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Critiques de Teresa Valero (136)
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Gentlemind, tome 1

Brooklyn, 1939. Navit et Arch sont un couple d'artistes. Lui est dessinateur, elle son modèle. Il la connaît tant qu'il est capable de la dessiner dans le noir. Malgré son talent certain, il peine à trouver du travail. Mais le jour où il montre ses planches à H.W. Powell, un riche homme d'affaires, propriétaire notamment du journal "Gentlemind", celui-ci tombe sous le charme de Navit et se propose de l'embaucher à condition qu'Archie la lui présente. Malgré ses réticences, le jeune homme accepte. Powell tombe aussitôt sous le charme de la jeune femme, faisant d'elle son égérie... Une situation bien loin de plaire à Archie...



Ce premier tome d'un diptyque met sur le devant de la scène la jeune Navit qui, devenue héritière, va tout faire, à coup de persuasion, de ténacité et de charme, pour sauver le magazine de charme "Gentlemind". Tâche d'autant plus ardue qu'elle évolue dans un monde machiste. L'on suit, en parallèle, le parcours de Waldo Trigo, avocat de la société "Canasta Sugar Company", qui ne supporte plus le rôle qu'on lui fait endosser. Si la lecture des premières planches est floue et vague (ellipse, moult personnages), la suite n'en est que plus agréable. Ce premier tome se veut avant tout la peinture d'une société changeante, d'une époque mais surtout d'une femme moderne et libre. Graphiquement, le coup de crayon élégant et raffiné, les couleurs un brin rétro ainsi que le découpage dynamique d'Antonio Lapone soufflent un sentiment de liberté et nous plongent parfaitement dans l'ambiance des années 40.

Un album original et riche...

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Gentlemind, tome 1

Gentlemind c'est l'histoire de la résurrection d'un magazine masculin devenu désuet .

C'est la rencontre avec la belle et talentueuse Navit qui va tout faire pour que le magazine renoue avec le succès .

J'avoue qu'en début de lecture j'ai été un peu désorientée , j'ai eu un peu de mal avec les dessins , les coloris assez soutenus mais heureusement j'ai continué ma lecture et au fil des pages , j'ai de plus en plus apprécié cette bande dessinée .

J'aime bien de temps en temps lire des choses qui me surprennent .

La surprise fut plus qu'agréable , les personnages sont touchants , complexes et j'ai ralenti ma lecture sur la fin pour mieux savourer l'histoire .

Un grand merci aux Editions Dargaud et à Netgalley .

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Contrapaso, tome 1 : Les enfants des autres

150 pages de pur bonheur ! Un vrai régal ! Je ne connaissais pas Teresa Valero, et je pense que cette découverte ne va pas s’arrêter là, tellement j’ai aimé son dessin, l’intrigue, les plans séquences au rythme soutenu… Voici une artiste qui maîtrise autant le graphisme que le scénario. L’histoire est intéressante et le suspens bien dosé : On suit un duo improbable de journalistes : le « vieux de la vieille » qui n’a plus aucune illusion mais continue à sa manière de s’opposer à la dictature qui règne à cette époque dans une Espagne en proie à de multiples tourments et le petit jeunot, qui fonce la fleur au fusil, sans trop comprendre ni maîtriser les codes de cette presse sous contrôle… Loin de s’opposer, ils vont finir par unir leurs talents pour mener à bien la résolution d’enquêtes autant policières que personnelles :

Un meurtrier en série sévit et laisse des cadavres de femmes aux quatre coins de la ville. Ce fil conducteur va nous ouvrir à une réalité bien sombre sur le sort des femmes (et des enfants) dans l’Espagne fasciste. Je n’en dirais pas plus…



Les personnages sont bien campés, le graphisme est sublime et fourmille de détails qui nous force à freiner la lecture pour admirer le travail de l’autrice ! Merci aux éditions Dupuis et à Babelio pour ses masses critiques.

Vivement la suite !
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Gentlemind, tome 1

Gentlemind, tome 1 Diaz Canales, Valero et Lapone chez Dargaud

Un regard capté par la somptueuse couverture de cet album, un résumé alléchant, me voilà plongée dans le premier tome de Gentlemind.

L'histoire commence à Brooklyn, 1939, Navit une belle et jeune femme vit avec Arch Parker, un dessinateur de talent sans emploi. Il est finalement embauché par H.G Powell propriétaire du journal Gentlemind.. Bientôt Navit deviendra l'égérie du millionnaire ..et la propriétaire d'un journal exsangue qu'il lui faudra relancer à tout prix. L'aventure commence ....

Difficile pour une femme d'être reconnue dans un monde d'hommes où la femme est l'épouse ou la compagne de plaisir de monsieur et surtout pas une femme d'affaires.

Le sujet est bien traité , le contexte historique, socio économique aussi. le tout sans doute inspiré par l'histoire de la revue Esquire .

J'ai par contre moins apprécié le graphisme des planches d'Antonio Lapone. Les personnages très stylisés ont des allures souvent similaires , j'ai eu beaucoup de mal à identifier les personnages principaux d'une planche à l'autre cela a du coup entaché mon plaisir de lecture. C'est sans aucun doute mon manque d'expérience dans ce genre littéraire qui explique ce ressenti. Pardon.

Je remercie chaleureusement les éditions Dargaud pour leur confiance

#GENTLEMIND #NetGalleyFrance
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Contrapaso, tome 1 : Les enfants des autres

Très bonne idée d’avoir installé le style du polar noir américain des années 50 dans le cadre du franquisme espagnol de la même époque, un choix qui donne son caractère et son originalité à cette aventure policière.

Deux journalistes, un jeune et un vieux se lance dans une affaire de meurtre, de mœurs, avec en arrière plan, le franquisme, la liberté de la presse bafouée, les théories dangereuses en arrière plan, l’eugénisme, la psychiatrie raciste, l’église conciliante avec le pouvoir… L’histoire accroche, les personnages sont bien campés, autant les bons que les salauds. Le dessin est minutieux, la colorisation aquarellée accentue la tristesse de l’Espagne de cette époque, morne, inquiétante, pauvre et sale, c'est assez classique, mais cela s'accorde bien au style du récit. Teresa Valero nous offre un bon moment de lecture, un polar froid et pesant efficace. Le final laisse une ouverture pour une suite, je pense que je retrouverai volontiers ce duo atypique pour une nouvelle aventure.
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Gentlemind, tome 1

Sentiments contrastés à la lecture de cette BD. Le dessin de Antonio Lapone est tout en angles et en découpages travaillés. Le premier abord séduit. Mais les personnages eux sont quasi-interchangeables; les visages notamment manquent de contrastes. Difficile de suivre le début du récit, tant qu’il ne se centre pas sur l’héroïne : Navit, ex-danseuse, ex-égérie d’Archie, un artiste au dessin brillant, finit mariée à H.W. Powell, un vieux riche, qui a son décès lui lègue comme principal actif un magazine : Gentlemind. A elle de le développer. Heureusement pour elle, sa route croise celle de Waldo Trigo, un ex-avocat qui semble avoir le béguin pour elle.



La réussite de la BD tient surtout dans le rythme apporté par les dessins. L’histoire d’amours contrariés, centré sur une dynamique et ambitieuse Navit est plus convenue.
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Contrapaso, tome 1 : Les enfants des autres

Ce bel album au dessin réaliste et soigné, tant au niveau du trait que des couleurs dans les tons sépia, est une réussite. L’histoire, très noire, nous entraine dans les coulisses de la dictature de Franco.

Plusieurs meurtres vites classés intriguent le vieux journaliste Sanz. Il va se voir imposer Léon Lenoir. Ce jeune journaliste arrivé de France va retrouver l’Espagne de son enfance et tous les secrets qui vont avec. Les personnages sont attachants et leur détresse touchante.

Outre le scénario, très noir, l’intérêt de cette BD, c’est de nous éclairer sur une période sombre de l’Espagne fasciste, quand on soignait par des méthodes musclées les homosexuels et les filles mères. Le trafic autour de l’adoption des bébés est aussi terrible.

Après ces 150 pages de lecture intense, on n’a qu’une envie, celle de lire la suite des aventures de Léon.





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Gentlemind, tome 1

Pour cet album, je suis totalement sorti de ma zone de confort. C’est d’ailleurs ce qui m’a donné envie de le découvrir. Avec Gentlemind, nous traversons l’Atlantique direction New York, nous changeons d’époque en partant 80 ans en arrière, une époque où la presse est quasi le seul média, en tout cas le principal.

Brooklyn, 1939, nous faisons connaissance avec Arch Parker, dessinateur sans réel contrat et Navit, sa muse avec qui il partage sa vie. Arch, désireux de partager ses dessins, cherche un journal dans lequel il pourrait être publié. Il fait le tour de l’ensemble des représentant de la presse papier y compris les journaux « de charme » aux pages couvertes de pin-up jusqu’à rencontrer H.W. Powell, milliardaire possédant entre autre l’un de ses journaux. Dévoilant par hasard l’une de ses esquisses de Navit qui tape dans l’œil de Powell, Arch se voit donc proposer un contrat. Seulement l’objectif de Powell n’est que de se rapprocher de Navit, surtout qu’Arch partira bientôt pour le continent européen où démarre ce conflit que nous connaitrons plus tard comme Seconde guerre mondiale.

De là, le destin incroyable de Navit commence. Rien n’arrivera à l’arrêter, elle est prête à tout pour réussir et sait pour cela faire usage de ses charmes nombreux.

Gentlemind, c’est l’American Dream au féminin. Quand tout devient possible.

Pour être tout à fait honnête, et même si je suis conscient de la qualité de cet album, je suis passé à côté. Les dessins taillés à la serpe sont plaisant à regarder mais parfois il est difficile de reconnaître certains personnages. Le scénario est bien ficelé même si parfois d’une case à l’autre nous avons l’impression d’avoir raté un épisode. Et enfin, sur le fond, j’ai un peu de mal avec les stratagèmes utilisés à ses fins par Navit.

Pour conclure, je pense que cet ouvrage est conseillé et sera apprécié par les amateurs de cette période historique.

Je remercie les éditions DARGAUD et Netgalley pour la lecture de cet album.


Lien : https://imaginoire.fr/2020/0..
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Gentlemind, tome 1

New-York, 1940. Par une suite de circonstances bienheureuses - enfin, tout est relatif - Navit hérite de Gentlemind, un magazine pour hommes dont elle souhaite totalement renouveler le contenu, envers et contre tous les obstacles qui vont lui être faits, en tant que femme principalement.



En un récit bien mené, qui campe un personnage féminin détonnant dans un monde de la presse majoritairement masculin - j'y ai trouvé un petit côté Mad Men, même si ce n'est pas dans le milieu de la publicité - et des graphismes qui rendent particulièrement bien hommage à l'époque représentée, et aux petites BD que l'on pouvait justement trouver dans des magazines, ou des images dans des publicités, ce premier tome de Gentlemind m'a donné envie de découvrir la suite et la fin de l'histoire de Navit.
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Gentlemind, tome 1

Au décès de son richissime mari, une jeune femme hérite d'un journal pour homme qui a perdu beaucoup de lecteurs. Entre nostalgie d'un ancien amour, faire sa place de femme dans une entreprise d'homme et nouvelles rencontres, notre héroïne ne s'ennuie jamais.

Un peu perdu au départ par le fouillis de la BD, je me suis laissée happée par le récit et le graphisme.
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Gentlemind, tome 1

Gentlemind est le premier tome d'une nouvelle série BD, scénarisée par Juan Diaz Canales, à l'origine de Blacksad. Ajouté à cela une couverture superbe et vous serez face à une BD très alléchante. Autant dire que l'attente était élevée. Et le résultat est à la hauteur.

On plonge donc dans l'Amérique de 1939 et l'on suit Navit, une jeune femme sans le sou, en  oiple avec un dessinateur talentueux, mais aussi fauché qu'elle. Jusqu'à ce que la jeune femme tape dans l'oeil d'un millionnaire.

La jeune femme est un personnage moderne et indépendant qui va se montrer déterminée et va savoir les opportunités qui vont passer à  sa portée.

Niveau dessin, le trait d'Antonio Lapone est très beau et colle parfaitement au contexte et à l'intrigue développée.

Au final, ce premier tome prometteur offre la promesse d'une série de qualité.

Merci aux éditions Dargaud et à Netgalley pour cette magnifique BD.
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We are family, tome 1 : Il était deux petits ..

Grande fan de Marie Pavlenko, je me suis donnée pour mission de lire tous ses ouvrages.

J'étais très curieuse de découvrir le contenu de cette BD.

« We are family » met en scène des situations familiales du quotidien sous forme de gag à la page. Tout en caricaturant un peu (parfois un chouia trop), on sent qu'il y a du vécu ! L'imagination et les réflexions rocambolesques de ces deux frères envers leurs parents (surtout avec la maman) ne sont pas de tout repos. C'est une BD plutôt sympathique avec laquelle on passe un bon moment. J'ai souri à plusieurs reprises grâce à certaines planches qui ont su m'atteindre. En revanche, quelques scènes parfois trop exagérées n'ont malheureusement pas réussi à me toucher. Je pense que « We are family » plaira autant aux adultes qu'aux enfants. Ceci dit, les péripéties de ces deux bambins étant souvent caricaturées, cette BD saura trouver peut-être davantage son public auprès des plus jeunes…

Côté graphisme, j'ai été sensible au trait très expressif de Teresa Valero. Rien que de regarder leur bouille on a le smile. C'est une BD qui a du pep's et j'ai aimé cela.

Dans l'ensemble j'ai apprécié cette lecture avec ces petites anecdotes familiales qui ont su me divertir avec légèreté.

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Contrapaso, tome 1 : Les enfants des autres

C'est une époque assez méconnue de l'Espagne franquiste qui est abordée dans cette longue BD. En effet, on voit surtout la guerre civile mais rarement ce qui se passe après leur installation au pouvoir. Là, nous sommes au beau milieu des années 50 alors que la dictature fasciste contrôle tous les médias en entretenant le mythe d'une nation idyllique. Il est vrai que ce beau pays qu'est l'Espagne a bien changé depuis ces sombres années.



On va suivre le quotidien de deux journalistes, un vieux briscard ancien phalangiste désabusé et un jeune romantique idéaliste qui tente de percer des énigmes policières mettant en cause les rouages de ce régime hypocrite. Il ne sera pas facile de dire la vérité et dénoncer les faits. C'est toute la subtilité de cette œuvre. Et la liste des crimes est plutôt longue.



J'ai parfois trouvé ce récit trop dense avec une grande quantité d'informations fournies mais c'est un travail qui reste remarquable et d'une rare intelligence. La lecture ne sera pas aisée d’autant que c’est plutôt long.



Sur le plan de vue graphique, j'ai été plus que satisfait avec des décors et des personnages assez soignés. L'ambiance reste celle d'un polar noir avec tous les codes du genre. Bref, un titre à découvrir qui se déclinera avec une suite traitant d'une autre série de meurtres commis par un tueur en série.
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Gentlemind, tome 1

Trois décennies dans les coulisses d'un journal de charme renommé "Gentlemind " dès sa reprise par une ancienne artiste qui vient de perdre son amant.

Elle va devoir se battre seule pour tenir ce poste de patronne et faire accepter sa vision d'une presse moderne et influente.

Des planches et des dialogues accentuent l'ambiance et le décor des années 40 à New-York ; l'ensemble faisant penser à la série Mad Men.



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Gentlemind, tome 2

Second tome de cette BD aux dessins et aux couleurs originaux.



A New-York dans les années 40, Navit a hérité de son vieux mari le magazine Gentlemind. En dépit des préjugés sexistes, elle décide d’en être la rédactrice en chef. Grâce au talent d’écrivain de son amant, Waldo Trigo, Gentlemind se fait remarquer. Mais le monde bouge vite, les crises se succèdent au magazine, notamment quand Waldo s’engage dans les luttes porto-ricaines. Navit a beau s’accrocher, le public est attiré par d’autres revues. D’année en année, la vie du magazine évolue avec celle de ses rédacteurs, de leurs amours et de leurs rêves. Gentlemind va être ainsi ballotté pendant presque trente ans.



Le premier tome de cette BD m’avait moyennement plu. Ce second tome confirme cette impression. Les dessins restent inattendus, avec des personnages tout en angles, mais les visages se confondent et rendent la compréhension de l’histoire plus difficile.

L’intrigue se subdivise en autant de destins croisés, le lien entre eux étant le magazine. Les thèmes proposés ne sont qu’esquissés et les amours des uns et des autres décidément très compliqués.



Cette BD laisse une impression de promesses non tenues : une certaine recherche dans le graphisme, des « unes » de magazine assez réussies, une thématique générale intéressante avec l’évolution de la place des femmes pendant trente ans dans la société américaine… Il y avait de quoi proposer quelque chose de bien plus réussi que ce résultat final décevant.
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Sorcelleries, Tome 1 : Le ballet des mémés

De veilles sorcières décrépies et isolées adoptent par hasard une jeune fée égarée et intrépide juste au moment où leur nièce réapparaît pour leur présenter un mari très commercial et leur fille adolescente.



Des situations explosives se succèdent...



Une bande dessinée loufoque avec des affreuses sorcières attachantes. De bons passages avec notamment une dénonciation de notre société de consommation.







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Sorcelleries, Tome 1 : Le ballet des mémés

Même les sorcières ont des soucis de procréation. Prenez les trois sorcières Fébris, Brygia et Sortilégia : elles doivent se rendre à la nuit de Walpurigis, comme tous les cent ans, et elles ont le moral dans les chaussettes car elles savent qu’on leur parlera encore du fait qu’elles n’ont pas d’enfants (ce sont des choses qui arrivent) et que leur nièce a mal tourné (ce n’est rien de le dire). Bref, elles se consolent comme elles peuvent, en mangeant beaucoup (trop) ou en étant hypocondriaque.

Pendant ce temps, au pays des fées, rien ne va, et ce n’est pas la reine Titania qui dira le contraire (et surtout pas en vers). Les fées sont plus occupées à se crêper le chignon ou à se faire une manucure. Quant au roi, il dort ou pratique l’origami à haute dose. Il ne faut donc pas s’étonner outre mesure si la nurserie n’est pas très bien surveiller et si un bébé chou particulièrement curieux est parvenu à s’échapper et à arriver très rapidement à la maison des sorcières. Et c’est une renaissance pour les trois amies, surtout après la visite de Panacéa, qui a failli faire passer "le ballet à gauche" à sa tante préférée.

Cette bande dessinée au graphisme particulièrement joyeux pour le thème de la sorcellerie n’engendre pas la monotonie. Les animaux de compagnie des sorcières – un crapaud et un chat, comme il se doit – sont particulièrement bien croqués. Sous couvert de sorcellerie, ce sont aussi les travers de notre société de consommation qui sont mis en avant, grâce au mari très humain – un vrai pro de la communication – de Panacéa.

Le ballet des mémés est une bande dessinée à lire quand il fait gris et froid, idéale pour se remonter le moral.
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Contrapaso, tome 1 : Les enfants des autres

"Contrapaso :

En français : Contrepoint.

Nom masculin. En musique,

technique où deux lignes mélodiques

différentes sont interprétées en même temps,

chacune soutenue par une partie des voix."



Quel superbe album ! Je remercie vivement les Editions Dupuis et Alibimag qui m'ont permis de le gagner 💓

Une histoire passionnante dans l'Espagne des années Franco, à la fois témoignage historique et polar bien ficelé avec une vraie réflexion sur le rôle du journalisme.



Emilio Sanz est un vieux journaliste chargé de la rubrique des faits divers. Sous une dictature, la liberté d'expression n'existe plus, la vérité est bien souvent celle du régime en place. Désabusé, il ne se fait plus d'illusions mais ne peux s'empêcher de fouiller pour la débusquer.

Gênant parce que frondeur, on lui adjoint un petit jeune venu de France, Léon Lenoir, afin de doucement le mettre sur la touche.

Un meurtre sordide classé comme suicide les pousse à enquêter plus avant et les amène vers un passé glauque que le Régime ne tient pas à voir resurgir...



Le duo fonctionne à merveille, une vraie complémentarité se crée entre la désillusion du vieux briscard et l'exaltation de la jeunesse. Il y a des moments savoureux entre ces deux-là.



Un récit dense, passionnant de bout en bout et servi par de magnifiques dessins sensibles à l'aquarelle. Les expressions des visages laissent entrevoir chaque émotion, les décors foisonnent de détails qui donnent envie de s'attarder sur chaque planche. Une vraie réussite !



Le petit carnet en fin d'album offre de précieuses indications sur les recherches de l'auteur et permet d'appréhender l'ampleur de son travail.



Vivement le tome 2 !


Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Gentlemind, tome 1

J’ai mis un peu de temps à découvrir Gentlemind. J’étais à priori décontenancé par le dessin… mais tenté par l’histoire, j’ai fini par me lancer.

Je confirme mon emballement pour le scénario. Cette couv très réussie annonce la couleur, une femme, Navit, va se hisser, s’émanciper ! Elle va pour y parvenir devoir faire face aux égos machos en faisant preuve d’imagination et d’intelligence afin de faire vivre un magazine désuet.



« Si Esquire veut des Pin-up, qu’ils les gardent. Nous, nous leur donnerons de la réalité. »



Le dessin des personnages taillé à la serpe continue de me bousculer mais je suis impressionné par l’univers graphique des années 40-50 inspiré des publicités et magazines de modes. C’est foisonnant, peut-être trop parfois mais c’est très vivant et dynamique grâce aussi à un découpage très libre !

L’histoire prend un tournant diablement intéressant sur la fin de ce premier tome et laisse pas mal de questions …. Vivement la suite et fin de ce dyptique !

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Contrapaso, tome 1 : Les enfants des autres

Teresa Valero, scénariste de « Sorcelleries » avec Juan Guarnido ou de « Curiosity Shop » avec Montse Martin se lance pour la première fois comme auteur complet dans « Contrapaso, les enfants des autres » qui sort simultanément en Espagne chez Norma Editorial et en France aux éditions Dupuis. Comme dans son précédent ouvrage « Gentlemind » (avec Antonio Lapone aux pinceaux), elle s’intéresse à la destinée d’un organe de presse qui lui sert de prétexte à l’évocation d’une époque.

*

L’album se déroule à Madrid en 1956 et raconte l’histoire d’un jeune journaliste, Léon Lenoir fils d’un communiste français tué pendant la guerre civile et d’une madrilène qui, élevé par son oncle général de Franco, est parti à 18 ans étudier en France. À son retour en Espagne, il va s’occuper de la rubrique fait-divers dans le journal La Capitale et y retrouver sa cousine Paloma illustratrice pour le magazine féminin du journal. Il devra surtout faire équipe avec Emilio Sanz, un ancien militant phalangiste. Une série de crimes les conduira à faire face à la répression de la dictature et à décider s’il vaut la peine de risquer leur vie pour répandre la vérité.



ENTRE SERIE NOIRE ET FRESQUE HISTORIQUE



« Contrapaso » semble a priori se situer dans le genre de la série noire : on nous présente un criminel en série qui tue en toute impunité depuis des années, des journalistes qui se comportent en détectives, des intrigues et des fausses pistes. Mais cet album a quelque chose de plus et rouvre les blessures du passé en interrogeant l’Histoire. Grâce à une intrigue palpitante, l’autrice entraine le lecteur dans la période sombre de l’après-guerre. Même si la dictature de Franco n’est pas forcément familière au lecteur français, le quotidien des Espagnols, le poids de la censure, la religion, le patriarcat exacerbé et la pauvreté qui régnait dans la capitale avec les cabanes de fortune sont évoqués de façon claire et vivante. L’année choisie ne l’est pas non plus par hasard : en 1956 se produisent les premières manifestations étudiantes contre le syndicat unique qui marquent la volonté de la jeunesse espagnole de ne plus couper la société en deux avec vainqueurs d’un côté et vaincus de l’autre ou pour reprendre le sous-titre du roman graphique enfants des uns et « enfants des autres ».

D ’autres thèmes tout aussi passionnants, toujours intimement liés à l’enquête et pas artificiellement plaqués sur l’intrigue, nous sont donnés à découvrir. On perçoit ainsi le rôle idéologique joué par certains médecins pour asseoir le régime : certains personnages sont directement inspirés de du docteur Vallejo Najera qui mit au point une théorie eugénique n’ayant pas grand-chose à envier aux Nazis ou d’autres prestigieux psychiatres comme le Dr López Ibor auteur de méthodes pour « guérir » la neurasthénie féminine ou l’inversion.



PERSONNAGES GRIS DES ANNEES GRISES



Teresa Valero prête particulièrement attention à la construction de ses personnages. Certains comme la fille du médecin légiste ou le curé communiste ancien phalangiste sembleraient sortis de l’imagination fertile de l’autrice mais l’éclairante postface nous apprend qu’ils ont réellement existé. Si les seconds rôles sont extrêmement soignés, que dire alors des protagonistes ? Si l’on a bien a priori un blanc bec qui ne supporte pas la vue du sang et un vieux madré blasé, la relation entre les deux journalistes met du temps à se construire et échappe au cliché du duo d’enquêteurs que tout oppose qu’on trouve souvent dans les séries policières. Ils ne sont finalement pas si dissemblables que cela dans leurs expériences et comme dans leurs traumatismes. De même le personnage de Paloma ne remplit pas le rôle de la jolie fille de service. Elle est un personnage clé à la fois pour la résolution de l’enquête mais également pour stigmatiser le sort réservé aux femmes dans le régime de Franco. Le trio est complexe, profondément humain, empli de contradictions et leurs relations passées ou à venir devraient nourrir l’intrigue du prochain volume.



UN ALBUM DENSE ET VIREVOLTANT



Teresa Valero vient de l’animation et son dessin est plein de mouvements avec un sens cinématographique du cadrage et des cases qui s’enchainent très vite donnant un rythme haletant à l’histoire. Elle fait preuve d’un véritable talent graphique et son style rappelle celui de Guarnido tant par le trait que par le traitement des couleurs, le choix de l’aquarelle, l’attention quasi maniaque portée aux décors et le choix de morceaux célèbres de l’époque pour créer une bande son.

*

Malgré la pagination généreuse (150p) on a même parfois l’impression de trop plein car les dialogues sont extrêmement denses et que les cases se multiplient et fourmillent de détails. C’est le seul bémol qu’on pourrait apporter, mais est-ce vraiment un défaut quand on reproche souvent à un album de bande dessinée de se lire en dix minutes ? Ici, il vous faudra prendre votre temps pour un récit qui donne matière à réflexion et trouve des échos dans le monde contemporain.

*

Le titre ne prend ainsi pleinement son sens que dans les dernières pages et le récit s’éloigne alors du contexte historique franquiste pour saluer de façon plus générale l’importance de l’art et montrer que quand on vous prive de liberté et qu’on vous censure... on peut s’affranchir en écrivant et en dessinant. Un thème d’actualité qu’il est bon de rappeler à l’heure où certains grands hebdomadaires internationaux décident d’arrêter le dessin de presse pour éviter les polémiques …





Teresa Valero a mis la barre très haut pour son coup d’essai. Elle planche déjà sur la suite de ce polar à la sauce madrilène : on devrait en apprendre plus sur le trio de protagonistes, les voir poursuivre l’enquête qui obsède Sanz depuis des années et plonger cette fois en leur compagnie dans le milieu du cinéma espagnol des années 1950. On guettera l’arrivée de ce nouveau volume et pour patienter on relira cette première aventure afin d’en apprécier toutes les subtilités.

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