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Citations de Sylvie Baussier (230)


Alors, j’ai raconté, raconté, je ne pouvais plus m’arrêter, moi qui n’avais rien pu dire à personne. Et surtout pas à Mme Lepic [sa psychothérapeute]. Elle avait peut-être raison pour la phobie scolaire, mais pour le reste…
A Martin [son frère], oui. Les mots venaient, coulaient, se dispersaient et me surprenaient.
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" La liberté, maintenant, je sais ce que c'est. Marcher dans la rue, sortir de chez soi et y entrer quand on veut, s'asseoir sur un banc et regarder couler la Seine, te prendre dans mes bras, souhaiter bonne nuit à Emma et Martin quand ils vont se coucher. " [extrait d'une lettre de son père emprisonné] Là, j'ai eu les larmes aux yeux. La bise un peu rêche de papa le soir, elle avait disparu dans un coin de ma mémoire... Maintenant elle me sautait à la figure ; j'ai eu l'impression de sentir son after-shave...
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Comme si on ne pouvait pas changer. Jean Valjean a été condamné une fois, alors il serait coupable toute sa vie ? C’est pas normal. Il a payé, il devrait être tranquille. Le pardon, ça ne vient donc à l’idée de personne ? Dès que vous êtes un peu différent, vous attisez la peur. Les gens ferment leurs volets, les gens vous regardent avec des yeux méfiants. […….] Cette histoire, elle a cent cinquante ans, mais on pourrait la raconter presque pareil, si elle se déroulait à notre siècle. Toujours ces certitudes auxquelles les gens se raccrochent, et qui servent de moyen de penser.
Ça me dégoute.
Emma.
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- Et mon père, j’ai lancé ? Il n’aurait pas pu avoir une peine alternative ? Au lieu de nous l’enlever, ils auraient pu imaginer un truc, les juges. Je ne sais pas, moi… Puisque c’est un crack en informatique, il aurait pu bousiller les sites des entreprises qui vendent des mines antipersonnel ? Pister des sites pornos où des détraqués mettent en ligne des photos d’enfants ? Il aurait pu faire quelque chose d’utile pour se racheter, non ? [Emma]
– Peut-être, oui. Mais je ne suis pas juge. Et puis on peut penser que les adultes savent ce qu’ils font. S’ils enfreignent la loi, ils sont au courant… [Hugo, l'éducateur en charge du suivi d'Emma]
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Tout d’un coup, j’ai repensé à un incident, à la Poste. Fin de journée, tout le monde était énervé, fatigué. Un gamin hurlait, hurlait encore, ne s’arrêtait pas de hurler. La queue lançait de sales regards au sale mouflet, puis il y avait eu des murmures : « Sa mère pourrait lui dire de se tenir, tout de même. » « Les gosses, de nos jours, on leur passe tous leurs caprices »… Alors la mère s’était mise à crier : « Mon fils est autiste, il ne supporte pas ni la foule ni les bruits, je n’y peux rien, il faut bien qu’il sorte de la maison, non ? Je dois le garder enfermé ? » D’un mur à l’autre, toute la Poste avait été envahie d’un silence immense. Moi j’étais écartelée, à moitié du côté de cette femme désespérée, et à moitié du côté des gens « normaux ».
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32520, pour eux, ça voulait dire " méchant ", mais pour moi, ça voulait dire " papa ", depuis quatre ans. C'était son petit nom à la prison. J'aurais bien aimé rencontrer 32519 et 32521. Leur demander s'ils aimaient leur numéro comme on aime son prénom.
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J'avais tout pour être heureuse, en somme. Sauf que... une pierre pleine de larmes, une pierre maudite et incassable avait pris la place de mon cœur. Je n'en pouvais plus. Avant... oui, avant, dans une autre vie, j'avais sans doute été une petite fille bien sage, écoutant sa maîtresse, lisant et dessinant, collectionnant les bonnes notes... Mais depuis, ma vie avait tellement changé. Je ne reconnaissais plus rien : ni mon père, ni mon frère, ni ma mère, ni moi. Surtout pas moi. J'avais des envies de tout foutre en l'air. D'ailleurs, j'avais presque foutu quelqu'un en l'air. Alors, le soir, en m'endormant, je rêvais que j'étais en prison. Un endroit idéal pour me cacher. Un refuge bizarre et moche où j'aurais pu faire mon trou.
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Ils coupaient notre village en deux dans le sens de la longueur, nettement. Côté russe là-bas. Côté polonais ici. Les soldats, eux s'en étaient allés. Les volets des voisins étaient déjà ouverts, pour la plupart. J'ai regardé la maison de Lev. La porte à la peinture verte écaillée, les murs de terre. Il était là, il me souriait de toutes ses dents en faisant de grands signes. A le voir de l'autre côté des barbelés, prêts à faire saigner qui tenterait de les franchir, mon coeur a frappé comme un fou dans sa cage. Qui était enfermé : Lev, ou moi? Chacun chez soi.
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L'homme n'est pas fait pour vivre seul.Il n'existe qu'en société.
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Être citoyen demain, à l'horizon du monde: un projet fraternel et optimiste pour les jeunes d'aujourd'hui.
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