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Critiques de Stephanie Trouillard (182)
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Le sourire d'Auschwitz : L'histoire de Lise..

Club N°56 : BD non sélectionnée

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Une enquête dans la forme assez classique, mais très prenante.



Un dessin qui ne m'a pas spécialement marqué, mais il est propre.



Le fond historique est très intéressant.



Laurent

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Autant j'avais été très émue du reportage journalistique, autant je trouve le récit qui en est fait plutôt creux, dommage.



Gwen

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Histoire intéressante retraçant l'enquête menée après la découverte d'une photo d'une prisonnière d'Auschwitz souriante.



Sam

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Le sourire d'Auschwitz : L'histoire de Lise..

Edité par « Les ronds dans l’O« , « Le Sourire d’Auschwitz » voit Stéphanie Trouillard nous raconter l’histoire d’une toute jeune résistante de Port-Louis (de l’autre côté de la rade de Lorient) : Lisette Moru ainsi que celle de son petit ami Louis Séché. C’est une histoire poignante, celle d’une toute jeune fille de Port-Louis, déportée vers Auschwitz, où elle décèdera le 24 avril 1943, à seulement 17 ans. Toute l’ignominie réside dans sa dénonciation par deux femmes de sa commune auprès de la Kommandantur de Lorient. C’est à cause de ces deux harpies que Lisette et Louis sont déporté(e)s. La machine de la collaboration alliée aux forces de la barbarie nazie vont détruire ces deux vies parmi tant d’autres. Lisette fera partie d’un convoi de déportées, toutes des femmes résistantes, au nombre de 230, qui quitteront le Fort de Romainville, aux environs de Paris, le 24 janvier 1943. Ce qui saisit, ceux sont les clichés pris à l’arrivée à Auschwitz, ceux de Lisette, où en signe d’ultime défi face à l’oppresseur nazi, elle fait le choix de sourire, comme un ultime pied de nez à la mort. Quel courage faut-il, à seulement 17 ans, pour réagir de la sorte au milieu de l’horreur la plus absolue à Auschwitz. Les dessins et les couleurs sont le fruit du travail de Renan Coquin, et le moins que l’on puisse dire c’est que le résultat est remarquable. On ressent toute la folie des nazis et de leurs collaborateurs. Mais aussi et surtout le courage de ces adolescents qui pour avoir mis quelques fleurs sur les tombes de deux pilotes anglais ont risqué le pire. Il y aura la croix de Lorraine et les symboles de la victoire apposés ici et là, les fleurs pour le 14 juillet devant le monument aux morts, la liste enfin qui leur sera fatal, celles des collaborateurs de leur commune. Lisette était très belle, si jeune, elle aurait pu, comme tant d’autres, choisir les voies de l’insouciance. Mais c’était sans compter sur son caractère, sa haine de la défaite et des Allemands, son patriotisme et son soutien sans condition au Général De Gaulle. On ressort de cette lecture groggy, abasourdi et en même temps Stéphanie Trouillard nous montre, qu’ils ne sont pas morts pour rien, puisqu’ils se sont sacrifiés au nom de la liberté, de la démocratie, des valeurs que nous devons continuer à défendre, à chérir, aujourd’hui encore, à l’heure où d’autres périls sont là. Dans cette BD, on suit le parcours de Stéphanie Trouillard, ses recherches, la démarche qu’elle entreprend au nom d’une lutte contre l’oubli qui, si elle échoue, pourrait donner le vent en poupe à une version falsifiée de l’histoire de la part de personnes négationnistes. C’est à un véritable devoir « de mémoire » ou devoir « d’histoire » auquel se livre Stéphanie et Renan. Ces clichés pris à Auschwitz vous hantent longtemps, ce sourire s’adresse à nous, à travers les âges, nous qui bientôt devrons faire face aux questions de nos enfants, sans les témoins directs de cette époque. C’est une lutte de chaque instant pour ne pas oublier, pour conserver cette mémoire à transmettre à nos enfants, nos neveux et nièces etc. Je ne peux que vous incitez à lire cette BD pour découvrir le destin tragique de Lisette Moru et de Louis Séché. C’est un gros coup de cœur.
Lien : https://thedude524.com/2024/..
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Si je reviens un jour

C'est le genre d'histoire qui donne envie de pleurer car c'est malheureusement un véritable drame qu'a connu notre pays durant les années d'occupation. En effet, le gouvernement de Vichy et la police française ont livré des milliers de familles juives aux nazis pour les conduire à leur extermination dans des fours crématoires. On est allé cherché des élèves parfaitement intégré dans les écoles pour les massacrer honteusement au nom de préjugés raciaux.



Une vieille professeur d'école va réunir un groupe d'ancien élèves dans les années 80 pour remémorer la mémoire de Louise Pikovsky qui lui avait laissé son cartable et des lettres avant d'être arrêté par la police. Elle voulait juste que cette professeure assez sympathique et bienveillante puisse les garder jusqu'au jour où elle reviendrait. Mais la vie en ces temps là n'était pas un conte de fée.



J'ai été bouleversé par cette lecture même si je sais qu'il y en a d'autres qui traitent du même sujet. A la fin, on peut voir les photos de cette fille, de sa famille, de sa professeur, de ses camarades de classe qui ont réellement existé. Ce n'est pas une fiction car c'est arrivé.



Je recommande bien évidemment une telle lecture dans un souci de mémoire pour ne jamais oublier ce qui s'est passé dans notre pays. Cela concernait également de pauvres enfants qui étaient brillants et qui avaient tout l'avenir devant eux. Tant de vies brisées.
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Mon oncle de l'ombre enquête sur un maquisard..

Journaliste à France 24, Stéphanie Trouillard travaille plus particulièrement sur les sujets touchant à l'actualité internationale, au sport et à l'histoire de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. À ce titre, elle a réalisé en 2017 un webdocumentaire "Si je reviens un jour", les lettres retrouvées de Louise Pikovsky, consacré à l'enquête qu'elle a menée autour d'une jeune lycéenne juive morte en déportation. L'histoire tragique de cette jeune fille est d'ailleurs en cours d'adaptation sous forme de bande dessinée (sortie en mars 2020).





ANDRÉ GONDET, CET INCONNU...

Le point de départ de cette enquête : la photo d'un jeune homme accrochée sur un mur de la maison familiale en Bretagne. Son nom ? André Gondet. Il s'agit du frère du grand-père de l'autrice, résistant mort le 12 juillet 1944. Une photo, un nom, une date de naissance et une date de décès, rien d'autre. Comme dans nombre d'autres familles ayant vécu la Seconde Guerre mondiale, le silence est alors de mise.



Pourtant, un jour, tout cela va changer. Quelques années après le décès de son grand-père, le père de Stéphanie Trouillard décide de faire l'arbre généalogique de la famille. Pour l'aider, elle se lance alors dans des recherches sur les soldats de sa famille et découvre le nom d'André Gondet. Elle se souvient alors de cette fameuse photo qui l'intrigue depuis son enfance. De lui, il n'existe pas d'autres photos, pas de lettres, pas de papiers. Autour d'elle, personne n'est capable de lui donner le moindre renseignement. Insaisissable, André Gondet est comme un fantôme. Qui était-il ? Que lui est-il arrivé ? Pourquoi son grand-père refusait-il de parler de son frère ? Autant de questions qui ne cessent de tarauder la jeune journaliste passionnée d'histoire. Bien décidée à éclaircir ce mystère, elle se lance alors, telle une détective, dans une longue enquête dont elle ignore encore les tenants et les aboutissants...





LE RÉCIT POIGNANT D'UNE LONGUE ENQUÊTE

Dans ce livre, Stéphanie Trouillard retrace avec beaucoup de sensibilité et de précision les recherches qu'elles a menées pour exhumer la mémoire de son grand-oncle. De la Bretagne à l'Allemagne, en passant par Paris ou bien encore par Caen, l'autrice nous fait partager ses découvertes, fruits de nombreuses heures de travail en archives, de lectures d'ouvrages sur la Seconde Guerre mondiale, de recherches sur le web, d'envoi de lettres, d'appels à témoins dans la presse et de rencontres avec les derniers témoins de cette époque. Une enquête qui s'apparente ainsi à une véritable course contre la montre, beaucoup de témoins étant déjà décédés. Les années ont passé, mais les blessures ne sont pas encore refermées, la douleur est encore bien présente dans de nombreuses familles, se transmettant même de génération en génération. Ainsi, certains témoins refusent de parler ; d'autres, d'abord réticents, finissent par libérer leur parole ; d'autres enfin sont heureux de voir que la jeune génération s'intéresse à cette période de l'histoire.



Tout en respectant la position de chacun, Stéphanie Trouillard ne néglige aucune piste et fait preuve d'une ténacité et d'une persévérance incroyables ! Soutenue par sa famille, elle fait face avec beaucoup de force aux moments de découragements, aux pistes qui se transforment en culs-de-sac, aux regrets, aux hésitations, faisant fi des remarques que ceux qui s'intéressent à l'histoire et à la généalogie ont coutume d'entendre : "Un véritable passe-temps de vieux, à la limite du glauque ou du carrément macabre".

Le récit, empreint d'émotions parfois contenues, parfois trop fortes, montre à quel point cette quête l'a remuée, virant parfois à la quasi obsession comme elle l'admet elle-même, tant le besoin de connaître la vérité est fort, avant qu'il ne soit trop tard. D'ailleurs, certains passages évoqueront sans aucun doute des souvenirs à celles et ceux qui ont déjà fait des recherches en ce sens. Ainsi, sa description de ses recherches au Service Historique de la Défense à Vincennes :



"Je suis subitement submergée par une émotion inattendue. Je me rends compte que je vois pour la toute première fois la signature de mon aïeul et que je tiens un document qu'il a lui-même touché, il y a plus de soixante ans. [...] En tenant entre mes doigts ces documents, j'ai l'impression qu'un lien vient de se créer avec cet arrière-grand-père que je n'ai jamais connu, comme s'il me passait maintenant le flambeau, le devoir d'être la gardienne de leur passé. [...] Dans la salle Louis XIV, je baisse les yeux. Les larmes brouillent mon regard ; mes mains sont moites ; mon coeur bat à toute vitesse. Je n'ose même plus toucher les papiers de peur de les abîmer. Tout se bouscule dans ma tête."



Par expérience, je confirme que consulter un dossier de résistant au Service Historique de la Défense, un dossier qui n'a peut-être jamais été ouvert avant vous, c'est comme créer ou renouer un lien avec la personne disparue, comme si vous vous étiez donné rendez-vous, un rendez-vous hors du temps.





UNE HISTOIRE FAMILIALE, L'HISTOIRE D'UN PAYS OCCUPÉ

Malgré les obstacles, petit à petit, avec patience, minutie et rigueur, Stéphanie Trouillard effectue un véritable travail de fourmi : elle récolte et rassemble les documents et les témoignages qu'elle parvient à récupérer, les étudie, les classe et les font parler. D'ailleurs, un cahier en fin d'ouvrage rassemble quelques-uns de ces documents – portraits, cartes, archives – qui permettent de mettre des visages sur les noms et de bien situer les lieux cités dans l'ouvrage.

Grâce à ce long travail d'enquête et d'analyse, elle va parvenir à retracer le parcours de ce grand-oncle, un jeune homme bon vivant et volontaire qui, pour fuir le STO, s'est engagé dans la Résistance. Traqué par les soldats allemands et les miliciens, dont Zeller, Munoz et Gross, André Gondet est exécuté le 12 juillet 1944 à l'âge de 23 ans dans une ferme à Plumelec (Morbihan) avec d'autres résistants, des parachutistes SAS et les fermiers qui les avaient accueillis.

Mais, à travers cette enquête, l'autrice nous dévoile plus largement toute une partie de l'histoire de la Résistance en Bretagne et même toute une page de l'histoire de France, l'Occupation, la collaboration, la Résistance, le STO, etc. Mais jamais elle ne perd le fil conducteur de son récit, l'histoire de son grand-oncle.





Au terme de ce récit émouvant, bien documenté et à l'écriture précise, vive et enlevée, André Gondet n'est plus un fantôme. Sorti de l'oubli, il a pleinement repris sa place au sein de la famille et a reçu le 9 février 2019 la médaille de la Résistance française à titre posthume. Ce livre et cette médaille sont sans aucun doute le plus bel hommage que l'on pouvait lui rendre. Mission accomplie pour sa petite-nièce !
Lien : https://romans-historiques.b..
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Si je reviens un jour

En 2010, on retrouve de vieilles lettres et photographies dans une vieille armoire du lycée Jean-de-La-Fontaine dans le 16ème arrondissement. A partir de ces documents, de Paris à Jérusalem, en passant par Drancy et Auschwitz, une enquête est menée. On découvre que ces lettres ont été écrites par Louise Pikovsky, une ancienne élève, à sa professeure Melle Malingrey. le nom de Louise aurait pu tomber dans l'oubli. Stéphanie Trouillard lui a redonné vie, d'abord dans son webdocumentaire, puis dans cette belle et émouvante bande-dessinée. Rapidement, on s'attache à Louise, promise à un bel et brillant avenir. Au travers de ses lettres, on perçoit une jeune fille généreuse, studieuse et spirituelle. « Je voudrais pouvoir lire, lire en ne m'arrêtant que pour penser à mes lectures » écrivait Louise à sa professeure. Leurs échanges épistolaires parlent de la foi, de la famille ou de l'amitié, en somme de la vie. Elles ne parlent pas directement de la guerre mais on la devine à chaque ligne, dans chaque questionnement de la jeune fille. Melle Malingrey n'oubliera jamais son élève. Elle aurait tant voulu la sauver. La famille Pikovsky, unie, ne voulait pas se séparer. Avaient-ils conscience de l'imminence du danger qui les guettait ? Après tout, ils étaient Français. Mais Albert Pikovsky venait de l'Est et avait été déchu de sa nationalité. Louise aura tout juste le temps d'apporter son cartable à la concierge de Melle Malingrey avec ces quelques mots "Nous sommes tous arrêtés. Je vous laisse les livres qui ne sont pas à moi et aussi quelques lettres que je voudrais retrouver si je reviens un jour". Le convoi numéro 67 ne ramènera jamais la famille Pikovsky qui ne voulait pour rien au monde être séparée.

La lecture pourra être prolongée du webdocumentaire :

http://webdoc.france24.com/si-je-reviens-un-jour-louise-pikovsky/

Cette bande dessinée, tragique mais si indispensable au devoir de mémoire, est à mettre absolument entre toutes les mains.

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Si je reviens un jour

Si je reviens un jour (2020) est un roman graphique de Stéphanie Trouillard (scénario) et Thibaut Lambert (dessins et couleurs) d'après la correspondance entre Louise Pikovsky et sa professeure de lettres Mlle Malingrey pendant la deuxième guerre mondiale. En 2010, des lettres et des photographies sont retrouvées dans une vieille armoire au lycée Jean de La Fontaine. Elles permettent de reconstituer les derniers mois de la famille Pikovsky. Au-delà des dessins particuliers, une bande dessinée émouvante et intéressante.
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Si je reviens un jour

D'après une histoire vraie.



Des lettres retrouvées d'une jeune fille qui échangeait avec sa maîtresse d'école du temps où l'on répertoriait les juifs avant de les envoyer dans les camps.



Louise est une jeune demoiselle qui aime profondément l'école, apprendre et surtout lire. Elle écrit régulièrement à sa maîtresse qui prend plaisir à lui répondre .



Et puis un jour, son père est envoyé à Drancy et sa vie change . Elle est obligée de porter l'étoile jaune , de subir le regard écoeuré des jeunes filles de son âge qui retranscrivent la parole des adultes.



Un jour, c'est toute la famille qui est raflée et Louise écrit une dernière lettre à sa correspondante.



Celle ci a gardé précieusement ce petit trésor, et en a fait un vrai devoir de mémoire durant des années.



Les générations futures auront pu découvrir les pensées naïves de cette courageuse demoiselle.



D'après ces lettres, les auteurs ont raconté cette histoire sous forme de BD, mettant des visages sur des noms d'inconnus, héros malgré eux.



Très émouvante BD. On sait ce qu'il va se passer bien entendu, car on connaît tous le dénouement effroyable de ces rafles, mais, raconté de la sorte, à l'aide de dessins, c'est encore plus parlant.



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Si je reviens un jour

Cette bande-dessinée retranscrit la vie de Louise Pikovski, une jeune fille juive, lors de la seconde guerre mondiale. C’est à partir de vieilles lettres retrouvées dans une classe que la journaliste Stephanie Trouillard a commencé à mener des recherches sur la vie de Louise, dans le but de lui rendre hommage, et de perpétuer sa mémoire, comme celle des millions de personnes mortes lors de la guerre, notamment lors du génocide juif.



Il faut déjà savoir que j’ai lu cette bande-dessinée dans le cadre de mes cours, sinon je n’aurais jamais été tentée de jeter un coup d’oeil dedans, car je n’ai jamais lu beaucoup d’ouvrages historiques et que ça ne correspond pas à mes types de goûts habituellement. C’était donc peu enthousiasmée que j’ai ouvert cette BD, surtout à la vue des dessins assez simples et minimalistes qui ne font encore une fois pas partis de mes favoris.

Je ne dirais pas que la lecture de cette histoire m’a transcendée et que je ne l’oublierais jamais, mais ce fut une très bonne lecture, touchante, poignante, émouvante et saisissante de réalisme.

On suit donc la vie de Louise, une jeune fille d’une quinzaine d’années qui est particulièrement forte dans tout ce qui touche à l’école ; elle est donc une des élèves favorites de sa professeur, Mlle Malingrey. Le seul problème : elle est juive et, en 1942, ce n’est pas une bonne idée de l’exprimer à voix haute…

Le lien qui se créé entre l'élève et sa professeure est très fort, voilà pourquoi la jeune fille correspondait avec elle pendant ses vacances. Ce sont ces lettres retrouvées des années plus tard qui sont le fil rouge et forment la trame de cette BD.

Comme je le disais, Louise est très intelligente et mature pour son âge, ce qui m’a agréablement surprise : tout ce qu’elle a écrit est très réfléchit, il y a des questions et des idées vraiment profondes. Ses phrases m’ont beaucoup émue, notamment une : ‘’Oh Mademoiselle, si vous pouvez me reparler de la joie. Je suis sûre que nous pouvons apprécier le bonheur qu’après avoir souffert mais est-ce que la souffrance à des arrêts ? Je finis par en douter.’’ Un échantillon de ce que vivaient les gens, adultes comme enfants, à cette sombre époque.

Je connais cette période affreuse de l’Histoire uniquement parce qu'elle fait partie de mes cours, et je ne m’étais jamais penchée davantage dessus (à ma grande honte...). J’ai donc été immensément touchée et horrifiée par la vie de Louise, les restrictions et les violences qu’elle et les autres juifs subissaient, certains passages m’ont même fait monter les larmes aux yeux.

Les pages se tournent très rapidement et je suis finalement vraiment contente d’avoir lu ce récit, c’est un très beau travail de mémoire et de recherche et ça nous permet de ne jamais oublier ces atrocités.

Les lettres de Louise ainsi que les photos d'elle et de sa famille à la fin de la BD rajoutent quelque chose de très fort à cette histoire, une manière de mettre un vrai visage sur cette jeune fille, de pouvoir connaître son écriture… C’est vraiment percutant et émouvant quand on les voit.

De plus, j’ai eu la chance de rencontrer Stephanie Trouillard et de pouvoir lui poser des questions. Elle a expliqué la manière dont elle faisait ses recherches, sur quoi elle avait travaillé et a raconté davantage de détails sur l’histoire de Louise ; c’était extrêmement interessant ! Si tu veux en savoir plus toi aussi sur cette jeune fille et que tu n’as pas forcément le temps ou l'envie de lire la BD, il y a un web-documentaire sur son histoire très fourni et détaillé sur internet.

Ce fut donc une lecture interessante et très touchante, je suis heureuse d’avoir lu cet ouvrage et je lirais peut-être d'autres livres sur cette période à l'avenir !
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Si je reviens un jour

Stephanie Trouillard retrace dans cette bande-dessinée le lien particulier qui unissait Louise Pikovsky, une adolescente juive déportée et assassinée pendant la Seconde Guerre mondiale, et Melle Malingrey, sa professeure de Lettres.



Tout commence par la découverte de lettres dans un vieux placard en 2010. Le devoir de mémoire à fait le reste et cette bande-dessinée est née.

On y découvre sur quelques mois la vie de cette jeune fille et de sa famille. Louise était très mature et avait un regard intelligent sur la situation. La lecture de ses lettres est très émouvante. J'aurai aussi aimé pouvoir lire celles de Melle Malingrey qui avait l'air d'être quelqu'un de très impliquée auprès de ses élèves.

A la fin, un dossier pédagogique et des documents d'archives redonnent un visage à la jeune fille, à sa famille disparue et à Melle Malingrey.



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Si je reviens un jour

Magnifique histoire , très émouvant . Louise devait être une personne aimante et tellement proche de gens qu'elle aimait . Une demoiselle très belle et promise à un grand avenir ....

" un homme ayant perdu ses biens , dont les filles ont été emmenées en esclavage, et qui dit 《 on ne m'a pas pris ma richesse ....car ma richesse est en moi ....》 cette phrase va rester longtemps dans ma mémoire.

Merci pour la transmission historique et la qualité des dessins .

Un grand bravo ...

Vincent
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Le sourire d'Auschwitz : L'histoire de Lise..

Je ne connaissais pas l'histoire de Lisette mais j'apprécie tous les récits autour de la Seconde guerre mondiale. Avoir choisi le format BD pour cette enquête est une très belle idée car il rend le récit abordable pour tous. Le devoir de mémoire doit être mis en avant ainsi que la transmission envers les nouvelles générations. Les dessins de Renan Coquin donnent encore plus de pouvoir au texte. Au travers du parcours de cette jeune fille, c'est un pan de l'histoire qui est retracé. Un récit marquant.
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Si je reviens un jour

Louise Pikovsky est issue d'une famille juive ukrainienne qui a fui le régime tsariste fin du XIXè siècle. La France, pour la famille, cela représentait les valeurs de liberté, d'égalité... Nationalisé français, le père de Louise, comme beaucoup d'autres juifs n'imaginera pas que la France puisse collaborer et en remettre une bonne couche au-dessus des lois raciales édictées par les nazis. Ce sont les policiers français qui vienront chercher la famille pour emmener tout le monde à Drancy.



Louise va suivre la famille. Le père avait imaginé qu'ensemble, ils pourraient tout affronter. Sauf l'indicible.



En 2010, les lettres et les photographies de Louise vont être été retrouvées dans une vieille armoire du Lycée Jean de La Fontaine. Il s'agit de la correspondance de Louise avec sa professeure de lettres, avant que les enfants juifs ne soient obligés de quitter l'enseignement de la République et de tous se rassembler dans une école juive. Son dernier courrier date du 22 janvier 1944,



Un monument à la mémoire des 11.400 enfants juifs déportés par le régime de Vichy se dresse maintenant dans l'école.



C'est évidemment émouvant, intolérable, révoltant. Le tome rapporte bien l'état de sidération dans lequel se trouvent les juifs de France. Le déni, logique, dans lequel ils vont se positionner. Et bien sûr, comme tous ces récits des horreurs nazies, il mérite(rait) 5 étoiles, car il est utile et nécessaire. Le devoir de mémoire. Le respect dû aux victimes innocentes s'impose.



Mais la BD est trop linéaire et simpliste. Le récit est basé uniquement sur les lettres de Louise (très belle écriture, orthographe impeccable, soit dit en passant). Et ces lettres sont reproduites en fin de tome. Le dessin, lui aussi, est simpliste, de qualité assez médiocre. Je sais que ce n'est pas bien de ramener de tels détails triviaux par rapport au drame des Pikovsky. Mais le récit aurait mérité mieux.
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Si je reviens un jour

Si je reviens un jour est un livre très émouvant qui parle d'une famille juive qui vécut durant la seconde guerre mondiale. Il parle en particulier d'une des filles de cette famille qui est extrêmement douée en cours et qui entretient une correspondance avec sa professeure. On retrouve à la fin du livre des photos de ces lettres et une photo de classe de cette jeune fille qui s'appelle Louise. Un jour, des nazis débarquent dans leur appartement et ils n'ont qu'une heure pour se préparer à partir. Louise ira remettre ses cahiers et une lettre pour expliquer ce qui se passe.

J'ai beaucoup aimé ce livre car c'est une histoire vraie et que la fin est triste car la famille se fait gazer. J'aime bien les illustrations qui ne sont pas très réalistes mais qui font bien percevoir les émotions des personnes dessinées.



Salomé



Ce livre parle d'une élève juive qui s'appelle Louise Pikovsky et qui a étudié au lycée Jean de la Fontaine à Paris pendant la deuxième guerre mondiale (1939-1945). Sa famille est partie d'Odessa en Ukraine pour arriver en France.

Louise et sa famille seront arrêtés quelque années plus tard, le 22 janvier 1944, par les policier français, puis déportés à Auschwitz (un camp d'extermination). Louise sera gazée à son arrivée, elle avait 16 ans.

Elle écrira de nombreuses lettres à Mlle Malingrey (sa professeur de français), dont une dernière fois le jour de son arrestation. Les lettres ont été retrouvées des années plus tard. 

C'est une histoire intéressante et les dessins sont bien faits.

Quelque parties sont tristes et même horribles et choquantes, mais on y trouve aussi une partie qui donne le moral avec l'idée que « la richesse ce n'est pas l'argent mais d'être ensemble, en famille, c'est un or qui ne se prend pas ». Je recommande cette BD aux personnes qui voudraient s'intéresser à l'histoire de la deuxième guerre mondiale.



Fayika

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Si je reviens un jour

BD jeunesse ( ou pas ::)



" Si je reviens un jour" de Trouillard et Lambert (106p)

Ed. Des ronds dans l'O



Bonjour les BDvores....



Voici une BD qui nous parle de Louise, brillante lycéenne parisienne.

Sur sa photo de classe, rien ne la distingue de ses camarades mais au vestiaire, sur son gilet, il y a l'étoile jaune.

Louise avait pris l'habitude d'échanger un courrier avec sa professeur de lettres.

Eté 1942... Louise parle de son père détenu à Drancy.

C'est ensuite la rentrée, le retour du père, la précarité mais également la disparition de plusieurs compagnes de classe .. pourquoi? pour ou?

Janvier 1944... dernière lettre écrite à la hâte.. Louise et sa famille sont arrêtés, déportés.

Il n'y aura pas de retour.



La professeur de lettres de louise, continuera sans relâche à évoquer la mémoire de la jeune fille et confiera sa correspondance au proviseur.

C'est en 2010, au hasard d'un déménagement que cette correspondance et quelques photos seront retrouvées au fond d'un placard.



A parir de ces quelques documents, la journaliste Stéphanie Trouillard va d'abord réaliser un documentaire en 2017.

Sort maintenant la BD grâce au dessinateur Thibaut Lambert.



Bd à faire découvrir à nos ados pour que le travail de mémoire continue et qu'on n'oublie jamais tous ces enfants qui, comme Louise, ont subit la furie des adultes.



Le texte et le dessin sont volontairement simples et sobre... nul besoin de fioritures.
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Le sourire d'Auschwitz : L'histoire de Lise..

Journaliste à France 24, Stéphanie trouillard a découvert Lisette Moru au hasard d'un reportage en Bretagne. Elle s'est alors lancée dans une enquête pour retracer le parcours de cette adolescente et comprendre pourquoi et dans quelles conditions elle a été arrêtée, puis déportée, puis assassinée à Auschwitz.

Ce destin tragique a été partagé par de nombreuses personnes qui ne souhaitaient pas se soumettre à l'autorité arbitraire et à la violence de l'envahisseur nazi et qui se sont lancées dans des actions, grandes ou petites, pour s'y opposer. Dans le cas de Lisette, ce n'était pas grand-chose : des inscriptions sur des murs, des messages transmis. Et pour cela, la mort l'a prise avant même ses 18 ans.

Pour autant Lisette se démarque des autres victimes de cette barbarie. Comme tous les déportés, elle a été prise en photo à son arrivée à Auschwitz ; et sur ces photos, elle sourit ; elle ose sourire ; elle ose défier ses bourreaux.

Marquée par ce sourire, Stéphanie Trouillard a choisi d'en faire le titre de son livre d'enquête ; puis elle a décidé de l'adapter en bande dessinée.

Le résultat est une réussite. Bien sûr, à la lecture, on est bouleversé, révolté de voir le sort qu'a subi Lisette. Mais ce travail pour la sortir de l'ombre mérite d'être salué.

Tout d'abord parce que le but recherché, qui est de faire revivre Lisette et de rendre hommage et justice à son courage, est brillamment atteint, grâce à un travail d'enquêtrice méticuleux, pugnace et admirable.

Un autre point fort de cet album est sa construction : les moments où l'on suit l'autrice dans ses recherches et ses rencontres alternent avec des morceaux de vie de Lisette, de son village de Bretagne jusqu'au camp d'extermination. On progresse ainsi dans les révélations et la compréhension du déroulement des événements qui ont emporté Lisette.

Enfin, il faut souligner la qualité du dessin, aux traits précis et expressifs et qui s'appuie sur deux palettes de couleurs différentes, mais pas si éloignées et tout aussi douces, pour différencier les deux époques. L'immersion est parfaite ; Renan Coquin, le dessinateur, nous place vraiment à côté de Stéphanie Trouillard quand elle compulse les archives ou interroge des témoins, et il sait aussi bien nous faire vivre près de Lisette tout au long des étapes de son parcours tragique, grâce à la reconstitution des décors et au réalisme des gestes et expressions des personnages.

Je vous recommande vivement ce livre qui participe d'une belle manière au devoir de mémoire. Les victimes de cette barbarie nous imposent de ne pas oublier leurs souffrances et nous rappellent de ne pas oublier non plus les victimes des régimes barbares qui écrasent encore une partie de l'humanité aujourd'hui.
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Si je reviens un jour

Un ouvrage en guise de devoir de mémoire pour ces millions d’anonymes ; de ces millions de juifs qui ont disparus lors de la Seconde Guerre mondiale à cause de la barbarie Nazie.

Louise Pikovski n’est pas qu’une élève parmi d’autres, c’est une fille qui adorait les études, qui était extrêmement douée - notamment en mathématiques, et qui entretenait de très bonnes relations avec sa professeure, Mlle Malingrey.

C’est encore un témoignage très fort, très dur aussi, sur une époque si sombre et et si abjecte que des enfants ; des innocents ont été simplement éliminés à cause de leur origine.

Un témoignage d’autant plus utile qu’il aurait pu être complètement oublié si de précieux objets, aussi simples que des lettres de correspondance, n’avaient pas été conservés et révélés par des personnes qui avaient à cœur d’honorer la mémoire de personnes au destin si tragique.

Ces témoignages ont toujours quelque chose à raconter et sont extrêmement utiles pour notre mémoire collective pour se rappeler que la barbarie n’est jamais très loin.
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Si je reviens un jour

C est un livre très délicat, racontant la vie de cette jeune juive, très douée, raflée avec toute sa famille en 44 par la police française pour être emmenés dans un camp d extermination. Notre génération qui n a pas connu la guerre et ses horreurs doit permettre ces hommages, toujours poignant, racontant cette période sombre, pour ne pas oublier, pour rendre hommage à tous ces innocents partis trop vite, trop tôt, vers un terrible destin. Lorsque cela est fait avec talent , comme pour cette BD, les disparues reviennent nous voir, nous dire leur vie, avant que tout bascule. Et nous dire, comme a pu le faire Primo Levi, de rester toujours sur nos gardes.
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Si je reviens un jour

Des lettres ont été retrouvées lors d’un déménagement : ce sont celles de Louise, jeune élève brillante, échangées avec sa professeure. Cette bande dessinée retrace à la fois l’histoire de Louise, arrêtée parce que juive, et celle de la découverte de cette trace du passé. Captivante et nécessaire, cette bande dessinée est bien construite et sa lecture très importante. L’histoire de Louise semble si banale, arrêtée et tuée, que l’horreur en est encore plus accentuée. On ne peut qu’assister, impuissant lecteur, à cette horreur d’antan. Et ne bien sûr jamais l’oublier.
Lien : https://chezmirabilia.wordpr..
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Le sourire d'Auschwitz : L'histoire de Lise..

Qui est cette jeune femme qui sourit sur ces clichés d'identification pris en 1943 à son arrivée à Auschwitz ? Que cache ce geste de bravoure, ce regard de défi ? Stéphanie Trouillard, qui découvre ces portraits au hasard de ses recherches, n'a plus qu'une envie: comprendre et connaître cette jeune fille, retracer son parcours.



Pour découvrir qui était Marie-Louise dite Lisette Moru, Stéphanie Trouillard va mener l'enquête, depuis Port-Louis dans le Morbihan, jusqu'à Auschwitz en passant par Romainville. Après "Si je reviens un jour" (et d'autres), la journaliste de France 24 revient nous raconter ces anonymes oubliés de la Seconde guerre mondiale. On suit pas à pas ses recherches et c'est encore passionnant, touchant, utile.



Une mémoire reconstituée et mise en images par Renan Coquin qui réalise là son premier album. Son dessin accompagne l'enquête mais a aussi la lourde tâche de raconter la vie dans les camps d'Auschwitz pour Lisette et Sachsenhausen pour Louis, son ami arrêté en même temps qu'elle.



Ce bel album est complété en épilogue par un album photos très émouvant. Je ne peux que vous conseiller le webdoc réalisé par Stéphanie Trouillard pour France 24 (QR code en story) en complément de cet album qui vient ajouter sa pierre au devoir de mémoire dans lequel la BD joue pleinement son rôle !
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Si je reviens un jour

A travers la correspondance que Louise Pikovsky, élève de 3e, avait envoyé à sa professeure de lettres, Mlle Malingrey, du lycée Jean de la Fontaine, Paris 16e, l'ont fait la connaissance d'une adolescente intelligente, lectrice, curieuse de questions philosophiques (l'amitié, Dieu). Elle, ses parents, ses 2 soeurs et son frère ont été arrêtés en janvier 1944, et assassinés dès leur arrivée à Auschwitz-Birkenau. Un récit saississant, d'autant plus que les 6 lettres retrouvées, ainsi que des photos de Louise (photo de classe, photos en famille), complètent en fin d'ouvrage cette bande dessinée.
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