AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Stéphanie Leclerc (41)


J'ai remarqué que les morts ne se contente pas d'être enterrés et oubliés. Ils continuent d'exister. Nous vivons avec les morts autant qu'avec les vivants. Tout le monde le sait mais préfère l'ignorer. C'est pourtant une vérité incontestable. Allumez la radio, regardez la télévision, ouvrez un ouvre : les morts appartiennent à notre quotidien. Chanteurs morts, acteurs morts, écrivains ou poètes morts inlassablement continuent de s'adresser à nous. Anonymes mais non moins présents sont les morts familiaux, tous ces ancêtres décédés dont nous conservons quelque part (...) une trace : une photo, un objet intime, une pierre tombale marquée d'un nom, des yeux bleus, un trait de caractère...
Les morts sont là, partout, toujours. Ils nous accompagnent. Ils nous parlent. Et sans même y prêter attention, nous les entendons, nous les écoutons, nous recevons leurs messages.
Commenter  J’apprécie          10
- Il faut faire confiance à la police, a-t-il déclaré. Je suis sûre qu'ils font tout ce qu'ils peuvent.
- Mais si le type est pas d'ici, ils y arriveront jamais, me suis-je écrié. Comment veux-tu ?
- Ils l'attraperont plus tard, ailleurs, sur une autre affaire. Un meurtrier ne s'arrête pas de tuer comme ça, a-t-il dit. Il recommencera. Il finira par commettre une erreur.
- Mais quel genre d'humain est-ce ? a demandé Colin. Qui peut faire un truc pareil ? Prendre la vie de quelqu'un, lui faire mal. Recommencer. C'est horrible. J'en fais des cauchemars.
Nous sommes sortis de l'autoroute et avons pris la route vers Grand-Passage. Arnaud a fini par dire :
- Un humain raté, mon petit Colin. Un individu qui n'est pas fait pour vivre parmi les hommes. Une sorte de monstre.
Commenter  J’apprécie          00
- TU CROIS VRAIMENT QU'ON A BESOIN DE ça
EN CE MOMENT ?
Je comprenais ce qu'elle voulait dire. En même temps, on pouvait aussi en discuter calmement. Pas la peine de s'énerver. Je ne me sentais même pas ivre. Juste léger et bienheureux. Était-ce un mal étant donné les circonstances ? Je ne croyais pas, non. Je ne savais pas trop comment engager la conversation sur un mode plus serein. Il valait mieux attendre qu'elle se calme.
- BIZARRE ! vociférait ma mère. GOTHIQUE ! DIABÉTIQUE ! ET MAINTENANT ALCOOLIQUE ! UN SACRÉ BOULET, HEIN !
Heureusement qu'elle ne m'avait pas vu fumer.
- Je sais, je sais, ai-je bafouillé sur un ton que je voulais conciliant. Je sais que l'alcool c'est pas bien. Mais d'abord, je ne suis pas saoul, et ensuite je me sens bien. C'est sûr que les alcooliques ont tort. Ils boivent trop. Il faudrait peut-être leur dire d'envisager l'alcool pas comme un loisir, tu sais, avec les bars, la musique, la fête, tout ça, mais comme... (j'ai réfléchi afin de bien préciser ma pensée), mais comme un médicament (j'étais fier de ma trouvaille) ! Parce que ça détend vachement quand même. Je me sens bien. Si bien si tu savais. Par exemple tu gueules et ça me fait rien. Je ne suis pas stressé ou tendu, rien. Toi aussi tu devrais boire quelque chose. ça te détendrait.
J'étais bavard, bavard, bavard. Je ne pouvais pas m'arrêter de parler. Ma mère fulminait.
Commenter  J’apprécie          10
Les morts sont là, partout, toujours. Ils nous accompagnent. Ils nous parlent. Et même sans y prêter attention, nous les entendons, nous les écoutons, nous recevons leurs messages. Et moi, maintenant, je les voyais. Enfin en tout cas j’en voyais un. Il était devant mois, assis sur une chaise de la cuisine.
- Salut toi, m’a dit mon grand-père.
Commenter  J’apprécie          10
Jane
- Toi aussi Monsieur Frère, tu es tombé du ciel. Avant de partir, je voudrais que tu me dises ton prénom
Tylène
- Oui, moi aussi, avant de partir je voudrais connaitre ton prénom.
Monsieur Frère
- Je m'appelle Bernard
silence (p. 41)
Commenter  J’apprécie          00
Monsieur Frère
- Un changement de direction des étoiles ? Ah ? Mais peut-être que c'est nous qui dévions. Ça le fait, des fois. A ma deuxième fin du monde, ça m'a fait pareil, j'accusais le cosmos, mais c'était mois qui déviais. (p. 28)
Commenter  J’apprécie          00
Monsieur Frère
- Non ! Je lis ! Je lis au lit ! J'en ai connu d'autres, des fins du monde. Croyez-moi, il n'y a rien d'autre à faire que de lire au lit. (p. 12)
Commenter  J’apprécie          00
C'est curieux, mais ici personne ne me demande ce que je vais devenir, peut-être parce qu'il est évident que c'est ce que je suis en train de faire. Devenir.
Commenter  J’apprécie          20
Ma mère et moi avons été heureux ensemble jusqu'à ce que j'aie dix ans. Entre nous deux l'amour coulait de source. Après ça a été plus difficile, je ne sais pas pourquoi. Quand j'ai grandi, elle m'a moins aimé. Elle a dit de plus en plus souvent que je tournais mal. C'est plus facile de dire que les enfants tournent mal. D'ailleurs, c'est peut-être vrai. Quand on les aime moins, les enfants tournent mal."
Commenter  J’apprécie          50
- Ça dénote quand même une certaine pauvreté de pensée, ces onomatopées, ces approximations...
-Ouais...
Il se trompait. Ma pensée allait bien. Si je parlais mal, c'était parce que je parlais le langage du monde tel que je le connaissais, et si je parlais mal à lui précisément, c'était parce qu'il me parlait peu, et que je ne voyais pas pourquoi j'aurais fait des efforts pour lui faire plaisir.
Commenter  J’apprécie          20
Il fallait que je parte. Il n'y avait rien pour moi ici. Il n'y avait plus rien. Il n'y avait même plus la colère, l’inquiétude ni les disputes.
Commenter  J’apprécie          20
C'était la première fois que je voyais un film de ce genre, sans histoire, sans sujet, sans héros, sans début ni fin. Je me demandais pourquoi il était aussi passionnant. Quand les lumières se sont rallumées, j'avais le sentiment d'avoir vécu une curieuse expérience. Ainsi, un film pouvait être fait de banal, d'intime, de quotidien, de cette étoffe qui composait nos vies, comme la poussière dans l'appartement de mon père, les chignons des filles toujours sur le point de se détacher, ou mon goût pour la sauce samouraï - oui, toutes ces choses infimes étaient subtilement remarquables.
Commenter  J’apprécie          10
Je m'en souviens, j'avais sept ans hier, et demain j'en aurai cent, mais à cet instant, là, j'en ai quatorze, et c'est ce que je suis en train d'écrire, là, à cet instant. (p.8)
Commenter  J’apprécie          20
- Demain, je fais des truffes maison. J'ai trop envie de chocolat. Pas toi?
- Oui. Super.
- Pour le dessert, je me demande... du ca ca?
- Oui ?
- Tu ne m'écoutes pas, constate Virgile.
C'est vrai. Je peux difficilement le nier.
Commenter  J’apprécie          00
Pas grosse, pas mince, pas petite, pas grande, pas jolie, pas moche non plus. Pas blonde. Les yeux pas verts, pas gris, pas violets, pas noisette, pas dorés. Voici mon portrait en négatif.
Commenter  J’apprécie          20
Moi, je n'étais pas amoureuse d'Alexandre, alors je n'ai pas pris latin, et je n'étais pas amoureuse de Ludo, alors je n'ai pas fait de théâtre. Moi, je n'ai pris aucune option facultative, et ma seule activité extrascolaire depuis des années, c'est la natation. Et il n'y a rien à en déduire sur ma vie amoureuse : aucun beau gosse ne vient barboter avec moi dans le grand bassin.
Commenter  J’apprécie          50
- Merde. Tu réalises ? C'est fini. On va remettre des chaussettes.
Je continue à écrire.
- On va enfiler des pulls. On aura les lèvres gercées sous le gloss. La nuit tombera au milieu de l'après-midi. La mer sera froide. On deviendra pâles. Tu m'écoutes ? Qu'est-ce que tu écris ?
Je ferme mon cahier. M'étire.
- Lever à sept, coucher à neuf. Fin des soirées à la plage. Mélancolie des dimanches, tristesse des lundis, solitude devant ses copies. Les feuilles mortes se ramasseront à la pelle. Adieu, jolie peau bronzée ! On deviendra pâles.
Commenter  J’apprécie          10
-Tu écris quoi?
-Je m'amuse à réfléchir sur ma position actuelle sur l'état de mon coeur, dans cette époque de ma vie.
Commenter  J’apprécie          150
Quand j'étais petite, je rêvais d'être un poisson.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Stéphanie Leclerc (239)Voir plus

Quiz Voir plus

Fruits et légumes

Le carrosse de Cendrillon se change en...

pastèque
potiron
citrouille

20 questions
397 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}