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Citations de Tendai Huchu (69)


«Aujourd'hui, j'ai compris que je suis né comme ça…et tant que le Zimbabwe ne pourra pas l'accepter, il vaudra mieux que je vive ailleurs.»
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"Les oiseaux voyant que les animaux avaient le lion pour roi, décidèrent de se choisir un chef. Le hibou, affirmant qu'il était le seul à avoir des cornes, insista pour que ce soit lui. Terrorisés par ces terribles cornes, les oiseaux renoncèrent à se choisir un roi. Le hibou régna donc par la peur, jusqu'au jour où, alors qu'il dormait, une petite hirondelle s'approcha des terribles cornes et découvrit que ce n'était en fait que de grosses touffes de plumes". P 148
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"Fungai suivait une étrange théorie selon laquelle il ne devait se déplacer qu'à pied. Il affirmait qu'en tant que philosophe, marcher le rapprochait de la vérité. Si on lui demandait d'approfondir le raisonnement, il disait qu'il y a un état naturel pour toute chose. Et que comme les voitures ne sont pas naturelles et se déplacent anormalement vite, elles ne se permettent pas de voir le monde pour ce qu'il est vraiment. En marchant, l'homme est plus près du monde et l'observe avec plus d'attention."
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On n'arrête pas d'aimer quelqu'un si facilement, même si la personne concernée a fait quelque chose qui, à un moment donné, vous est apparu impardonnable. En amour, il n'y a pas d'interrupteur que l'on puisse actionner.
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C'est marrant ; c'est comme si on était pris en tenaille entre le passé et la modernité. Nous avons des lignes électriques mais pas de courant la plupart du temps. Nous avons des voitures, mais pas d'essence à mettre dedans. Des téléphones portables, mais des réseaux qui ne relaient que par intermittence.
p 75
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Durant la guerre d'indépendance, les gens n'avaient pas fui comme ils le faisaient aujourd'hui sous le gouvernement révolutionnaire qui les a libérés. Quelle ironie. L'indépendance était-elle devenue un fardeau plus lourd que le joug de l'oppression coloniale ?
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Les temps étaient durs et les emplois difficiles à trouver, mais je n'aurais jamais imaginé qu'un homme se présenterait pour un travail de femme. Un homme coiffeur pour dame, avait-on jamais entendu pareille chose ?
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Pour un ragot, c'était un ragot. Cela étant, qu'un pasteur mette enceinte une de ses ouailles n'avait rien de nouveau. Il pouvait facilement renverser la situation et dire que le Saint Esprit lui avait commandé de le faire, mais il y avait de grandes chances pour que Patricia reçoive un peu d'argent en échange de son silence. Je n'avais pas de leçons de morale à donner en la matière, raison pour laquelle je m'abstenais généralement d'intervenir lorsque les filles abordaient ce genre de sujet.
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Je connaissais des gens qui ne se projetaient jamais plus loin que le lendemain. Leur situation était telle qu'ils ne pouvaient se concentrer que sur d'ici et maintenant, un peu comme les animaux, auxquels nous nous pensons supérieurs.
p 151
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Pour être une coiffeuse prisée, il n’y a qu’un secret et je ne l’ai jamais caché à personne : lorsqu’elle quitte le salon, votre cliente doit avoir la sensation d’être Blanche. Pas métisse, ni Indienne, ni Chinoise. Je l’ai dit à tous ceux qui m’ont posé la question. Et ce que tous veulent savoir, c’est comment il faut s’y prendre pour faire en sorte qu’une femme se sente Blanche. Soupir, bâillement, grattement de tête. La réponse est simple. « La blancheur est un état d’esprit.»
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Le dîner était composé de sadza et de matemba, avec des feuilles de courge mélangées à des tomates et à des oignons, le tout cuit dans de la graisse de boeuf pour donner plus de saveur. Le plat sentait divinement bon, mais je dus y ajouter du sel.
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- Madame, je vous coifferais même si vous étiez un babouin. Je travaille sur tous les types de cheveux.
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«Les Blancs ont prétendu que c’est David Livingston qui les [ Les Chutes de Victoria ] a découvertes parce que les autochtones avaient peur de s’en approcher. En même temps, ils affirment que ce sont les autochtones eux-mêmes qui les lui ont montrées. C’est le genre de paradoxe que seul un esprit colonial peut soutenir.»
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Des enfants des rues s’étaient joints à la queue. Ces gamins débrouillards vendaient leur place à l’avant de la file et retournaient à la fin pour remonter lentement et attendre la prochaine âme impatiente qui achèterait leur place. Faire la queue était devenu une activité tellement ordinaire dans la conjoncture actuelle que les prix demandés étaient assez uniformes, comme s’ils étaient soumis à une sorte d’autorité de régulation. La main invisible de l’économie était à l’œuvre.
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La file d’attente du bureau des passeports était la plus longue que j’avais jamais vue, ce qui n’est pas peu dire. Elle s’enroulait autour du bureau de l’état civil, puis continuait le long de la rue. Les individus qui attendaient semblaient tous jeunes. Leur désir désespéré de quitter le pays se lisait sur leur visage. Matraque en main, un agent de sécurité vêtu d’une salopette bleue qui pendait sur sa carcasse filiforme longeait la file, ordonnant aux gens de rester à leur place. Durant la guerre d’indépendance, les gens n’avaient pas fui comme ils le faisaient aujourd’hui sous le gouvernement révolutionnaire qui les a libérés. Quelle ironie. L’indépendance était-elle devenue un fardeau plus lourd que le joug de l’oppression coloniale ?
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Il y a très longtemps, bien avant le temps des hommes, quand les animaux et les oiseaux régnaient sur le monde, les oiseaux, voyant que les animaux avaient le lion pour roi, décidèrent de se choisir un chef. Le hibou, affirmant qu’il était le seul à avoir des cornes, insista pour que ce soit lui. Terrorisés par ces terribles cornes, les oiseaux renoncèrent à se choisir un roi. Le hibou régna donc par la peur, jusqu’au jour où, alors qu’il dormait, une petite hirondelle s’approcha des terribles cornes et découvrit que ce n’était en fait que de grosses touffes de plumes.
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Dés qu'il tournait les talons, les commentaires fusaient. "Qu'il est mignon." "Quel corps magnifique." Ou encore "Au Zimbabwe, trouver un homme capable de se coiffer lui-même est quasiment impossible, alors en trouver un qui sache coiffer les femmes, ça tient du miracle !"
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- Nous cherchons à savoir si l'homme est naturellement bon, mauvais ou entre les deux.
- La Bible dit que nous avons vécu dans la grâce jusqu'au péché d'Adam et que nous vivons tous dans le péché depuis, sauf si nous nous repentons et nous faisons baptiser.
- Nous essayons de trouver notre propre vérité. Nous ne nous référons pas à la Bible comme à un texte faisant autorité. Pour nous, ce n'est qu'un écrit philosophique parmi d'autres, et même si nous prenons ce qu'il dit en considération, nous ne le plaçons pas au-dessus des autres.
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Les garçons étaient engagés dans un débat enflammé.
- La bonté est une qualité inhérente à l'homme, présente dans son âme dès le moment de la conception. Ce n'est pas une qualité qui s'acquiert même si elle peut être encouragée même si elle peut être encouragée par l'étude et l'autodiscipline, expliquait l'un deux avec de grands mouvements de bras.
- Mais tu n'expliques pas pourquoi le bien est inné et non le mal. Moi je dis que l'homme possède ces qualités opposées dans des proportions équivalentes et que toutes deux sont souhaitables à des moments différents de son développement. Durant l'enfance, par exemple, il vaux mieux s'inspirer du bien que du mal, car si les enfants étaient mauvais, la société les abandonnerait. A l'âge adulte en revanche, l'homme doit utiliser les deux pour avancer et atteindre ses objectifs. Lorsqu'il est vieux, il redevient uniquement bon , parce qu'il a besoin que la société s'occupe de lui et parce qu'il n'a plus la force de faire le mal.
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- Ce pays est en perdition. Je regarde par la fenêtre tous les jours et je le vois. A droite, le centre-ville, où il vaut mieux ne pas s'aventurer. C'est sale, gangrené par le crime et le vice jusqu'à Mbare, le coeur de ce quartier, le symbole même de tout ce qui ne va pas dans cette nation. De l'autre côté, il y a First Street, Karigamombe et les rues qui conduisent aux banlieues où vivent les honnêtes gens comme toi. Mais Mbare gagne du terrain sur vous, centimètre par centimètre.
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