, mais je préférerais me casser la jambe des milliers de fois plutôt que de subir ce mal-être constant. Parce que là, aucun traitement, aucun remède miracle ne pourront m'aider. Il n'y a pas de convalescence possible, il faut seulement apprendre à vivre avec.
Désolé Neil Armstrong, mais là il ne s’agit plus d’un pas mais d’un saut de kangourou !
Je ne sais pas de quoi sera fait notre avenir, mais je me souviendrai à jamais de ce moment. [...] De cette seconde où son cœur a rejoint ma main pour l’étreindre.
Sitôt sa culotte sur les fesses et l’un de mes T-shirts enfilé elle a rejoint Morphée dans mes bras. Et moi, qu’est-ce que j’attends pour la rejoindre ?
– Oh quoi ? Oh merde, cette fille est vraiment niaise pour passer à côté de ça, ou, oh putain, je suis tellement prétentieux que je vais pouvoir m’en vanter ?
Ses lèvres se pincent et ses joues se gonflent. Se paierait-il ma tête ?
– Ni l’un ni l’autre. Je dirais plutôt, oh bordel, je suis heureux d’avoir fait tomber une pomme.
– Elle était délicieuse.
Je joue des sourcils et me lèche langoureusement la lèvre supérieure.
– Donc je résume, la pomme était délicieuse et moi j’ai été simplement bon.
Il glisse sa main dans ma nuque et m’attire à lui pour m’embrasser. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, son baiser est chaud et doux.
– Qu’est-ce que je vais faire de toi, Charlyne Bauer ?
Chaque mâle que je croisais sur mon chemin me redonnait confiance en moi. Leurs regards choqués pour certains, adulateurs pour d’autres, ou encore indécents, me rendirent plus infaillible. Il fallait dire que je n’avais pas choisi n’importe quelle tenue. Le décolleté de ma robe rouge ne cachait pas grand-chose de ma poitrine. Je m’en foutais. Je voulais juste un mojito (et peut-être aussi savoir que je plaisais).
Jamais personne, ni même mon père ou mon frère, n’avait osé me parler comme il l’avait fait. Finalement on en revenait toujours au même point, je serai toujours à ses yeux qu’une enfant de riche, une capricieuse.
J’aurais voulu lui crier des je t’aime à tout-va, l’embrasser, la posséder dans l’immensité de la piste. Je pouvais encore la sentir frémir sous mes caresses, et sourire contre ma chemise. Ce moment rien qu’à nous, qui avait effacé toutes nos peines, si futile mais si vif à la fois, me poussait maintenant à la kidnapper pour toujours.
Je fixai sa mine incertaine sur un des écrans de la salle de surveillance. Bon sang, qu’elle était belle. Elle ne se doutait même pas que plusieurs hommes dans la salle se retournaient pour l’admirer. Je ne pouvais décidément pas la laisser seule ! Avec ces chiens en rut autour d’elle !