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Citations de Susanne Jansson (32)


Les photographies sont un moyen d'emprisonner la réalité... On ne peut pas posséder la réalité, on peut posséder les images... ( p 212 )
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Maria avait 85 ans. Bien qu’elle soit en pleine forme, elle quittait rarement son appartement à cause de son arthrose. Depuis son mariage, elle vivait au cinquième étage dans un immeuble sans ascenseur, et elle avait prévu d’y mourir, comme son mari. Les services d’aide à domicile espéraient secrètement qu’elle n’en aurait pas pour trop longtemps, vu que la majorité de leurs employés commençait également à prendre de l’âge.
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Ce qui l’avait inquiétée en emménageant dans cet éco-village, c’était de ne plus avoir de temps pour son propre travail. Mais elle avait finalement constaté qu’il n’était pas obligatoire de cultiver ses légumes, ni de tricoter ses chaussettes ou d’élever des poules pondeuses. Excepté le fait qu’elle soit entièrement construite dans des matériaux naturels et qu’elle n’ait pas besoin d’un système de chauffage, la maison dans laquelle elle habitait était on ne peut plus normale. C’était magique. Son électricité venait des capteurs solaires et des éoliennes du village. Ses toilettes sèches séparaient l’urine et les selles qui partaient directement à la station d’épuration. Mais tant que tout fonctionnait bien, ce qui semblait être le cas, on ne remarquait rien. Les habitants des plus petites maisons de l’éco-village, comme la sienne, se partageaient une salle de bain, une buanderie et d’autres parties communes, mais cela ne lui posait aucun problème, même si ses bains moussants à la lavande lui manquaient le soir.
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- Adam? Il fit d’abord le tour de la maison en appelant son fils de plus en plus fort. Puis il regarda du côté de la balançoire. Personne. Dans le bac à sable. Personne. Il courut vers les buissons où se trouvaient généralement les hérissons en été. Personne, là non plus. […] Puis il courut vers la grand route en la scrutant du regard dans les deux sens. Pas d’Adam. […] Finalement il fonça vers la mer […] Mais il n’y avait pas d’Adam. Il n’y avait que le silence. Soudain, il vit un objet devant le gros rocher qui leur servait toujours de repère et d’où on pouvait plonger parce que l’eau y était profonde. Cet objet brillait comme un fruit d’un autre monde, d’une dimension malveillante qui jamais auparavant ne s’était mêlée à sa réalité. Jamais ainsi. C’était le seau en plastique rouge d’Adam qui flottait dans l’eau.
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Parfois, en hiver, quand la mer devient plus profonde et plus sombre, on entend d'autres appels qui semblent venir du lointain , adressés à la terre ferme. Des voix amusées, enjôleuses.
Mais peut-être n'est-ce qu'une histoire.
Peut-être n'est-ce que le vent qui souffle.
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J'ai trouvé le prologue tellement beau que j'ai voulu le traduire ( j'ai essayé) pour vous donner un avant goût! Pourquoi traduire le prologue, me demanderez-vous? Pour la simple et bonne raison que j'ai lu le livre en néerlandais et qu'il faudra patienter jusqu'au 2 septembre pour la traduction du livre en français. La traduction se trouve sous le texte néerlandophone! Je vous demanderai de ne pas être trop sévère, même si je parle couramment les deux langues principales de mon pays, traduire n'est pas toujours facile mais je me suis "jetée à l'eau"!

Het waren de luchten, de vele, weidse luchten.
De luchten boven de zee, hoe ze veranderden.
De zware walwitte. De lichtblauwe zorgeloze, slechts met streepjes wit. De luchten die als mooi gewouwen zijdepapier boven een wonderlijk goudgeel schijnsel hingen, de harde staalgrijze, de bliksemende en hels en waanzinnig bulderende.
De luchten, hoe ze zich wefden boven de zachte rotsen geslepen boven de wereld daarbeneden, alles domineerden.
Hoe ze ontstonden, werdwenen en herrezen als een andere gedaante; als wat wist je nooit.
Het waren de luchten.
En het water.
En de rotsen.
Het was alles.
En dan de mensen, de kleine mensen, die gekomen waren om zich op het getekende land te netselen. Om de haring te pakken te krijgen (...)
De mensen woonden daar op de eilanden en begaven zich op het water, onder al die hemels. En soms-niet zelden, o nee -, soms viel er onder een hemel een lichaam in het water terwijl dat niet de bedoeling was, en dat was dan dat. Ja, voor de mensen niet natuurlijk, maar wel voor het water en de hemels.
Misschien hoorde je het geroep, een naam die verween in de wind. Het geroep vanaf het land of vanaf een boot, over de zee.(...)
Geroep dat speelde en aantrok.
Maar misschien zeiden ze dat alleen maar.
Misschien was het gewoon de wind.
Proloog van het boek "Winter water" van Susanne Jansson (1972-2019). Vertaald uit het zweden door Marika Otte.

C'étaient les cieux, les nombreux et larges cieux. Les cieux au-dessus de la mer, comment ils changèrent. Les couleurs sombres. Le bleu clair insouciant, avec seulement des stries de blanc. Le ciel qui pendait comme du papier de soie magnifiquement tissé au-dessus d'une merveilleuse lueur jaune or, le gris acier dur, l'éclair et l'enfer et le fou rugissement. Les cieux, comment ils se tissaient au-dessus des roches molles coupées au-dessus du monde d'en bas, dominaient tout. La façon dont ils naissaient, pleuraient et ressuscitaient en une autre forme; en quoi, personne ne le su. C'était le ciel. Et l'eau. Et les rochers. C'était tout. Et puis les gens, les petites gens, venus s'installer sur la terre dessinée. Pour s'emparer du hareng (...) Les gens vivaient là-bas sur les îles et se déplaçaient sur l'eau, sous tous ces cieux. Et parfois - pas rarement, oh non - parfois un corps tombait dans l'eau sous le ciel alors qu'il n'était pas censé l'être, et c'était tout. Oui, pas pour les gens bien sûr, mais pour l'eau et les cieux. Peut-être avez-vous entendu le cri, un nom disparaissant dans le vent. Le cri de la terre ou d'un bateau, à travers la mer. Des cris qui jouaient et attiraient. Mais peut-être qu'ils ont juste raconté ça. C'était peut-être juste le vent.
Prologue du livre "Winter water" de Susanne Jansson (1972-2019). Traduit du suédois en néerlandais par Marika Otte.
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Elle s'avança vers la voiture. [...] Son ancienne vie défilait devant ses yeux. Tout lui semblait si étranger et en même temps si familier. L'hiver avec les skis sur le toit de la voiture. L'été en route pour une baignade dans le lac, le dos en sueur et une glace dégoulinante dans la main. La grande banquette arrière de la Volvo. Son envie d'avoir une soeur à côté d'elle. Son père au volant. Sa mère qui n'arrêtait pas de se retourner pour s'assurer que tout allait bien. Ses cheveux blonds et courts. Son regard vif. La voiture était là. Elle s'était toujours trouvée là. Comme si elle l'attendait. C'est à l'intérieur d'elle qu'elle s'était réfugiée ce fameux soir. D'abord elle avait appelé les secours et ensuite elle était sortie s'asseoir dans la Volvo où la police l'avait retrouvée. La portière arrière grinça et sortit de ses gonds quand elle l'ouvrit.
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Quelque chose dans ce désespoir montrait à quel point l'être humain mettait le corps sur un piédestal et lui attribuait une place qu'il ne méritait pas et qu'il n'était pas censé avoir. Ce qui prouve notre incapacité à voir qui nous sommes en réalité, se disait Maya, en dehors du corps dans lequel nous vivons. Notre incapacité à lâcher prise, face à la vie comme face à la mort.
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Elle avait la forme de visage de son père. Des joues rondes et un petit cou. Des lèvres fines et des cheveux couleur noisette. Ceux de son père avaient commencé à grisonner vers la cinquantaine. Leurs rides de dessinaient exactement aux mêmes endroits. Le visage de son père reposait dans le sien, comme une image sous la surface de l'eau.
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C'était le silence entre les notes qui était important. L'espace entre les molécules de la musique. Ce vide si chargé.
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Je veux partir d'ici. Maintenant.
Vous pouvez me faire partir d'ici ? Maintenant ?
Comment on part de soi- même ?
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Elle avait besoin de s'emparer de quelque chose de concret et mesurable qui puisse être analysé afin d'obtenir une réponse logique. Elle avait besoin d'une feuille avec des calculs pour calmer la mer agitée en elle. Des lettres, des tableaux. Des conclusions à tirer. Elle avait besoin de tout ça pour reprendre le contrôle, pour avoir au moins le sentiment de reprendre le contrôle.
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C'est une contradiction de dire que les fantômes existent. Parce que les fantômes sont une négation, un vide. Mais ce vide, ce manque peut posséder une force énorme. Une sorte de...soif. (...) ils sont à la recherche du corps et de l'âme qui leur manquent.
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Ce n'était pas plus difficile que ça
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Elle salivait encore en repensant au plat qu'elle avait mangé : du chou gratiné farci au fromage de chèvre, aux épinards parfaitement épicés, le tout saupoudré de noix hachées.
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La lune apparut derrière les nuages dans le ciel sombre. La brume prit forme et se déroula lentement sur le sol humide. Il eut l'impression d'entendre un bruit. Etais-ce le vent? Ou un animal? On aurait presque dit des gémissements. Ou des cris lointains.
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Les hommes des tourbières. c'est ainsi qu'on appelait les êtres humains qui, à l'âge du fer, avaient été enterrés dans la tourbière et dont la peau, les cheveux, les ongles et les vêtements avaient été épargnés…
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Tout avait commencé le jour où la momie avait été découverte dans la tourbière. [...]Nathalie était là quand ça avait eu lieu. Julia et elle avaient alors douze ans et elles étaient installées sur une couverture au soleil en train de jouer aux cartes. Nathalie venait juste de perdre la partie quand le père de Julia était apparu dans la cour. Son visage était écarlate et il transpirait abondamment. Il s'était approché des filles, un torchon à la main. Nathalie avait levé le regard vers lui et avait vu que ses yeux bougeaient dans tous les sens.
-On a trouvé quelque chose, dit-il.
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Rien n'est comparable à la douleur de quelqu'un dont le dernier espoir vient de s'envoler. L'espoir de revoir en vie son enfant ou un proche. Les circonstances peuvent varier, les détails sont toujours différents mais la sphère touchée semble être la même. Il n'y a plus rien à quoi s'accrocher. Plus rien.
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