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Citations de Susanne Jansson (32)


Ce ne sont pas des bonshommes ou des bonnes femmes transparents, même si j'ai entendu dire que l'image d'un mort peut se refléter dans l'eau.
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... vous savez sans doute qu'on enfonçait un pieu dans le corps des sacrifiés pour qu'ils ne remontent pas à la surface et peut-être aussi pour qu'ils ne puissent pas venir nous hanter.
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" Le vide n'est pas un néant complet ; ça ne signifie pas que rien n'existe. Ça signifie que les choses n'existent pas de la manière que l'imaginent nos esprits logiques. Le vide est au cœur de toutes choses, des êtres et des évènements, et rien de ce que nous voyons, entendons ou sommes n'est seul ; tout est l'expression hésitante d'un paysage sans limitation et en perpétuel changement "
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Soudain, elle se sentit petite et fragile. D'une manière à laquelle elle n'était pas habituée. Exposée, observée, encerclée par l'obscurité. La peur se glissait sous sa peau à pas de loup, sortait lentement ses griffes dans l'intention de les planter en elle.
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Un pays limitrophe entre la terre et l'eau, entre le sec et l'humide, entre le stable et l'instable. Entre la vie et la mort.
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Tout était comme dans ses souvenirs. Comme il y a quinze ans. Ou plutôt comme il y a cent ans. Comme depuis la nuit des temps. Les pins gris noueux. Les petites mares, tels des yeux remplis d'eau, entre les touffes d'herbe humides. Une désolation élaborée dans une palette de couleurs sourdes, des linaigrettes chatoyantes sur des tiges automnales couleur rouille.
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Mais des phrases qu'elle avait lues ces derniers temps lui revenaient. Sur la tourbière qui pendant des milliers d'années avait été considérée comme un lieu possédant une âme, difficile à définir et à catégoriser. Un non-pays détrempé et inexploitable hors du contrôle de l'homme. un lieu où des sources d'énergie invisibles attiraient les gens, prenaient et donnaient ce qu'elles voulaient.
Un pays limitrophe entre la terre et l'eau, entre le sec et l'humide, entre le stable et l'instable. Entre la vie et la mort.
Le croassement d'un corbeau rompit le silence. Elle ferma les yeux et prit une profonde inspiration.
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Pour elle, son corps était un organisme rempli de compost. Comme n'importe quelle espèce de plante ou d'animal. Ça lui donnait un sentiment de liberté totale. Semblable à un chuchotement venu d'en haut, venu de l'intérieur, lui disant de lâcher prise. L'espace d'un instant, elle s'était sentie comme une feuille qui se détachait d'une branche pour virevolter dans les airs avant de tomber sur le sol où le processus de décomposition prendrait le relais.
Libre de tomber.
Comme une simple feuille.
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Se retrouver chez son ancien voisin, en tant qu’adulte, était une sensation étrange. Elle aurait préféré réaliser que tout était terminé, que des tonnes d’eau avaient coulé sous les ponts de l’enfance. Mais c’était plutôt le contraire qui se produisait. Assise dans la maison de Göran, elle prenait conscience que, pendant toutes ces années, l’eau s’était en fait figée. Qu’elle avait attendu son retour pour dégeler. Qu’elle avait attendu qu’elle y replonge les pieds pour s’animer.
Elle raconta à Göran qu’elle avait fait des études de biologie et lui parla ensuite de sa thèse.
— Sur les marécages ? répéta-t-il, un petit sourire aux lèvres. Choix de sujet intéressant pour quelqu’un qui vient de la région…
Elle lui fit un sourire hésitant en réponse, pas certaine de comprendre ce qu’il insinuait. Elle lui expliqua qu’elle avait loué la petite maison appartenant au Manoir de la Tourbière.
Le vrai sujet qu’ils auraient dû aborder restait suspendu au-dessus d’eux. Aucun des deux ne voulait l’évoquer, redoutant sans doute les conséquences.
— Ce n’est pas le premier, dit finalement Göran.
— Quoi ?
— Tu sais bien ce que je veux dire. Celui à qui tu as sauvé la vie.
— Comment tu le sais ?
— Je parle avec les gens, Nathalie. Et je lis les journaux. Je sais additionner deux plus deux. Ce n’est pas le premier, répéta-t-il d’une voix grave. Et tu le sais, toi aussi.
Nathalie le dévisagea.
— Il a eu de la chance, poursuivit Göran. Que tu le retrouves. Mais, depuis que tu es partie, beaucoup de gens ont disparu.
Il tourna la tête vers la fenêtre et resta un moment silencieux à regarder dehors.
— Plus que d’ordinaire, en fait.
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Après avoir tour à tour sauté et s’être traîné sur le sentier, il fit une pause et jeta un œil sur la tourbière. C’est alors qu’il réalisa qu’il ne pleuvait plus. Et que le vent était tombé. Tout était calme et paisible.
C’était si étrange.
La lune apparut derrière les nuages dans le ciel sombre. La brume prit forme et se déroula lentement sur le sol humide.
Il eut l’impression d’entendre un bruit. Était-ce le vent ? Ou un animal ? On aurait presque dit des gémissements. Ou des cris lointains.
Il perçut un rai de lumière un peu plus loin sur le sentier.
Une lampe de poche. Quelqu’un !
— Hé ho ! cria-t-il.
Aucune réponse.
— J’ai besoin d’aide. Je me suis fait mal…
Le faisceau lumineux s’approcha jusqu’à l’éblouir. Il fut obligé de mettre sa main en visière pour se protéger les yeux.
— Hé !
La lumière pointa dans une autre direction et, l’espace d’un instant, il put à nouveau voir.
Qu’est-ce qui se passe ? eut-il le temps de penser.
Puis tout devint noir.
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Elle était donc venue ici. Dans cet endroit désolé. Les tourbières entre le Dasland et le Värmland Et c'était peut etre cela le plus important."
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La lumière des lampes à pétrole projetait de grandes ombres vacillantes sur les murs. On aurait dit des chauves- souris dans la nuit.
La chaleur de la maison faisait craquer les boiseries. Le sol aussi émettait des petits bruits.
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