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Citations de Thierry Moral (80)


Non, le temps de la déraison, c’est le subjectif agressif.

Subjectif agressif
Ce temps-là n’existe pas
Pourtant il nous précède
Et même nous enterrera
La conjugaison est très simple
Inutile de l’apprendre
Elle est gravée dans notre mémoire vive

Je tue
Tu reluis
Il décide
Elle s’oppose
Nous nous taisons
Vous vous soumettez
Ils en profitent.
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« Ici, pas de quartier pour les ratés ! » Il paraît que c’est le même refrain partout ailleurs. La petite chanson de la violence au quotidien ne prend pas une ride. Au contraire, elle se développe et s’affuble de nouveaux couplets.
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Je tue
Tu reluis
Il décide
Elle s’oppose
Nous nous taisons
Vous vous soumettez
Ils en profitent
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Tout grand périple qui soit
Se divise toujours en trois
Étapes jalonnant l’aventure
La dernière est la plus dure
Ou la plus simple au contraire
Aucune règle n’interfère
Le cycle naturel est ainsi
On dira que c’est la vie
Ailleurs ou autre part
Trouver ce que l’on cherche
Autre part ou ailleurs
Chercher ce que l’on trouve
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Une nuit
À écouter sans vrai ment dormir
Les sons de cette vie ignorée
Faire la sourde oreille à ce qui dérange
Et un jour, s'y plonger, d'une absurde manière
Puis vient la nuit, qui repeint tout en noir
Qui redonne de l'éclat à chaque sensation
Chaque détail devient essentiel
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La route défile
Les arbres paraissent plus verts
Le chant lyrique s'impose joyeusement
Appuyant la poésie de l'instant
Le processus suit son cours
La dernière parcelle de route s'annonce
Séparant définitivement l'Espace Temps
Entre l'avant et l'après
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Un pissenlit s’est frayé un chemin dans une faille du bitume fatigué, juste pour manifester son existence. Le haut de l'iceberg gris et sale cache la majeure partie de ce qui nous sert de plancher des vaches : la terre.
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Certains humains me font penser à des pitbulls : ils ne lâchent rien, ne se reproduisent qu’entre eux, refoulant et agressant les sangs-mêlés.
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Je ne comprends pas ce qu’il se passe. Ces hommes et ces femmes le comprennent-ils ? Leurs histoires m’ont toujours intéressé, mais je n’ai jamais réussi à en saisir le sens. En temps normal, j’accepte et je laisse couler en attendant le prochain bol de croquettes, mais j’ai comme l’impression que ma vie ne sera jamais plus normale.
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Les objets me fascinent. Ours rassurant, clown farceur, lutin souriant, cheval en plastique. Je leur parle.
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Je rentre plus dans mon placard — ma caisse à jouets. Alors je m’adapte. Je décide d’aller me pendre. En grimpant dans le pommier, je découvre un nid. Un nid, c’est bien. Exactement ce qu’il me faut. J’ai plus envie de me pendre.
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Je suis toujours éberlué par la débauche de moyens que l’on peut s’autoriser pour des thèmes aussi futiles. L’agriculture, les voitures, l’érotisme, l’emploi, le bien-être, le développement durable, les mangas japonais, je comprends… mais un salon de la coutellerie, franchement !

(p. 142)
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[…] il lance l’appli de France Info. Le concept de chaîne d’information en continu le révulse, mais il doit se rendre à l’évidence que de vivre reclus et loin de tous ne lui vaut pas toujours de bonnes surprises. Le tas de factures posées sur la table en formica constellée d’éclats de couleurs vives en est la preuve. Il s’astreint donc chaque jour un son moment de reconnexion avec le monde réel.

Le flot de mots routiniers, bancal et anxiogène, déploie son programme d’une banalité sans nom : procès, révélations, pandémie et guerres. Comment peut-on encore faire la guerre dans ce monde ? Elle prend des formes insidieuses, ne s’arrêtant jamais vraiment tout à fait. On parle davantage de conflits armés, néanmoins la religion ou l’économie sont toujours l’une des deux raisons fondamentales.

(pp. 71-72)
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Les gamins d’aujourd’hui sont réglés comme des horloges. « Quand il s’agit de s’exprimer au sein d’une assemblée, il n’y a plus personne ! » s’emporte intérieurement le guitariste. Quant au conteur amateur, il se félicite d’avoir au moins planté ici ou là quelques graines de sagesse.

(p. 104)
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Il croise sur le chemin
journal qui va vraiment mal
loupiotte qui clignote
poubelle qui bê êle
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Quel plaisir de devenir multitâche, grâce aux livres audio !

(p. 27)
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Après avoir avalé un thé brûlant servi dans un gobelet en carton doublé afin d’éviter qu’il ne perce et avalé quelques noix de cajou échouées dans une assiette en carton elle aussi ; Éric se fait la réflexion que sa petite amie n’avait pas tout à fait tort en jugeant la décoration de la taverne aussi durement. Elle se contente de fixer son portable, sans un mot. Son masque et sa lampe frontale déposés sur la table lui redonne un aspect plus crédible dans l’univers. Éric se dit qu’il est en train de tout faire foirer : sa relation amoureuse, sa partie tant attendue à cause de la pandémie qui est loin d’être terminée et la confiance dans son groupe d’amis. Il a désormais l’intime conviction qu’il ne pourra pas sauver les trois. S’il fallait choisir une chose dans sa vie, ce serait quoi ? L’amour, la passion ou l'amitié ?

(p. 47, extrait de la nouvelle « Grandeur nature »)
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D'un coup je frémis.
Mène l'endormis
Vers le dernier voyage.
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La vie de ma mère est une longue phrase dans laquelle rien n'a jamais été mis entre parenthèses
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Thierry Moral
Horizon - Consommation

En toute franchise
Regardons sous la banquise
Le bien-être consumériste
Joue à l'illusionniste
Chaque carte de fidélité
Invite à payer
Les frais du grand délire
Qui ne fait même plus rire
L'étendu du ravage
Est semblable au gavage
Intensif des publicitaires
Sclérosant notre imaginaire
La quête du toujours mieux
Est un élixir bien vieux
Qui conserve son petit effet
De manche, s'il vous plaît
Rien qu'une petite pièce
Ce n'est rien vu de la liesse
La solidarité tient en laisse
La convenance en détresse
Face à cette mascarade
On cherche des camarades
Dans les immenses queues
Qui ne chantent plus leu leu
Chacun attend son tour
Vivant au jour le jour
De gloire, on n'espère plus
Elle chôme à son insu
Quant au reliquat de conscience
Il tire sa révérence
Ne voulant pas rater la promotion
Ni la moindre occasion
De racheter son omniscience
Au prix de quelques références
Soigner son curriculum
Est le propre de l'homme
Car pour la femme
Toujours, elle rame
Vers l'île de l'égalité
Qui est régulièrement déplacée
La fuite de l'horizon
Fait perdre la raison
Du plus fort, à qui perd gagne
Faisant fi de la hargne
Qui anime l'anonyme lambda
Face au rayon de n'importe quoi
Même s'il n'en a pas besoin
Il en prendra tout de même un
Car il le vaut bien
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