Citations de Thierry Beccaro (63)
La maltraitance oblige à tellement se protéger, tellement se barricader que ça crée un éloignement progressif avec ses parents.
Ce ne sont pas les larmes qui font le chagrin.
Pardonner, c'est se libérer de la rancœur, de la haine, de tout ce qui peut vous détruire à nouveau comme la colère, cette bile amère qui fait davantage de mal que de bien. Pardonner, c’est se donner la possibilité d’avancer et de se reconstruire.
La vraie vie, ce n’est pas vivre celle de ses parents. La vraie vie, c’est la sienne.
Un psy, c’est un peu le garagiste de notre âme. Je suis rentré dans un univers incroyable, ardu mais passionnant.
Il faut savoir dire non. Ça simplifie la relation, ça fait gagner du temps à l’autre.
Il faut apprendre à ne pas faire ce qui n’est pas en adéquation avec nous-même.
Parce que je n’ai pas osé dire non, je me suis retrouvé paralysé dans une voiture. Prisonnier de Moi Même, à cause de Moi Même.
On peut réussir une carrière formidable en surface et être épouvantablement agité en- dessous. De la même façon on peut habiter le plus grand appartement du monde et se sentir mentalement enfermé comme si on vivait dans un capharnaüm.
Quoi qu’on ait entendu dans son enfance, évitons de nous dévaluer. Tachons de rester juste et lucide par rapport à ce que nous faisons, ou ne faisons pas.
Incroyable comme le destin parle, quand on croit que tout est dit.
En fait, ce qu’on prend pour un ennemi peut devenir un allié. Ce qu’on pense être quelque chose d’insurmontable devient une force.
J’ai réussi à transformer ce que j’ai vécu en quelque chose d’utile. Transformer ce qui vous arrive… Ce qui peut sembler un handicap, ce qui encombre et fait tomber, on peut essayer d’en faire un atout.
L’écoute que je n’ai pas eu étant enfant, je veux la voir pour les autres. Je veux faire ce que j’aurais aimé qu’on fasse pour moi.
Ce corps qui me parle, il me faudra du temps pour l’écouter, pour m’autoriser à être malade ou convalescent.
J’ai l’impression que, si je me tiens droit, on me verra trop.
Un corps maltraité par des coups réguliers, même s’ils ne sont pas quotidiens, est un corps qui se recroqueville peu à peu. Je le sens et j’en porte des stigmates : mon corps a enregistré une position de repli.
Les coups ça n’a jamais endurci personne, au contraire. Les coups, ça enferme un enfant en lui.
Longtemps j’ai gardé ce réflexe de prendre sur moi et de courber l’échine.
Une enfance maltraitée, mal aimée, place très souvent un adulte à la recherche d’un endroit où il sera protégé, une sorte de sas de décompression. Les médicaments, les drogues, l’alcool, toutes les addictions ont un rapport avec une idée de refuge.