AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Stéphane Fière (42)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La campagne n'est pas un jardin

En route pour un hameau de moyenne montagne, comme le précise l’auteur en notant la dérision d’une telle étiquette. Dorlange pourrait s’appeler Clochemerle. Les problématiques ont évolué, mais les mêmes villageois réagissent avec autant de stupidité (pas tous , heureusement) à tout ce qui bouleverse un tant soit peu leur routine.



Au vingt-et-unième siècle, la bourgade ne se déchire pas au sujet de la construction d’une pissotière, à chaque époque ses périls. Non, c’est le choix de la préfecture qui a décidé de faire de Dorlange une commune d’accueil pour un petit groupe de réfugiés syriens qui va déchainer les passions et réveiller des haines féroces.



Toute la première partie est un état des lieux de la campagne profonde, qui se meurt doucement, malgré l’irruption occasionnelle de « flanflans » comme sont surnommés ces citadins venus se refaire une santé loin des tracas de la ville. C’est dit sans détours, avec suffisamment d’humour (ou d’ironie) pourque le pamphlet séduise, sans surprise cependant : pas de révélations, de scoop, c’est une situation qui ne surprend pas .



L’arrivée des syriens déclenche une agitation destructrice dans la commune où 60% des électeurs ont exprimé la peur de l’étranger. Malgré les bonnes volontés qui ont fait de cette arrivée leur cheval de bataille, la notion de terre d’asile semble bien usurpée.



On aime aussi le ton caustique et railleur qui rend la lecture plaisante, même si c’est assez désespérant.



Ce que l’on tient entre les mains est-il le fameux roman-réalité que l’ermite de service en immersion dans la forêt projetait d’écrire? Si c’est le cas, son talent de conteur est confirmé et on lui souhaite une place d’honneur sur les étagères des libraires et quelques prix bien aidants.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          773
La campagne n'est pas un jardin

"La paix n'a de signification que là où les droits de l'homme sont respectés, là où les gens sont nourris, là où les individus sont libres".

Le Dalaï-lama.





La campagne n'est pas un jardin, il y a des chardons, des orties qui piquent, et des bouses de vaches malodorantes...

Des chiens qui aboient, des chèvres plus un bouc puant, et un coq (qu'on préférerait à la casserole) qui chante au point du jour...





Le lisier dans les champs!

Et ce tas de fumier, sous nos fenêtres, à nous citadins, qui venons respirer le bon air de la campagne!

Vous avez une résidence secondaire dans un petit village? A Dorlange?





De plus, Laetitia, la secrétaire générale de la préfecture, annonce à Antoine que des réfugiés Syriens vont débarquer à Dorlange, ce petit village du centre de la France.

Ça ne va pas arranger les relations entre les "rats des villes et les rats des champs"...

Car, un "corbeau" a battu la campagne et a alerté les bonnes âmes...





Antoine siège au CM, conseil municipal du village et écrit des chroniques dans "L'Echo du Temps".

Antoine et quelques amis, ne sont pas contre l'arrivée des Syriens contrairement à ceux qui votent extrême droite, qui grognaient comme des gorets:





- Mêmes problèmes qu'avec des cas sociaux, baisse de l'immobilier, trafics et criminalité...

Des musulmans en plus!

"Ils égorgent des chèvres sur les trottoirs, le sang ruisselle dans les rues, ils boivent toute la journée..."





Le petit village tranquille est divisé en deux!

Les bourgeoises de "droite", de Dorlange cancanent à qui mieux- mieux.

Et un pavé dans la mare aux canards...

Antoine et la belle Camille ( qui fera l'interprète bénévole ) vont aider à l'installation des Syriens, tandis que les racistes vont organiser un accueil avec de la piquette et des cochonnailles...

Des têtes de cochons seront même déposées sur le pas de porte des Syriens...





Laetitia informe que le F.L.I.C, Front de Lutte contre l'Islamisation de nos Communes est, sans doute, à l'oeuvre contre la venue des Syriens, à Dorlange...





Mais Laetitia ne dit pas tout:

Environ 300 Syriens étaient logés dans le fort du Dravhar( utilisé dans le temps, par ... la Gestapo, comme prison et centre de torture !)

Belle initiative du gouvernement!





Pire: trois individus se sont "enfuis" du Dravhat...

Trois combattants de l'État Islamique, avec de faux passeports... Un vrai tour de cochon malgré les "bienfaits" de la France!

État d'alerte maximum: le président aurait donné son accord pour une Opération Homicide (opération militaire pour éliminer les 3 djihadistes!) et éviter les vagues...

Le tocsin sonne!





Comment seront accueillis les Syriens, à Dorlange. Le FLIC et les racistes vont-ils bloquer les routes? Antoine va-t-il publier ses informations, au nom de la presse? Mais il risque beaucoup dans l'affaire...

Ou alors, Antoine préféra-t-il tout oublier et s'intéresser à sa voisine Camille, qui l'observe an douce?





La photo du petit syrien Aylan, retrouvé noyé sur une plage, après une traversée désastreuse des la Méditerranée, fit beaucoup pour les consciences, mais...

Mais, les réfugiés Syriens préfèrent l'Allemagne pour des raisons économiques, car il y a trop de paperasses et pas d'emploi en France...





Merci à Masse critique Babelio, aux éditions Phébus et à Stéphane Fière.
Commenter  J’apprécie          517
La campagne n'est pas un jardin

Guéguerre villageoise

*

La campagne n'est pas un jardin, c'est un champ de bataille, un camp retranché.

Voilà, le ton est posé. On peut commencer.

Dit comme ça, on pense à une sévère lutte entre territoires.

Effectivement, c'est bien de cela qu'il s'agit. Une guerre intestine dans un village reculé au fin fond de la France. On connaît tous un endroit comme celui-ci (on peut même y habiter). Vous savez, ce genre de village où tout le monde se connaît, se jauge à l'aune de son style de vie.

Voici Dorlange (nom fictif), endroit si pittoresque qui a suscité des envies d'habitat auprès des néo-ruraux, des hippies, des bobos..bref, un village qui est presque vide de ses habitants originels.

Il reste Antoine, notre héros, celui qui médiatise, qui calme les foules, qui temporise les grands excès de tous ces "fadas".

Un évènement est au coeur de l'histoire. Des réfugiés syriens seront accueillis (malgré tous les opposants farouches). Aie, le loup est dans la bergerie pensent le maire et ses guerriers. L'inconnu fait peur.

Tout ce microcosme se tire dans les pattes et les Syriens sont aux portes du village.

*

Un joyeux mic-mac défile sous nos yeux. Tellement de personnages (peut-être trop, il faut bien suivre au début!) se téléscopent autour du chêne à la sortie de l'église et veulent donner leur avis. C'est caustique, drôle, ça fait grincer des dents c'est clair. Quelques anglicismes (ou même des expressions) un peu trop utilisées à mon goût.

Les phrases et situations font mouche, et j'ai trouvé des "coqs à l'âne" un peu déstabilisants. Un sujet d'actualité mis en avant de manière comique et grave à la fois.

Petit bémol: j'aurais voulu en savoir un peu plus sur la situation de cette famille de syriens.

En fait, je ne sais que penser du ton employé par l'auteur: est-il moqueur? ou veut-il se poser en lanceur d'alerte? Cela laisse songeur.

*

Merci à Babelio de la Masse critique privilégiée pour cette sélection. Et à Phébus (une édition de qualité)
Commenter  J’apprécie          440
La campagne n'est pas un jardin

Dorlange est un petit village du centre de la France. Loin des grandes villes et en dehors des grands axes de communication, ses habitants y mènent une petite vie tranquille sans rien demander à personne et cela leur convient très bien. Mais leur quotidien va changer quand ils apprennent que leur village a été choisi par la préfecture pour héberger un car entier de demandeurs d'asile syriens.



La crise migratoire, en voilà un sujet ô combien d'actualité. La gestion de l'accueil et de l'intégration des migrants par des villageois n'ayant rien réclamé aurait pû, aurait dû, m'intéresser, mais j'ai été déçu par son traitement, très manichéen. En effet, Dorlange va vite se diviser en deux camps. D'un côté, ceux qui sont pour accueillir les réfugiés : des humanistes généreux et ouverts. De l'autre, ceux qui sont contre : des racistes bas du front qui défilent en beuglant « Les Maures, dehors » et « Aux chiottes les barbus ». Aucune nuance, aucune subtilité. Et surtout, aucune remise en question, chacun ayant un avis tranché qu'il gardera d'un bout à l'autre du roman.



Évidemment, le personnage princpal, Antoine, est dans le camp des gentils, ce qui a un petit côté moralisateur assez agaçant. J'aurais trouvé plus intéressant qu'Antoine voit l'arrivée des migrants d'un mauvais œil pour finir par changer d'avis, ou bien qu'il soit indécis sur la question et pèse le pour et le contre. Il me semble que le sujet est suffisamment épineux pour mériter une vraie réflexion, que la question ne se résume pas à un simple pour ou contre. Je pense que beaucoup de personnes favorables à l'accueil des réfugiés changeraient de couleur si on leur annonçait qu'ils logeraient dans leur rue, par exemple. Mais Stéphane Fière préfère nous présenter une situation tranchée et ne pas se poser de question. C'est dommage.



Mais le plus gros problème du roman, ce qui le rend vraiment bancal à mes yeux, c'est qu'il donne l'impression que l'auteur a choisi de parler d'un sujet qui ne l'intéresse pas. Je m'explique : avant l'arrivée des migrants, l'auteur se perd dans des hors-sujets incessants. En vrac, il nous parle de l'écologie, du tourisme, de l'agriculture biologique, de l'accès à internet à la campagne, du métier d'écrivain, des grandes surfaces et de la désertification des centre-villes, de la vie aux États-Unis, des blogs d'influenceurs, de la survie en forêt, des fake news, des réseaux sociaux... Les réfugiés n'étant qu'un sujet parmi d'autres, sur lequel on revient de temps en temps. L'auteur veut parler de tout, mais ne raconte au final pas grand chose. Chaque sujet est abordé une page ou deux pour être remplacé par le suivant, le plus souvent sans dépasser les lieux communs.



Et une fois que les migrants sont là, alors qu'on pourrait légitimement espérer enfin entrer dans le sujet, l'auteur embraye sur une autre histoire : une liaison entre Antoine et une femme mariée. Pour dire à quel point les migrants passent en second plan, c'est sur cette histoire sentimentale que se conclue le roman, la question des réfugiés étant rapidement évacuée au chapitre précédent. Et elle donne vraiment l'impression que l'auteur se débarrasse d'un problème dont il se serait bien passé. Très étrange.



Pour finir sur une note plus positive, je dois dire que si le fond m'a déçu, j'ai bien aimé la forme. L'écriture est fluide et très imagée. Les personnages sont hauts en couleurs et certains m'ont fait rire, comme ce couple de propriétaires de maison d'hôtes qui essayent par tous les moyens d'attirer des touristes chinois. Un humour qui se perd malheureusement au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire. La lecture n'était donc pas désagréable, mais j'aurais aimé que le style soit au service d'un récit plus intéressant.



Un roman qui passe complètement à côté de son sujet. Dommage.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
Commenter  J’apprécie          194
Camarade Wang achète la France

Livre écrit par un français expatrié dans le pays de toutes les excès à la mesure de son immensité.

Décadence, immoralité et corruption sont au menu du voyage entreprit par le vice ministre du Commerce de la République populaire de Chine; rachat de sociétés, d'hôtels mais surtout avec cynisme et sans états d'âmes; seul objectif payer peu et rentabiliser beaucoup.

Ma réflexion pour cette critique balance entre le satyrique film de Jean Yanne sorti en 1974: " Les chinois à Paris" et la revue de presse de certains journaux économiques qui eux ne plaisantent pas.

Comme dit l'adage l'argent ne fait pas le bonheur mais y contribue et Mr Wang en sait quelque chose jusqu'à ce qu'il rencontre "l'amour" et veuille se recentrer sur plus important, au moins pour quelques heures.

Drôle et effrayant tout à la fois.

Un peu gênée par les répétition de phrases qui cassent l'élan de lecture.







Commenter  J’apprécie          180
La promesse de Shanghai

Poussés par la misère à quitter la campagne et à rejoindre Shangai pour tenter d’y survivre, un jeune paysan et son père viennent grossir les rangs des millions de déracinés qui permettent aux gros entrepreneurs chinois d’appliquer à la lettre le mot d’ordre de Deng Xiaoping « Enrichissez-vous ». Embauchés sur les chantiers de grands travaux, ils triment comme des bœufs 7 jours sur 7 sans jour férié, pour trois fois rien, cumulant quand il le peuvent, plusieurs emplois sous-payés

Toute l’originalité de ce roman tient au fait que son auteur est un français, vivant en Chine depuis une vingtaine d’années et qu’il porte, naturellement, un regard d’occidental plein de distance et d’ironie sur ce phénomène qui nous parait aberrant. En écrivant ce roman à la première personne, il dévoile un aspect peu reluisant de la Chine contemporaine et décrit sans complexe la corruption et le cynisme d’un système où le socialisme n’est plus qu’un mot dans les livres d’histoire, la brutalité et l’arbitraire inhérents à une mégapole où raison et morale ont disparu, où l’enrichissement (à n’importe quel prix) est le maitre mot.

Si le propos est sans conteste intéressant, il n’en reste pas moins un texte lourd et redondant dans lequel on aurait aisément pu couper un tiers des 400 pages qui le composent. Le lecteur a droit au détail de chacun des repas pris au restaurant par notre héros (et là il faut avouer que l’énumération des marques de bière est assez réjouissante : Froid Glacial, Longue Marche, Bonheur Eperdu, Sans Limite, Mandchourie Eternelle, Printemps Festif…), à l’emploi du temps quotidien, heure par heure des protagonistes qui cumulent 16h de travail quotidien, à leurs combines pour voler 3 sapèques ou 2000 yuan à leurs employeurs… bref, le mieux étant l’ennemi du bien, dommage que l’auteur n’aie opté pour un peu plus de concision, d’autant qu’à force de se répéter on voit venir la chute gros comme une montagne !

Commenter  J’apprécie          180
La campagne n'est pas un jardin

Alléché par une présentation qui promettait une sorte de Clochemerle actualisé 2019, drôle et critique, je n'ai finalement pas été très convaincu par ce roman, que j'ai eu du mal à terminer...



Le côté humoristique m'a complètement échappé. J'attendais une sorte de jeu de massacre. Et d'une certaine façon il est présent dans le récit. Mais les trop nombreux personnages secondaires ne m'ont pas paru suffisamment bien dessinés pour que je puisse m'y intéresser vraiment...



Au début de la narration (si l'on excepte un prologue qui se situe alors dans le futur) la rumeur de l'arrivée de demandeurs d'asile syriens se propage dans un village de moyenne montagne. Les services de l'état, avec des arrière-pensées de manipulation politique, l'ont choisi contre l'avis de son conseil municipal, dominé par l'extrême-droite.



Antoine, le personnage principal, est un enfant du pays. Il l'a quitté à sa majorité pour tenter sa chance aux Etats-Unis, où il a vécu dix ans comme travailleur clandestin. Revenu à Dorlange , il est entre autres le correspondant local du journal régional, pour lequel il tient aussi une chronique hebdomadaire appréciée.



Ce personnage m'a paru être invraisemblablement au centre de toute cette histoire. Il est à la fois membre du conseil municipal mais renseigne aussi la sous-préfecture, qui en retour n'hésite pas à lui confier des secrets d'état. Il clame haut et fort son indépendance journalistique mais on peut aussi considérer qu'il se compromet. Il a vite fait de juger les personnes et les situations, sans beaucoup de nuances... Sa classification, j'imagine toute personnelle, des habitants de cette région, en "A.O.C.", flanflans, pioupious, babosses, cassosses, pétras et j'en oublie, m'est demeurée plutôt floue, même une fois le roman terminé.



Bref il a un côté donneur de leçons, parfois cynique, que j'ai trouvé parfaitement exaspérant. Dans le dernier quart du roman une lourde intrigue sentimentale, comme rajoutée au sujet, prend alors le devant de la narration. Elle ne m'a pas non plus convaincu.



Un coup pour rien en ce qui me concerne...



#LaCampagneNestPasUnJardin #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          150
La campagne n'est pas un jardin

C'est caustique à souhait, très souvent bien vu, légèrement agaçant quand cela devient trop caricatural et un peu long à lire mais cela en vaut la peine car pour qui vit dans un petit village on s'y retrouve totalement.

Ah ce maire et son conseil municipal !! C'est tout à fait ça. Ici aussi les conseils ne sont jamais annoncés... Après il y a une vision de la France profonde, des habitants du cru et des nouveaux habitants venus avec leurs idées, rêves et désir d'intégration qui fait sourire ou grincer.

J'ai failli oublier que le sujet du livre c'était l'arrivée de demandeurs d'asiles dans un village plutôt FN.

L'histoire commence par cette arrivée en catimini ( on se demande pourquoi? ) ensuite il faudra attendre presque la fin du livre pour comprendre. Finalement la campagne n'est pas un jardin si accueillant, plutôt une fosse aux lions qui nous donnent une vision d'une humanité bien disparate...

Les nombreux personnages, dont j'ai abandonné l'idée de me rappeler qui était qui, nous donnent une assez juste vision de ce monde où campagnards et citadins se vivent différemment...

L'auteur s'est visiblement amusé à écrire ce roman, il a aussi sans doute réglé quelques comptes....
Commenter  J’apprécie          140
La campagne n'est pas un jardin

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération "Masse critique privilégiée", organisée par Babelio.



Merci à Babelio et aux éditions "Phébus" qui m'ont permis de découvrir ce roman de Stéphane Fière.



J'ai failli abandonner au bout de la 40ème page, agacée par des phrases interminables s'étalant sur une demi-page ou plus.



J'ai continué cette découverte de Dorlange, village de montagne, avec des habitants natifs du village, les AOC, et des néo-ruraux, venus là pour se ressourcer, les "flanflans".



La préfecture leur impose de recevoir des réfugiés Syriens et le village se divise, certains souhaitant préparer leur arrivée et d'autres prêts à tout pour l'empêcher.



Le héros du roman, Antoine est à la frontière entre les natifs du village et les néo-ruraux : né à Dorlange mais ayant vécu longtemps aux Etats-Unis avant d'y revenir..



Journaliste et membre du Conseil Municipal, il échange des informations top-défense avec la Secrétaire générale de la Préfecture.



Il y a beaucoup de personnages, pas suffisamment brossés pour que je me sois attachée à eux. Ils sont caricaturaux : chirurgien coureur de jupons, artiste peintre, créatrice du Studio de l'Immanence et du soin de Soi, formatrice en "yogasme", écrivain-ermite, gérants de g^tes misant tout sur les réseaux sociaux Chinois...



Le fiasco de l'intégration de ces immigrants est en filigrane dans le roman, comme survolée. Nous n' apprendrons pas grand chose sur eux, leurs raisons de venir en France...



Beaucoup de sujets d'actualité sont abordés dans ce roman : le retour à la nature, la montée de l'extrême droite, l'immigration, le racisme, les réseaux sociaux, les manipulations des politiques, le bénévolat.



Il y a aussi une histoire d'amour entre Antoine et Camille, mariée et maman de 3 filles, traductrice pour les Syriens.



Il me semble qu'il y a trop de sujets abordés, trop de personnages, trop de superficialité.



Mais le style est original, ce qui sauve le roman.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
Commenter  J’apprécie          140
La campagne n'est pas un jardin

C’est l’histoire d’un malentendu. Une masse critique privilégiée, une candidature pour un livre qui ne me correspond pas vraiment.

Induite en erreur par le bref texte qui accompagne l’invitation, d’ailleurs repris sur la quatrième de couverture; « Un portrait hilarant et corrosif d’une France divisée jusque dans ses campagnes ».

Pas de crise d’hilarité à la lecture de ce roman; l’impression dominante est celle d’avoir avalé un citron de travers. Bien (trop ?) caustique, c’est un texte qui n’est ni drôle, ni facile à lire avec énormément d’effets de style: très longues phrases, plusieurs pages dont toutes les phrases commencent par qui, ce qui est original mais lassant, des paragraphes truffés d’anglicismes pour brocarder les bobos propriétaires de chambres d’hôtes, et j’en oublie.

Le récit repose sur la vie d’un très joli village où cohabitent anciens propriétaires et nouveaux habitants: l’occasion pour l’auteur de dépeindre de très nombreux personnages, pour la plupart extrêmement caricaturaux. La satire part dans tous les sens, elle en devient fatigante: du pavillon de banlieue à la campagne, au cours de Yoga(sme) en pleine nature, en passant par des maisons d’hôtes aux concepts douteux, tout y passe. En toile de fond, l’accueil de réfugiés syriens garantit débat houleux et actions plus ou moins reluisantes.

Bref, je n’ai pas beaucoup souri. Mais je me demande si l’objectif de l’auteur est bien de faire sourire son lecteur... ou de lui faire grincer les dents. Dans ce cas, c’est plutôt réussi.

Commenter  J’apprécie          130
La campagne n'est pas un jardin

Dorlange, village enclavé au centre de la France. Néo-ruraux et agriculteurs de toujours se livrent une lutte acharnée qui va se voir bouleversée par un événement. Effectivement, ils vont se voir dans l’obligation d’accueillir des réfugiés syriens dans leur village. Antoine, reporter à L’Écho du Temps, se fait chroniqueur de ces événements.



C’est malheureusement assez perplexe que je ressors de ma lecture. C’est tout d’abord le côté roman rural qui a attisé ma curiosité. Je trouve qu’il y avait matière à faire mieux, et surtout à faire avec moins de clichés, de poncifs. J’ai eu l’impression constante d’une caricature. Je pensais trouver un ton léger mais il n’en fut rien, bien au contraire.



Tout le roman est beaucoup trop caustique à mon goût. Le ton est acerbe, et le personnage d’Antoine a réussi à m’agacer à plusieurs reprises. Le sujet de départ me plaisait beaucoup. J’aurais aimé le voir traité avec plus de sensibilité et plus de finesse.



Au niveau de la plume, je n’ai aucun grief, bien au contraire. C’est très bien écrit, le roman est bien construit, mais il m’a manqué plus de finesse, de sensations. De plus, il m’a semblé qu’il manquait un fil rouge à ce roman. En effet, j’ai eu la sensation que l’auteur se perdait en digressions et s’éparpillait parfois un peu trop.



Sans être une déception totale, j’avoue malgré tout être un peu passée à côté de ce que l’auteur nous proposait. L’idée de départ était excellente, mais le tout à manqué de sensibilité et je n’ai pas toujours accroché avec le ton acerbe et caustique.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
Commenter  J’apprécie          90
La campagne n'est pas un jardin

Ce fût laborieux...



Je me suis laissé convaincre par la 4ème de couverture qui m'a promit un roman "hilarant et corrosif d'une France divisée jusque dans ses campagnes".



Et ce ne fût pas le cas... A moins que corrosif soit une manière délicate de parler de cancan, de guerre intestine entre bobos et locaux, ou du piquant ajouté par l'arrivé de nouveaux habitants dont le sort qui leurs seras réservés est glaçant...



Quant au côté hilarant... Je n'ai pas vraiment été convaincue, par cette guerre de clocher, par ces personnages, par l'adultère, par la triste réalité...



Et puis il y a la plume, en elle même, ses phrases à rallonges, son vocabulaire désuet...



Alors oui, il y a des choses intéressante dans ce roman. Par moment, j'ai clairement eu l'impression que ce roman avait été écrit depuis mon village... Certaines choses visent justes. Mais je pense que je reste sur ma faim, car je n'ai clairement pas retrouvé dans le livre, ce qu'on m'avait promit...



Dommage.



Bonne lecture à tous.
Commenter  J’apprécie          80
La campagne n'est pas un jardin

En soi, ce livre est un exploit qui apprend beaucoup sur la manière de faire un ouvrage de plus de 300 pages avec un sujet rebattu et totalement inconsistant !


Catalogue de poncifs éculés sur les campagnes et leurs nouveaux habitants, sur les problèmes que posent l’intégration de toute population en milieu supposé conservateur, on a bien du mal à finir le livre mais critique sérieuse oblige, on s’y doit !



Promesse de ventes substantielles, surfant sur l’actualité, le sujet pouvait pourtant paraître attrayant aux éditions Phébus (que je remercie au passage pour cet envoi). Mais son traitement est plus qu’agaçant. Ecriture peu inspirée, inégale, sautant du coq à l’âne (un comble !), personnages trop nombreux et sans consistance, phrases en anglais non traduites, afféteries de style, intrigue quasi inexistante…

L’auteur confesse même son intention dans son livre en passant totalement à côté, un autre comble décidément !

« La vie des habitants du village racontée par eux-mêmes, tu l'utiliserais comme matériau pour un véritable roman et ensuite tu extrapolerais et tu aurais toute latitude pour inventer des histoires d'amour, des haines tenaces, des conflits entre l'ancien et le nouveau, entre les locaux comme moi et les néoruraux, la réalité ici n'est ni blanche ni innocente, on y voit du noir et du gris, regarde les Syriens qui vont débarquer et tes divisions que cela entraîne, tu aurais des tombereaux d'événements à raconter ou à transformer, et puis tu pourrais être violent et dérangeant, outrancier, puéril, manichéen, cinglant ou satirique, politiquement incorrect, liberté de parole, liberté de ton, ta rage créatrice s'en donnerait à coeur joie, rien ne doit l'arrêter, la morale, les convenances et la vérité, au trou, la vérité, au trou, la vérité c'est nous journalistes qui récrivons, et tu les abuserais tes lecteurs avec un univers dont ils n'ont aucune idée et les choquerais en même temps,

c'est ça le but d'un roman, déranger, sinon pourquoi écrire? »



Merci aussi à Babelio pour cet envoi dans le cadre Masse Critique.



Commenter  J’apprécie          72
Camarade Wang achète la France

On pourrait croire que ce livre est uniquement un livre humoristique, plein de traits d'humour, pour rire un peu de ces chinois qui achètent tout et de ces français qui leur déploient le tapis rouge.

Mais en fait, on rit assez peu, on grince plutôt. J'ai mis un peu de temps à rentrer dans l'histoire, le style est très particulier, de longues pages de monologues sans ponctuation qui interrompent étrangement l'histoire, plutôt dynamique par ailleurs.



Je me suis aussi demandé où voulait donc en venir l'auteur à plusieurs reprises, les personnages nous font nous poser tellement de questions alors que tout est si simple en apparence. Malgré ces petits moins, j'ai lu assez rapidement ce livre qui montre une maîtrise du monde chinois et du système de pensées particulier. Jusqu'à la fin, le dernier chapitre, qui nous fait enfin comprendre l'esprit, le pourquoi. Juste quelques phrases et la tension qui régnait malgré l'envie de rire s'explique.



Un bon livre qui mène à la réflexion, et qui mérite bien son qualificatif de satire!
Commenter  J’apprécie          70
Camarade Wang achète la France

Camarade Wang vice-ministre chinois et aussi PDG rusé avisé et milliardaire fait ses emplettes en France avec sa cour, savante et "divertissante". Nous suivons ses tribulations, pleines de détails anodins, décalés, puis à mesure de la progression dans le récit cela devient grinçant, terriblement réaliste , l'ironie bien présente prend un sens plus pesant.

Voici un tableau présentant l'univers mental chinois ( côté pouvoir ) et aussi la décrépitude de notre système économique, nos valeurs chancellent, notre patrimoine est mal protégé et les idées nouvelles et prometteuses embarquées dans des entreprises fragiles et souvent en redressement... Ce roman qui n'a l'air de rien : on décrit abondamment le shopping touristique basique et les moeurs dissolues de l'équipe chinoise, et tout en mesurant l'abyssale fossé de la langue, au travers du travail de deux interprètes assez caricaturaux, on décrit aussi la crétinerie ou le cynisme de nos élites... L'argent "facile" a donc bon dos, mais il mène le monde et lorsqu'il croise la route d'un individu fait pencher la balance d'un côté qu'il ne soupçonnait même pas ! Chinois ou non ... Nos moralités sont bien mouvantes...



En conclusion, une lecture agréable et divertissante et très bien documentée "sans avoir l'air d'y toucher " que je dois à la couverture fort bien faite et qui m'a attiré par hasard ... et à un récent voyage pour les vacances en Chine, immense pays, qu'il ne faut pas sous- estimer ! Et qui attise la curiosité.



Commenter  J’apprécie          60
Camarade Wang achète la France

Wang Desheng, personnage omnipotent, dictatorial et dangereusement séduisant, et ses "collaborateurs" voyage en France pour acheter tout ce qu'il pense pouvoir lui rapporter de l'argent afin d'augmenter son pouvoir et son capital... ainsi sont abordés des sujets d'actualité brulants tels que la recherche génétique, le réchauffement climatique et surtout la mondialisation et le libéralisme outrancier et arrogant des grandes fortunes qui ne doutent pas de leur suprématie...



Ce roman est une parodie caustique et enjouée sur la Chine capitaliste contemporaine dans un style atypique où se mêle récit et réflexions intimes, avec humour, raccourcis et simplicité... qui ramène toujours le discours à l'essentiel.

On s'étonne, on s'indigne, on rit, on sourit, on frémit, on tremble...

Ce roman peut être considéré comme un conte philosophique, pouvant faire voyager, mais aussi faire peur et être pris très au sérieux...

Peut on tout acheter avec de l'argent ?

Peut on tout se permettre au nom de l'argent ?...



Belle découverte qui me donne envie de lire d'autres titres de cet auteur.

Commenter  J’apprécie          61
Camarade Wang achète la France

La couverture est loufoque, le livre aussi quoique....



Le Camarade Wang est Vice ministre du commerce de la République populaire de Chine et vient en France avec l'intention de rafler plusieurs de nos fleurons car Mr est extrêmement riche et pense que tout est achetable!

Il est entouré de ses proches conseillers et de sa cohorte de demoiselles de compagnie...Il sillonne la France afin d'acheter des biens nationaux afin d'étendre son pouvoir et sa richesse...



L'écriture est un peu particulière : en effet, par moments, il n'y a pas de ponctuations dans les phrases, on s'y perd un peu, le rythme est soutenu mais malgré tout on suit sans problèmes les pensées et voyages de cette troupe iconoclaste.

Ce livre sous un aspect comique et drôle (Mr Wang a parfois des lubies, des pratiques inhabituelles pour nous Européens) montre bien l'extension de cet immense pays qui a tendance dans la réalité des faits a vouloir grappiller tout ce qu'il peut....

Il nous dévoile ainsi la mainmise progressive des Chinois sur la France et nous montre l'expansion commerciale de ce pays. Un livre qui laisse à réfléchir/
Commenter  J’apprécie          50
Camarade Wang achète la France

Le Camarade Wang Desheng, milliardaire capitaliste, et précisément cela, parce que ministre communiste de la Chine populaire, fait du tourisme d’affaires en Europe et, cette semaine, comme un touriste pressé, il ‘fait’ la France.

La pratique du tourisme industriel est courante et les européens s’y adonnent souvent justement en Chine. Dans les deux cas, l’investissement ou les commandes ne suivent pas toujours.

Comme les européens en visite au Moyen-Orient, le Camarade Wang sait que le vrai prix est toujours la moitié de ce qu’on demande. On finit par s’entendre et puis, on passe au banquet, sinon aux signatures des contrats.

Le Camarade Wang et sa joyeuse troupe, composée en partie de ex-Miss China qui cohabitent sans difficulté avec les cadres, traversent la France profonde, où on mange bien et où on peut encore trouver des pépites à acheter à bon prix. Le contact avec l’autochtone et les dialogues de sourds qui s’ensuivent sont le point fort du livre. Une telle oeuvre aurait pu être écrite par les sympathiques ‘journalistes’ pasticheurs du ‘Petit Journal’ de la chaîne télévisuelle du camarade Bolloré. Peu de risque que le Camarade Wang veuille, ou puisse, rencontrer ce dernier. Ce chapitre là serait moins intéressant. La proie moins facile.

On ne peut pas accuser l’auteur, Stéphane Fière, d’être ethnocentrique ou partisan. Tout le monde en prend pour son grade. Les deux protagonistes français sont troublants, et troublés, face au Camarade Wang et à son entourage. Si le personnage caricatural de Wang manque de crédibilité, ses divers employés sont mieux décrits et ne manquent pas d’humanité. Le texte est bien réussi à cet égard. Le livre se termine avec des soupçons sur la possible origine de la fortune du Camarade Wang, voire sur ses conséquences. Il y est question de ‘Fangjiazhuang : un village effacé de la carte’, comme il y en a tant en Chine et ailleurs. L’auteur ne le dit pas, mais un endroit qui s’appelle Fangjiazhuang est le site d’une importante centrale nucléaire en Chine. Le progrès ne s’arrête pas. En Chine, après tout, le socialisme, c’est le capitalisme plus le nucléaire. Pour conclure, nous avons soudain droit à une réflexion sur la folie des hommes, et aussi des femmes. Dans un monde de 7 milliards d’humains, dont 20% de chinois, plus on est nombreux…

‘Camarade Wang achète la France’ ne fera pas date dans l’histoire de la littérature française. Il est à la littérature ce qu’une très bonne ‘docu-fiction’ est au cinéma, avec des reconstitutions de scènes bien menées. Roman de gare de notre époque. A lire dans le TGV ou dans le China Railway High Speed. Bon voyage!

Commenter  J’apprécie          50
La campagne n'est pas un jardin

A Dorlange, petit village du centre de la France, la cohabitation entre néoruraux et habitants du cru n'est pas toujours facile. Alors imaginez l'émoi que suscite dans cette communauté ,qui vote massivement pour un parti situé très à droite ,la nouvelle de l’arrivée imminente de réfugiés syriens ! Les esprits s'échauffent et la scission se crée aussitôt entre ceux qui s'organisent pour les accueillir et les autres.

Habitant depuis presque trente ans dans un village où il a fallu attendre l'an dernier pour que je sois officiellement adoubée par la boulangère ( qui m'a demandée de l'appeler par son prénom ), je me réjouissais de lire ce récit à fort potentiel comique au vu de la couverture.

Hélas, le trait est gros et l'auteur à trop mélanger ses intrigues (farce campagnarde, relation adultère, arrivée des Syriens, magouilles politiques....) et à jouer sur leurs différentes tonalités, perd son lecteur en route.
Commenter  J’apprécie          42
Caprices de Chine

Même style que "la promesse de shanghai", agréable, bien écrit, fluide.

Ce sont des nouvelles qui donnent par petites touches un éclairage très réaliste de la Chine actuelle.

Passer de récits en récits de tons et de situations différents donne une impression de vie réelle et de légèreté.
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Stéphane Fière (109)Voir plus

Quiz Voir plus

Autobiographies de l'enfance

C’est un roman autobiographique publié en 1894 par Jules Renard, qui raconte l'enfance et les déboires d'un garçon roux mal aimé.

Confession d’un enfant du siècle
La mare au diable
Poil de Carotte

12 questions
28 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}