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EAN : 978B087WR925S
74 pages
5 sens éditions (30/04/2020)
4.64/5   7 notes
Résumé :
« Pas de quartier », c’est le nom du patelin. Trop grand pour être un village. Trop petit pour être une ville. Pas assez étendu pour être divisé en quartiers. « Pas de quartier » se situe entre l’orange et la clémentine. Un entre-deux pas facile à classer, alors on le mange comme on peut. Ça éclabousse, on s’en met sur les doigts, ça colle, ça gêne… Et pourtant, c’est le pain quotidien des gens qui vivent là. C’est mon cas. Je viens de « Pas de quartier ». J’en suis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Pas de panique, je vais vous parler de mes pas lentement promenés (inutile de préciser que ce fut avec un réel plaisir) à travers l'univers littéraire de Thierry Moral qui joue si bien avec les mots (maux ?).
Plusieurs quartiers avec un « s » supplémentaire sur la couverture comme pour signifier que différents « espaces » sociaux sont abordés. Mais « Pas de quartier » (PDQ) et surtout le nom du patelin du narrateur-conteur qui revendique, mine de [petits] rien[s] l'authenticité.
Alternance de prose et de slam, parfois en douceur, parfois en force (il le faut bien) à lire si possible à voix haute ou à voir sur scène, car l'artiste est aussi un comédien de talent.
J'ai établi mon quartier général de lectrice dans ce livre de quatre-vingts pages et si riche en thèmes abordés pendant deux petites heures passionnantes.
Pas le droit, non, vous n'avez pas le droit de flâner sans faire halte à « Pas de quartier ». On y a inventé le subjonctif agressif, on y rencontre, en plus du cas Cendre, Jacou ou le ragoteur et sa drôle d'histoire qui nous rappelle que « les blessures de l'âme ne cicatrisent jamais » (p. 24).
« Être ou ne pas être poète de sa propre existence ? » (p. 26) car le « naturel ment » (p. 49) [allez savoir pourquoi, pour qui !] et « choisir, c'est renoncé » (p. 72).
Et si les quartiers, à nouveau avec un « s », du fruit ne sont pas tous aussi pourris que l'on croit, alors continuons à « mordre la vie à plein dents » (p.80).
C'est lumineux et cela dénonce tout en finesse, comme cette histoire de Sofia qui traite avec délicatesse de l'anorexie.
Pas de doute, j'ai adoré !
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Nouvelles ? Ou récits qui s'emboîtent pour constituer un roman ? Ou encore l'oeuvre d'un conteur hors normes. Les textes assurément gagneraient à être entendus, vécus par le narrateur...

Ce sont portraits qui s'enchaînent dans un décor qui n'en a pas... de décor. Sinon l'échec. Ça pourrait se passer près de chez vous, chez nous, ça ressemble à la vie. Ce pourrait être votre voisin, votre frère! Tous, tous ceux qui vivent là, qu'ils y restent, y reviennent ou finissent par définitivement quitter ce quartier qui n'en fait pas, le sont, marqués du sceau des ratés. Comment faire autrement ?

Et vous-même ? Y êtes-vous né ? Pas question ! Se reconnaît-on jamais parmi les loosers, les ratés, les déclassés? Jamais ! Quoique...

À relire pour enfin se trouver!
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C'est le premier livre de Thierry Moral, que je lis, et ce ne sera pas le dernier, assurément.
Pas de quartier est un recueil poétique, qui aborde la vie d'un petit patelin quelconque, le bien nommé Pas de quartier ou PDQ (en abrégé).
Le quartier d'une ville comme une autre, d'un coin de banlieue coupé au milieu par une voie ferrée, comme on pourrait en voir beaucoup. Et pourtant, à travers la description de ce microcosme urbain et une succession de portraits originaux, interrompus par des poèmes, qui sont racontés avec beaucoup d'humour, une touche d'absurde, de fantastique, et surtout avec de la poésie, toute la vie de ce Pas de quartier est racontée de manière magnifiquement satyrique par l'auteur.
La richesse des expressions, du vocabulaire argotique, les jeux de mots embellissent ces petites histoires, qui permettent d'aborder des thèmes sociaux avec un certain décalage, ce qui les met en valeur.
L'harcèlement scolaire, le suicide, l'alcoolisme et la dépendance, l'anorexie, la violence quotidienne dans un endroit qui semble abandonné par l'état (sauf lorsque quelqu'un veut récupérer à son avantage un évènement) sont autant de sujets abordés par le biais de petits et grands drames hauts en couleurs, abordés avec empathie, parfois avec tendresse, toujours avec une touche d'humour qui les rend supportables - à la lecture -et qui fait réfléchir.
J'ai eu un coup de coeur pour "Jacou", "Le cas cendre" et "Le baluchon", même si c'est tout l'ensemble de ce recueil qu'il faut acclamer et apprécier à sa juste valeur.
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Je viens d'achever la lecture du recueil de nouvelles et de slams de l'auteur Thierry Moral : « Pas de quartier ».
Merci à toi Thierry pour ces moments intemporels. J'ai eu l'impression de plonger dans une histoire, notre histoire d'humains, avec ses travers et ses beautés intrinsèques au travers des âges.
« Pas de quartier » retrace les différents angles d'une existence au sein d'un lieu qui serait plus qu'un village et moins qu'une ville.
Nous y trouvons la bêtise humaine personnifiée, mais également la grandeur de certains hommes ou de certaines femmes en lutte avec les autres et avec eux-mêmes pour recouvrer leur intégrité et la raison pour ensuite redistribuer ces valeurs, autour d'eux, ainsi que des éléments précieux qui auront leur rôle à jouer dans l'équilibre des forces de ce monde. Nous y trouvons également toute l'injustice immanente à notre système communautaire qui se heurte à la beauté d'un raisonnement d'un être qui va nous chambouler et neutraliser les miasmes de notre humanité en perdition.
De nombreux sujets de civilisation sont traités avec humour et un recul nécessaire, tels que la violence psychologique, le harcèlement, l'anorexie et l'alcoolisme. Mais au-delà de ces problématiques, c'est l'espoir qui demeure et qui ressurgit, envers et contre tout.
J'ai apprécié le chant des mots posés çà et là, afin de nous faire lâcher prise, nous, les lecteurs, et nous amener à chanter avec eux sur un mode qui ne nous est pas forcément habituel et qui transcende la première compréhension de ce que nous pourrions avoir de ce recueil.
Alors merci à toi, Thierry, pour nous avoir livré tes émotions et tes réflexions d'humains.
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PDQ= pas de quartier: ni village, ni ville; trop petit pour être divisé en quartiers. J'ai déjà écrit sur cet auteur aux multiples facettes; ici il y a de très courtes nouvelles, du slam; on est toujours dans la perspective du roman social; il y a toujours de l'humour et de l'espoir malgré les thèmes abordés: les noirceurs du réel mais avec une pointe d'imaginaire.
Très court: 80 p vite lu mais à relire (j'aime bien entre autre le baluchon qui raconte sa vie!)
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Non, le temps de la déraison, c’est le subjectif agressif.

Subjectif agressif
Ce temps-là n’existe pas
Pourtant il nous précède
Et même nous enterrera
La conjugaison est très simple
Inutile de l’apprendre
Elle est gravée dans notre mémoire vive

Je tue
Tu reluis
Il décide
Elle s’oppose
Nous nous taisons
Vous vous soumettez
Ils en profitent.
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« Ici, pas de quartier pour les ratés ! » Il paraît que c’est le même refrain partout ailleurs. La petite chanson de la violence au quotidien ne prend pas une ride. Au contraire, elle se développe et s’affuble de nouveaux couplets.
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L'essentiel, pour moi, c'est l'authenticité.
(p. 12)
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Tout grand périple qui soit
Se divise toujours en trois
Étapes jalonnant l’aventure
La dernière est la plus dure
Ou la plus simple au contraire
Aucune règle n’interfère
Le cycle naturel est ainsi
On dira que c’est la vie
Ailleurs ou autre part
Trouver ce que l’on cherche
Autre part ou ailleurs
Chercher ce que l’on trouve
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Bien entendu, les yeux en disent long, mais il ne suffisent pas à cerner une personne.
(p. 15)
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Texte, collages, construction, musique et vidéo : Thierry Moral www.thierrymoral.fr
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