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Citations de Sophie S. Pierucci (69)


Chapitre 2 :

Vic

«… À croire que mon cerveau est désormais incapable d’effacer ce type de sa mémoire. En même temps, difficile d’oublier une carrure mésomorphe pareille. Il obstrue carrément l’entrée !

Avec empressement, je me débarrasse de mes documents pour le pointer du doigt :

– Tu es revenu sur ta décision et tu viens me réclamer des comptes ? Si c’est ça, tu peux d’ores et déjà tourner les talons, je ne te filerai rien. Ton phare vaut beaucoup moins cher que mon pare-chocs. Et maintenant que nous ne sommes plus devant l’école, tu ne peux plus attester de rien. C’est ta parole contre la mienne.

Je croise les bras sous ma poitrine, bien que ça ne serve à rien puisque lui ne fait même pas attention à moi. Après un regard circulaire dans mon commerce, il décroche l’affiche scotchée sur la vitre de la porte et me la montre comme si je ne savais pas ce que c’était :

– Je viens pour ça. Tu as la même sur la vitre de ta voiture. Je suis intéressé.

Je cligne des yeux, légèrement déstabilisée.

– Est-ce que tu sais lire ?

– Bien entendu. Je sais aussi compter, je parle couramment l’espagnol et le français, je me démerde en…

– STOP ! ça n’est pas un entretien d’embauche. Puisque tu sais lire, tu vas pouvoir me dire ce qui est écrit dessus ?

Je le rejoins dans l’entrée et, le défiant du regard, je m’arrête à quelques pas de lui. Assez loin, tout de même, pour m’empêcher de penser qu’il est ultra charmant. Parce que, putain, il l’est. Il ressemble à un super-héros de Marvel, du style Thor, mais en brun et avec des yeux gris. Oui, gris. Mais pas comme les miens qui tirent sur le bleu. Les siens sont parfaitement gris, sans nuances. L’entendre lire me ramène à la réalité :

– « Cherche une personne pour assurer un service de restauration du mardi au samedi de neuf heures à dix-sept, de bonne constitution, disponible. Expérience dans le commerce non requise. Exclusivement une femme.  »

– Et qu’est-ce que tu ne comprends pas dans «  exclusivement une femme  » !? Parce que même si tu étais castré, tu n’en resterais pas moins un mec !

Et ça n’a rien à voir avec les chromosomes.

Il secoue la tête, un demi-sourire sur les lèvres. Je l’amuse, peut-être ? …»
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Prologue :

Vic, deux ans plus tôt

«… Qu’importe que la douleur me rende folle, qu’elle devienne insupportable, je ne plierai pas.

– Va te faire foutre, George ! murmuré-je avec le peu de force qui me reste.

Immédiatement, d’une poigne ferme, il me soulève. Je suis incapable de retenir un long gémissement. J’ai l’impression que mon abdomen s’ouvre en deux, la sensation de m’éviscérer. Il me plaque le dos contre le mur, appliquant son bras sous ma gorge. Je m’y agrippe pour m’en dégager, je manque d’air. Il me secoue, ma tête frappe la brique.

– Je ne te laisserai plus partir !

Ma vision devient floue, tout résonne et tourne autour de moi.

Il ne va pas me violer.

Il va me tuer. Maintenant, je le sais. …»
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"Loi de la tartine beurrée :《Toute tartine beurrée livrée à elle-même tombera du côté beurré. 》Synonyme de la loi Murphy : "Tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera nécessairement mal", qui peut aussi s'appeler la loi de l'emmerdement maximal." (p.340)
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- Ni l'un ni l'autre. Je dirais plutôt, oh bordel, je suis heureux d'avoir fait tomber une pomme.
- Elle était délicieuse.
Je joue des sourcils et me lèche langoureusement la lèvre supérieure.
- Donc je résume, la pomme était délicieuse et moi j'ai été simplement bon.
Il glisse sa main dans ma nuque et m'attire à lui pour m'embrasser. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, son baiser est chaud et doux.
- Qu'est ce que je vais faire de toi, Charlyne Bauer?
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Il accumule les erreurs sans le vouloir. Mais c’est un homme, non ? Je ne sais pas pourquoi mais leur cerveau n’est pas calibré pour la délicatesse.
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Saviez-vous qu’une barre dans un bus peut abriter jusqu’à six cents espèces de bactéries différentes ? Et je ne parle pas des traces de flores vaginale et anale…
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– Je suis toute nue devant ma penderie.

Bordel ! Je bondis sur mes jambes. Elle est toute nue. Et je suis au téléphone avec elle. Je me pince l’arête du nez les paupières fermées avec férocité. Je ne dois pas y penser, je ne dois pas y penser ! Je ne peux pas m’en empêcher. Est-elle debout, assise sur son lit ou allongée les membres écartés comme l’autre jour ? J’ai chaud.
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J’ignorais les femmes et c’est la plus belle qui a su m’approcher
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N’importe quel psychiatre me qualifierait de psychopathe, il n’en est rien. Ces charlatans se basent sur le simple fait que je ne ressens rien, or c’est totalement faux. Je n’ai aucune empathie, je n’aime personne, je suis un loup solitaire, mais… fût un temps, j’avais des putains de sentiments. Ces trucs, futiles et dangereux, qui vous bouffent l’existence comme la gangrène vous emporte une jambe pour vous rendre impotent.
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Vous n'êtes pas une meurtrière, de la même façon que je ne suis pas un gentil.
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Chapitre 3 :
Jack
«…L’obscurité.
C’est l’obscurité qui me compose, qui m’entoure, qui me définit.
Je ne vois rien, n’entrevois rien, je n’ai aucune structure. Je suis l’obscurité.
Pure et simple.
Sans aucun semblant d’indice qui me mènerait au doute, sans un soupçon de certitude qui me conduirait vers la lumière.
Je suis plus que l’obscurité, je suis sans nuance, sans ombre.
Je suis le tableau noir d’une école. Un tableau qui a été parfaitement nettoyé, où plus une once de craie ne persiste ou ne subsiste. Ni dans un coin ni dans la rainure en bois du cadre.
Noir, entièrement noir.
J’ai été effacé.
Ma poitrine m’oppresse, mon cœur s’affole. Je sais que le soleil se lève à l’est, que un et un font deux, mais je suis incapable de savoir qui je suis.
Comment je m’appelle ? En quelle année suis-je né ? À quoi je ressemble ?
Où je suis ? ...»
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Chapitre 2 :
Lana
«…Alors qu’il passe devant le buffet, je reste tapie dans l’ombre du couloir et appuie sur le chien du Beretta pour le charger. Instantanément, l’inconnu se fige et regarde dans ma direction. Je frissonne, saisie par l’appréhension. Même s’il ne me voit pas, il sait maintenant où je suis.
– Une arme ? raille-t-il.
Son rire me fait froid dans le dos. Glacial, terrifiant, j’ai la sensation qu’il envahit le chalet et résonne à l’infini dans le bois. Mais je ne me laisse pas envahir par la peur. Je détiens l’arme.
– Que faites-vous chez moi ? demandé-je aussi fermement que possible.
Il rit encore. Décontracté comme si nous parlions météo. C’est aussi dérangeant qu’affolant, car ça signifie qu’il ne craint pas une seule seconde que je puisse tirer, comme il ne craint pas une seule seconde de mourir. Comment peut-il rire ? À sa place, je serais terrorisée. Comme maintenant, sauf que le 9 mm en acier entre mes mains m’offre un faux-semblant de béquille.
– Je crois que vous le savez déjà, Leia.
Cette fois-ci, la réalité est brutale. Mon esprit ne me laisse aucune échappatoire, n’appelle aucun moyen de défense.
Leia
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Une mèche de ses cheveux tombe sur son front. Bon sang, je suis étourdie, j’ai le cœur au bord des lèvres et j’ai encore et d’autant plus chaud. Je vais mourir transpirante et brûlée devant ses yeux noisette. Il faut que je sorte d’ici.
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Carl ne sait pas ce que c’est que de construire une amitié avec une fille sans la regarder comme quelqu’un qui pourrait potentiellement atterrir dans son lit.
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La femme ne doit pas être obnubilée par la performance de son partenaire pendant l’acte. En tout cas, j’espère ne pas l’être le jour où viendra mon tour !
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Je lui loue mon appartement pour mieux surveiller ce qu’elle y fait et qui elle compte y amener ? Ça n’a aucun sens. Je ne suis pas ce genre de type, qui souhaite connaître une femme par cœur. Je suis simplement le connard qui aime les combler orgasmiquement parlant. Je ne m’intéresse à rien d’autre qu’à ce qu’elles pourraient me faire ou faire avec moi dans un lit.
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Mon cœur accélère, mon corps se tend délicieusement. Mais je dois rêver, mal interpréter les choses. Je n’oublie pas que Carl est le roi des petites culottes. C’est le danger. Même si je n’étais pas sa demi-sœur, il ne me remarquerait pas parmi des centaines de filles. Je suis invisible.
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Notre relation ne s’est pas construite avec les années, elle a été inhérente, évidente. Comme si mon cœur avait déjà préparé sa venue et y avait laissé une place avant même de la connaître. Elle ne remplace personne, ma mère biologique est décédée à ma naissance, et mon père a toujours fait en sorte que je ne manque de rien, elle est ma maman.
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Il n’a pas besoin de trop forcer, Carl est le beau mec par définition. Même moi, je ne serais pas insensible à son charme s’il n’avait pas dix ans de plus que moi et s’il n’avait pas été le fils de Martha. La dernière fois que je l’ai vu, il y a presque deux ans, il revenait d’un championnat de surf, vainqueur. J’ai été forcée d’écouter ses aventures en Australie pendant tout un repas et de le regarder jusqu’à le connaître dans les moindres détails. Erreur. Son image m’a hantée pendant des jours : des cheveux mi-longs noirs et soyeux, une de ses mèches qui tombait régulièrement devant ses yeux noisette. Cette mèche me saoulait ! Parce qu’il ne la disciplinait pas, il soufflait dessus. Je voulais la remettre à sa place !
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Je me force, parfois. À tenter d’avoir des relations humaines… pas pour avoir enfin une relation sexuelle. Pour moi l’envie chez les femmes, n’est qu’une composante chimique et hormonale. J’essaie de communiquer. Mais bizarrement je suis incapable de parler de quelque chose sans aborder la science. Exemple : si un type me demande si sa voix me plaît, je ne vais pas lui dire que son timbre me fait vibrer, mais certainement que son larynx n’est pas assez musclé pour permettre à ses cordes vocales de produire des sons plus aigus.

Oui. Je suis flippante, alors j’évite de parler et d’avoir des relations humaines.
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