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Critiques de Stéphane Perger (101)
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Scotland Yard, tome 1 : Au coeur des ténèbres

C’est plus fort que moi, dès que l’ombre de l’immense Holmes apparaît quelque part, en littérature, BD ou au cinéma, elle suscite mon intérêt. Ici, c’est le Yard qui est l’élémentaire de cette bande dessinée stylée « Soleil » mais on y retrouve Lestrade et de nombreuses allusions au maître.

Le scénario est glauque à souhait, les méchants de vrais psychopathes. On sent l’envie de créer des héros récurrents en misant sur une certaine diversité : homme, femme, enfant.

J’ai eu quelques problèmes avec les planches d’action et le cadrage des scènes en général. Il y a certes un beau travail de choix d’angles pour représenter celles-ci mais cela nuit à la compréhension et m’a empêché de lire cette BD avec la fluidité attendue. Je me suis pris plusieurs fois à m’arrêter en me demandant ce que je voyais, qui je voyais. Après réflexion et en m’appuyant sur les planches précédentes, je saisissais mais le plaisir était un peu gâché...

Sinon, c’est plutôt bien ficelé et l’atmosphère Londonienne de la fin du XIX est toujours saisissante.
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Scotland Yard, tome 2 : Poupées de sang

La suite, même décor, mêmes psychopathes. En fait c'est un diptyque et je ne le savais pas . . . honte à moi. Il faut donc absolument lire les deux à la suite.

Les caractères des héros s'affirment, les contours du scénario se dessinent plus nettement que pour le tome 1 . Wiggins, l'ex gamin indic de Holmes, Gregson, le flic ennemi du désagréable Lestrade, et Faustine Clerval, la femme assistante et débrouillarde comme figure féminine féministe. C'est le trio gagnant de ce nouvel opus, servi par un nouveau malade mental aussi terrifiant que le précédent. le premier décapitait ses victimes le nouveau s'abreuve de leur sang. On dirait que les psychopathes modernes n'ont finalement pas inventé grand-chose finalement . . .

De quoi déclencher un plan vigivampire écarlate . . .

Le style est le même et on s'habitue petit à petit au découpage particulier qui m'avait gêné au début. Les planches sont graphiquement très travaillées, dessins très fins aquarellés. C'est noir, c'est sombre, c'est Londres à l'époque de Jack et d'éléphant man . . . en « guest star ».

Les clins d'oeil sont nombreux et il semble même que Bram Stoker se soit inspiré de l'auteur. Ou l'inverse. Ou les deux.

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Odyssée sous contrôle (BD)

Nous sommes dans l’adaptation du roman de Stefan Wul du même nom que j’avais chroniqué ici :

http://www.babelio.com/livres/Wul-Odyssee-sous-controle/348878/critiques/796912

Il s’agit d’un récit à chute donc je vais essayer de rester évasif (même si je sais que c’est peine perdue ^^) : nous suivons les aventures de l’espion Michel Maistre envoyé sur Émeraude, ancienne planète-mère des Cépodes où se multiplie les disparitions d’humains, qui en cours de route tombe amoureux de la poétesse Inès Sarle qui a quitté pour la première fois sa planète Chrysale. On passe du space-opera pulpien au récit lovecraftien, avant une cavale dans une jungle extraterrestre qui nous mène vers une amère fin à la Philip K. Dick où se mélange rêve et réalité.

Contrairement à Denis Lapière qui avait transformé la magie de Stefan Wul en blockbuster bourrin sans intérêt, le scénariste Dobbs s’est posé les posées les bonnes questions : que garder de l’œuvre originale, et qu’y apporter pour innover… Après comme nous sommes dans une époque malheureusement placée sous le signe des forces obscures de la crevardise, on remplace le happy end romantique par le sad end grimm & gritty : c’est un choix assumé auquel j’ai du mal à adhérer, mais pas de souci tout cela se tient bien. Mais c’est peut-être dommage de lui consacrer 7 pages qui auraient pu être consacrées (au choix des auteurs) à l’explication de la situation sur la Planète Émeraude, aux allégories colonialistes et anticolonialistes, aux expérimentations scientifico-horrifiques, ou au trek dans la jungle à l’environnement plus qu’hostile…

Graphiquement j’ai beaucoup aimé le travail de Stéphane Berger, car le résultat particulièrement coloré parvient à insérer une ambiance lourde et pesante dès les premières pages qui au fur et à mesure du récit prend le pas pour devenir glauque et oppressante.

J’ai un peu surnoté car je sais par expérience que c’est typiquement une BD qui va se retrouver bashée alors qu’au final on est dans un exercice de style qui a été réussi. Et puis les auteurs ont tout compris à la phylogénie de l’œuvre et du genre, donc se sont éclatés à disséminer plein d’easter eggs que je me suis éclaté à repérer. J’espère que vous aussi vous vous amuserez à repérer les clins d’œil à "Ulysse 31", "Albator", "Akira", "La Bataille des Planètes", "Capitaine Flam", "Cobra", "Alien", "Blade Runner", "Le Cinquième Elément", "Le Vagabond des limbes", "L’Âge de cristal", "Babylon V", "James Bond", "X-Men"…
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Dark Museum, tome 1 : American Gothic

« American gothic » est le 1e tome dans la nouvelle collection « Dark muséum » chez Delcourt et qui a pour but de présenter des interprétations d’oeuvres d’art dans le genre horrifique.

Cette BD qui part d’un tableau de 1930 connu de Grant Wood nous raconte la Grande Dépression dans l’état de l’Iowa et ses fermiers ruinés et affamés.

C’est bien la faim (et l’impuissance) qui pousse un de ces pauvres hères à l’ignominie, qui dans cette histoire de l’Histoire américaine, va lentement crescendo pour se montrer sous un angle des plus sombres et cauchemardeux.

Le scénario est porté par un excellent graphisme en encre et aquarelle, dans les couleurs dominantes de gris... comme la poussière du Dust Bowl, et de rouge... comme le sang qui sera versé...
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Dark Museum, tome 1 : American Gothic

Recette pour une histoire macabre :

Prendre un tableau célèbre : American Gothic de Grant Wood.

Essayer d'imaginer la vie des deux personnages représentés en leur donnant un nom et en créant un lien entre les deux.

Les insérer dans un contexte difficile : les années 30 dans l'Iowa, en pleine période de sécheresse et de misère.

Ajouter un maire qui ne pense qu'à l'argent, un enfant gravement malade, un cirque qui s'installe en menaçant de pomper toutes les réserves d'eau potable de la ville.

Laisser mijoter durant quelques jours avec un soupçon d'angoisse, une bouffée de colère, une belle dose de peur, une vague de désespoir et vous obtenez un suspense qui monte crescendo, une intrigue qui tient carrément la route et une ambiance gore à souhait.

Cette bande dessinée propose donc de nous raconter la genèse imaginaire (ou pas) du tableau « American gothic » de Grant Wood, pari réussi, j'adhère complètement à cette idée !

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Scotland Yard, tome 1 : Au coeur des ténèbres

Sombre plongée au coeur de Londres.

C'est l'époque de Jack l'éventreur et de Scotland Yard, l'époque des histoires sordides et des crimes atroces...

Cette Bd regorge de clins d'oeil que je ne reconnais pas forcément car je n'ai pas du tout de références en matière de romans policiers datant de la fin du XIX eme siècle. C'est dommage car tout l'intérêt de cette Bd tient, je pense, de cette référence à la culture littéraire du polar anglais et à son univers bien particulier.



Ici, tout est glauque et bien courageux seront les détectives de s'enhardir sur les pas des meurtriers.

Ce n'est pas forcément ma tasse de thé mais cela se lit assez aisément. A noter : des dessins tout à fait représentatifs de cet univers infâme et sanglant.

Avis aux amateurs !
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Brûlez Moscou

En quelques pages seulement, le décor est posé : on découvre d’abord la prison de l’Ostrog, où de nombreux criminels cohabitent, dans une ambiance de violence et de brutalité. Ici, on fait la connaissance d’Anatoli Lenski, qui s’en prend à Kolya, l’ogre de Moscou, une sombre brute. Sans transition – sinon dans les couleurs -, on passe à l’état-major russe, où la décision d’abandonner Moscou est prise. Le comte Rostopchine se rend alors à la prison de l’OStrog, et libère les prisonniers, avec une seule consigne : que Moscou n’échoie pas aux français !



En 7 pages, le décor est posé. La place est désormais libre pour que l’opposition entre Anatoli Lenski et Kolia puisse se dérouler, non sans avoir une influence sur l’Histoire. De ci, de là, on suit l’arrivée de Napoléon et son attente d’une reddition russe qui ne viendra pas, préparant la voie à une retraite qui mènera à… la Bérézina !



Tout cela est extrêmement efficace, les dessins – même si, par moment, j’ai eu quelques difficultés à reconnaître certains personnages – accompagnent bien l’ensemble dans leur débauche de couleurs, notamment incendiaires. Et j’ai découvert une partie de l’histoire dont j’avoue que les détails m’avaient pour l’essentiel échappés.



Anatoli Lenski, personnage central de cette histoire, ne laisse pas indifférent. On ne va pas forcément jusqu’à se prendre d’amitié pour lui – il est trop rigide, trop raide pour cela -, mais on suit son périple avec intérêt et on partage son inquiétude pour les siens. Puis, en en découvrant davantage sur lui, on comprend son ambivalence. Au final, on retient que des hommes – pas des héros, des hommes – peuvent être brisés par la marche des événements, par l’Histoire.



Cette bande dessinée m’a beaucoup plu. Je trouve son propos intelligent et sensible ; le travail historique effectué – on retrouve un cahier de 9 pages avec quelques mots de décryptage et des croquis en fin d’ouvrage – est de qualité ; les dessins accompagnent bien l’esnemble, avec des ambiances tranchées. Bref, je recommande chaudement à toutes celles et ceux qui veulent en savoir plus sur ce mois de septembre 1812 à l’occasion duquel Napoléon aurait pu toucher au but, et qui a, en réalité, constitué la première étape de sa chute !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Dark Museum, tome 1 : American Gothic

La toile célèbre représente un paysan aux traits austères flanqué d'une jeune femme blonde au visage un peu ingrat et s'intitule "American gothic", elle est signée Grant Wood.



Les auteurs de cette BD, ont imaginé la genèse de ce tableau, pour ouvrir le "Dark Museum".



Nous sommes à Eldon Iowa en 1930.

Une sécheresse terrible accule les habitants, agriculteurs pour la plupart à la ruine. Pire, l'entière population risque de mourir de soif...



Situation dramatique encore aggravée par un maire corrompu qui moyennant un pot de vin permet l'installation de forains qui vont monopoliser les dernières réserves d'eau disponibles.



Un paysan et sa fille son photographiés par Grant Wood.

Il s'agit de Lazarus et d'Epiphany. Leur malheur est encore plus grand que celui de leur voisins. L'épouse de Lazarus a été tuée par un chauffard ivre qui n'est autre que le maire corrompu, couvert par un shérif faible et aux ordres.

Quant au fils cadet, il est gravement malade.



Que faire dans de si difficiles conditions ?

Nécessité fait loi !



Témoin d'un accident de la route, Lazarus va trouver un moyen radical de sortir de la famine et de la misère...



American Gothic pourrait être la rencontre de Steinbeck et des EC Comics des fifties...

Un mélange entre "Les raisins de la colère" et "massacre à la tronçonneuse" !



Le dessin réaliste très réussi alterne le noir & blanc et les couleurs d'aspect maladif qui collent très bien à l'atmosphère délétère du récit.

A mon avis une réussite, dans le genre baroque macabre.

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Sequana - Intégrale

Attention : Chef d’œuvre !

Je suis tombé par hasard sur cet album par ailleurs fort bien édité, avec une couverture luxueuse et attirante.

Séquana est la déesse de la Seine. Et c’est sur fond d’inondations en 1910 à Paris que l’on va découvrir et suivre les destins croisés de divers personnages : des marlous bien parisiens, des médecins, des hommes d’église en plein tourment...

Pendant ce temps, l’inondation (La crue du XXème siècle) croît inexorablement, entraînant son lot de malheurs et de catastrophes. Les faits sont réels, historiques et les histoires décrites le sont avec beaucoup de précision et de de sentiments.



La mise en page est véritablement audacieuse et les vignettes sont parfois dignes d’une exposition d’aquarelles, même si souvent on est presqu’en monochrome.

Le tout est livré avec un « supplément images » reprenant les articles de presse de janvier 1910.



Cet album est une merveille. N’hésitez pas

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Scotland Yard, tome 2 : Poupées de sang

♫ Je suis une poupée de cire, ♪ une poupée de sang...♫

♪Mon âme est gravée dans mes poupées, ♫Le sang, j'vais l'faire couler ♪



(Moi aussi je peux massacrer France Gall et ça ne me rapporte pas un balle !).



Avant de me replonger dans ce second tome, j'ai repassé en revue le premier et je me suis rendue compte que Mary Pearcey, la sage-femme que l'on pendait, avait été réellement suspectée d'être Jack l'Éventreur (merci "Science & Vie Hors Série" n°263 pour la confirmation). La relecture, ça a du bon.



Dans le tome 1, nous avions eu la mise hors circuit du malade mental Carfax, mais il reste toujours son acolyte dans la nature : Renfield ! Un sacré sadique malade mental, lui. Oui, il se nomme Renfield, comme le malade mental dans "Dracula" et je viens de recroiser Bram Stoker !



Alors ce tome 2 ?



1854... D'entrée de jeu, on commence par apercevoir un pan de l'enfance du petit Renfield, chez ses deux tantes perverses qui le logeaient dans un placard, le frappaient, l'affamaient,... Son seul divertissement était de jouer avec ses poupées, abîmées elles aussi par ses tantines sadiques. Et puis un jour, il a mis fin au supplice... Couic les tantines !



Renfield, c'est un terrifiant buveur de sang qui a régressé de façon quasi-animale après cette enfance brisée. Cet homme faisait trembler les plus grosse crapule de la prison. C'est vous dire que le méchant est à la hauteur.



Le but de ce chasseur solitaire ? Une quête... La seule chose qui puisse lui rappeler sa part d'humanité : les poupées d'une enfance brisée.



La mission de l'inspecteur Gregson, du docteur Seward et de Faustine Clerval est de l'arrêter à n'importe quel prix... Non, pas de spoiler sur la fin !



Les dessins sont toujours en aquarelles délavées, les cases sont toujours disposées de manière non linéaire, avec quelque fois, comme pour le tome 1, une grande illustration dans le fond et des cases dispersées au milieu de la page, pour mon plus grand plaisir.



Mais il y a un bémol : l'histoire aurait peut-être dû être contée en trois tomes (et non 2) à cause de tout les éléments qu'elle contient, de tous les personnages que l'on croise, qu'ils soient réels ou littéraires, et, ma foi, cette profusion de détails auraient bien mérité un plus long développement.



Autre petit soucis : nous sommes en 1889... et les personnages parlent de Sherlock Holmes au passé, comme s'il avait déjà disparu. Heu, 1889 ? Avec deux ans d'avance sur le canon ?? Bizarre.



Par contre, les personnages sont toujours bien campés, Gregson a mis les poings sur les "i" avec Lestrade (oui, les "poings" et pas les "points") et ça lui a fait du bien de s'affranchir de sa mauvaise influence.



Wiggins a l'air de se soustraire à la pègre londonienne (bon, en 1889, il aurait dû être un Irréguliers de Holmes et pas de Moran - ce dont il ne fut jamais dans le canon) et Faustine Clerval, notre "ange" a plus d'un tour dans son sac, ou dans la valise.



Les allusions au calvaire qu'a subit Renfield sont coloriées en gris et sont peu nombreuse, à nous de nous imaginer ce que ces deux bigotes tyrannique auraient pu lui faire d'autre comme mal.



Le rythme est soutenu, le final nous donne le point de départ d'un futur célèbre roman mais, comme je l'ai dit, un tome de plus n'aurait pas fait de tort, il y avait matière à exploiter bien plus sur les personnages secondaires nommés mais dont on ne sait rien de plus; sur l'enfance de Renfield et sa vie à la prison de Newgate; sur sa rencontre avec Carfax; sur leurs matériel sadique; sur leur modus operandi;...



Bref, il y a tout un potentiel non exploité qui frustre le lecteur curieux. Si vous mettez votre curiosité de côté, no problem ! Les deux bandes dessinées se lisent avec plaisir.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Brûlez Moscou

Roman graphique sur la campagne de Russie qui voit arriver l’armée napoléonienne aux portes de Moscou en même temps que les ordres du gouverneur russe de brûler la capitale plutôt que de la voir aux mains des français.

Pour défendre la ville, les prisonniers de toutes condamnations sont libérés dont le plus dangereux de tous nommé Kolia, "le monstre de Moscou".

Des exactions sont commises par ces repris de justice mais parfois, un se démarque et tente de se racheter, ce qui arrive avec le sauvetage d’un orphelinat.

Des dessins appuyant le côté historique de l’histoire et en fin d’album, quelques pages descriptives et d’ébauches de planches.



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Scotland Yard, tome 1 : Au coeur des ténèbres

Londres, décembre 1889... Décidément, je suis abonnée au Londres de l'époque de Jack l'Éventreur, moi. Et, une fois de plus, me voici plongée dans des crimes sordides.



Oui, j'aime ça...



Ici, point d'élément fantastique, point de van Helsing, chasseurs de vampires ou de toute autre créature de la nuit aux dents longues et pointues.



Non, pas de ça, même si le criminel est digne d'un Dracula point de vue des sentiments... C'est vous dire son empathie envers ses victimes. Un sadique de la pire espèce.



Par contre, point de vue références littéraires de l'époque, ça foisonne ! En ce qui concerne la plupart, je les ai tous croisé dans le canon holmésien.



Que du beau linge : l'inspecteur Lestrade (en version moins sympa que dans les aventures de Sherlock Holmes originales), l'inspecteur Gregson (défouloir de Lestrade, ici, sinon, il apparaît dans quelques récits de Sherlock Holmes), Bradstreet, le colonel Moran, âme damnée du professeur Moriarty (cité mais pas croisé), Wiggins, ancien des "Baker Street Irregulars", employé par Sherlock Holmes (cité lui aussi, mais non présent).



Pour le reste de la littérature, citons le docteur Seward qui est présent dans Dracula de Bram Stoker, présent aussi dans la bédé, aux côtés du commissioner Fix, discutant d'un certain Phileas Fogg.



Dernière référence, l'assistante du docteur Seward, Faustine Clerval, était présente dans "Mister Hyde contre Frankenstein".



Que des têtes connues !



Mais que font-ils, tous ces gens connus, dans cette bédé ?



Et bien, vu que deux criminels jugés extrêmement intelligents et tout aussi extrêmement dangereux ont joués les filles de l'air, une partie de ces personnages vont atteler à les retrouver en menant une enquête et quelques investigations avec l'aide de la pègre londonienne.



Mariage contre-nature ? Oui, mais la pègre préfère coopérer avec la maison poulaga, dans son intérêt. Enfin, la coopération ne se fera qu'avec Gregson.



Vous pourriez penser que l'intrigue n'est donc pas d'une folle originalité puisque consacrée à une évasion et à des meurtres. Croyez-moi, il n'en est rien.



La narration devient rapidement captivante, surtout vu la manière dont le livre commence : deux filles poursuivies dans Hyde Park, munies d'un collier fort étrange... et d'un type qui vous ficherait les chocottes si vous le croisiez !



Le scénariste se base aussi sur des luttes internes au Yard, sur Lestrade qui déteste Gregson et qui a Wiggins en horreur, sur la traque des deux prédateurs avec l'aide d'un médecin psychiatre, sur cette alliance contre-nature avec la pègre, sur cette foule de personnages qui restent tout à fait crédibles et séduisants.



Un récit qui se dévore.



Et le graphisme de Stéphane Perger ?



Une sacrée surprise ! M'attendant à des dessins "habituels", dirais-je, quelle ne fut pas ma stupéfaction en découvrant des dessins aux lavis et en aquarelle...



Spécial, mais au bout de deux pages, j'étais dedans. Ce genre de dessins donnent des ambiances différentes de celles auxquelles je suis habituée.



Cela donne de la lumière sur certaines scènes tandis que d'autres sont plus sombres. Certaines scènes sont même dénuées de décor, ne gardant que le personnage et un fond "uni". Cela renforce les expressions des personnages, le lecteur n'étant pas distrait par les décors.



Le seul bémol ? Ben, c'est pour quand, le second ? Oui, j'ai grand envie de lire la suite, même si l'auteur n'a pas terminé l'album par un cliffhanger comme j'aurais pensé qu'il le ferait.



Pas un sadique, l'homme. Merci à lui.




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Dark Museum, tome 1 : American Gothic

Vous connaissez surement le célèbre tableau "American Gothic" de Grant Wood. Mais quels personnages se cachent derrière ce couple de fermier? C'est ce que Gihef et Alcante ont imaginés.

Nous sommes au début des années 30, l'Amérique est en crise et dans le petit village d'Eldon en Iowa c'est encore pire. La famille Henkel vend son dernier tracteur contre quelque dollars qui ne suffiront même pas à se nourrir quelques jours.



Je trouvais le concept de cette série plutôt intéressant. Raconter l'histoire cachée de célèbres œuvres d'art (histoire purement fictive bien sur!) était une bonne idée. Malheureusement je trouve le parti pris un peu trop glauque à mon gout. Je suis surement un âme sensible mais j'ai vraiment trouvé l'histoire trop sordide et horrible pour l'aimer. Mais du coup le nom de la série "dark museum" prend tout son sens.

La tension monte progressivement avec l'augmentation de la famine. Puis l'installation des forains qui épuisent l'eau et l'essence de la région provoquent de plus en plus de réactions hostiles. Malgré cela, je n'ai pas très bien compris le basculement brutal dans l'horreur et le cannibalisme de toute une ville...



Pour le dessin, j'ai du mal à être objective. J'aime pas trop ce style et l'utilisation des couleurs, mais ça c'est au gout de chacun. Par contre de nombreuses scènes sont violentes, crues et glauques. L'utilisation de la monochromie rouge vif pour la plupart de ses scènes renforce le coté malsain et dérangeant.



Âmes sensibles s'abstenir!!

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Scotland Yard, tome 2 : Poupées de sang

Le second volume de Scotland Yard, Poupées de sang est comme le premier : il vaut essentiellement pour la qualité des dessins de Stéphane Perger et pour l'univers riche concocté par Dobbs.



L'enquête est encore une fois classique : un des criminels qui s'est échappé dans le tome 1 est poursuivi par Gregson et son équipe. La poursuite tient en haleine car il y a des rebondissements et nos héros se retrouvent plusieurs fois en mauvaises postures mais le fond reste tout de même conventionnel. Il n'empêche que l'histoire se lit bien et fait parfois frissonner.



Comme dans le premier opus, on croise des personnages célèbres de l'époque victorienne. On retrouve Gregson, Lestrade, Seward, Moran, Wiggins et Faustine Clerval.



Viennent s'ajouter à cette riche galerie, Robert Michael Reinfield, un vrai psychopathe, issu du Dracula de Bram Stocker (c'est le patient de Seward qui gobe des mouches dans le Dracula de Coppola).



Et aussi le Docteur Treves célèbre pour avoir soigné Joseph Merrick, «l'homme éléphant», et pour avoir mis au point l'appendicectomie.

John Merrick est également présent dans ce tome et sympathise avec la jolie Faustine.

Enfin, on aperçoit l'acteur Henry Irving sur scène.



Les dessins de Stéphane Perger sont splendides, je suis en admiration devant son talent. Les bas-fonds londoniens, le cimetière et la folie de Reinfield prennent vie sous son pinceau habile. Ce mec est génial.



En ce qui me concerne, cette BD fut une très belle découverte. J'espère que Dobbs et Perger collaboreront à nouveau ensemble !
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Brûlez Moscou

Avant de me remettre dans un roman, et pour ne pas rester sur le gout fade du dernier album lu, rien de mieux qu'une BD, véritable roman graphique, autour de l'histoire d'Anatoli Lenski en Russie.

Nous sommes en septembre 1812, alors que la Grande armée de Napoléon est au porte de Moscou.

Le comte Rostopchine, gouverneur de Moscou, se rend à la prison de l'Ostrog et libère tous les criminels, les encourageants à "voler, tuer, incendier" afin que rien ne tombe aux mains de l'ennemi.

Parmi ces libérés, Lenski, ancien officer de l'armée qui ne va avoir de cesse de partir à la recherche de sa femme et son fils.

Entre folie, courage, entêtement, sa propre quête va le conduire à sauver des enfants d'un orphelinat en feu, une comtesse abandonnée, tuer celui qui se fait appeler l'ogre un tueur en série, le tout en combattant Napoléon.



Un dessin magnifique, un senario qui nous replonge dans une période cruelle de l'histoire : l'incendie de Moscou qui durera du 14 au 20 septembre 1812, sans que Napoléon puisse en tirer la capitulation russe.

Ce sacrifice de Moscou sauvera la Russie et détruira l'armée Napoléonienne, et conduira Napoléon sur l'île d'Elbe.

De son côté, en exil à Paris, le Comte Rostopchine, tombé en disgrace en 1814, va publier ce qu'il appèlera "la vérité sur l'incendie de Moscou"
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Sir Arthur Benton, tome 3 : L'assaut final

L'affrontement de deux espions, Sir Arthur Benton et Emile Marchand. Troisième manche en 1945 en Allemagne. Meilleur album du premier cycle même si le style graphique est toujours aussi particulier.
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Sir Arthur Benton, tome 1 : Opération Marmara

L'affrontement de deux espions, Sir Arthur Benton et Emile Marchand. Première manche en Turquie avant la guerre. Le contexte historique est bien rendu mais le style graphique est très particulier.
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Scotland Yard, tome 1 : Au coeur des ténèbres

Honnêtement, Scotland Yard ne sera pas la bd de l’année. Loin s’en faut. Le scénario est assez incompréhensible avec une mise en scène et en image assez chaotique pour ne pas dire catastrophique. On se demande parfois si on n’a pas loupé une case si bien qu’on revient en arrière parfois à tort. Bref, question fluidité, il faudra repasser. La compréhension ne sera pas à son maximum.



Et puis, et surtout, c’est d’un ennui presque mortel. Il ne se passe pas grand-chose dans cette enquête qui s’étire. On ne vit pas à l’heure des personnages. Bref, l’intérêt pour cette bd qui s’inscrit dans la galaxie des fameux Sherlock Holmes dans la même collection 1800 de Jean-Luc Istin est moindre. Il y a un mélange de genre de tout ce qui pouvait compter sur l’Angleterre victorienne. On peut certes y voir un coup de génie ; cependant cela ne sera pas mon cas. Il me faut plus que des noms pour m’impressionner !



Cela ne me donne pas du tout envie de lire la suite car aucune originalité, ni inventivité. Est-ce qu’avec cela, je suis dans les clous ? Je ne le pense pas. Allez, 2 étoiles pour ne pas me retrouver au pilori.
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Brûlez Moscou

Il est parfois des lectures comme celle ci, après lesquelles je ne sais pas quoi en dire ! J'ai bien aimé le dessin : je sentais la chaleur de l'incendie au travers ces images. J'ai bien aimé l'ambiance de KO dans la ville qui est ici retranscrite, mais c'est tout.

Je n'ai pas accroché à cette histoire, un peu étrange et qui finalement est expliquée en moins d'une planche sur la fin du récit, au travers du discourt d'un personnage.

Je ne suis pas sûre de m'en souvenir longtemps.

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Sequana, tome 1 : Le guetteur mélancolique

Mon avis ne porte également que sur le premier tome qui ne donne pas vraiment envie de continuer l'aventure dans le second : vous m'excuserez ! Il y a a assez de production actuellement sur le marché pour faire son choix. Si un premier tome n'est guère convaincant alors qu'il le sera pour une autre série, je pense que le lecteur saura ce qu'il a à faire. Bref, un premier tome se doit d'être pour le moins convaincant. C'est tout ce qu'on demande !



L'idée de départ aurait pu être intéressante avec la montée des eaux de la Seine dans le Paris de Janvier 1910. Cependant, l'intrigue est beaucoup trop classique tout en ne révélant rien, ce qui est décevant. Les dialogues du parler de l'ancienne France sont assommants. Seuls les dessins à l'aquarelle méritent le coup d'oeil. Cela ne sera guère suffisant pour emporter notre adhésion. Comment croire qu'une simple crue va bouleverser le monde des parisiens et son ordre social ? Cette atmosphère digne de l'Apocalypse n'est absolument pas crédible. Oui, on pourra dire que Sequana est un polar qui se liquéfie au fur et à mesure.
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