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Citations de Thomas Edward Lawrence (111)


Jour après jour, j'avais pris ces notes sur notre vie au Dépôt, écrivant mainte fois dans mon lit, sur le premier bout de papier venu, entre l'appel et l'extinction des feux. J'avais donc l'air d'écrire de simples lettres.
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Parce qu'il ignore notre vie, l'aumônier ignore également notre langage. Spirituellement, nous ne pouvions nous entendre, tandis qu'autour et au-dessus de nous flottaient les exquises cadences du paroissien Tudor : de la prose et trop bonne pour lui et trop bonne pour nous. Il y a plusieurs générations, les pauvres étaient élevés à la Bible et aux livres de prières ; de sorte qu'en parlant, ils employaient ces mêmes rythmes d'or. Maintenant, leur prose de tous les jours est un hachis pareil à la musique syncopée ; et, pour les moments d'émotion, le mélodrame des sous-titres de films. A mon oreille, ceux-ci ont quelque chose de littéraire et de forcé ; eux, en sont imprégnés jusqu'à l'os, par des années de cinéma.
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La vie qu'on ne discute pas est une harmonie, encore qu'elle ne soit plus du tout chrétienne.
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Nos journées se passent, à demi étouffées en de poussiéreux bureaux, ou bien servilement, en de sordides cuisines vers lesquelles nous allons et dont nous revenons en hâte, au pas accéléré, en rangs par quatre, à travers la beauté verdoyante du parc et de sa rivière encaissée : le battement de nos pieds ferrés écrasant le gazouillis des grives et l'appel profond des corbeaux dans les grands ormes.
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"Ici, nous domptons les lions." C'est ainsi que, s'adressant à nous, les instructeurs font les farauds. Mais nous sommes de vrais agneaux. Le régime des lions, c'est plutôt dur, pour des agneaux.
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[...] herbe qui semblait heureuse, drue qu'elle était, bien verte, non coupée, irrégulière, dans le triangle en friche, derrière la boucherie.
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Le boucher est un jeune caporal, blanc de visage, aussi gonflé qu'une vessie de saindoux, et dont la salopette sent le métier. Grâce à Dieu, il ne veut pas de nous dans sa boutique.
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Puis vint la retraite ; l'appel du soir ensuite. La stridente beauté de ces appels nocturnes qui mettaient derrière nous les travaux pour huit heures et qui nous donnaient les délices d'une demi-heure au lit avant le sommeil : une demi-heure durant laquelle le corps détendu, libéré de ses vêtements qui grattent et de ses lourdes bottes, s'étale entre les draps suaves, sans qu'on le blâme.
Puis l'extinction des feux - le miracle de chaque nuit qui apportait le silence et l'obscurité avec la lune pâle pour gouverner notre baraque effervescente.
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Nombreux ceux que ce casse-cœur : la recherche d'un emploi (auquel chaque journée à battre le pavé les rendait plus inaptes encore), avait amenés à la faible satisfaction de "s'engager".
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Pour notre raison, le tombeau ouvre sur la paix : l'instinct, lui s'y refuse.
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A l'avoir, notre rire, notre candeur, notre rampante obéissance ; au débit, la gentillesse sinistre des sergents et des officiers, chaque fois que nous avions affaire à eux. Je pensais toujours à l'araignée et à ses mouches.
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"En tout cas, ils ne peuvent pas nous tuer", avait dit Clark, à l'heure du thé. Ce qui pouvait, en un sens, être le pis. Bien des hommes accepteraient sans geignement la condamnation à mort afin d'éluder la condamnation à vie que le destin porte dans l'autre main.
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Peut-être toute existence physique est-elle pour l'homme une épuisante souffrance : ce n'est que durant le jour que son esprit vigilant, obstiné, refuse d'en convenir.
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Subtilement, nos présences nous étaient d'un réconfort mutuel.
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Serait-il possible à un homme qui durant des années avait été strictement enfermé, tamisant son moi le plus intime avec une pénible insistance afin d'en comprimer en forme de livre les particules les plus ténues - lui serait-il possible de mettre une fin brutale à sa propre guerre civile et de vivre au grand jour, grand ouvert pour être lu de tous ?
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Me faudrait-il à nouveau m'occuper de foutebôle ? Le bruit avait couru de ce criminel supplice : les jeux obligatoires.
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[...] mais il a tort de se soucier de nos sentiments : nous traînassons tous les six. Nous nous mouvons en rêve.
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Le pis, quand on ment nu, c'est que la rougeur est visible du haut en bas.
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Une des raisons par quoi j'ai compris que je n'étais pas un homme d'action, c'est cette classique débâcle des boyaux avant un moment critique. Néanmoins, c'est fini. J'y vais et j'entre directo.
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Thomas Edward Lawrence
Tous les hommes rêvent, mais pas également.
Ceux qui rêvent la nuit, dans les replis poussiéreux de leur pensée, s'éveillent le jour et rêvent que c'était vanité.
Mais les rêveurs de jour sont des hommes dangereux, car ils peuvent agir leur rêve les yeux ouverts, pour le rendre possible.

TH Lawrence
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