AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Stéphane Zagdanski (337)


Stéphane Zagdanski
Les théologiens enseignent que selon qu’on a goûté telle ou telle vie, on ne
subit pas la même mort. La mort d’un être singulier n’est pas réductible à la
Mort perpétuellement à l’œuvre qui maintient dans leur pseudo-vie les zombies
du spectacle.
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
Dans Femmes, Sollers a cette idée originale: «Un écrivain est toujours juif.
Pourquoi? Peut-être parce qu’il n’accepte, au fond, de parler et de se taire qu’à
sa manière.»
De ce point de vue, Artaud est sans aucun doute l’écrivain qui a subi au
plus près l’expérience de l’antisémitisme, compris comme une haine en actes de
la littérature. Incarcéré, affamé, torturé (les électrochocs) et censuré («redressé»
par Ferdière). Primo Levi, Robert Antelme, Anne Franck..., bien d’autres ont
décrit une persécution qu’ils ont vécu en tant que Juifs ou résistants. Artaud a
vécu une expérience comparable de l’horreur mais en tant qu’il était Artaud,
c’est-à-dire un «Juif» au sens où Sollers l’énonce. Dans La Fête à Venise,
Sollers détaille la vie quotidienne des hôpitaux psychiatriques pendant la
guerre
30, et fait sentir le calvaire qu’a dû connaître Artaud l’envoûté, poursuivi
pour son écriture, persécuté à cause de sa voix.
Sollers cite la dernière lettre d’Artaud à un ami avant de mourir dans la nuit
du 3 au 4 mars 1948: «Ce qui fait que l’on meurt, c’est que depuis l’enfance on
croit à la mort.»
Le narrateur évoque dès la seconde page du roman une hallucination: «Le
crâne, bien tenu en main, après la mort, sensation de plaisir intense.» Dans La
Fête à Venise surgit l’énigmatique inscription sur un sarcophage, qu’on peut
traduire: «Je n’ai pas été, j’ai été, je ne suis pas, je ne m’en soucie pas.»
Autrement dit, puisque la mort en masse est la grande réalité tue, puisque le
mensonge est collectif, puisque l’écriture – c’est-à-dire une pensée munie d’un corps à nul autre pareil, le murmure d’une haute voix qui ne s’interchange pas –
peut seule lézarder cette réalité qui surplombe la société tel son couvercle
grammatical, puisqu’en un mot il y a voix et voix, il y a aussi mort et mort.
C’est encore la leçon primordiale que Sollers développe dans Studio.

30 «Quarante mille morts de faim entre 1940 et 1944, extermination douce, à la française.»
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
La guerre est bien celle de l’aphasie contre l’infini. L’antisémitisme est une
révulsion de toutes les langues maternelles contre les rouleaux de l’Écriturécriture déponctuée et vocalisée
29 dont la source, invisible, est une voix
enténébrée et lumineuse qui éclate dans le désert, s’exprimant dans ce que Joyce
a génialement appelé «la langue des hors-la-loi».

29 Sollers est au courant quand il écrit Paradis: «on pourrait dire que l’infini est sans
ponctuation», dit Paradis II.
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
Quand les ténèbres vous enveloppent, votre voix se met à voir et vous ouvre la voie. «voix fleur lumière écho des lumières», commence Paradis.
Sollers classe ainsi Artaud, avec Céline (le très «gaullien» monologue
Louis-Ferdinand Céline vous parle) et Joyce (lecture de Finnegans Wake),
parmi les grandes voix du siècle28.

On n’est donc ni dans la morale ni dans l’esthétique mais dans la possibilité
miraculeuse d’échapper à la soudure grinçante et douloureuse des corps à leur
langue. Ce que Sollers nomme, commentant Bataille, «l’enfantement
monstrueux qui, à travers les figures toujours plus nues des corps féminins, est
celui de la mort». Et commentant Artaud, la «pensée sans corps», qui va de pair
avec les «corps privés de pensée»:
«L’activité théâtrale est donc ce qui doit révéler la touteprésence du langage dans lequel nous baignons. Non pas un
langage déjà accessible, codifié, parqué dans la parole dite ou
écrite, mais arrivant de partout, occupant tout, atteignant à la fois
notre corps et venant de notre nuit interne, au croisement de
l’espace et de la pensée, là où le non-sens passe dans le sens, et
où, en propres termes, nous réalisons nos signes.»
On comprend mieux, soit dit en passant, comme la lecture méditée
d’Artaud (méditée, c’est-à-dire associée à la Chine) a été cruciale, pour Sollers,
dans la décision puis l’élaboration patiente de Paradis.

28 «Y a-t-il dans le simple fait de parler ou d’écrire une force qui peut retourner
l’envoûtement ou le tic universel, le pavlovisme généralisé en cours? Oui. Peut-elle passer,
cette force, à travers les murs, habiter l’inhabitable, traverser le luxe, la misère, le sommeil, les
rêves, les désirs, la propagande publicitaire, les ruissellements de Bourse? Oui. S’agit-il du
nerf toujours plus confisqué de la guerre secrète? Oui encore.» La guerre du goût.
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
La littérature ne participe pas de la totalité mais de l’infini, ce qui peut se
dire de mille et une différentes manières. En voici deux.
Lévinas: «Le temps où se produit l’être à l’infini va au-delà du possible.»
12
Sollers: «L’impossibilité de toute explication, de tout savoir fixe et figé
dans un langage assagi, déclinant, schématique, voilà ce qui contraint Bataille à
ne jamais séparer ce qu’il dit du moment formel singulier où il le dit, position
qui donne à ses essais la convulsion de la fiction, à ses “romans” la contestation
d’une pensée sans repos.»13

12 Totalité et Infini.
13 Logiques.
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
La littérature en revanche est inconciliable par essence. Elle n’a par
conséquent pas d’histoire, au sens où elle engendre pour elle-même sa propre
perspective dans l’Histoire. Elle était au commencement puisqu’elle est le Commencement, s’inscrivant depuis toujours dans une volonté de pure
ouverture. Femmes par exemple, roman si concrètement contemporain, ne cesse
de réaffirmer cette vérité biblique du sceau de la pensée dans le Verbe incarné –
comme le ver du péché et de la mort est dans le fruit des femmes auxquelles,
faut-il le rappeler, «le monde appartient».
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
La pensée est l’affaire du roman bien davantage que celle de la philosophie.
La philosophie est une science humaine, trop humaine, avec sa syntaxe, sa
grammaire, sa propagande, ses tics et ses flics. «La police est la chose en soi»,
dit le narrateur de Studio. On peut d’ailleurs aisément en faire l’histoire puisque
son destin, avoue Hegel, est de concilier les oppositions et les scissions dont elle
est née11. À noter au passage que Logiques s’ouvre par une citation de Lénine
qui résume, en tant précisément qu’elle est interrogative, la guerre muette et
assourdissante que se livre la parole au cœur du verbe: «Histoire de la pensée:
histoire du langage?»

11 «Il ne s’agit notamment pas de dire que l’opposition et ses termes ne sont pas, mais
qu’ils sont dans la conciliation.» Esthétique
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
Il résumera plusieurs décennies plus tard sa position clausewitzienne dans
La Guerre du Goût: «Le roman, pour moi, n’a jamais cessé d’être la
continuation de la pensée par d’autres moyens.»
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
Nombres, Logiques, Lois, Théorie des exceptions... Ce n’est pas un hasard
si plusieurs titres de Sollers font référence à la pensée abstraite. Dans Logiques,
même si la présence corporelle de la pensée est affirmée à propos d’Artaud,
Sollers explique que les livres de Bataille ne sont «ni “littérature” ni
“philosophie”; ni romans, ni essais, ni poésies, ni journaux – et tout cela en
même temps, carnet unique d’une exploration menée en tous sens».
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
Sens et sensation, mobilité attentive du corps, spirale inextinguible de l’esprit
10.
Sollers a ainsi pu constater chez Bataille une équivalence évidente qui échappe à
tous ses contemporains. La littérature n’est pas de l’ordre du divertissement, de
la narration idéologique, du témoignage historique, de la description sensorielle
ou du récit biographique. Elle est une forme souveraine, généreuse, intransigeante, de la Pensée.


10 «Oui, c’est bien une question de corps directement en contact avec lui-même.
Hölderlin parle de “l’Athlétique des gens du Sud dans les ruines de l’esprit antique”.
L’esprit est en ruine, mais son mouvement demeure, virtuose, dans le sentiment de la
mort pas du tout morbide, la lumière venant, immédiate, dans les yeux, les jambes, les
bras.» Studio
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
Bataille inaugure pour Sollers une conception radicale et nouvelle, active,
du langage, par conséquent de la littérature, laquelle est à la langue commune ce
que l’ivresse est à l’hypnose ou le rire au slogan. L’une des croyances les plus
ancrées des hommes est certainement celle que le monde a un sens, et que ce
sens peut être circonscrit, comme entre les anneaux d’une chaîne, par des mots
reliés entre eux. Les hommes se dépêtrent dans une «métaphysique
grammaticale», dit Sollers en commentant Bataille, une «grammaire envoûtante
et servile» dira-t-il en commentant Artaud8, une religiosité langagière à travers
laquelle Bataille comme Artaud ouvrent de formidables lézardes. Sollers évoque
encore «l’emploi dérapant mais éveillé des mots» – ce qui n’est pas sans
annoncer Paradis. «Comme si le rôle de l’écriture était de maintenir cette
ouverture, cette brèche, ce courant enfin dégagé.»9
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
La clémence enfin. Le narrateur du Secret porte le nom papal de Clément.
«J’aime Clément V, Bertrand de Goth, de Bordeaux», lit-on dans Portrait du
joueur, «qui a rappelé au Concile de Vienne, que l’âme est la forme du corps».
Bataille, largement calomnié et insulté par ses contemporains (Sartre,
Breton...), démontre la force limpide et sereine de sa pensée, sans jamais
condescendre au sarcasme ni au pamphlet. Sollers quant à lui, soumis depuis
longtemps à une intense propagande haineuse, n’injurie en retour dans ses textes
jamais personne. On trouve dans Carnet de nuit cette maxime héroïque:
«Quelqu’un se met à te faire la morale. Écoute bien: toute sa
généalogie est en jeu. Deux sciences à fonder: physiologie de la
lecture, gynécologie de la morale. Un con ou une conne en train
de moraliser, c’était déjà un plaisir. Un salaud ou une salope,
plus encore. Laisse durer, endure: une sorte d’extase est au bout,
paysage du temps, origine muette en convulsion, convaincue,
touchante.»
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
La clarté, soit l’élégance, la luminosité du phrasé – qu’illustre à la
perfection le style de Manet. En ce sens nul n’a été moins illisible que Sollers.
Être lisible ne signifie pas écrire dans une langue que les lecteurs normaux
peuvent comprendre. Il n’y a pas de lecteur normal, il n’y a que des écrivains
plus ou moins compromis dans la collaboration communautaire. «De quoi rire
sinon de l’emploi de la langue selon la loi?» demande Sollers dans son étude
consacrée à Ma mère. La lisibilité est d’ailleurs la conséquence logique du refus
de se laisser doubler. Ne jamais se refuser à redoubler soi-même – en
commentant et en expliquant en direct, «tel quel» –, le sens en cours de sa
propre écriture.
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
La gratuité, dont Bataille a élaboré la théorie, et qui va de pair avec le refus
d’être mis en dette. C’est ainsi qu’on peut comprendre l’attitude frondeuse de Sollers, reconnu très tôt par Mauriac et Aragon mais reniant cette dette de
reconnaissance, échappant à ce nouveau type d’encerclement que constituent les
bravos
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
Ainsi Bataille et Sollers possèdent-ils nettement une tonalité commune, qui
résonne en trois qualités qu’on ne peut qualifier autrement que de christiques: la
gratuité, la clarté, la clémence.
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
6 Je signale aux fanatiques des coïncidences que Le Secret est aussi un opéra-comique représenté en
1796, œuvre d’un certain… Solié! (1755-1812), auquel Delacroix assiste le 22 septembre 1854…
7 «Le portrait est une sculpture en train de se pétrir, trous, protubérances, souffles.» Les passions de
Francis Bacon
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Zagdanski
« C’est ce qu’on entend par l’amour qui passe la compréhension :
cet orgueil, ce désir furieux de cacher l’abjecte nudité
que nous apportons au monde avec nous,
que nous transportons avec nous dans les salles d’opération et que,
avec un entêtement furieux, nous emportons avec nous dans la terre. »
William Faulkner, Tandis que j’agonise
Commenter  J’apprécie          10
(p.4)

Oreille absolue.

Les livres consacrés, je les ai lus aussi : La Tulipe noire, Les Trois mousquetaires, Le Masque de fer, Les Malheurs de Sophie, Nils Holgersson, Robin des Bois... Je les aimais, bien sûr, mais je m'aperçois que les seuls livres qui ont marqué mon enfance, ceux auxquels j'ai pensé, repensé, ceux auxquels je jouais, c'étaient toujours les chefs-d'œuvre : Le Roman de Renart, Huckleberry Finn, L'Iliade et l'Odyssée, Moby Dick, Robinson Crusoé, Gulliver, la Bible.

Mon goût littéraire infaillible aujourd'hui. Tout vrai génie se reconnaît au bout de dix lignes (le dernier en date, Faulkner - la description des trois armes à feu dans le vieux coffre des Sartoris).
Commenter  J’apprécie          10
(p.90)

Une lettre. « Cher Monsieur, voici comme promis, par écrit, les observations que j'ai à vous soumettre à la suite de la lecture de votre manuscrit... Sur la construction générale, outre ce dont nous vous avons déjà parlé, il faut, me semble-t-il, que les différentes périodes de l'histoire soient mieux distinguées les unes des autres: votre construction est intéressante, mais déjà un peu sophistiquée et il est nécessaire de permettre au lecteur de bien s'y retrouver... La maladresse dans la façon de distiller des références littéraires ou scientifiques qui nuisent à l'ensemble et donnent l'impression d'un étalage de connaissances et brisent le fil et le rythme du récit; la longueur de digressions qui alourdissent la lecture et font croire que vous vous faites plaisir et oubliez le lecteur (c'est le cas abruti !). […] »
Commenter  J’apprécie          10
(p.128, extrait de « De l'antisémitisme »)

L'antisémitisme est une haine métaphysique de la littérature, de sa puissance à la fois de création et de décomposition subversive du monde. Tout cela est trop abstrait et métaphorique pour être valable ? Pas si sûr. Il y a quelques années, un universitaire écrivit une thèse de lettres modernes afin de démontrer que Lautréamont était un charlatan. Que ses figures de style étaient absurdes, sa logique fantasque, ses trouvailles controuvées, que son génie en somme était une imposture. Nul ne prêta vraiment attention à cette réincarnation crétine de Zoïle, lequel réfutait déjà il y a vingt-quatre siècles, employant à peu près les mêmes arguments (l'inadéquation du style au réel), le fabuleux génie d'Homère. Quelques années plus tard, notre fielleux professeur dénoncera une autre inadéquation au réel: l'existence et la fonction des chambres à gaz, pour en conclure bien évidemment cette fois que ce sont les juifs les imposteurs. Eh oui, cet universitaire n'est nul autre que Robert Faurisson.

L'antisémitisme revêt en permanence la figure de l'inversion paranoïaque, ce que Freud qualifiait de « système philosophique déformé ». La puissance littéraire du judaïsme résidant dans son inouï principe théologique (la Bible précède le monde), la haine qui l'accable fonctionne donc comme une antithéologie, ce qui est très différent d'un racisme ordinaire. L'antisémitisme est proprement une théosophie déformée.

C'est ainsi que l'accusation séculaire de pingrerie faite aux juifs est une inversion de ce fait théologique que la charité, le don et la gratuité sont des concepts fondamentaux du judaïsme. Ainsi du don de la Thora sur le mont Sinaï. Or cette Thora qui s'infuse dans l'ensemble de la Bible, les juifs eux-mêmes en ont fait don aux non-juifs en la diffusant. Ceux-ci sont ainsi en dette vis-à-vis des juifs. Nous sommes leurs débiteurs, disent les antisémites, ils ont une charité d'avance sur nous, ils thésaurisent notre dette, ils possèdent un bien qui nous revient. Traduction théosophique déformée: Ils ont la nuque raide, refusent de se plier à nos lois, ils sont littéralement inconvertibles, leur trésor n'a pas de valeur d'échange calculable, ils sont donc tous abominablement
riches et radins.

Autre exemple de théosophie déformée, l'organisation méthodique de l'extermination des juifs d'Europe, qui prit la forme d'un gigantesque « holocauste » biblique, par un spasme de fureur du réel contre l'étrange symbolisme sacrificiel du Livre. Et la récupération industrielle par les nazis des moindres déchets cadavériques ne revenait qu'à œuvrer contre l'irrécupérabilité idéologique du judaïsme, ce que les théologiens appellent depuis toujours « le reste d'Israël ».

L'inversion la plus fréquente de nos jours n'est cependant pas celle des crétins purs et durs, fascistes et punks divers qui demeurent grâce au ciel fortement minoritaires, mais celle des experts, historiens, sociologues, économistes, idéologues de tout bord que la question de l'antisémitisme fascine manifestement. Ainsi dans Libération du 14 octobre 1993, un historien qui entend démontrer le « recul de l'antisémitisme » et la « permanence de la xénophobie » commence par établir une « observation fort simple », à savoir que les juifs ne sont pas un peuple comme les autres, et que l'antisémitisme vient historiquement « de leur attachement obstiné à leur propre Dieu et de leur refus de ceux des autres ». On retrouve ici, sous couleur d'analyser et bien évidemment de condamner l'antisémitisme, l'un des arguments les plus éculés de la secte antisémite depuis des siècles: les juifs sont persécutés parce qu'ils ne sont pas comme les non-juifs. La seule différence entre l'historien et l'idéologue c'est que l'un prétend expliquer et que l'autre accuse. Mais on en revient toujours à l'idée de fond que si les juifs sont haïs, c'est nécessairement qu'ils sont haïssables.

On a en effet toutes les raisons de se montrer optimiste.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Stéphane Zagdanski (51)Voir plus

Quiz Voir plus

Brassens ou Trénet?

Né à Narbonne et mort à Créteil

Brassens
Trénet

12 questions
294 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , chanson , langageCréer un quiz sur cet auteur

{* *}