Citations de Thi Bich Doan (27)
Du jour au lendemain j'ai quitté mon travail, mon appartement, j'ai prévenu mes amis et je suis partie à l'aventure. En risquant ce saut dans l'inconnu, j'avais besoin d'aller chercher des parties de moi qui m'étaient inconnues. Et pour les atteindre, je n'avais d'autre choix que celui de tout abandonner ! Il fallait que je fasse ce travail intérieur qui allait m'amener vers moi. J'avais besoin d'un travail profond sur mon être pour trouver ma place dans le monde.
(Cité par Caroline Coldefy dans "Quand notre cœur s'ouvre à la spiritualité")
Je ne cherche pas à amener de la conscience ou de la lumière à la planète, le soleil brille sans moi. Je veux juste partager les informations et les expériences qui m'ont été utiles. Je n'ai plus à prouver ou à justifier, je n'ai plus à convaincre. Je suis là, en présence de moi-même. [...].
Quoi que je sois, je le suis sans avoir besoin de le définir et de le montrer. Si je suis ce qui est là maintenant, si je suis pleinement moi-même, le moment que je vis est juste. Le moment juste n'a pas besoin d'être juste, il a juste besoin d'être présent.
Hors du monde mental et matériel, on s'aperçoit que les différends, les conflits, les ressentiments ont disparu. Sans ego en face pour provoquer le nôtre, nous ne nous attachons plus aux détails inutiles et nous pouvons enfin voir l'autre tel qu'il est, dans toute la beauté de son essence primordiale.
Si je suis en totale unité intérieure, serai-je en unité avec l'univers? Qui de nous deux agit lorsque nous sommes un?
Je n'échappe pas aux maux du monde qui font grandir l'horreur et la colère collective, je dois apprendre à les gérer en moi-même.
J'ai réalisé que les choses de ma vie peuvent se faire sans moi et que cela se passe alors très bien. Ce n'est pas que je ne suis pas là, j'ai simplement laissé mes prétentions de côté pour m'allier avec l'univers et lui permettre d'agir à travers moi. Je ne me mets plus en travers de mon chemin.
Ce que nous faisons à l'autre nous le faisons à nous-mêmes, et ce que nous faisons pour nous-mêmes nous le faisons pour tous les autres.
L'amour et la gratitude sont pour moi des indices de la progression spirituelle. J'ai mûri, je ne suis plus en résistance contre les maîtres qui pointent les failles de mon ego. J'ai compris que la vie est le meilleur enseignant, ses leçons sont universelles.
Je me souviens du jour où j'ai réalisé que je n'arrivais plus à tuer les insectes. C'est venu naturellement lorsque j'ai éprouvé pour la première fois un grand frisson de dégoût en pulvérisant une araignée. J'ai perçu que mon acte d'écraser l'araignée était subtilement précédé d'une pulsion intérieure de violence et d'une indifférence égoïste à son sort qui me blessaient d'abord moi. A un niveau subtil, tout acte à l'égard d'autrui commence par un coup identique à soi-même.
Mon bonheur n'est pas forcément lié à un état de joie et d'insouciance. Il réside dans ma capacité à traverser chaque instant et chaque expérience dans une conscience ouverte et lucide. Cette définition du bonheur sous-entend que je peux me sentir heureuse dans n'importe quel contexte, y compris le plus sombre. C'est comme de se sentir libre même enfermé dans une prison; la liberté intérieure transcende toutes les formes de liberté extérieure.
Contrairement aux apparences, les arts martiaux m'ont appris que le premier adversaire à combattre est soi-même et non pas l'autre qui n'est en réalité que le reflet de ce que l'on génère par son propre comportement mental ou physique.
Pour sentir en moi cette protection divine‚il me fallait auparavant accomplir un patient cheminement de totale confiance en moi.
C'est elle qui me chuchote que je dois me lancer dans crainte et faire confiance à l'inconnu.
C'est comme a chaque fois que je prends une décision risquée‚ j'ai toujours peur de me tromper et j'ai l'impression d'être nulle.
Vous même n'avez vous jamais eu l'impression d'être mystérieusement aidé dans votre quotidien ? Par des synchronicites.
Pour savoir ce qui m'est imparti, j'ai juste à laisser les choses se dérouler d'elle-mêmes. Les événements, lorsqu'on les laisse libres, suivent naturellement le courant de la vie. La vie est parfaite par nature. Pour apprendre à laisser les choses se faire, je dois rester à mon écoute de la manière la plus neutre possible et créer en moi l'espace et les conditions pour laisser les événements se manifester.
Nous avons tous notre place même et surtout lorsque cette place nous semble insignifiante ou qu'elle est niée par la majorité ou par les décideurs. Personne n'a le droit de décider à notre place.
Tout le monde peut faire de même et inspirer autrui par ce qu'il vit de manière authentique. Chacun participe à sa façon à l'évolution collective.
Depuis que j'ai emprunté ce chemin non balisé, je travaille sans répit, chaque jour de la semaine, parfois jour et nuit, par pure passion. Ce travail discret n'est pas visible, il est intérieur, comme le voyage. Pour l'heure, il n'est pas reconnu car sans résultat manifeste et sans rémunération à la clé, mais il me nourrit et me porte.
On peut entraîner des foules avec des discours charismatiques sans fond valable alors qu'un propos crucial mal énoncé peut passer complètement inaperçu.