Du jour au lendemain j'ai quitté mon travail, mon appartement, j'ai prévenu mes amis et je suis partie à l'aventure. En risquant ce saut dans l'inconnu, j'avais besoin d'aller chercher des parties de moi qui m'étaient inconnues. Et pour les atteindre, je n'avais d'autre choix que celui de tout abandonner ! Il fallait que je fasse ce travail intérieur qui allait m'amener vers moi. J'avais besoin d'un travail profond sur mon être pour trouver ma place dans le monde.
(Cité par Caroline Coldefy dans "Quand notre cœur s'ouvre à la spiritualité")
Je ne cherche pas à amener de la conscience ou de la lumière à la planète, le soleil brille sans moi. Je veux juste partager les informations et les expériences qui m'ont été utiles. Je n'ai plus à prouver ou à justifier, je n'ai plus à convaincre. Je suis là, en présence de moi-même. [...].
Quoi que je sois, je le suis sans avoir besoin de le définir et de le montrer. Si je suis ce qui est là maintenant, si je suis pleinement moi-même, le moment que je vis est juste. Le moment juste n'a pas besoin d'être juste, il a juste besoin d'être présent.
Hors du monde mental et matériel, on s'aperçoit que les différends, les conflits, les ressentiments ont disparu. Sans ego en face pour provoquer le nôtre, nous ne nous attachons plus aux détails inutiles et nous pouvons enfin voir l'autre tel qu'il est, dans toute la beauté de son essence primordiale.
Je me souviens du jour où j'ai réalisé que je n'arrivais plus à tuer les insectes. C'est venu naturellement lorsque j'ai éprouvé pour la première fois un grand frisson de dégoût en pulvérisant une araignée. J'ai perçu que mon acte d'écraser l'araignée était subtilement précédé d'une pulsion intérieure de violence et d'une indifférence égoïste à son sort qui me blessaient d'abord moi. A un niveau subtil, tout acte à l'égard d'autrui commence par un coup identique à soi-même.
Mon bonheur n'est pas forcément lié à un état de joie et d'insouciance. Il réside dans ma capacité à traverser chaque instant et chaque expérience dans une conscience ouverte et lucide. Cette définition du bonheur sous-entend que je peux me sentir heureuse dans n'importe quel contexte, y compris le plus sombre. C'est comme de se sentir libre même enfermé dans une prison; la liberté intérieure transcende toutes les formes de liberté extérieure.
Si je suis en totale unité intérieure, serai-je en unité avec l'univers? Qui de nous deux agit lorsque nous sommes un?
J'ai réalisé que les choses de ma vie peuvent se faire sans moi et que cela se passe alors très bien. Ce n'est pas que je ne suis pas là, j'ai simplement laissé mes prétentions de côté pour m'allier avec l'univers et lui permettre d'agir à travers moi. Je ne me mets plus en travers de mon chemin.
L'amour et la gratitude sont pour moi des indices de la progression spirituelle. J'ai mûri, je ne suis plus en résistance contre les maîtres qui pointent les failles de mon ego. J'ai compris que la vie est le meilleur enseignant, ses leçons sont universelles.
Contrairement aux apparences, les arts martiaux m'ont appris que le premier adversaire à combattre est soi-même et non pas l'autre qui n'est en réalité que le reflet de ce que l'on génère par son propre comportement mental ou physique.
Ce que nous faisons à l'autre nous le faisons à nous-mêmes, et ce que nous faisons pour nous-mêmes nous le faisons pour tous les autres.