Mélusine reçoit Tarryn Fisher, l'auteure du Songe !
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La #TeamNewRomance
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June m’envoie un message pour me dire qu’elle vient d’apercevoir le bébé de Neil au supermarché, et que sa tête ressemble à une courge.
C’est un garçon ou une fille ? je lui demande.
J : C’est une courge !
Aujourd'hui, je vais recommencer de zéro. Je vais oublier celui qu'il ne faut pas nommer, acheter de ces merdes saines à manger et poursuivre ma foutue vie. Je nettoie mes salissures d'ivrogne, marquant une courte pause pour jeter à nouveau la photo déchirée et recollée dans la poubelle. Au revoir, le passé. J'attrape mon sac à main et me dirige vers le magasin d'aliments bio le plus proche.
J'ai conscience que je suis censée donner une sorte de réponse. Je fouille mon esprit, mais mes pensées sont aussi asséchées que l'est ma bouche.
Le vin s'exprime à ma place. Je l'embrasse parce qu'il est proche de moi et qu'aucune autre réponse n'est assez bonne. Je ne fais qu'effleurer ses lèvres. Le contact est chaud et précipité. Il se fige et me dévisage, les sourcils relevés.
— Je t'aurais donné le diamant il y a une semaine si j'avais su que tu réagirais comme ça.
Je hausse les épaules.
Il relève mon doigt et étudie la bague de Leah.
— Elle a l'air…
— Stupide, je termine à sa place. Tiens, reprends-la.
Je tire sur l'anneau, qui se bloque contre mon articulation. J'essaie à nouveau. Elle est… coincée.
— Merde, je lâche. Je suis tellement désolée, Caleb. C'était une idée vraiment stupide.
— Ne t'excuse pas. Tes doigts sont probablement juste gonflés. Laissons ça un moment, on ressayera plus tard.
Puis il disparaît à la cuisine pour s'occuper du dîner et je reste seule sur le canapé avec une bouteille de vin à moitié vide et une bague de la taille d'un camion sur le doigt.
— Je ne comprends pas. Comment as-tu pu changer d'avis si radicalement ? je lui demande tandis que nous mangeons dans sa salle à manger. (Le vin me fait tourner la tête et j'ai la langue dangereusement déliée.) La bague que tu as choisie ne te plaît pas, la petite amie non plus… pas plus que ton appartement. Comment la même personne peut-elle être quelqu'un d'entièrement différent ?
— Je n'ai jamais dit que je n'appréciais pas la petite amie. Ce qui semblait être à mon goût avant ne l'est plus.
— Donc l'amnésie a vraiment fait de toi quelqu'un d'autre ?
— Peut-être, ou peut-être que l'amnésie n'a fait que révéler que je n'étais pas la personne que je prétendais être.
Il semblerait que ce soit devenu le truc à faire dès qu’on rencontre quelqu’un de nouveau – l’ajouter sur ses réseaux sociaux. Maintenant nous sommes amis ! Désormais, tu peux voir la photo de mon déjeuner postée avec mes filtres préférés, et celle de mes baskets pendant que je pose en contre-plongée, histoire de te faire savoir que je suis en train de faire du sport. Et aussi lire mes statuts à l’eau de rose qui racontent que je sors avec le meilleur mec de l’univers (posté à l’occasion de son anniversaire ou du nôtre). Chaque petit moment prétentieux et totalement inventé de ma vie te sera servi sur un plateau. Bienvenue, cher abonné !
J'ai perdu la mémoire dans un accident. C'est ringard, je sais. Mais la vérité, c'est que… J'ignore totalement ce que j'aime ou aimais, puisqu'il serait plus juste de le formuler ainsi. Je suis désolé. Je ne sais pas pourquoi je te raconte ça.
Il fait demi-tour pour partir, probablement parce que j'ai l'air tellement choquée que ça le met mal à l'aise. J'ai l'impression que quelqu'un vient d'utiliser un presse-purée sur mon cerveau. Plus rien n'a de sens. Tout s'écroule. Caleb ignore qui je suis. Caleb ignore qui je suis ! Mon désespoir augmente à chaque pas qui le rapproche de la sortie.
- Tu vois ce sentiment que tu ressens, là, maintenant ? Ce trouble, cette peur, cette fascination ?
Je hoche la tête.
- C'est ce que je ressens tous les jours. Parce que je n'ai jamais aimé personne comme je t'aime toi.
– Harry Potter, s’élève une voix sur ma gauche. Avez-vous essayé de lire la Bible ?
Une femme, dans la quarantaine, à l’esprit moralisateur incrusté dans chaque trait tiré de son visage poudré. Pourquoi les fanatiques de la Bible ont-ils tous ce même air constipé sur leur visage ? Stop avec les stéréotypes, Helena ! Je prends sur moi pour lui adresser un sourire poli.
– C’est bien dans ce livre qu’une femme se retrouve changée en statue après avoir observé une ville en feu alors que Dieu lui avait interdit de le faire ? je lui demande. Et où trois hommes rebelles sont jetés dans la fournaise et ne brûlent pas ? Oh, et il n’y aurait pas un mec qui a nourri et plongé dans le sommeil un général de l’armée ennemie, puis utilisé un maillet pour enfoncer un piquet de tente dans son crâne ?
Elle me regarde, le visage livide.
– Mais tout cela est vrai. Alors que ça, dit-elle en pointant Harry du doigt, c’est de la fiction. Sans parler du culte du diable.
– Ouh hou, Ouh hou. Un culte du diable ? Comme celui des Hébreux qui ont érigé en Dieu un Veau d’or et l’ont idolâtré ?
Elle est furieuse.
– Vous adoreriez ce livre, je lui dis en agitant La Coupe de feu devant son nez. C’est vraiment soft, comparé à la Bible.
– Vous, jeune fille, appartenez à une génération de dépravés et d’égarés.
Elle se lève, et je la regarde se diriger vers l’avant de l’appareil où se trouve un membre de l’équipage. Je pointe alors ma paille vers son dos et chuchote, « Avada Kedavra ».
Elle ne revient pas, et j’ai de la chance, car le siège du milieu reste inoccupé.
– Merci, Jésus ; merci, Harry.
Ma boîte à chaussettes existe depuis que je suis petite. Ma mère me reprochait toujours qu’une de mes chaussettes manquait, et elle jetait celle qui était toute seule à la poubelle. Dès qu’elle avait le dos tourné, l’enfant de cinq ans que j’étais à l’époque allait la récupérer dans la poubelle et la glissait dans sa taie d’oreiller. L’autre chaussette finirait bien par réapparaître. Déjà là, je le savais. Je gardais juste sa comparse en sécurité jusqu’à ce que ça se produise. Quand ma mère changeait les draps de mon lit, elle était horrifiée de découvrir toutes les chaussettes dans ma taie d’oreiller. Je l’entendais dire à mon père que j’étais une accumulatrice compulsive. Je me souviens m’être sentie tellement honteuse. Quelque chose ne tournait pas rond chez moi ; ma mère l’avait dit avec une telle conviction. Accumulatrice compulsive ! Accumulatrice compulsive de chaussettes. Plus tard, lorsque mon père était venu dans ma chambre pour me parler, il m’avait raconté que, lorsqu’il était petit, il avait l’habitude de conserver tous les capuchons de tubes de dentifrice. Il ne supportait pas l’idée de les jeter. Il m’a donné une boîte à chaussures et m’a dit d’y ranger mes chaussettes dedans. Je l’ai cachée sous mon lit, ma boîte à chaussures de la honte, et quand je me sentais anxieuse ou perdue, je la ressortais et caressais toutes mes chaussettes. Toutes les esseulées. Toutes à attendre d’être réunies avec leur jumelle. La boîte à chaussures a fini par s’agrandir… et par-là, je veux dire qu’il y avait trop de chaussettes.
Nous marchons un peu en silence. La glace est devenue ma pire ennemie. Il tenait ma main cinq minutes plus tôt et là, c'est elle qu'il tient dans sa main.
- Nous étions tous les deux à la recherche de quelque chose de vrai au même moment. Parfois, la vérité d'une personne se trouve dans l'amour d'une autre.