Râm est forme, Râm a pris forme. Râm est avec forme, Râm est sans forme. Râm est être, Râm est non-être. Râm apparaît, Râm disparaît. Râm sait, Râm ne sait pas. Amour et haine sont en Râm Lumière et ténèbres sont en Râm Félicité et douleur sont en Râm. Sagesse et folie sont en Râm Force et faiblesse sont en Râm. Et cependant Râm est par delà tous ces contraires, non attaché par Amour et haine, Lumière et ténèbres, Félicité et douleur, Sagesse et folie, Force et faiblesse. Om, Om, Om. Râm Râm Râm Paix, paix paix. Ô Râm Tu es le point où se joignent Lumière et ténèbres, où se joignent Force et faiblesse. Om Sri Râm Tu es Paix, immobilité ~ inchangeable, inébranlable, éternel, infini ~ tout-puissant, inconcevable, incompréhensible. Om, Om, Om.
De même que contempler la lumière nous fait connaître le soleil, ainsi contempler la Mère divine comme étant le tout, c'est atteindre la suprême connaissance. Le véritable enfant de la Mère divine obtient le don de la voir partout et dans chaque chose. Cette vision est le signe distinctif de celui qui s'est abandonné à Elle et qui est vraiment devenu Son enfant. Comme les vagues jouent à la surface de l'océan, ainsi la Mère divine, jouant le jeu universel, gambade sur le corps infini et parfaitement immobile du Seigneur. L'enfant de la Mère divine découvre tout à coup son unité avec Elle et avec le Seigneur, jouissant de la félicité et de la liberté de l'Eternel, après quoi toutes ses actions et tous ses mouvements deviennent en réalité ceux de la Mère divine; Mère et enfant ne se distinguent plus l'un de l'autre, dans la perfection du Seigneur. La voie la plus facile consiste à éliminer le sens de l'égo, et à s'abandonner à la volonté de Shakti, qui est la Mère divine. Dès que l'égoisme se dissout, l'âme réalise non-seulement sa nature universelle qui est la Mère, mais aussi son existence éternelle, sans attributs, illuminée, immuable et absolue. Saluons cette Mère universelle toute-puissante, pleine d'amour et de compassion.
O Râm, Tu es partout, o Râmdas, tu n'es nulle part.
O Râm, Ta volonté seule règne, o Râmdas, tu n'as pas de volonté.
O Râm, Tu es la seule réalité,
Ô Râm partout Ton amour pénètre. Partout brille Ta lumière. Ta félicité absorbe tout. Râm Tu es Lumière, Amour et Félicité. Râmdas, tu vis en cette Lumière, en cet Amour, en cette Félicité. Râmdas tu n'as pas d'existence séparée. Tu es libre, libre comme l'Amour, libre comme la Lumière, libre comme la Félicité. Aime tout, éclaire tout, partage avec tout la Félicité. Tu es tout et tout est toi. Toi et tout, c'est Râm Râm en Sa gloire. Râm est un. Râm apparaît comme plusieurs. L'un, c'est vérité. Plusieurs, c'est fausseté. Un partout Un, et c'est Râm. Râmdas ta volonté est la volonté de Râm Ne vis que pour l'amour de Râm Râm t'a rendu fou de Lui. Béni es-tu, Râmdas La folie de Râm est tout pour toi, la folie de Râm est tout pour tous. En cette folie, il n'est peine, perplexité, ignorance, faiblesse, chagrin, haine, il n'est nul mal. Cette folie est tout Amour, Lumière, Félicité, Force, Puissance, Sagesse, elle est tout bien.Râmdas, tout louange, tout honneur, tout respect est pour Râm car tes paroles, tes actions, ta pensée, tout est un nom de Râm, pour l'amour de Râm inspiré par Râm fait par Râm, pensé par Râm, écouté par Râm. Tout en Râm, par Râm à travers Râm, sur Râm, au sujet de Râm, pour Râm, pour Râm. Tout Râm Râm rien que Râm Om Sri Ram, Om, Om, Om. Râm, Râm, Râm Telle est la folie de Râm La magnifique folie de Râm pleine de Félicité, pleine de Lumière, pleine d'Amour, pleine de Râm, Pas de pensée sauf de Râm Pas de travail sauf celui de Râm. Pas de paroles sauf sur Râm. Parole en Râm, travail en Râm, pensée en Râm, silence en Râm sommeil en Râm, rêve en Râm, Râm est en tout, tout est en Râm. Râm est tout, tout est RAM. Om Sri Râm !
Dieu n'est pas au paradis en haut mais il est dans nos coeurs. Nous pouvons l'appeler Dieu, Vérité ou Réalité. Pour le trouver nous devons plonger profondément en nous-mêmes. Il est là, prêt à nous recevoir. Nous avons perdu le contact avec Lui.
Vraiment, si nous tous Le découvrions en nous, quel monde heureux pourrions nous créer.
" Maintenant l'heure est venue où je dois quitter cette prison d'or où mon coeur vit encagé. Pour trouver la vérité, dorénavant je la chercherai pour l'amour des hommes, et je la trouverai."
De la même façon il ouvre le Nouveau Testament, et il est attiré par ces paroles définitives du Seigneur Jésus-Christ :
" Celui qui, par amour de mon Nom, a abandonné sa maison et ses terres, ses frères, ses soeurs, son père, sa mère, sa femme ou ses enfants, sera récompensé au centuple et héritera de la vie éternelle."
Enfin, Vittal, poussé de la même manière à consulter la Bhagavad-Gita, lit le vers suivant :
" Abandonne tous tes devoirs et viens à moi comme seul refuge ; ne t'attriste pas, je te libérerai de tous péchés."
Ram a parlé à travers les mots de ces trois grandes incarnations : Bouddha, Christ, et Krishna. Tous lui indiquent le même chemin, celui du renoncement. Vittal pris aussitôt, par amour pour Ram, la décision d'abandonner ce qui jusqu'à maintenant il chérit comme sien et de casser les liens de la vie mondaine."
Par une soumission entière à sa volonté, nous perdons cette conscience du corps qui nous retient éloignés de Lui, et nous nous trouvons dans un état d’union complète et d’identification avec Ram qui est en nous et tout autour de nous.
Dans cet état, la haine qui n’est que la conscience de la diversité prend fin,et l’amour qui est la conscience de l’unité est réalisé. Nous atteignons cet amour divin lorsque notre humilité est si complète que notre affirmation de personnalité séparée, notre égoïsme est complètement anéanti
Un Sage n'a aucune volonté qui lui soit propre, il a fondu son individualité dans la Réalité suprême.
Un Sage n'est repoussé par rien de repoussant, ni attiré par ce qui est attirant.
Un Sage voit la vie vibrante dans chaque atome. Il voit l'âtmâ en tout.
Le bonheur de tous est son bonheur. La souffrance de tous est sa souffrance. La joie de tous est sa joie. Il est un avec tout.
Celui qui est libre des désirs est un Sage. Celui qui est libre de la colère, de la convoitise, de l'avidité, de l'égoïsme et de la jalousie est un Sage.
Celui qui considère que dans ce monde rien ne lui appartient, celui qui parle sagement, celui qui n'est pas fier du succès ou du gain, celui qui n'est pas abattu par l'échec ou la perte est un Sage.
Celui qui est libre de la convoitise, qui ne s'afflige pas sur ce qui n'est plus, qui s'est détaché des désirs est un Sage ou un brahma-jnânî.
Celui qui n'est pas attiré par les plaisirs sensuels, qui est sans attachement, qui est indépendant est un Sage.
Celui qui est libre de l'envie, de la déception, de la vanité, de l'inconduite, qui est sans désir pour le futur et qui ne s'afflige pas pour le passé est un Sage.
Celui qui n'est mécontent de rien, qui n'a aucune attraction pour les choses plaisantes, qui est calme en toute condition ou circonstance est un Sage - un jîvan-mukta.
L’amour de Ram, c’est l’amour de tous les êtres, de toutes les créatures, de toute vie, de tout ce qui est en ce monde, car Ram est en tout, tout est en Lui, et Il est tout en tous.
Pour réaliser cette grande vérité, il faut nous soumettre, nous qui, par ignorance, croyons être des personnalités séparées, à la volonté et à l’action de cette puissance infinie, de cet amour infini qu’est Ram, l’Un qui pénètre tout.
La vraie pauvreté est celle de l’âme, une pauvreté dans laquelle le mental est toujours dans un tourbillon créé par les doutes, les soucis et les craintes
L'amour pour un seul pays, la loyauté envers une seule race, l'identité avec une seule communauté ou l'attachement à une seule famille sont tous des produits de l'ignorance.