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Critiques de Thierry Dancourt (35)
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Hôtel de Lausanne

Véritable roman d’atmosphère, Hôtel de Lausanne semble tout droit sorti d’un film du début des années 50 ou d’une photo de Willy Maywald. La belle Christine Stretter, autour de laquelle tout gravite, personnages comme lieux, a quelque chose de la Nicole de La peau douce et on imagine volontiers celle-ci en tailleur signé Jacques Fath, elle qui n’est pas de l’époque dans laquelle elle vit.



Justement, parce qu’il s’agit d’un roman en demi-teintes où la vie glisse sur l’ombre projetée par les personnages, parce qu’il ne passe rien que de brèves rencontres entre Christine et le narrateur, Hôtel de Lausanne peut agacer ceux qui privilégient l’action au rythme, surtout que celui-ci est lent et qu’il ponctue une petite musique sans crescendo ou accords plaqués.



Résultat : un roman qu’on n’aime ou qu’on n’aime pas. Un roman qui a quelque chose de ceux de Modiano sans qu’on sache exactement quoi ni qu’on ait envie de le chercher. Un roman que certains cinéastes de la Nouvelle Vague auraient sûrement aimé mettre en scène en caricaturant encore davantage le mari de la belle, un être fat qui s’écoute parler en s’imaginant déjà en haut de l’affiche, et ils auraient suivi Christine au moyen de travellings ingénieux, entre autres dans les allées du cimetières de Passy où le narrateur a croisé Christine qui fréquente le lieu.



Et tant pis pour ceux qui n’aiment pas les romans impressionnistes, le cinéma de Rohmer et les photographies de l’autre Willy, Ronis celui-là, ils passeront à côté de ce roman en noir en blanc absolument séduisant.
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Hôtel de Lausanne

Le roman ne m'a pas tellement plu. En fait, je me suis franchement ennuyée tout au long du livre.

Le narrateur est très passif, simple spectateur de ce qui se passe… et il ne se passe pas grand-chose.

Ce roman, c'est avant tout le portrait d'une femme pas comme les autres. Sauf que le simple fait d'être une originale ne suffit à rendre cette jeune femme intéressante. Elle est un peu fantasque, elle s'habille à la mode des années 40, elle a peu d'amis, et alors ?

Les scènes s'alignent, anecdotiques, et on reste à la surface des personnages, si bien que je suis ressortie de ma lecture en ayant la désagréable impression de ne pas les connaître davantage.
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Hôtel de Lausanne

Je dois dire que je n'ai pas adhéré à cette histoire que j'ai trouvé lourde et étouffante. Les relations entre les différents protagonistes sont implicites et le lecteur doit faire appel à son imagination pour construire cette histoire.



Le roman n'est pas épais, mais j'ai trouvé quelques longueurs notamment dans les nombreuses descriptions architecturales et dans le détail des rues de Paris.



Toutefois, j'ai apprécié le parallèle qui est fait entre la vie de la mère de Christine (décédée quelques années plus tôt) et la vie de Christine elle-même. En effet, le lecteur découvre que Christine est totalement enfermée dans l'ombre de sa mère et qu'elle cherche, consciemment ou non, à vivre sa vie.
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Jardin d'hiver

Vous avez trouvé mon résumé décousu? Le livre l'est aussi. alors certes, il y a des portraits sympathiques, notamment le vieux monsieur Smeyers qui vient lire des journaux de sa jeunesse à la bibliothèque, une bibliothèque terrible, d'où les livres disparaissent... Le portrait de Royan en hiver est très réaliste aussi, moche, morte (ce fut ainsi que je découvris Royan pour la première fois en arrivant dans la région, en 1992...). D'ailleurs, je n'aime pas cette ville reconstruite (entièrement rasée par un bombardement allié), trop de monde en été, trop désert en hiver. Mais Royan vient d'obtenir en novembre 2010 le label ville d'art et d'histoire, peut-être y aura-t-il des opérations de valorisation et de dynamisation hors saison? Après, trop d'approximation, comme ce couple de jeunes retraités, qui vient d'une bourgade près de Poitiers, Beaulieu, en fait, c'est juste un quartier de Poitiers... On ne peut pas non plus parler DES Poitou-Charentes (à plusieurs reprises dans le livre), éventuellement du Poitou (les deux départements actuels de la Vienne et des Deux-Sèvres, et historiquement ce qui correspond à une grande partie de la Vendée) et des Charentes (Charente et Charente inférieure devenue maritime), sinon, il faut parler de (ou du) Poitou-Charentes. Alors, quelques bonnes pages, mais trop brouillon, un récit trop emmêlé aussi entre aujourd'hui et hier, entre Royan et Paris. N'hésitez quand même pas à vous faire votre vais vous-même, j'ai lu beaucoup de critiques positives sur ce livre, ce n'est pas parce que je n'ai pas vraiment mordu que vous ne l'aimerez pas. Et il est court, vite lu...
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Jardin d'hiver

D'une lecture très rapide et porté par une écriture très fluide, Jardin d'hiver est un roman à la lenteur délectable. L'intrigue avance pas à pas, alternant passé et présent, distillant au fil des pages les clés de sa compréhension.

J'ai eu l'impression de me plonger dans un roman de Giono, un de ces romans où la lenteur est au service de l'écoulement d'un récit sans heurts.

L'ambiance générale de l'intrigue est empesée, lourde parfois tant le récit de micro événements prend le pas sur le quotidien.

J'ai beaucoup apprécié m'immerger dans cette station balnéaire mélancolique en plein hiver, et accompagner le narrateur dans sa quête.
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Jardin d'hiver

N°875– Mars 2015



JARDIN D'HIVER – Thierry Dancourt – La Table ronde



Avec qui Pascal Labarthe, le narrateur, avait-il rendez-vous à Royan, au cœur de l'hiver dans cette ville qu'il ne connaît pas, peuplée à cette période de l'année uniquement par des retraités ? En outre, il y vient par le car et loge dans un hôtel un peu anachronique qui ne comporte qu'une seule chambre. Ce n’est pas comme en été où se pressent tant d'estivants dans cette citée qui ne date que de la fin de la 2° guerre mondiale, où il n'y a pas la moindre vieille pierre. Ici c'est la mer et seulement elle qu'on vient visiter, dont on vient profiter, avec le soleil et le farniente, évidemment.. On dirait qu’il débarque ici avec toute sa richesse, une valise et une machine à écrire...Et c'est presque dans une ville fantôme qu'il arrive.



Dans cet établissement L’hôtel Océanic, dont le nom ne brille guère par son originalité, il rencontre le client attitré de cette unique chambre, Serge Castel, un voyageur de commerce sur le déclin. A la suite de rapides présentations entre eux, on apprend que Labarthe est écrivain-documentaire, précise-t-il, par opposition à écrivain-artistique qui a surtout écrit quelques rébarbatifs fascicules destinés à la population préadolescente. Il vient à Royan pour un rendez-vous, un simple rendez-vous... Le tableau se complète avec ce patron d'hôtel qui ne parvient pas à fermer un établissement qu'il a pourtant un peu de mal à gérer malgré son unique chambre, ce voyageur de commerce, « sans voyage ni commerce » avec son éternelle Player's éteinte au coin des lèvres et cet autre homme amateur de sandwichs au pâté, de journaux périmés et de séjours prolongés dans la bibliothèque municipale ! Ils semblent tous être sortis de nulle part et être carrément hors du temps. Dancourt en rajoute un peu avec cette photo en noir et blanc aux bords dentelés qu’accompagnent quelques mots, comme un souvenir. A l'aide de nombreux analepses, l’auteur balade son lecteur dans le temps, de l'occupation allemande à nos jours, dans cet hiver royannais.



Ce qu'il vient chercher après tout ce temps, il nous le dévoilera au fur et à mesure des chapitres aux couleurs un peu grises, décrivant avec minutie cette vacuité de l'hiver dans la station balnéaire, ces volets fermés, ces villas vides, ces jardins à demi en friche, ces pins maritimes...Elle correspond à l'état de son âme. Mais que vient-on chercher dans une telle ville à la morte saison sinon ses souvenirs, son passé ?



L'amour est un sentiment particulier. Il nous lie à une autre personne pour un temps ou pour longtemps et la mémoire ne garde pas forcément la trace de ceux qui n'ont fait que passer dans notre vie. J'ai le sentiment que Pascal n'est pas un de ces séducteurs, un de ces hommes pour qui les femmes ne sont que des proies, qui sont capables de n'importe quoi pour obtenir leurs faveurs et qui, une fois la victoire acquise, les oublient et les fuient. Non, lui, c'est un sentimental. Certes, la passade parisienne qui l'a lié quelques années auparavant à cette jeune femme anglaise, Helen, était un amour de contrebande puisqu’elle était mariée. Elle avait fini par disparaître de sa vie aussi facilement qu'elle y était entrée... Quant à Pascal, il ne parvient pas à la gommer de sa mémoire, au point de refaire le chemin à l'envers, pour en retrouver sinon la trace à tout le moins la silhouette dans une villa de Royan qu'elle a jadis habitée, avec pour seule boussole un cliché d'un autre âge. Elle devient dans sa tête l'image de la femme idéale entre les berges de la Seine et le littoral charentais. Quant à Abigail Lulamae, au nom imprononçable, elle fait figure d'amour de substitution.



J'ai lu ce livre pris au hasard sur les rayonnages d'un bibliothèque, comme souvent. Ce n’est pas mal écrit, l'écriture est fluide, les mots distillent une petite musique nostalgique. Le livre refermé, il me reste une impression bizarre, pas vraiment mauvaise. Je suis peut-être passé à côté de quelque chose mais je ne suis pas vraiment entré dans ce roman, j'ai pourtant poursuivi ma lecture, peut-être par curiosité, peut-être parce qu'il se déroulait à Royan, une ville qui ne m'est pas étrangère et qui pour moi aussi est porteuse de souvenirs.



©Hervé GAUTIER – Mars 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com


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Jardin d'hiver

Pascal arrive à Royan par le bus. Un peu par hasard, il arrive dans un hôtel sur le point de mettre la clé sous la porte, l’Océanic. Il va se lier d’amitié avec Serge, un commercial qui habite presque continuellement dans cet hôtel, même si les débuts entre ces deux-là ne vont pas être faciles… Ce que Pascal vient faire à Royan n’est pas très clair au début. Tout au plus sait-on qu’il amasse des informations dans le but d’en faire ensuite des articles ou des reportages. Et puis, tout doucement, il se livre : il a un rendez-vous à Royan. Un rendez-vous avec le passé.



Quelques années plus tôt, en effet, il avait rencontré Helen à Paris. Jeune étudiant, il avait alors passé de merveilleuses semaines avec cette anglaise mariée et née en France. Elle était là pour son travail et lui l’attendait, en collectant déjà des informations dans le but de monter des reportages. Un jour, elle a dû repartir, mais il ne l’a jamais oublié. La seule image qu’il garde est celle d’une maison sur pilotis, avec des volets en couleur et une piscine d’une forme un peu particulière. Et que celle-ci se trouve à Royan. Son enquête commence, mais ce n’est pas forcément Helen qu’il retrouvera au bout du chemin.

(lire la suite...)
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Jeux de dame

Il s'agit d'un personnage, Solange, autour duquel l'intrigue est faite. Mais ce personnage est compliqué à cerner et finalement, l'intrigue aussi. Elle est à Paris, à Berlin, elle côtoie des hommes mais on ne saisit pas bien s'il s'agit d'amis, d'amants, d'inconnus.. Lu jusqu'au dernier mot mais sans grande passion.
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Jeux de dame

Ma première incursion en rentrée littéraire d’automne, et une fois n’est pas coutume, ce n’est pas avec un roman irlandais ! Je découvre Thierry Dancourt avec ces Jeux de Dame – en fait son quatrième livre – qui sort aujourd’hui en librairie. J’étais curieuse.



A Paris, début des années soixante, Solange et Pascal se rencontrent sur fond de Palais des Colonies et de maladresse automobile (parechoc et bouts de ficelle). Bientôt elle ira rejoindre Marc et son travail, à Berlin. Au départ, j’ai trouvé l’écriture un peu froide, trop parfaite peut-être. Telle Solange : belle, lisse, indéchiffrable, énigmatique. Et puis j’ai été emportée, comme dans un film d’époque habilement restauré. Le douzième arrondissement de Paris, Berlin-Ouest en pleine guerre froide, Trieste dans les brumes. La plume de Thierry Dancourt est très élégante. Il a un vrai génie pour poser les décors et faire vivre l’ambiance de l’époque, cigarettes, tenues, voitures, journaux. Entre contexte historique et puzzle politique, mystères et personnalités, j’ai été vraiment prise par ce roman. Il n’est pas haletant pourtant, mais on le lit quasi d’une traite.



En littérature, la curiosité n’est jamais un vilain défaut ! Bien au contraire. Je continuerai à découvrir les romans de Thierry Dancourt. Merci aux éditions de la Table ronde !
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Jeux de dame

Avant notre époque de « fake news », les experts du renseignement évoquaient des « manipulations » orchestrées par des agents … parfois « retournés ».



Wladimir VOLKOFF a publié deux ouvrages « la manipulation » et « le retournement » qui font autorité sur ces sujets dont John LE CARRE s’est souvent emparé.



Thierry DANCOURT revisite cette problématique en s’intéressant aux « informations » qu’une certaine presse occidentale publia en février 1961 lors d’une mystérieuse mission Spoutnik en se fondant sur un enregistrement des communications émises depuis le vaisseau spatial.



D’où provenait l’enregistrement ?

Comment était il parvenu dans les mains des services occidentaux ?

Etait il authentique ?



Autant de questions essentielles, sur lesquelles nombre de « médias » n’opèrent guère de vérifications, car « priorité au scoop » !



Et, en 1961, en pleine guerre d’Algérie, à la veille du vol de GAGARINE, à quelques mois de la construction du mur de BERLIN, qui allait prendre le temps d’analyser les données brutes ?



Thierry DANCOURT rappelle qu’en 1961, le SDECE fut ébranlé par la rumeur d’un mystérieux réseau SAPHIR … monté par le KGB pour infiltrer nos services, et sur cette idée nous offre un roman curieusement titré « jeux de dame » qui met en vedette une « marionnette » menée de main de maitre par ses « officiers traitants » tenant la dite victime par son passé parisien en 43/44 à l’époque de la collaboration … et de la gestapo ...



Nous suivons Solange DARNAL du musée parisien des Colonies au quartier Napoléon à Berlin que l’auteur ressuscite d’une plume adroite et souvent nostalgique avant de l’accompagner dans sa fuite vers Trieste où son destin la rattrapera inexorablement.



Entre temps son agenda aura alterné entre Pascal, incarnation de « l’idiot utile » pour reprendre une terminologie soviétique, Marc et Néron, son compagnon le plus attachant !



En 200 pages, plaisantes et rapides à lire, voici un roman publié en collection blanche par la Table Ronde, où j’ai peur qu’il rate son lectorat naturel … lecteur de collections noires ?
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Jeux de dame

Une femme, deux hommes. Paris et Berlin.

Thierry Dancourt, dans son Jeux de dame, nous fait voyager, avec langueur, aux côtés de sa mystérieuse héroïne, Solange. Cette-dernière mène une vie emplie de mensonges, tant sur le plan personnel que professionnel puisque la jeune femme joue un rôle important au sein du contexte historique de l'époque. Un récit mélancolique, rêveur et énigmatique qui berce et parvient à mettre en perspective la vie de cette femme si particulière ainsi que la période de guerre froide: bipolarité du monde et de l'existence de Solange, affrontement indirects de deux superpuissances et double jeu de l'héroïne envers ses amants et ses relations politiques, espionnage,... En définitive, cette oeuvre, en apparence très simple permet, selon moi, de représente, à travers une femme, la complexité et les enjeux du monde de l'époque...
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Jeux de dame

Thierry Dancourt sait admirablement bien installer les décors, décrire les villes et créer une ambiance mais aussi le mystère.



Une description merveilleuse du Paris des années 60, du musée de la Porte Dorée, du Berlin de la guerre froide etc.



Cependant, je n'ai pas du tout réussi a rentrer dans l'histoire de Solange, cette femme mystérieuse...



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Jeux de dame

Déçue par cette lecture.

Quel dommage...

J'aimais bien l'ambiance au départ et la plume est loin d'être désagréable mais c'est une coquille vide.

Un ennui mortel.
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Jeux de dame

Il y a parfois, rarement, un livre qui semble avoir été écrit pour soi, et c'est alors un vrai bonheur de lecture. J'ai une tendresse particulière pour ce roman, choisi sur la liste de l'opération masse critique de septembre, et qui a vraiment été une jolie découverte. Le titre et le résumé m'avaient tout de suite attirée et c'est donc avec beaucoup de joie que j'ai appris que j'avais été sélectionnée pour le recevoir. Je me suis plongée dans la lecture avec délectation et, surprise ! le début de l'histoire se déroule dans le XIIe arrondissement de Paris, où j'ai moi-même vécu enfant, et en particulier autour du musée des colonies (rebaptisé ensuite Musée des arts africains et océaniens et encore plus tard Musée de l'histoire de l'immigration).

C'est un vrai bonheur pour moi de redécouvrir des lieux que je connais à travers les yeux d'un écrivain, surtout lorsque le style et la plume sont aussi élégants que ceux de Thierry Dancourt.

Outre le lieu, ce roman semble aussi avoir été écrit pour moi parce que j'aime les personnages féminins, les secrets, les double-vies et l'élégance des années 60. Je me suis donc rapidement et naturellement identifiée à Solange, et j'ai eu beaucoup de plaisir à la retrouver un peu chaque jour, me limitant volontairement à quelques pages pour prolonger ma lecture plus longtemps.

Je ne trouve pas que Solange soit froide ou distante, au contraire, elle parle volontiers avec les gens et raconte ses souvenirs d'enfance à Pascal avec beaucoup de tendresse et de nostalgie.

L'intrigue peut être jugée faible mais cela ne m'a pas déplu. Ce roman est comme une succession de scènes dans un film : la plupart du temps les scènes se déroulent dans des lieux clos, décrits de manière détaillée, y compris les jeux de regards, d'entrées, de sorties, les portes, les fenêtres, la place des personnages dans le décor et les uns par rapport aux autres. On a aussi souvent des indications de lumière ou de météorologie, tout cela nous permettant de nous figurer avec précision l'ambiance de la scène. De plus, comme au cinéma, il y a des ellipses temporelles entre chaque scène, de quelques heures à quelques années, et c'est au lecteur de s'imaginer ce qu'il a pu se passer entre les deux.

J'ai trouvé l'écriture très subtile, chaque mot est choisi et les remarques les plus anodines d'une voisine ou d'un gardien de musée prennent tout leur sens à la fin.

Alors, oui, on peut regretter le manque d'épaisseur de l'intrigue, on aimerait en savoir plus sur cette affaire d'espionnage qui se conclue bien vite, mais c'est peut-être ça l'idée du roman justement : on rencontre Solange, on l'effleure, on apprend à la connaitre, et puis elle nous échappe...

Un grand merci à Babélio et aux éditions de La table ronde pour la découverte de ce roman que j'ai beaucoup aimé.
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Jeux de dame

Nous sommes dans le 12ème arrondissement de Paris au tout début des années 1960. Solange Darnal, une élégante jeune femme qui roule en Volvo P1800 et fume à la chaîne des State Express 555, rencontre Pascal qui travaille au musée de la porte Dorée. Entre ces deux-là, l'osmose est parfaite. Mais elle doit partir pour Berlin où l'on apprend qu'elle espionne pour le compte des services secrets français (rappelons que la guerre froide sévit et que le mur de la honte fut érigé en 1961) et qu'elle a un amant plus âgé qu'elle qui est également son chef.

Au-delà de l'intrigue qui a finalement peu d'intérêt, « Jeux de dame » est le portrait d'une femme énigmatique, mystérieuse, confrontée à un dilemme à la fois amoureux et professionnelle. Et ce récit d'atmosphère est servi par une écriture à la fois classique et racée.
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Jeux de dame

J'ai tout de suite aimé l'ambiance des années 60 décrite dans le livre et son personnage principal si mystérieux qui déambule dans le XIIème, au musée avant qu'il ne devienne de l'immigration, puis à Berlin dans des lieux à l'architecture moderniste.

Le charme est prégnant et on a envie de rester ainsi à ne pas terminer la lecture, à ne pas vouloir laisser le temps passer.

Que fait vraiment Solange, entourée d'hommes au travail si sérieux et un peu troubles? Quelle sorte d'ange est-elle? Qui se laissera prendre à son jeu?
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Jeux de dame

J'ai beaucoup aimé ce roman d'atmosphère qui m'a plongée avec délice dans les années 60 entre Paris et Berlin.

Solange n'est pas une héroïne comme les autres, mystérieuse et discrète, nous la suivons dans ses déambulations vers Porte Dorée où elle se rend fréquemment pour visiter le Palais des colonies. Seule, au volant de sa voiture, elle semble fragile et mystérieuse. Que fait-elle de sa vie ? Pourquoi ce départ vers Berlin ?

Le mystère plane, Solange rejoint un homme qu'elle fréquente et accomplit des tâches très différentes de sa vie parisienne. Elle mène plusieurs existences en parallèle.

Je précise que l'intrigue n'est pas le plus important dans ce texte même si l'on se laisse porter par l'histoire, c'est l'atmosphère parfaitement retranscrite qui m'a le plus touchée. Avec une grande précision et force détails, l'auteur nous emmène dans ce Paris des années soixante.

Sur un ton feutré, délicat et sensuel, l'auteur nous raconte une histoire qui se lit vite. Quoique… on a aussi envie de freiner la lecture pour profiter le plus longtemps possible de cette ambiance si bien retracée.

Les sensations provoquées par ce texte ressemblent à celles ressenties lors de la lecture d'un ouvrage de Patrick Modiano.

Un grand plaisir littéraire donc que je vous incite à découvrir. Vous ne serez pas déçu.
Lien : http://www.despagesetdesiles..
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Jeux de dame

Dans les années 1960, Solange rencontre à Paris Pascal qui lui fait visiter le musée des colonies à la Porte Dorée. A Berlin, elle rejoint son amant Marc. Solange paraît insaisissable.

Mystère et élégance pourraient aussi bien définir Solange que le style de l’auteur qui nous promène de Paris à Trieste en passant par Berlin au fil des chapitres. L’auteur nous fait ainsi découvrir progressivement et tout en finesse la personnalité de Solange. Cette délicatesse contraste avec le contexte de guerre froide en filigrane.
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Jeux de dame

Impossible en parcourant Jeux de dame le nouveau roman de Thierry Dancourt ( découvert en 2008 avec Hôtel de Lausanne, qui avait obtenu le prix du premier roman) de ne pas penser à Patrick Modiano tant leurs univers semblent se rejoindre, et même se confondre par endroits.



Jeux de dame, comme les ouvrages du récent Prix Nobel comptent bien plus par son atmosphère et les mystères qui s'en dégagent que par l'intrigue, forcément déceptive.



Ici, Jeux de dame est entièrement centré autour d'un personnage féminin- Dancourt préfère largement les portraits de femmes à ceux des hommes- Solange , un personnage totalement insaissisables, dont la moindre action (les musées qu'elle visite, les promenades en voiture qu'elle fait, les voyages soudain à Berlin) dégagent un vrai aura de mystère que le Paris et le Berlin des années 60 qui sert de cadre à (la mince ) intrigue ne peuvent qu'alimenter.



Un personnage froid, détaché, presque exterieur à sa propre vie qui charrie un nombre d'énigmes qui ne seront pas totalement résolus par le dénouement. Jeux de dame a un coté un peu décousu tant et si bien qu'il ne faut pas s'attendre à une mécanique de roman d'espionnage parfaitement huilé mais plus un roman d'ambiance élégant et racé qui mélange passé et présent avec un certain style..



Cependant, difficile de surpasser le maitre.. face aux grands chefs d'oeuvre du maitre ( Villa triste, un pedigree), ce Jeux de dame ( jeux d'âme?) qui se lit avec curiosité mais sans passion est quand même quelques coudées en dessous..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Jeux de dame

Un livre que j'avais pris au hasard du vide bibliothèque de babelio, je ne connaissais ni l'auteur ni le résumé.

Je suis malheureusement passé totalement à côté de cette lecture.

Le style était joliment travaillé, chaque mot semblait avoir son importance, il y avait beaucoup de subtilité et de précision dans les descriptions et dans la façon de raconter l'intrigue.

A part le personnage principal, très travaillé, les autres personnages étaient bien plus secondaires. Malheureusement, l’héroïne est tellement mystérieuse et évanescente que je n'ai pu m'attacher à elle ni me faire une idée de sa personne.

Ce roman m'a laissé un gout d’inachevé car je suis restée en dehors de l’histoire du début à la fin. J'ai eu l'impression d'avoir commencé une trilogie par le dernier tome, qu'il me manquait des éléments essentiels pour comprendre ma lecture. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé.

Un roman très mystérieux qui semble savoir trouver son public, mais qui laissera certains lecteurs sur le bord de la route.
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