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Citations de Sylvie Dodeller (43)


Sylvie Dodeller
Elle est fan de l’écrivain pelkh1 on top et du journaliste Otarie Guépard.
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Sachez qu’à l’heure où vous lisez ces lignes, la formation des nombres premiers reste un mystère complet. C’est même devenu une question à un million de dollars, soit le montant du prix décerné à celui où à celle qui répondra à cette question, et que l’on attend comme le messie.
Et c’est loin d’être la seule énigme mathématique qui excite au plus haut point la communauté scientifique! Sophie est tombée sur un autre problème qui va la tarauder pendant de longues années : la résolution du grand théorème de Fermat.
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Le matin où sa mère la découvre écroulée de fatIgue sur sa table de travail, les paupières closes, la tête posée à côté de l'encrier gelé, elle prend peur. Sophie est donc prête à mourir de froid plutôt que de renoncer à l'étude des mathématiques?
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Qu'est-ce donc que ces « mathématique » ? Un pays, une contrée, une peuplade lointaine, une civilisation antique ? Sophie n'en a pas la moindre idée mais, elle se dit qu' « ils » où « elles » doivent avoir de l'importance pour que l'auteur, un certain Montuclat, ait choisi de raconter L'histoire des mathématiques en deux épais volumes de six cents pages chacun.
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Le mémoire de Sophie est couronné de succès ! Le prix lui est enfin attribué, et elle devient la première femme à obtenir une récompense de l'Acacadémie des sciences.
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Elle a ajouté d'une voix vibrante qu'elle ne voulait pas d'une science adaptée aux femmes, qui n'était qu'une science simplifiée, une science au rabais. Pour elle, il n'y avait qu'une seule science qui vaille, et elle était universelle.
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ça oui! La Révolution a raté une belle occasion d'accorder à toutes ces femmes les mêmes droits politiques qu'aux hommes. C'était pourtant le moment où jamais
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Depuis 1804, et le nouveau Code civil promulgué par l'Empereur, la femme française a perdu le peu d'autonomie que la Révolution lui avait accordé. Le fameux Code Napoléon la considère comme une mineure juridiquement incapable et la place sa vie durant sous l'autorité d'un homme. D'abord le père, puis le mari à qui elle promet obéissance lors du mariage. En échange, l'époux s'engage à veiller sur elle. Notez qu'il a beau jeu de se placer en protecteur, vu que tout est organisé pour la rendre fragile et vulnérable. Comment une femme pourrait-elle obtenir une once d'indépendance avec toutes les interventions qui s'abattent sur elle ?
Interdiction de travailler sans l'autorisation écrite du mari,
Interdiction de toucher elle-même un salaire,
Interdiction d'ouvrir un compte bancaire sans autorisation,
Interdiction d'accéder aux lycées et aux universités,
Interdiction de gérer ses propres biens et encore moins les biens communs,
Interdiction de signer un contrat,
Interdiction de voyager à l'étranger sans autorisation,
Contrôle du mari sur la correspondance et les relations de son épouse.
Cela vous choque ? Attendez la meilleure. Il faudra patienter jusqu'en 1965 et la génération de vos grands-mères pour que les femmes puissent travailler sans l'autorisation de leur mari et disposer d'un compte bancaire à leur nom.
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Argument n°4 : Les mathématiciennes se comptent sur les doigts d'une main

Dans L'Histoire des mathématiques que Sophie a lu en entier, est-ce que Montucla parle de femmes mathématiciennes ?
Non ?
Alors…

Pour le coup, Sophie doit en convenir : elle a beau chercher, Montucla ne cite que quatre femmes dans son ouvrage de 1200 pages. Et encore, on ne peut pas dire qu'il s'étende beaucoup sur le sujet. (...) Avouez que ces chiffres sont très décourageants. Pas pour Sophie cependant qui retourne l'argument comme un gant. Elle déclare à ses parents que, justement, si à chaque fois qu'une fille s'intéresse aux maths on lui rétorque pour la dissuader qu'il n'y a pas de femmes mathématiciennes. Il est évident que leur nombre ne risque pas d'augmenter…
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Argument n°3 : Jean-Jacques a dit…

Le philosophe Jean-Jacques Rousseau, une gloire, un ''expert'' sur le sujet a déclaré dans son Émile que l'éducation des filles n'a qu'un seul objectif qui vaille, le bien être des hommes. : «  Leur plaire, leur être utiles, se faire aimer et honorer d’eux, (…) leur rendre la vie agréable et douce : voilà les devoirs des femmes dans tous les temps, et ce qu’on doit leur apprendre dès l’enfance. » Et nul besoin de mathématiques, pour cela.
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Sylvie Dodeller
Argument n°2 : Un fille qui calcule attire bien plus les cancans que les prétendants

Et puis que vont penser les gens ? Sophie va passer pour quelqu'un de bizarre, une fille à part. Aucun mari ne voudra d'elle. Est-ce trop lui demander de faire un petit effort ? De prendre exemple sur ses sœurs ? Broder, lire, dessiner ? Les activités d'une fille… normale, quoi !
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Ses parents finissent par s'inquiéter. Ce qu'ils ont pris pour de la simple curiosité de sa part a viré à l'obsession. Ils tentent alors de la dissuader avec une série d'arguments d'une logique implacable et d'une totale mauvaise foi.

Argument n°1 : l'abus de mathématiques est dangereux pour la santé

Les filles ont un cerveau bien trop fragile, des nerfs trop sensibles pour étudier un sujet si difficile. Sophie risque de s'étioler, de s'affaiblir, de perdre ses forces, sa santé si elle continue ainsi.
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Sophie cherche un livre. Cela fait dix bonnes minutes qu'elle est plantée devant la bibliothèque de son père et elle n'a toujours rien trouvé.
Un livre ?
Mais les étagères débordent de livres  ! Souvent d'excellente réputation. On croise ici des contes philosophiques de l'ami Voltaire, des pièces mutines du sieur Marivaux et un trésor, plusieurs volumes de l'Encyclopédie de Messieurs Diderot et d'Alembert. Voilà qui devrait satisfaire n'importe quelle nature jeune et curieuse en quête de lecture.
Tout à fait le genre de Sophie.
Mais en ce jour particulier, elle ne veut surtout pas d'un livre léger, entraînant ou bourré de savoir passionnant, encore moins d'un livre qui conviendrait parfaitement à une adolescente de treize ans. Car elle sait que ce serait loin d'être suffisant.
Ce qu'elle cherche, c'est un livre à part, un ouvrage coriace qui lui donnerait du fil à retordre, un texte qui réclamerait son attention pleine et entière, qui nécessiterait un engagement de tout son être.

Un livre qui la scotche.
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Un jour, ils lui rappellent qu’il est bel et bien marié, et qu’il serait bon qu’il rende visite à sa femme Marie. […] Le domestique, qui visiblement ne le connait pas (c’est dire s’il vient souvent), lui répond qu’elle est à l’église. Qu’à cela ne tienne, Jean de La Fontaine se rend alors chez un voisin […] Au matin du troisième, Jean de La Fontaine, qui semble avoir totalement oublié l’objet de sa visite, reprend la voiture publique, qui le ramène à Paris comme si de rien n’était…
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Au XVIIe siècle, on estime que les auteurs de l'Antiquité ont déjà tout inventé et qu'il est inutile de les concurrencer sur le terrain de la création puisqu'on ne pourra jamais faire mieux.
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Pour lui, la reconnaissance viendra de ses lecteurs. Mais pas la fortune.
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Quand survient la fortune, saisis-la d'une main hardie. Par devant je te conseille, car par derrière, elle est chauve.
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Quel piètre disciple celui qui ne surpasse pas son maître.
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Quiconque invoque des auteurs anciens dans une discussion fait preuve non d'intelligence mais de mémoire.
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Bâtir une histoire, trouver la bonne pierre et la placer au bon endroit...
Cette étape de la construction du récit, faite d'accélérations et de pauses forcées, est la plus laborieuse, la plus difficile. C'est le moment où Xavier a tendance à fuir son bureau. Marie, sa femme, le devine. Elle le voit mitonner de bons petits plats, faire les courses, aller au marché. C'est sûr, il cherche la pièce manquante...
(p.25)
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