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Citations de Thomas Porcher (119)


Chaque année, 1,4 million d'enfants meurent de maladies diarrhéiques, qui pourraient être évitées. La dénutrition est une cause sous-jacente de 53% de tous les décès chez les enfants de moins de 5 ans.
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[...] on sait qu'en 2004, un Américain émettait 20,37 tonnes de CO2 par habitant contre 3,83 pour un chinois et 0,05 pour un Malien.
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Des estimations montrent qu'une hausse de 4°C entraînerait plus d'un milliards de réfugiés climatiques.
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Malgré tout, les dirigeants d'entreprise (et les actionnaires) soutiendront toujours que la baisse des coûts est l'unique solution car chacun sait que pour faire des profits supplémentaires il est plus simple de faire pression sur les salariés que de réfléchir sur les moyens de fabriquer des produits de meilleure qualité.
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Les chiffres l'attestent : il y a aujourd'hui autour d'un million de puits de gaz et de pétrole en activité aux États-Unis et ces dernières années, toutes les douze minutes, un nouveau puits est installé.
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Le FMI n’accorde une aide financière ou une réduction de la dette que contre la mise en place imposée de politiques d’ajustements structurels. L’organisation contraint les pays à se spécialiser dans les produits d’exportation pour lesquels ils disposent d’un avantage comparatif (conformément à la théorie économique). Elle incite à confier la production de ces produits à des compagnies privées (et comme les pays pauvres n’en ont pas, ils se tournent vers les multinationales) et à ouvrir leur économie à la concurrence mondiale. Ces politiques conduisent les pays à privilégier des produits à l’export qui satisfont une demande extérieure plutôt que de se préoccuper de l’agriculture locale (qui pourrait nourrir les populations) ou de certaines branches industrielles (qui pourraient leur donner des emplois). L’ouverture de leur économie les expose également à la volatilité des prix déterminés sur les marchés financiers. La spécialisation des pays pauvres dans les matières premières, souvent qualifiée par les experts de « malédiction des ressources naturelles », est en réalité rarement un choix mais une condition imposée pour obtenir des financements. 
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Il est intéressant de rappeler que les États-Unis étaient en mesure de rembourser leur dette au début des années 2000 et qu’ils ont volontairement décidé de ne pas le faire. En effet, alors qu’ils avaient des excédents budgétaires importants, de l’ordre de 2 % du PIB, Alan Greenspan, président de la Federal Reserve, a eu peur que la dette publique américaine ne soit trop rapidement remboursée. Car sans la dette, il n’y aurait plus de bons du Trésor à acheter et sans bons du Trésor à acheter ou à vendre, la conduite de la politique monétaire, visant à relever ou à baisser les taux d’intérêt, devenait plus difficile. Donc pour ralentir le remboursement de la dette, qualifiée alors de crise potentielle, Alan Greenspan et George W. Bush proposèrent une baisse d’impôts pour les plus riches et, rapidement, les excédents budgétaires se transformèrent en déficits. Ils ont donc volontairement saboté la possibilité de rembourser leur dette pour des raisons politiques. Cet exemple montre bien que la dette, en fonction des réformes que l’on veut imposer, est tantôt érigée comme une priorité, tantôt comme un problème secondaire.
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Pourquoi et comment un courant de pensée en vient ainsi à dominer le débat public ? Ainsi, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le compromis social se fait dans un contexte où le libéralisme est rendu responsable de la montée du nazisme et du fascisme, et où il existe un contre-modèle – lui aussi, victorieux –, l’URSS. La montée du parti communiste partout en Europe – il est alors le premier parti en France – inquiète le monde des affaires et oblige à développer, pour reprendre le terme du sociologue et philosophe Michel Clouscard, un capitalisme de la séduction. C’est de ce rapport de force qu’est né le compromis social, protecteur et redistributif qui a duré jusque dans les années 1970.

Le passage d’une économie assez administrée par l’État à un modèle plutôt libéral dans les années 1980 s’est fait dans un contexte de crise pétrolière. Les grandes entreprises étaient alors confrontées à deux chocs simultanés : d’un côté, une perte de débouchés car les ménages, au cours des Trente Glorieuses, s’étaient fortement équipés – dans beaucoup de secteurs, il y avait alors une saturation des besoins – et, de l’autre, des coûts de production qui augmentaient avec la hausse des prix du pétrole. C’est dans ce contexte que les représentants du patronat ont milité fortement pour baisser la fiscalité, déréglementer les marchés financiers – afin d’obtenir plus facilement des financements – et rendre flexible le marché du travail – pour abaisser le coût du travail. Les crises permettent souvent de rebattre les cartes des forces en présence. La crise des années 1970 a permis d’engager ce que beaucoup ont appelé le tournant libéral. 
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L’argument principal pour justifier la réforme des retraites est le vieillissement de la population française qui rendrait notre système de retraite par répartition déficitaire. Il faut donc soit le réformer complètement (c’était le projet d’Emmanuel Macron en 2017, avec la retraite à points) soit reporter l’âge légal de départ à la retraite. Pour continuer à le financer (c’est le projet d’Emmanuel Macron en 2022).
Mais l’argument de départ est faux, premièrement parce que notre système n’est pas déficitaire et deuxièmement parce que le choc démographique avec le vieillissement de la population a déjà eu lieu. En 1970, il
y avait 3 retraités pour 10 emplois alors qu’aujourd’hui il y en a 6 pour 10 emplois. Ce qui est censé tuer notre système de retraite est le passage à 7 retraités pour 10 emplois en… 2040.
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Le mouvement des privatisations qui démarre en France à partir de 1986, et ne s’est jamais interrompu depuis, participe de ce mouvement de remarchandisation de l’économie. La privatisation accompagne aussi ce que l’on nomme la désocialisation de l’économie. Autrement dit la remise dans le secteur privé d’activités jugées essentielles pour le bien-être des populations.
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L’Allemagne est l’un des pays de l’OCDE où les inégalités ont le plus progressé entre 2000 et 2010, le taux de pauvreté y a augmenté de plus de 50 %, le taux de travailleurs pauvres a doublé, les personnes cumulant deux emplois ont augmenté de 80,7 % et le nombre de retraités pauvres de 30 %. Enfin, le manque d’investissement de l’État a engendré une dégradation des infrastructures publiques. L’Allemagne est en fait un pays riche avec beaucoup de pauvres. Le pays compte plus de 3 millions de retraités pauvres (contre 1 million en France).
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Le bilan des vingt premières années de l’euro est mauvais. L’accès à la monnaie unique n’a pas provoqué l’accélération promise de la croissance économique dans les grands pays, les économies n’ont pas convergé (au contraire, les déséquilibres entre pays du Nord et du Sud se sont creusés), tous les ajustements du taux de change ont été reportés sur le travail, enfin la zone euro n’a pas été un bouclier contre la crise de 2007 et a été plus durement et durablement touchée que le reste du monde.
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Il [le capitalisme de plateforme] incarnait également cette nouvelle économie dématérialisée où l’on peut être le premier hôtelier du monde, Airbnb, sans posséder le moindre hôtel. Mais l’ubérisation de l’économie, sous ses habits séduisants, cache en réalité une offensive massive contre le salariat contemporain et ouvre la voie à un retour à des modes de production très anciens, antérieurs à l’âge industriel.
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Comme le démontre Thomas Piketty, entre 1950 et 1983, les revenus progressaient de près de 4 % par an pour l’immense majorité de la population contre 1 % pour les hauts revenus, alors qu’entre 1983 et 2015 (après le tournant libéral) le revenu moyen de la majorité de la population a progressé de moins d’1 % par an quand il a explosé pour les 1 % (une augmentation de 100 % sur la période).
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Parler de « consensus scientifique » en économie, de « vérités » ou de « certitudes » est une hérésie. Les travaux scientifiques offrent des résultats intéressants, mais imparfaits parce qu’ils dépendent d’hypothèses, de choix de variables et du contexte (spatial, social ou culturel).
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La « France irréformable » est un mythe, par contre, l’impact négatif des réformes sur une grande partie de la population est une réalité.
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On ne peut pas avancer que notre pays serait "à l’avant-garde du combat contre le dérèglement climatique" alors qu’il ne respecte pas les engagements pris à l’accord de Paris.
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La méconnaissance économique et le manque d’intérêt que suscite cette matière a permis à certains de nos dirigeants de passer tranquillement les pires réformes en se drapant dans de beaux discours sur l’intérêt général.
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Désormais, l'opinion des agences de notation devient plus importante que l'opinion publique.
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La mondialisation, d'abord armes des pays riches contre les pays pauvres, est devenue l'armes des multinationales contre les citoyens.
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