Syed M. Masood

- Je suis douce et piquante à la fois, résuma-t-elle. Comme une fondue aux saveurs délicieusement complexes.
-Tu es plus givrée que fondue, marmonnai-je en me garant dans l'allée.

Les excuses ne sont pas une potion magique qui permet de rétablir les choses comme avant. Ce sont des graines que l'on plante pour cultiver petit à petit la confiance, si tant est qu'elle repousse un jour.

C'est là un des pires maux du capitalisme. L'utilité des gens est facilement évaluée, mais on fait souvent peu de cas de leur mérite.

Chacun doit être libre de ses choix, bons ou mauvais, tant qu'ils ne nuisent à personne.

Tiens-toi à l'écart des sources de chagrin, mon enfant. Le Prophète nous enseigne que le souci nous fait vieillir avant l'heure. Si tu peux les éviter, ne laisse pas les tourments du monde te voler ta jeunesse.

Tu sais, Arsalan, s'il y a une chose que j'ai apprise au cours de ma vie, c'est qu'on a tendance à se laisser enfermer par le regard d'autrui.

Beans est comme une flambée à ciel ouvert et toi...tu es plus comme de l'eau, tu vois ? Tu es discret, calme. Vos personnalités s'équilibreraient l'une l'autre.

[...] Il faut que tu apprennes à te défendre, trancha-t-elle. Blague à part, Arsalan : personne ne t’apportera la vie que tu veux sur un plateau. Tu dois te battre pour l’obtenir. (page 262)

𝐽𝑒 𝑛'𝑎𝑣𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑖𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑎̀ 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑟𝑖𝑟𝑒 𝑏𝑒𝑎𝑢𝑐𝑜𝑢𝑝 𝑒𝑡 𝑝𝑎𝑟𝑎𝑖𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑡𝑜̂𝑡 𝘩𝑒𝑢𝑟𝑒𝑢𝑥, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑑𝑒𝑚𝑒𝑢𝑟𝑒𝑟 𝑖𝑛𝑡𝑖𝑚𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑚𝑒𝑢𝑟𝑡𝑟𝑖.

Si la vie m'en met plein la figure, je renvoie les coups. Je la bombarde de tomates jusqu'à ce que j'obtienne ce que je veux. Ne jamais abdiquer, ne jamais transiger, telle est ma devise.
[...]
Personne ne t'apportera la vie que tu veux sur un plateau. Tu dois te battre pour l'obtenir.

Le mieux est d'appliquer les conseils de Mevlana :
"Ne donne ton cœur à rien d'autre qu'à l'amour de ceux dont les cœurs sont joyeux. Ne va pas dans le voisinage du désespoir."

Quand tu parles de répétitions intenses ...
Danser, c'est comme aimer : ça fait souffrir.

Comme m'a dit un professeur de danse un jour : avoir la foi, c'est croire que tout est possible malgré ses doutes. Et moi, je crois en toi.

Tu sais, quand quelque chose te tracasse, tu as le droit de le dire.
Une des leçons dans Gilgameh, si tu te souviens bien, c'est que seul on ne peut vaincre mais qu'à deux c'est possible ; l'amitié multiplie les forces.

Les contraires ...
- s'attirent ?
Mlle Siraj haussa un sourcil
- J'allais plutôt dire que les forces contraires s'équilibrent.

Le problème, c'est que certaines personnes qui gravitent dans nos vies ne sont ni des étoiles ni des planètes. Ce sont des trous noirs. Ces gens-là exercent une telle pression qu'ils finissent par nous écraser. Ils absorbent toute notre lumière et nous laissent démunis.

Ce serait peine perdue, invariablement, car ces gens qu’on s’efforçait de convaincre n’admettaient qu’une version de l’histoire, laquelle incarnait un idéal à leur yeux. […] Ces gens là n’adhéraient qu’à un récit, le seul qu’ils connaissaient depuis toujours. Qu’il existe des points de vue différents du leur ne changeait rien.

Mais pourquoi tu voudrais comprendre tous ces trucs? Le « canon occidental », comme tu dis, a été écrit par des vieux Blancs à l'intention de vieux Blancs qui sont tous retournés à la poussière. Il existe une profusion de livres récents qui témoignent de notre époque.

Tu es jeune. C'est normal d'être bizarre à ton âge. Tu connais l'origine du mot anglais weird, non ?
Nana avait le don de faire dévier n'importe quelle discussion vers le vieil anglais.
Non, mais tu vas me l'expliquer, j'imagine.
Il ne releva pas mon impertinence.
Weird vient de weorthan, qui signifie « devenir ». Au stade adolescent, c'est donc un état naturel. Du moins, cela devrait l'être. Ceux qui devraient vraiment s'en faire, ce sont les jeunes qui se prennent déjà pour des adultes. C'est une bonne chose d'être weird, mon petit.
Mais ça n'impressionne pas beaucoup les filles. Sois patient. Les filles ne sont pas épargnées. Celle à qui tu as parlé n'était-elle pas elle aussi un peu bizarre ?
Si, on peut le dire.

Pour la première fois de ma vie, je découvris l'émotion intime que pouvait produire un simple échange de regards.