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Citations de Stéphanie Khayat (18)


Marc Dugain

Je me souviens d'une phrase de Paul Auster qui définit la littérature comme l'intimité entre deux personnes qui ne se connaissent pas.(p.99)
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Stéphanie Khayat
François Morel

Martin Eden, c'est l'histoire d'un marin qui entre dans une famille bourgeoise. C'est un roman d'apprentissage sur le désir et la faim et la soif.Le désir de savoir,la faim de connaissance,la soif d'apprendre .(p.169 / "La Bibliothèque des écrivains " )
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S’il y a une question à laquelle j’ai toujours eu du mal à répondre,
c’est bien « Quel est votre livre préféré ? » car choisir un livre, c’est
choisir une époque plus qu’un texte. Le livre que je préférais à six
ans n’est pas le même que celui de mes dix-huit ans, et celui que je
préfère aujourd’hui est différent de celui d’il y a dix ans. Répondre à
cette question reviendrait à se dédire continuellement et presque, en
quelque sorte, à renier l’enfant ou l’adolescente au profit de l’adulte.
Après tout, il fut un temps où Tom-Tom et Nana était mon livre
préféré. Et encore avant, il y a Les Aventures de Dindonneau, qui est la
première histoire dont je me souviens. Ce n’est pas un vrai livre, au
sens où il n’a pas été publié, mais le personnage a existé dans un
cahier de coloriage, me semble-t-il, et chaque soir mon père lui
donnait vie lorsqu’il venait dans notre chambre à mes frères et à moi
pour nous souhaiter une bonne nuit. Il s’arrêtait alors quelques
instants sur le pas de la porte, s’appuyait contre le mur et imaginait
pour nous les folles histoires de Dindonneau qui, comme tous les
petits dindons sans doute, vivait de grandes expériences et
triomphait de tous les dangers.
(p.11)
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Patrick Chamoiseau

L'avantage des livres,c'est qu'ils n'ont pas de date de péremption. Ils escortent les âges et les époques, les éclaircies mentales,la naissance des rêves, les fuites organisées hors de soi ,hors du monde. (p.87)
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Stéphanie Khayat
Delphine de Vigan

J'aime particulièrement la dimension sociale de son oeuvre,sa manière de raconter l'Amérique des classes moyennes,le manque d'éducation, la reproduction des schémas archaïques, la peur en héritage. Car bien souvent,dans cette violence ordinaire qu'il sait si bien décrire, sa tendresse va aux femmes battues,aux adolescents fragiles, aux enfants négligés.
A sa manière, Stephen King est un incroyable exorciste des démons de notre monde.Car comme il le dit lui-même, "observer la nature humaine reste le vrai travail de tout
écrivain "..(La Bibliothèque des écrivains ", Flammarion,2021, p.213)
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Jerome Garcin

Alors,pratiquant la thérapie dont mon père avait lui-même usé après la mort accidentelle d'Olivier, je lis,compulsivement. Je me cherche des alliés substantiels,bienveillants et réconfortants. J'espère des âmes soeurs. Je veux aussi trouver des réponses aux questions qui m'accablent. (p.118)
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Anne-Marie Revol

N'est-ce cependant pas le propre d'un livre réussi que de nous faire rire,frémir et pleurer pour des héros qui sont aux antipodes de ce que nous sommes ?
(p.200)
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Marie Robert
(Un juste repos d'Amos Oz )

J'aurais dû mal à décrire l'impact que cette lecture a eu sur moi.j'ai lu ce livre à dix-huit ans,l'ai relu dix ans plus tard,mais je sais que ces pages n'ont jamais cessé d'infuser dans mon cœur et dans mon âme, Pourquoi partons-nous? Pourquoi restons-nous ? Fuir, est-ce survivre ou renoncer ? De quoi sont faits nos doutes ? Et comment deviennent-ils des décisions ? (p.202)
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Marie Robert

-Un juste repos- (Amos Oz) est ce laboratoire qui permet d'observer nos comportements, et d'en noter l'étrange vanité. Le kibboutz dans lequel se déroule l'intrigue est un univers fermé, un espace où l'intimité n'existe pas,où l'individu se dissout au contact permanent des autres,où seul compte le bien de la collectivité, et pourtant, même dans l'extrême contrainte ,l'élan de vie demeure et les hommes refusent leur disparition. Le texte s'inscrit dans un contexte particulier, celui d'Israël et de la guerre des Six Jours, mais plus qu'un roman politique, c'est bien un récit métaphysique qui est proposé. Le cadre ne fait qu'ajouter de l'intensité à l'expérience, car du début à la fin,on retient son souffle,absorbé par cette lutte entre le collectivisme et l"individualisme,entre la vie et la mort.Nous vivons cette lutte comme si c'était la nôtre. (p.203)
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Yves Pagès

Selon les âges de la vie,on ne cherche pas la même chose dans les livres : une chambre d'échos ou un ailleurs radical, un murmure ou un cri,un garde-fou ou un détonateur. (p.177)
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[Anne-Marie Revol] :
Sentimentale par nature, j'entends rester fidèle à mes émotions d'adolescente. (...) N'est-ce cependant pas le propre d'un livre que de nous faire rire, frémir et pleurer pour des héros qui sont aux antipodes de ce que nous sommes ?
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Gaëlle Josse

J'ai compris, avec les yeux,avec le coeur, avec le corps, que l'on peut dire sans dire,montrer sans montrer,que l'évocation, l'ellipse,l'allusion sont plus grandes que l'explication, car elles ouvrent des mondes infinis que le lecteur peut arpenter jusqu'à son seul épuisement. (p.124)
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S'il y a une question à laquelle j'ai toujours eu du mal à répondre, c'est "Quel est votre livre préféré ?" car choisir un livre, c'est choisir une époque plus qu'un texte.
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Arnaud Cathrine


( Parlant de "sa rencontre" avec les textes de Chantal Thomas, dont "Comment supporter sa liberté ")

Ne pas croire qu'on va tomber forcément sur soi en empruntant les chemins balisés. Et ne pas s'abîmer ; quand un homme vous trouve à boire un verre,seule dans un bistrot,et vous lance son "Vous êtes libre ce soir ?", savoir lui répondre : "Oui, mais permettez-moi de le rester."Une femme libre n'est pas une place libre dans un train : l'homme n'a pas à l'occuper. Et une femme seule n'est pas une femme qui manque de l'amour d'un homme.N'en faire qu'à sa tête, qu'à son cœur,qu'à sa soif , qu'à sa faim (...) (p.83)
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Sarah Barukh

Entre aimer lire et vouloir écrire, il n'y a qu'un pas (..)
Je ne suis pas certaine qu'on écrive pour laisser une trace.(..)
Non, et Gary ne me contredira pas,on lit et on écrit pour ne pas que nos mères meurent. (p.33)
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Gaëlle Josse

Que la lecture,que l'écriture se nourrissent aussi de vides,d'espace et de silences,de temps bousculé, de visions dans la brume ou dans le tremblement du soleil,et qu'il faut rester au bord de.Toujours,au bord de.
Que quelques mots suffisent à serrer le cœur ou à le dilater,à engendrer le séisme sur une page.Une poignée de mots, et pas de grands mots,non,surtout pas.(p.124)
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C’était il y a plus de quarante ans, l’époque de l’adolescence analphabète, quand mes patents n’avaient à la bouche que ce mot jeté comme un ordre : « Lis ! ».
Dans la bibliothèque maternelle ( la paternelle étant encombrée de San Antonio), deux livres voisinaient. L’un, gros et pressenti indigeste, signé Georges Duhamel, « Le Notaire du Havre ». L’autre bien plus mince, conforme à ma paresse de lecteur réticent, « Rue du Havre ».
Le nom de l’auteur, Paul Guimard, un nom de champion cycliste, autant que la taille modeste du volume et la grosseur du caractère me firent préférer celui-ci à celui-là. Ainsi commença l’enchantement. La découverte que la page blanche est terre d’aventures, pour peu qu’on sache y assembler les mots et les destins comme savait le faire Guimard.
(Eric Fottorino)
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« Madame Bovary, c’est moi » disait Flaubert. Jack London, en revanche, n’a jamais dit qu’il était Martin Eden. Pas du tout. Non seulement Jack London n’est pas Martin Eden, mais il n’a rien à voir avec lui. «  Lui c’est un individualiste, explique London, moi je suis un socialiste... ».
Peut-être. Pourtant, Jack comme Martin sont nés dans la classe ouvrière. L’un et l’autre ont fait tous les métiers, marin, blanchisseur puis journaliste, écrivain, poète, romancier. Tous les deux sont des voyageurs.
Et puis, ultime ressemblance, Martin se laissera glisser dans la mer comme Jack se noiera dans un sommeil à la morphine.
Plutôt partir. Plutôt mourir. Plutôt s’échapper de ce monde si dur, si violent dans une vision de rêve, une lumière blanche de plus en plus vive, comme des ténèbres libératrices et salvatrices, comme une obscurité apaisante qui efface tous les regrets, le malheur, la tristesse, la désolation.
Plutôt rêver.
Rien n’est trop beau pour la classe ouvrière.
(François Morel)
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