Stéphane Carlier

Dans la famille de Serge il y a :

Sa mère,Gilberte, qui s'apprête à faire une annonce

Sa soeur, Brigitte,  qui s'ennuie ferme et attend d'hériter de la grande demeure familiale. Son beau-frère, Bernard,qui attend depuis des années qu'il lui rembourse les 400 euros qu'il lui avait prêté.

Sa nièce, Garance, qui ne comprend plus trop ses parents et est triste de ne pas avoir connu mieux son oncle.

Sa compagne, Arlette, qui pleure son amour perdu.

Son ami, Dédé,  que personne ne connaît.



Ce sont les seules personnes présentes à l'enterrement de Serge pour lui dire au revoir. Une journée mouvementée puisque rien ne va se passer comme prévu et les situations à la fois cocasses et dérangeantes s'enchaînent.

Un livre où l'humour est garanti, qui parfois se veut "cru"mais qui a sa part d'humanité.

J'ai beaucoup aimé la maman de Serge que j'ai trouvé touchante.



On est loin du coup de coeur, mais c'était une lecture divertissante bien sympa à lire.

Ne vous fiez pas au titre, vous ne connaîtrez sûrement jamais un enterrement aussi drôle !



À travers ce roman choral, nous suivons les proches (et moins proches) de Serge Blondeau pendant le week-end de ses obsèques.



Au fil des situations cocasses et des révélations surprenantes, nous apprenons à découvrir cette famille et les autres personnages.



Je ne suis pas certaine sûre de me souvenir de ce roman d’ici quelques mois ou années, mais c’est indéniablement un récit drôle, touchant, qui remonte le moral (et que je vous recommande) !


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J'ai assisté à "L'enterrement de Serge" ⚰ et... rien.



Ce pauvre Serge est décédé des suites d'un cancer du poumon 🚬 à l'âge de 64 ans. Après une vie chaotique, il avait réussi à stabiliser sa vie professionnelle en étant chauffeur de bus 🚌 pour une maison de retraite👵, et sa vie personnelle en habitant dans un mobil-home avec sa compagne Arlette Zanella ♥.



Le jour des obsèques, les catastrophes s'enchaînent au point de devoir annuler l'inhumation et la reporter au lendemain. Toute la petite famille composée de Brigitte, la soeur de Serge, Bernard son mari et leur fille Garance, Gilberte Blondeau, la mère de Serge ainsi que quelques amis et voisins doivent donc passer la nuit dans un hôtel à proximité pour ne pas devoir faire un aller-retour cimetière/domicile en si peu de temps. Et là, les révélations, les secrets, les alliances et mésaillances, les caractères des uns et des autres vont éclater au grand jour.



Voilà l'histoire qui paraît-il, d'après les élogieuses critiques parues dans la presse et abondamment citées sur la première et quatrième de couvertures, est "profonde et légère", "drôle", "hilarante", "burlesque", etc etc... Alors de suite, je tiens à préciser que je n'ai aucun problème avec l'humour noir et donc sur le fait qu'un auteur puisse écrire un roman humoristique ou ironique sur un sujet tel que la mort ou un enterrement. le problème ne se situe pas à ce niveau. Non, ce qui m'a rebutée, c'est que ce n'est absolument pas drôle mais lourdingue, gras, caricatural, limite obscène voire graveleux par moment.

Quant aux autres critiques qui qualifient ce roman de "tendre" et "émouvant", eh bien nous n'avons pas la même définition de ces mots. Les émotions sont totalement absentes ici. C'est sec.



Alors au vu du pedigree de Stéphane Carlier, ancien journaliste et fonctionnaire au ministère des affaires étrangères, je me demande si les critiques sont très objectives. D'autant plus qu'un personnage se nomme Anaïs Monod dans le livre et qu'une journaliste de France Inter se nommant Clara Monod est la première à intervenir dans la rubrique "paroles de journalistes" en fin d'ouvrage. Est-ce une simple coïncidence ? Je ne sais pas, je remarque, c'est tout... A moins que le problème vienne uniquement de mon point de vue et qu'il ne s'agisse là que d'une divergence sur les notions d'humour et d'émotions.



Quoi qu'il en soit, je n'ai pas du tout adhéré à cette histoire et encore moins à la plume de l'auteur. Malgré tout Serge, repose en paix 🕊 😉 !

Un jour un client va oublier un livre de Proust dans le salon de coiffure travaille Clara, elle va simplement le ranger puis quelques mois plutard elle va le redécouvrir et va se lancer dans l’œuvre de Proust.



J’ai aimé quand Clara nous parle en étant passionnée de ses lectures. Je vous recommande ce bouquin si vous cherchez quelque chose de léger, rapide à lire et rafraîchissant !

C'est très caustique, le ton est mordant, sous couvert de légèreté. Le décalage est assez impressionnant, et j'ai refermé ce livre avec l'esprit retourné.



On pourrait rester à la surface des choses, avec une famille qui assiste plus ou moins contraint et forcé à l'enterrement de l'un des leurs, mais c'est tellement bien écrit que l'on est forcé de remettre beaucoup de choses en perspective.



Est ce que l'on est malheureux et moins que rien parce qu'on vit dans une caravane et qu'on est femme de ménage? Est-ce qu'on est plus heureux parce qu'on a de l'argent, mais des enfants qui nous adressent à peine la parole? Est-on perdu pour la société et forcément mauvais quand on a fait de la prison dans sa jeunesse?



Je vous conseille fortement ce court roman (220 pages) qui se dévore !

Avis mitigé… Il s’agit d’une satire sociale. J’ai beaucoup de mal avec ce genre de livres en général donc mon avis est à prendre avec des pincettes.



Les petites histoires de chaque chapitre étaient originales mais le roman en lui-même m’a laissé de marbre. Les personnages sont très caricaturaux (même si je pense que c’est assumé), il n’empêche qu’il y a trop de clichés, et les réflexions érotiques…. n’en parlons pas. Ils n’ont rien d’attachants. Le motif du report de l’enterrement est invraisemblable, l’humour est lourd.



Un livre qui trouvera cependant son public.

Ce roman est foutrement irrésistible.

Toute la famille de Serge est présente à  son enterrement. Le lecteur entre tour à tour dans la peau - et les pensées- de sa mère, de sa sœur puis de sa nièce, de sa femme, de son meilleur ami, du prêtre débutant et même des fossoyeurs ou d'un homme assis à la table de pique nique sur l'autoroute.  Ces personnages attachants pourraient être nos proches avec leurs souvenirs, leurs obsessions, leur humour, leurs amours et leurs emmerdes. C'est mordant, tendre, cynique et plein d'humanité. 

Je vous invite à passer 24h dans la vie d'une famille française confrontée à la grève, à la précarité, à la solidarité et à la mort.

Avec un ton humoristique et quelquefois caustique, "L'enterrement de Serge" nous plonge dans une comédie sociale assez déjantée, il faut le dire. On pourrait en faire un scénario d'une comédie française.



L'histoire se déroule lors des funérailles de Serge Blondeau, un homme ordinaire dont l'enterrement (ou la tentative d'enterrement devrais-je dire ) est le théâtre d'une satire piquante de la société provinciale.



Les clichés abondent dans ce récit avec un couple qui se déchire, une ado rebelle accro aux réseaux sociaux, une grand-mère qui fait son coming-out, un curé d'une beauté divine, le beau-frère radin, la soeur frustrée et le défunt : un raté, ex-taulard et pourtant aux multiples qualités et surtout au grand coeur. Malheureusement, j'ai trouvé ces personnages assez caricaturaux et peu fouillés.



Le récit, court et rapidement lu, adopte un style humoristique qui se marie bien avec l'exagération des caractères des personnages. La fin est "mignonne" et un peu facile. Cela reste une lecture divertissante mais sans plus pour moi.

Je n'ai jamais réussi à lire Proust.

Clara si apparemment. Coiffeuse dans une petite ville de province, elle s'ennuie, jusqu'au jour où un client oublie le livre qui changera sa vie : vous en aurez deviné l'auteur...



Ce livre est un petit bonbon, un plaisir de lecture, à priori facile à déguster mais qui renferme bien plus que ce qu'il laisse supposer.



La lecture de Clara et sa découverte de Proust nous renvoie à notre propre expérience de lecteur, nos sensations, tout le bonheur d'avoir un bon livre entre les mains....et au fabuleux pouvoir des livres.



La trame est simple, l'écriture est sans prétention mais très juste et rafraîchissante.



Et on a envie de retenter Proust....

Une comédie où une jeune coiffeuse découvre le plaisir de la lecture avec Marcel Proust. Un univers qui s'ouvre à elle qui n'a jamais eu vraiment goût à la lecture.

C'est drôle, c'est touchant et divertissant !

Un bon moment de lecture qui donne envie de s'attaquer à La Recherche du Temps Perdu.

Une belle lecture, une découverte faite grâce à une amie qui m’a prêté son livre, car jamais je ne me serais arrêtée sur cet ouvrage naturellement. Proust, ça n’est pas très attirant, ça sonne ennuyeux, ça ne vend pas du rêve, ça semble compliqué à lire, alors Clara lit Proust voyez-vous, ce n’est pas comme si elle lisait King, Ellroy ou Thilliez …



Pourtant j’ai été séduite, envoûtée, par la plume, mais également par Clara, une jeune femme banale, coiffeuse de profession et qui ne semble pas souffrir de la monotonie de sa vie. Enfin si, un peu. Elle voit bien que JB avec qui elle partage son existence ne l’attire plus. Que tout n’est que routine. Elle écoute ses clientes habituées lui raconter leurs histoires. Bref, rien de trépidant pour Clara jusqu’au jour où un client oublie À la recherche du temps perdu au salon de coiffure.



J’ai aimé cette façon de faire découvrir Proust. Ce livre s’adresse à un lectorat très large. Allergiques aux classiques de la littérature française comme moi, ou au contraire amateurs, je pense que chacun y percevra quelque chose de différent, et que tout le monde y trouvera son compte.



Clara a tout d’abord une vision de Proust similaire à la mienne (auteur rasoir). Puis elle se laisse ensorceler par la beauté de la prose. Elle nous raconte ce qu’elle lit, les personnages, les paysages, les sentiments, l’amour. Il ne faut pas lire, il faut ressentir. C’est le pouvoir des mots, des belles phrases que Clara nous transmet.



Ce roman, c’est également un message. Celui que notre destin est façonné par les autres et qu’il faut de l’audace pour tout remettre en question, sortir d’une vie frustrante et imparfaite qui ne nous ressemble pas. Il faut toujours croire en soi, en ses rêves, parfois trouver le courage de vaincre ses peurs, ses inquiétudes, avoir l’audace d’abandonner la monotonie confortable pour trouver le frisson de vie, la vraie, le sentiment qu’on est enfin à notre place et qu’on s’y sent bien.



Proust tel un magicien des mots, semble également avoir de nombreux pouvoirs et notamment celui d’ouvrir les yeux sur bien des sujets.





J’ai aimé cette lecture. Clara m’a donné envie de découvrir l’oeuvre de Marcel Proust. Un beau roman, dont la lecture fut délicieuse et porteuse d’espoir.
Lien : https://livrite.fr/clara-lit..

Petit roman lu dans le cadre du grand prix des lecteurs Pocket 2024. Je ne connaissais ni l'ouvrage ni l'auteur de cet ouvrage. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je voulais faire partie du jury.



C'est une lecture plaisante, on est à l'enterrement de Serge comme l'indique le titre. De prime abord, ce n'est pas un sujet marrant puisque ledit Serge n'a pas semblé avoir une vie très marrante. On suit le fil de l'histoire à travers les personnages présentés aux funérailles : la sœur, la mère, la nièce, les deux convoyeurs funéraires, la conjointe du défunt, etc. Et au fil des pages, c'est de plus en plus ubuesque.



Une gentille histoire mais qui ne restera pas pour longtemps gravé dans mon esprit. Vous l'aurez deviné, je ne voterai pas pour lui dans le cadre du jury hi hi.

Joli coup de cœur pour cette fin d’année.

Une petite pépite !

Un livre tout en douceur et poésie.

Un livre drôle, touchant et émouvant.



Et puis, c’était amusant de voir que les impressions de Clara à la lecture de Proust étaient exactement les mêmes que celles ressenties lors de ma lecture de « du côté de chez Swann ».



Ce livre m’a redonné l’envie de poursuivre la recherche du temps perdu, en prenant plus le temps, profitant plus des instants présents.



J’ai également hâte de découvrir les autres livres de Stéphane Carlier.

Son style est tellement frais et léger ! ça fait du bien.

Ce roman est ma troisième lecture dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs Pocket, dans la catégorie littérature française. J'étais impatiente de le recevoir car je trouvais la quatrième de couverture très intrigante et décalée.



La foule ne se bouscule pas pour l'enterrement de Serge Blondeau … Douze personnes prêtes à faire le déplacement pour les obsèques, après plus de soixante ans de vie, c'est bien peu … C'est sur ce constat que commence notre roman dans lequel nous suivons plusieurs narrateurs, à tour de rôle : la mère du défunt, sa sœur, son beau-frère, sa nièce, sa femme, son ami, et même les employés des pompes funèbres.



Je suis complètement passée à côté de ce roman. J'ai d'ailleurs failli l'abandonner à de nombreuses reprises.



Si j'ai trouvé la thématique très drôle et décalé, je n'ai malheureusement pas adhéré à la plume de l'auteur que j'ai trouvé frôlant la vulgarité à plusieurs reprises : « ... une grimace de constipé hémorroïdaire ... », ou autres charmantes allusions érotiques douteuses.



J'ai trouvé les protagonistes très caricaturaux : la femme adultère, le beau-frère avare … Tant de personnages nombrilistes auxquels je ne suis pas parvenue à m'attacher. Gilberte, la mère du défunt a toutefois réussi à m'émouvoir.



La satire sociale est assumée et bien pensée : une réelle critique d'une société égocentrique et individualiste, des réseaux sociaux … Toutefois, j'ai trouvé un gros manque de finesse dans la psychologie des personnages, et aussi dans les péripéties auxquelles ils doivent faire face, peu crédibles, qui je trouve, ont desservi le sujet, le parodiant presque.



Je ne regrette pas d'être allée au bout de ma lecture, car j'ai finalement plutôt apprécié la fin, au regard du reste du roman, mais vous l'aurez compris, c'est tout de même pour moi une grosse déception ...

c'est un livre qui se lit facilement mais qui au final est assez plat. il ne se passe pas grand chose, hormis un conseil de développement personnel a la toute fin , cest un peu décevant au final. je m'attendais a quelquechose de léger et amusant mais pas du tout

On peut difficilement faire plus sinistre, comme enterrement. Un lundi, de la pluie comme une vache qui pisse, une grève des fossoyeurs, un conseiller funéraire en gueule de bois… Il ne part pas dans les meilleures conditions, ce bon vieux Serge. Et en plus, “y a pas grand bonde, quand même”, se lamente Arlette, sa veuve endeuillée, larmoyante et méprisée : “elle fait tellement province.”



Chaque personnage a droit à son chapitre et nous livre ses pensées les plus intimes, les plus égoïstes, les plus minables. Et ce sont ces confidences qui font progresser l’intrigue. Gilberte, la mère du défunt, qui veut profiter des obsèques pour faire une grande annonce. Brigitte, son égoïste de sœur flanquée de son radin de mari et de leur adolescente de fille. Des voisins gentiment obèses. Madame Vimont qui s’est trompée d’église. Le jeune prêtre un peu trop beau gosse. Tous se jugent et se malmènent, pour notre plus grand plaisir.



Et Serge, dans tout ça ? On finit par glaner quelques détails sur sa petite vie pourtant bien remplie. Chauffeur pour une maison de retraite, quelques années de prison, en couple avec une femme de ménage, logeant dans un mobile home, il détestait Johnny mais appréciait la chanson J’ai oublié de vivre.



“Il y a des vies où tout arrive à la fin.” Et cette fin-là, personne ne l’oubliera.

Un petit bijou de lecture.

Je découvre cet auteur par le biais de ce livre prêté par une amie qui sait que j'essaie de lire Proust depuis des années. J'ai lu beaucoup de livres sur Marcel Proust, j'ai presque tous ses livres dans ma bibliothèque qui attendent patiemment mon bon vouloir, il faut seulement que j'arrive à pénétrer l'univers et le style de l'auteur.

Avec ce livre, lu en 24h. je sens que je vais enfin pouvoir commencer. Stéphane Carlier donne quelques clés pour ouvrir les portes de ce chef d'œuvre de la littérature française.

L'histoire dans ce roman se déroule dans un salon de coiffure d'une petite ville de province française, avec des personnages attachants dans leurs relations avec la clientèle. L'endroit le plus propice aux confidences et aux états d'âme. Clara, une jeune coiffeuse, tombe un jour sur un livre laissé par un client, sans trop y faire attention elle le met dans son sac et l'emporte chez elle. C'est longtemps après, un soir de déprime qu'elle ouvre enfin le livre et découvre "La recherche du temps perdu" de Marcel Proust.

Cette lecture va transformer sa vie.

Je vous recommande sa lecture pour le découvrir. Ecris par petites touches impressionnistes ce livre est un bijou !

Gilberte Blondeau, sa mère (qui cache bien son jeu )

Brigitte Couchoux, sa soeur, (qui rêve d'une autre vie)

Bernard Couchoux, son frère (qui voudrait bien récupérer ses 400 francs prêtés en 98)

Ont la tristesse de vous faire part du décès de Serge Blondeau (a priori un raté...) à l'âge de 64 ans.



Ce roman vous invite donc à des obsèques qui n'attirent pas foule... Chaque chapitre est centré sur un des personnages et ses motivations... ce qui permet de s'affranchir de toute l'hypocrisie sociale et de dresser un portrait assez cynique de cette famille...



Typiquement un livre que je n'aurais jamais lu sans instagram... J'avais lu des chroniques très alléchantes et la brièveté du livre m'a convaincue de tenter la lecture.



Je n'ai pas regretté du tout. Un très bon roman, divertissant, caustique et drôle. J'ai beaucoup ri, et certaines scènes, certaines réparties étaient désopilantes... l'une d'entre elles me restera longtemps en mémoire mais je ne peux vous en dire plus...

La dédicace initiale est à l'adresse de Jean-Pierre Bacri et effectivement, j'ai retrouvé dans ce roman l'esprit des films de Bacri et de Jaoui, le même type d'humour.

La fin est très bien trouvée et on referme le livre avec le sourire, ce qui est assez rare pour une histoire d'obsèques.



Une très jolie découverte !

C’est mon « Secret santa » qui m’a permis de lire cette comédie sociale en me promettant quand même que « le livre est plus drôle que le titre n’y paraît » ! Et c’est vrai !

Un roman surprenant car on assiste à l’enterrement de cet inconnu dont on découvre la vie et la personnalité à travers une narration chorale. Le livre est à la fois distrayant et grave, plein de rebondissements tragiques, comiques ou caricaturaux parfois (?!) mais la tendresse et l’humour sont là.

Et de trois ! "L’enterrement de Serge" de Stéphane Carlier est en effet le troisième roman reçu dans le cadre du Grand Prix des lecteurs 2024 des Editions Pocket. C’est à nouveau un roman qui m’avait échappé lors de sa sortie aux Editions du Cherche-Midi et je suis véritablement ravie d’avoir pu bénéficier d’une session de rattrapage.



"Pas drôle" aurait dit mon petit-fils en lisant le titre. Oui, pas drôle, en effet, de parler des obsèques d’un homme qui, à tout juste soixante-trois ans, ou dans sa soixante-quatrième année comme le stipule le faire-part, décède d’un cancer en abandonnant l’amour de sa vie, naturellement éplorée. Sauf que Stéphane Carlier réussit admirablement à transformer un moment de deuil intense en une série d’épisodes drolatiques… un exploit. Il faut dire que les personnages ont tous quelque chose de, comment dire, spécial. Loin de moi l’idée de divulguer quoi que ce soit, là pour le coup, ce ne serait pas drôle, mais franchement le rire est toujours au bord des larmes. Et, si la fin peut s’apparenter à une "happy end", quelques détails apportent des bémols intéressants.



L’écriture est très fluide et donne un beau rythme au texte. Les personnages sont tous attachants jusque dans leurs côtés les plus sombres. L’avidité des uns, la mesquinerie des autres, la gentillesse aussi de certains, entraînent le lecteur dans une suite ininterrompue de péripéties en tout genre. Mais, l’auteur fait très fort car à travers ce que l’on pourrait prendre pour une farce, il nous offre un roman tout en délicatesse, où la tolérance le dispute à la bienveillance, la vraie. On y découvre aussi que n’est pas obligatoirement "pauvre type" celui auquel on pensait, qu’il faut toujours chercher ce qui se cache derrière les apparences.



Bref un bel ouvrage choral à la fois salé et sucré, tendre et caustique, sérieux et drôle. Une leçon de vie toute en lucidité.


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