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Critiques de Tim Seeley (162)
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Revival, tome 1 : Bienvenue à la maison

Il s'agit du premier tome d'une nouvelle série indépendante de toute autre, débutée en 2012. Il comprend les épisodes 1 à 5, avec un scénario de Tim Seeley et des illustrations de Mike Norton, avec une introduction de Jeff Lemire, et des couvertures de Jenny Frison.



L'histoire se déroule à Wausau, une petite ville dans l'état du Wisconsin. Les événements commencent le 02 janvier alors que May Tao effectue un reportage sur la crémation au funérarium de la ville. Randy (employé chargé d'effectuer les crémations) explique ce qu'il fait à May. À peine le cercueil enfourné, des coups retentissent dans la chambre de combustion ; un corps à la peau carbonisé en ressort. Une petite fille reprend conscience juste à coté et demande à retrouver ses parents. Dans la ville de Wausau, plusieurs morts reviennent à la vie, avec toute leur conscience. Évidemment ce phénomène surnaturel ne passe pas inaperçu, charge à Wayne Cypress (le responsable de la police) de maintenir l'ordre. Il doit à la fois faire respecter la quarantaine mise en place sur la ville, s'assurer que les curieux n'y accèdent pas, et maintenir l'ordre public. Il doit également continuer d'accomplir le travail de police de routine, tels qu'intervenir en cas de bagarre dans un bar, séparer les époux qui en viennent aux mains, etc. Ses moyens humains n'étant pas extensibles, il affecte Dana Cypress (sa fille qui est également officier de police) aux signalements concernant les réanimés.



Tim Seeley s'est fait connaître avec Cassandra Hack, une exterminatrice de tueurs en série de type slasher (à commencer avec Hack/Slash Omnibus 1 en anglais). Mike Norton a illustré plusieurs histoires de Green Arrow & Black Canary (A league of their own) et ses propres créations (The Curse). La première scène permet de rentrer tout de suit dans le vif du sujet : quelques morts sont revenus à la vie (23 cas recensés), sans explication rationnelle. Seeley et Norton installent d'entrée de jeu un climat très particulier, déconnecté des clichés et des stéréotypes propres aux histoires de revenants ou de zombies. L'histoire est racontée au travers des yeux d'une poignée de personnages, en particulier ceux ce de Dana Cypress. Les séquences alternent la découverte de cette communauté où chaque habitant a son histoire personnelle, sa relation avec les voisins, avec quelques découvertes macabres. Il y a par exemple cette femme âgée revenue à la vie, incapable de supporter le fait que son corps soit en meilleur état, incapable de supporter l'idée que Dieu lui a refusé le Paradis. Il y a cette jeune étudiante qui a été assassinée, sans souvenir de son meurtrier, et qui a la possibilité de se faire passer pour une vivante normale. Et puis il y a leurs familles qui sont plutôt contentes de pouvoir retrouver leurs disparus. Il y a également les familles d'autres personnes mourantes qui ont du mal à accepter que leurs proches ne bénéficient pas eux aussi d'un prolongement de leur vie. Il y a les questions philosophiques sur la signification de ces retours à la vie. Il ya Blaine Abel (exorciste de profession) qui voit là une chance inouïe d'obtenir une preuve de ses convictions.



La force de la narration de Seeley est d'équilibrer les passages normaux, les interactions entre les personnages qui permettent au lecteur de se familiariser avec eux, et les passages macabres qui indiquent sans aucun doute possible que ces retours s'accompagnent d'un prix à payer. Il sait aussi bien donner de la personnalité à chaque rôle sans tomber dans une sitcom, que créer des moments horrifiques aussi inattendus que dérangeants. Les illustrations de Mike Norton sont dans une veine réaliste qui n'exagère pas les mouvements ou les expressions, avec une légère trace juvénile, une tendance à dépeindre les jeunes femmes de manière à les faire apparaître comme ayant toutes moins de 20 ans. C'est le seule défaut des images. Pour le reste, Norton colle parfaitement à cette volonté de normalité où chaque scène offre une vision d'un nouvel endroit de la petite bourgade. Comme Seeley, il sait montrer le quotidien dans ce qu'il a de banal, sans en devenir fade ou inintéressant. Les personnages disposent tous d'une identité visuelle marquée et plausible. Tous les personnages (sauf quelques réanimés) se conduisent comme des gens normaux, s'habillent en fonction de la température (un hiver assez froid), et évoluent dans des endroits réalistes.



Norton doit également rendre crédible les passages horrifiques, tâche pas toujours facile. La sortie abrupte du four crématoire est acceptable, sans être vraiment horrifiante, car Norton joue la carte de la retenue. En fait la petite fille qui vient demander après ses parents est beaucoup plus dérangeante dans sa normalité et sa timidité. La vieille dame avec son problème de dents comporte des éléments gore très réussis, sans que Norton n'en fasse de trop. En fait les moments liés à des actes barbares ne deviennent moins crédibles que lorsqu'ils sont commis par des humains normaux. Par exemple, quand Blaine Abel kidnappe une personne pour l'attacher sur un camion de remorquage, le style sans exagération de Norton met plutôt en avant l'idiotie de l'acte d'Abel (et le peu de crédibilité de ce moment dans le scénario), au lieu de créer un sentiment de malaise ou d'inquiétude pour la personne enlevée.



Tim Seeley et Mike Norton ont créé une série avec un point de départ assez original qui sort du lot des séries du genre zombies ou fantômes, et ont développé une ambiance spécifique qui installe le lecteur comme témoin privilégié au sein de cette communauté. Au fil des pages, les habitants deviennent fort sympathiques, et les phénomènes surnaturels terrifiants à souhait. Il subsiste de ci de là quelques moments moins crédibles, sans que cela ne remettent en cause le plaisir de lecture.
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Terre promise

Dans cet opus, Drizzt en apprend encore sur lui même



En effet, Drizzt s'adapte au royaume du dessus, dans le sens où il doit déjà s'adapter à la lumière. Ensuite, il rencontre des humains mais se méfie. Il tente de protéger le village mais il se fourvoie. Des gens sont tués par des trolls, il est accusé injustement mais puisqu'il ne peut pas communiquer avec eux, il ne peut se justifier. Aussi, il le prend très très mal (pauvre loulou). Qu'à cela ne tienne, il réussit tout de même à partir loin, et à se former auprès d'un ermite.



Nous voici donc encore dans une quête initiatique avec Drizzt où il apprend tout d'abord à communiquer avec les humains, à gagner un peu de leur confiance (avec moultes difficultés) mais aussi et surtout, il en apprend un peu plus sur son code d'honneur personnel. Il sait ainsi qu'il n'est pas seul au monde, d'autres personnes arrivent à le croire, à le comprendre et surtout d'autres personnes vivent comme lui.



Un tome toujours aussi touchant.



En effet, notre pauvre elfe noir est encore malmené et on se demande régulièrement si la dernière mésentante ne va pas tout simplement l'achever, le pauvre. Il semble que où qu'il aille, il n'est pas le bienvenu. Aussi, à chaque fois, il entreprend des batailles pour se faire accepter. Mais combien est ce difficile lorsque l'acceptation de soit n'est pas encore là.



En bref, un tome dans la lignée des deux précédents. On y voit notre elfe noir amoché mais toujours prêt à se battre, à ruser, à devenir attachant (sous ses airs bourrus). C'est encore une fois un livre sur la tolérance et la peur des autres cultures. Aussi, je pense que c'est un livre à mettre définitivement entre les mains des adolescents.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Terre promise

La vie en surface n'est pas facile pour tout le monde, on s'en serait douté.



Mais Drizzt est persévérant (têtu?) et sociable, il tente donc désespérément de se faire des amis, des rencontres.



Seulement les hommes, elfes, nains, autres étant ce qu'ils sont, les préjugés ont la vie dure, Drizzt aussi.



Ce livre, comme tout ceux de Drizzt (oui, les mercenaires m'ont pas tellement plus, donc je ne généralise pas jusqu'à tout les livres de Salvatore) se lit tout seul. Fluide, agréable, un vrai plaisir.



Niveau action, il y a une petite baisse de régime à certain moment. Si Drizzt peut vivre 500 ans, un an ou 2 perdu dans une grotte, ça lui parait court. Moi, je m'ennuie un peu à ce moment là.

Mais quand l'action est là, ça ne plaisante plus. Bataille rangée en sous-effectifs, duels, traques, beaucoup de chose se passent, mais on ne se sent pas bousculés.



Et parfois notre sensibilité est épargnée (comprenez, les gens qui s'éventrent sur une hallebarde passe, mais toute atteinte à un chien est éludée. Par exemple. Ca m'a fait rire d'ailleurs).



Cela reste pour moi un tome de transition, un découverte d'un monde, tant par nous que par le héros. Encore qu'on en sait plus que lui, nous on sait ce qu'est un ours, le jour, les équinoxes. Autant de fait qui sont abordés avec candeur par Drizzt et qui sont, d'une certaine façon, redécouvert sous un nouveaux jour par le lecteur.

Tout n'est pas évident pour tout le monde; c'est rafraichissant.
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Terre promise

Je suis sans doute loin d'être la seule pour qui la sortie du jeu Baldur's Gate 3 et son succès ont été l'occasion de se plonger dans l'univers de Donjons et Dragons, qui était souvent pour moi effleuré de loin dans divers médias, mais auquel je n'avais pas été plus confrontée que ça. Il était donc plus que temps de rattraper le temps perdu, et je me suis donc plongée dans la lecture de la saga des aventures de Drizzt, l'elfe noir, une série de romans qui fête déjà plusieurs décennies d'existence, et dont j'avais aperçu les romans il y a au moins dix ans en librairie sans oser sauter le pas (et, il va sans dire, moins faciles à trouver maintenant).



Après deux premiers tomes qui ont grandement esquissé et approfondi le personnage de Drizzt, qui bénéficie vraiment d'un vrai travail et d'une belle mise en valeur, on suit enfin notre drow favori dans son installation au sein du vaste monde de la surface. Issu d'un peuple souterrain vivant dans ce qu'on appelle l'Outreterre, il a fait sécession avec celui-ci car il n'adhère pas aux préceptes et aux idéologies violentes qu'on y promeut.



Je dois dire que j'ai davantage apprécié ce troisième tome pour un petit détail, le fait de voir enfin Drizzt partir à l'aventure. Encore une fois, l'auteur développe le personnage mais également l'univers et tout ce qui y touche, en y apportant une touche d'aventure qui manquait un peu aux tomes précédents. Ceux-ci accusaient parfois d'une certaine longueur à mon sens, même si le world building était impressionnant, et permettait parfaitement de s'immerger dans le fonctionnement de la société drow.



Mon espoir pour la suite est de voir Drizzt trouver un équilibre bien mérité et mettre enfin de côté sa culpabilité (parfois un peu usante) pour vivre pleinement de nouvelles aventures. Dans ce troisième tome, cette quête d'une vie libre n'est certes pas de tout repos, puisqu'il se heurte à l'hostilité et au rejet permanents de par sa race et son apparence...
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Terre promise

C'est déjà le 3ème tome de la série que je termine et j'y prends toujours autant de plaisir. L'histoire est toujours aussi fluide, Drizzt reste un personnage attachant et l'auteur arrive à développer son histoire sans tomber dans la redondance avec un style efficace. Je suis bien parti pour lire toute la saga en alternant avec d'autres romans pour étirer les 13 tomes dans le temps.
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Imaginary Fiends

Ce tome contient une histoire indépendante de toute autre qui constitue une première saison. Il contient les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2018, écrits par Tim Seeley, dessinés et encrés par Stephen Molnar, avec une mise en couleurs réalisée par Quinton Winter. Les couvertures ont été réalisées par Richard Pace.



Il y a 6 ans, c'est la fin de l'été à Cannon City dans le Minnesota. La rentrée scolaire approche à grand pas. Cameron Cale a commencé à quitter l'enfance pour entrer dans l'âge adulte et c'est lui qui a ramené un joint qu'il fume en présence de quatre copains à l'orée du bois. Il est content de ne pas avoir à surveiller sa petite sœur Brinke ce soir-là, car elle fait du camping dans la forêt avec sa copine Melba Li. Mais il entend une petite voix prononcer son nom et sa sœur sort en courant du bois en se dirigeant vers lui. Elle s'écroule dans ses bras, couverte de sang, poignardée 17 fois avec un couteau à filet, et elle rend son dernier soupir en prononçant les mots Polly Peachpit. Au temps présent, dans un centre de détention pour mineurs dans le sud du Minnesota, Melba Li se fait houspiller et maltraiter par un groupe 4 autres jeunes femmes dans les douches. Elle retourne à sa chambre où elle est accueillie par Alice Prieto, l'infirmière qui la suit. Elle lui a préparé un gâteau d'anniversaire pour ses 18 ans, avec une bougie qui n'est pas allumée pour des questions de sécurité. Melba Li arrête de colorier un dessin et fait semblant de souffler sur la bougie, faisant mine de l'éteindre. Alice lui annonce qu'elle a un visiteur.



Arrivé dans la pièce du rendez-vous, l'agent spécial Virgil Crockett lui demande de prendre une tablette posée sur une table, de regarde le film (datant de 1989) et de lui dire ce qui apparaît derrière Jesse Hindt, le garçon en train de faire de la balançoire. Elle répond : un monstre marin avec un chapeau de cow-boy, sur un tricycle. L'agent spécial lui indique qu'il s'appelle Flappyfins et qu'elle est une des rares personnes à pouvoir le voir : lui ne le voit pas sur le film. Il explique qu'il fait partie du service IMP du FBI : Interdimensional Mental Parasites. Il poursuit : il existe des preuves de l'existence de ces parasites datant de l'Égypte antique. Ce sont des entités qui s'attachent à un esprit impressionnable et malléable, souvent un enfant. Elles se nourrissent de l'attention que leur hôte leur porte, de leur affection de leur loyauté. La plupart sont inoffensives, se contentent d'être l'ami imaginaire d'un enfant et finissent par disparaître quand leur hôte se désintéresse d'elle en grandissant. Quelques-unes deviennent affamées et sont capables d'interagir avec le monde réel pour disposer de plusieurs hôtes. L'agent spécial Virgil Crockett est convaincu que Melba Li est l'hôte d'une de ces entités. Elle lui demande alors s'il va l'innocenter du meurtre de Brinke Calle. Il lui répond que non, mais qu'il peut l'aider à sortir de temps à autre, si elle l'accepte de l'aider dans des enquêtes, elle et son entité Polly Peachpit. Elle ne répond pas. Il s'en va en indiquant qu'il reviendra pour obtenir sa réponse. Le soir, assise sur son lit, elle repense à ce qui s'est passé cette soirée il y a 6 ans, entre elle et Brinke dans les bois.



L'éditeur DC Comics a décidé de mettre fin à sa branche Vertigo en 2019, produisant sporadiquement des miniséries pendant les 2 dernières années. Tim Seeley est un scénariste qui a commencé à se faire connaître avec sa série Hack/Slash en 2004 et qui a depuis écrit de nombreuses séries, tant de superhéros pour DC Comics, que ses propres créations comme l'excellent Revival avec Mike Norton. Le lecteur est curieux de découvrir ce qu'il a pu concocter pour Vertigo. Le titre est un jeu de mots sur les amis imaginaires, ici transformé en monstre imaginaire. Le concept est expliqué en toutes lettres par l'agent spécial Virgil Crockett dans la première moitié du premier épisode. Puis le lecteur découvre ce que l'existence d'un tel ami/monstre imaginaire implique pour une personne qui en est l'hôte. Le scénariste a choisi une trame simple : Melba Li a assassiné une de ses copines quand elle avait 12 ans, certainement sous l'influence de son amie imaginaire. Un service du FBI a conscience de l'existence de ses monstres, et a besoin d'employer une personne capable de la voir. Melba Li met son amie imaginaire Polly Peachpit à contribution et combat d'autres entités de même nature. Les enquêtes peuvent commencer.



Stephen Moinar réalise des dessins de type réaliste et détaillé, là encore un registre très classique pour un comics. Il investit du temps pour représenter les différents environnements. Le lecteur peut identifier l'essence des arbres en lisières de forêts : des bouleaux reconnaissables aux marques sur leur écorce et à la forme des troncs. Un peu plus loin, l'artiste représente avec exactitude la fleur d'un iris Fulva, espèce endémique aux états du Sud des États-Unis. L'aménagement spartiate de la chambre de Melba Li dans le centre de détention exprime à la fois la situation carcérale et le fait qu'il s'agisse d'un ancien bâtiment avec de hauts plafonds. Pour leur première enquête, l'agent spécial Virgil Corckett et Melba Li vont loger dans le manoir de Loretta Glass qui loue des chambres. Au fil des épisodes, le lecteur peut voir la façade extérieure avec son architecture spécifique, ainsi que plusieurs pièces intérieures et leur aménagement : le hall d'entrée très haut de plafond avec son escalier pour accéder à l'étage, les boiseries, le grand salon particulier avec ses fauteuils, sa table basse, son canapé, son guéridon, sa bibliothèque, puis la cuisine où s'affaire Loretta Glass avec son bébé Omari dans les bras, la salle de bain. Stephen Molnar apporte le même soin pour représenter les toilettes d'une station-service où s'arrête Cameron Calle, ou encore le bar où Melba Li va profiter de sa liberté retrouvée pour descendre quelques verres de bourbon. Le dessinateur détoure les éléments de décors d'un trait fin et précis, dans une approche descriptive de chaque lieu.



L'artiste représente les personnages dans une veine également naturaliste, leur donnant à tous une apparence distincte et veillant à les doter d'une ou plusieurs tenues vestimentaires cohérentes avec leur âge, leur statut social, leur profession. Les visages sont expressifs, parfois avec une moue ou une réaction un peu exagérée. Par exemple, le lecteur éprouve des difficultés à croire dans les réactions du bébé Omari ou certaines émotions un peu décalées qui apparaissent sur le visage de Virgil Crockett. Il ne peut pas croire à la réalité du geste de Melba Li qui menace de se taillader les veines alors qu'une rivière de larmes coule littéralement sur ses joues. Certains visages apparaissent parfois un peu lisses par rapport au degré de détails du reste des éléments du personnage, en particulier les vêtements. Après plusieurs séquences, le lecteur prend également conscience que l'artiste simplifie un soupçon les silhouettes pour que les personnages ressortent mieux dans les environnements qui sont eux un degré plus détaillé, dispositif visuel qui fonctionne bien. Quinton Winter s'en tient également au naturalisme dans sa mise en couleurs, nourrissant les traits encrés sans les écraser. Cela amène les artistes à intégrer les monstres de manière tout aussi littérale. Cette approche présente l'avantage de montrer avec évidence qu'ils peuvent interagir avec la réalité. Leur aspect grotesque avec des éléments enfantins découle tout naturellement de la nature de ces manifestations qui prennent la forme imaginée par de jeunes esprits.



Le lecteur guette avec impatience l'apparition complète de Polly Pichpeat et apprécie sa conception graphique : une forme arachnide évoquant un yokai japonais. Le monstre suivant rappelle également un yokai représenté de manière plus littérale. L'attention portée aux détails fait que la dimension horrifique fonctionne bien, sans être non plus extraordinaire. Tim Seeley développe plusieurs moments surnaturels, dont des confrontations, mais aussi une découverte d'un endroit imaginaire très surprenant avec son ours en peluche. Il a également conçu plusieurs scènes visuellement mémorables : Virgil Crockett en train de danser le flamenco dans sa chambre, un petit garçon qui doit se retenir parce que les toilettes de la station-service sont occupées, le bébé Orami essayant de récupérer sa tétine en haut d'un escalier, une maternité avec les bébés dans leur pouponnière, Melba Li encore enfant se tenant devant les 3 filles meneuses de l'école, des habitants avec un gilet orange marchant sur une route en appelant un enfant disparu. En effet le récit ne se contente pas d'une histoire basique où les enquêteurs vont d'une confrontation à l'autre. Tim Seeley utilise les conventions du récit d'horreur pour agir comme révélateur. Cela va du très convenu (l'esprit de clocher d'une petite communauté), à du moins convenu comme la présence d'un personnage sourd et muet. Le lecteur se rend compte qu'il peut interpréter les monstres comme étant l'incarnation de traumatismes, ou d'émotions négatives intenses, auxquels sont soumis de jeunes personnes impressionnables (Crockett le dit explicitement au début du récit). Le lecteur ressent également que Polly Peachpit et les autres monstres incarnent la vie intérieure de leur hôte, une partie d'eux-mêmes inaccessibles aux autres êtres humains, une partie d'eux-mêmes qu'ils ne peuvent pas exprimer et partager, l'incommunicabilité de la richesse de leur imaginaire.



Ce récit peut se lire comme une première saison, mais aussi comme un récit complet, mêlant horreur et réalité ordinaire concrète, avec des dessins compétents et soignés, et un scénario sachant développer des visuels originaux. Seeley & Molnar savent donner vie aux monstres et leur insuffler du sens. Toutefois le lecteur éprouve des difficultés à se projeter dans les personnages, à prendre complètement au premier degré le récit.
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Revival, tome 8 : Reste encore un peu...

Ce fait suite à Revival, tome 7 : En avant ! (épisodes 36 à 41) qu'il faut avoir lu avant. C'est le dernier tome de la série qui apporte une clôture à l'histoire. Il faut donc avoir commencé par le premier tome. Celui-ci contient les épisodes 42 à 47, initialement parus en 2016/2017, écrit par Tim Seeley, dessinés et encrés par Mike Norton, avec une mise en couleurs réalisées par Mark Englert, avec l'aide d'Allen Pasallaqua et Dee Cunniffe. Les couvertures ont été réalisées par Jenny Frison.



Le récit reprend 2 jours après les événements à l'établissement de soins de Riverside, à Wausau, dans le Wisconsin. L'armée patrouille, les cadavres n'ont pas encore été enlevés, et les spectres errent dans la zone, pendant que les cellules de texte contiennent un texte écrit par Em Cypress lorsqu'elle était au lycée. Doug et Betty essayent de quitter la zone en quarantaine en passant par les bois, mais ils ont du mal à progresser dans la neige, car Betty est enceinte. Ils voient passer Lester Majak en train de faire son jogging matinal. Ils l'interpellent pour lui demander de les abriter ce qu'il accepte bien volontiers. Carol et Luke Brochardt se sont mis à l'abri dans leur sous-sol, mais Carol n'y tient plus et décide de remonter au rez-de-chaussée. Elle y est repérée par leur fille Jordan qui l'accuse d'une partie des événements. Le mari tente de s'enfuir par le soupirail mais il est intercepté par un soldat, d'un violent coup de crosse à la tête. Au périmètre de défense au sud de la ville, la général Louise Cale vient trouver le général Hauser qui l'a relevée de son commandement. Il lui fait comprendre que l'objectif a été modifié et qu'il va mettre en œuvre une opération de terre brûlée, impliquant la mort de tous les civils, y compris la femme et le fils de la général.



Dans une autre zone de la région, un groupe de citoyen a décidé de donner l'assaut au commissariat pour s'emparer des munitions. Le shérif Wayne Cypress a conscience que leur groupe dispose de plus de moyens que lui, même secondé par le policier Brent Gunderson, Nikki Singstock et Ibrahaim Ramin. Ils doivent en plus protéger Cooper Cypress et Bonnie Drost. Ross Patrick (un revenu) se fait mettre à la porte par sa mère. Il rejoint un groupe de revenus sans abri dans la forêt. Derrick Hinch (le père de Cooper) s'est fait capturer par la milice citoyenne. La fille d'Edmund Holt a réussi à faire prisonnier la femme et le fils de la général Louise Cale. Le terme de la grossesse d'Em (Martha Ann) est imminent.



À l'évidence, il ne sert à rien de commencer cette série par le dernier tome. Le lecteur tenté de découvrir la série par ce moyen verrait passer une trentaine de personnages qui ne sont pas présentés, qui ont fait des choses ayant avec des conséquences, avec des histoires interpersonnelles et un passé qui pèse parfois lourd. Mais il prendrait ainsi conscience de la richesse de la distribution de ce récit, avec des individus de différentes origines sociales et ethniques, de différents âges, et avec des motivations spécifiques. Il voit quand même émerger 2 thèmes principaux : le premier sur la famille, l'affection que se portent les membres et le devoir de s'entraider, le deuxième sur le cours naturel de la vie et la mort qui y met fin. Les auteurs amènent leur récit de revenus à la vie, jusqu'à sa conclusion définitive et claire, en mettant en scène les diverses réactions liées à ce phénomène. Certains ne peuvent voir que l'abomination contre nature de ce retour à la vie. D'autres y voient une menace à éradiquer par tous les moyens. Certains y voient au contraire une occasion extraordinaire de prolonger leur propre vie. Ce récit ne constitue pas une réflexion sur la nature de la mort, sur une éventuelle vie spirituelle se poursuivant après la mort. Par contre, il met en scène le cours naturel de la vie et son terme, obligeant les individus à se confronter à cette issue inéluctable, se montrant inconvenant, en parlant d'une chose généralement passée sous silence en bonne société.



Même en utilisant le retour à la vie des défunts comme dynamique du récit, comme élément surnaturel, les auteurs transgressent les bonnes manières et inscrivent leur récit dans le genre de l'horreur. Le lecteur prend plaisir à constater que Mike Norton a pu réaliser les dessins jusqu'à la fin. Dans la page de postface, Tim Seeley remercie l'artiste pour cette constance, et indique que la seule fois où il a dû être aidé était liée à un décès dans sa famille. Le dessinateur réalise un excellent travail dans ces 6 derniers épisodes, l'impression de fragilité de ses contours ayant complètement disparu, ainsi que la sensation de manque de consistance par endroit, présente au tout début de la série. Il est bien aidé par Mark Englert et les autres metteurs en couleurs qui développent des ambiances lumineuses spécifiques pour chaque scène, qui rehaussent légèrement le relief des différents éléments détourés, et ajoutent des effets spéciaux avec parcimonie. Par exemple, ils augmentent la luminosité des spectres, ou ils donnent une couleur vive au sang jaillissant des blessures pour le rendre plus choquant.



Mike Norton maîtrise également ses effets horrifiques et il évite d'en abuser pour qu'ils conservent leur potentiel de choc. La prise de possession d'un corps par un spectre reste toujours aussi brutale et spectaculaire. Les affrontements physiques sont brefs, et les chairs en ressortent tuméfiées, déformées, et d'une vilaine couleur. Les blessures par balle provoquent l'écoulement du sang ou une mort rapide. L'artiste évite de rendre la violence physique romantique ou trop spectaculaire et il lui conserve une forme plausible et réaliste, évitant la tentation de l'exagération sensationnaliste. Il n'y a que la représentation du petit cours d'eau couleur de sang qui attire l'attention du lecteur sur sa difficulté à exister car il se demande ce qui arrive à cette eau ensanglantée quand elle sort de la zone de quarantaine. Comme dans les tomes précédents Mike Norton montre la ville de Wausau et ses environs avec naturel et conviction, donnant l'impression au lecteur d'être en territoire familier. Les dessins renseignent le lecteur sur le fait que la neige tombe mollement sur toute la zone, et les habitants sont habillés en conséquence. La tenue des militaires, leurs équipements et leurs baraquements apparaissent véridiques. La progression dans les bois s'avère difficile hors des sentiers. Cette approche naturaliste permet de mieux accepter les éléments surnaturels.



Comme dans le tome précédent, le lecteur a conscience qu'il prend grand plaisir à retrouver tous les personnages. Mike Norton a donné une apparence spécifique à chacun d'eux, sans qu'ils ne soient caricaturaux. Il reconnaît le maintien militaire de Louise Cale. Il identifie du premier coup d'œil Em et Dana, même si cette dernière s'est teint les cheveux. Il observe les marques de l'âge sur le visage de Wayne Cypress, leur père. Il lit l'inquiétude sur le visage de Cooper, totalement dépassé par l'agressivité des adultes entre eux. Il s'inquiète en voyant que Louise Cale conserve son calme et sa maîtrise d'elle-même, malgré des circonstances qui ne lui semblent pas favorables. Malgré lui, il continue d'éprouver de la sympathie pour Derrick Hinch, individu pourtant peu fiable mais dont le visage exprime une inquiétude sincère. Il grimace en voyant les expressions perverses sur le visage de Rhodey Rasch. Il sent le sourire monter sur propre visage chaque fois qu'il voit celui souriant et ouvert de Lester Majak. Il ressent une empathie pleine et entière pour le mépris et la colère de Bonnie Drost vis-à-vis du même Majak. Les dessins expressifs de Mike Norton ont donné vie aux nombreux personnages de la série, les ont fait exister pour le lecteur avec une sensibilité peu commune.



Même s'il se laisse emporter par la sympathie qu'il éprouve vis-à-vis de la majorité de ces individus complexes, pris dans des circonstances qui les dépassent, le lecteur ne se cache pas qu'il attend également une résolution bien ficelée. Son attente va d'ailleurs plus à l'élucidation du meurtre d'Em Cypress, qu'à l'explication du comment le phénomène des revenus est survenu. Il comprend que Tim Seeley a construit son histoire de manière à ce qu'elle aboutisse sur une confrontation de grande ampleur au cours de laquelle tout est révélé. Il en est effectivement ainsi. Le lecteur découvre qui est à l'origine du phénomène des revenus et comment, et il apprend enfin qui a assassiné Em. Par la force des choses, l'explication des morts revenant à la vie repose sur des éléments surnaturels relevant de la fiction, sans fondement spirituel ou métaphysique, ce qui est cohérent avec la nature du récit. Le lecteur ne ressent donc pas de manque sur ce plan-là.



La révélation de l'identité du meurtrier d'Em est plus satisfaisante, dans la mesure où la motivation est claire, et cette découverte est la conclusion de l'enquête menée par Dana Cypress. De ce point de vue, le lecteur est comblé car il se souvient encore des photographies et des articles punaisés au mur de son sous-sol, ainsi que de sa volonté de trouver à un sens aux événements, ce qui fait partie de sa personnalité. Éventuellement, le lecteur peut être un peu moins enthousiasmé par la forme du récit qui débouche sur une confrontation générale où tout est résolu dans une tension paroxystique. Mais il a le plaisir de voir que le dénouement de cette situation advient naturellement du fait du caractère et de l'histoire des personnages, plutôt que de manière artificielle par une volonté extérieure. En outre, en filigrane, les auteurs continuent d'évoquer la responsabilité des parents vis-à-vis de leur progéniture, d'une manière imagée, mais avec une conviction certaine. Ce thème était déjà présent dès le début entre les différentes générations de la famille Cypress.



Dans sa conclusion, Tim Seeley indique qu'il a consacré 5 ans de sa vie à ce récit, en y incorporant une partie de sa propre expérience personnelle, ayant vécu 20 ans à Wausau. Il remercie bien sûr les autres créateurs, essentiellement Mike Norton qui a passé beaucoup plus de temps que lui à donner vie à cette histoire. En son for intérieur, Le lecteur remercie les créateurs car il est lui aussi satisfait du retour d'investissement, du temps qu'il a consacré à lire cette série, d'une qualité remarquable, divertissante, horrifique avec intelligence, intéressante sans être moralisatrice ou condescendante. Ce dernier tome refermé, les habitants de Wausau lui manque déjà, surtout les vivants.
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Terre promise

Ah ce bon vieux Drizzt. Qui n'a jamais entendu parler de ses aventures?

J'ai lu cette trilogie de romans fantasy quand j'étais ado et j'en garde un excellent souvenir. L'histoire très prenante d'un elfe noire qui quitte son monde natale accompagné de sa fidèle panthère pour aller vivre dans le monde des hommes, des elfes, des nains etc..

Le problème. Les elfes noires sont détesté de tous et notre héros torturé va en faire les frais même s'il croisera sur sa route des amies qui lui resteront fidèle.
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Terre promise

Troisième épisode de la trilogie de l’Elfe Noir, qui mène le personnage de Drizzt en dehors de son monde, à la surface. Nous retrouvons un être qui arrive dans un univers différent, et nous le suivons dans son adaptation, tel le Frankenstein de Mary Shelley. D’ailleurs, il y a quelques passages dont l’auteur s’est franchement inspiré pour écrire son roman.

Drizzt est un personnage toujours aussi compliqué, et cette trilogie complète permet de découvrir dans tous ses aspects permettant au lecteur de connaître un héros dont les débuts ont été chaotiques.

Le récit est assez bien construit mais très linéaire donc sans beaucoup de surprises, mais le but étant uniquement de faire découvrir ce personnage légendaire dans l’univers du jeu de rôle.

En somme, une bonne trilogie, intéressante, mais avec une écriture normale, fluide.
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Batman Eternal, tome 3

L’inéluctable descente aux enfers de Batman est plutôt saisissante.
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Batman Eternal, tome 3

Un volume prenant qui nous donne envie de vite lire la fin de cette immense saga qui se conclura dans le prochain volume.
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Revival, tome 4 : Propagation

Un très très bon tome, plein de rebondissements, d'idées et d'émotions fortes.

C'est toujours aussi sombre sans être gratuit, à la fois classique et original, avec des traits d'humour vivifiants et une approche très réaliste de l'humain.

Et en bonus, un mini-épisode cross-over avec l'excellente série Tony Chu !
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Revival, tome 1 : Bienvenue à la maison

Un 1er tome très intrigant et assez original.

Les dessins sont de très bonne qualité, et l'ambiance à couper au couteau.

J'aurai aimé avoir quelques révélations en fin de tome afin de ne pas tout réserver pour la fin, et risquer ainsi la déception. Mais je suis quand même accroché !
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Justice League vs Suicide Squad

Volume 10 de l'opération "Comics à 4,99€" d'Urban comics : "Justice league vs Suicide squad", un récit complet.



L'histoire ? La suicide squad est "découverte" par la Justice League qui ne peut dès lors fermer les yeux sur l'existence de cette équipe de psychopathes.



Pis on rajoute un grand méchant encore un peu plus cinglé et on laisse mijoter ^^



Le dessin ? Très beau trait, agréable et lisible (heureusement car il y a du monde dans ce comics avec deux équipes bien nombreuse ^^).



Bref, un très bon tome pour un connaisseur qui veut découvrir une nouvelle série. Pour un "débutant"? Ça sera plus compliqué tellement il y a de référence à des éléments "classiques" de l'histoire de la JLA.



À voir selon votre connaissance de l'univers DC ^^
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Revival, tome 1 : Bienvenue à la maison

Pourtant peu habituée à ce genre de lecture, ce premier tome annonce une série très prometteuse.

Le thème est original et intriguant, page après page les questions sont toujours plus nombreuses et les illustrations agréables.

La lecture du deuxième tome ne peut donc que s'imposer !
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Revival, tome 1 : Bienvenue à la maison

Un comics fantastique trash où certains morts sont revenus à la vie. Une intrigue se met en place, avec plusieurs protagonistes qui enrichissent l'histoire : la police, les journalistes, les fanatiques de Dieu, les exorcistes sans oublier les fameux ranimés et autres démons. On passe un bon moment et on se demande bien pourquoi ces morts sont de nouveau parmi nous : expérience scientifique ? Miracle religieux ? Pouvoir démoniaque ? À suivre...
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Revival, tome 8 : Reste encore un peu...

Ce fait suite à Forward (épisodes 36 à 41) qu'il faut avoir lu avant. C'est le dernier tome de la série qui apporte une clôture à l'histoire. Il faut donc avoir commencé par le premier tome. Celui-ci contient les épisodes 42 à 47, initialement parus en 2016/2017, écrit par Tim Seeley, dessinés et encrés par Mike Norton, avec une mise en couleurs réalisées par Mark Englert, avec l'aide d'Allen Pasallaqua et Dee Cunniffe. Les couvertures ont été réalisées par Jenny Frison.



Le récit reprend 2 jours après les événements à l'établissement de soins de Riverside, à Wausau, dans le Wisconsin. L'armée patrouille, les cadavres n'ont pas encore été enlevés, et les spectres errent dans la zone, pendant que les cellules de texte contiennent un texte écrit par Em Cypress lorsqu'elle était au lycée. Doug et Betty essayent de quitter la zone en quarantaine en passant par les bois, mais ils ont du mal à progresser dans la neige, car Betty est enceinte. Ils voient passer Lester Majak en train de faire son jogging matinal. Ils l'interpellent pour lui demander de les abriter ce qu'il accepte bien volontiers. Carol et Luke Brochardt se sont mis à l'abri dans leur sous-sol, mais Carol n'y tient plus et décide de remonter au rez-de-chaussée. Elle y est repérée par leur fille Jordan qui l'accuse d'une partie des événements. Le mari tente de s'enfuir par le soupirail mais il est intercepté par un soldat, d'un violent coup de crosse à la tête. Au périmètre de défense au sud de la ville, la général Louise Cale vient trouver le général Hauser qui l'a relevée de son commandement. Il lui fait comprendre que l'objectif a été modifié et qu'il va mettre en œuvre une opération de terre brûlée, impliquant la mort de tous les civils, y compris la femme et le fils de la général.



Dans une autre zone de la région, un groupe de citoyen a décidé de donner l'assaut au commissariat pour s'emparer des munitions. Le shérif Wayne Cypress a conscience que leur groupe dispose de plus de moyens que lui, même secondé par le policier Brent Gunderson, Nikki Singstock et Ibrahaim Ramin. Ils doivent en plus protéger Cooper Cypress et Bonnie Drost. Ross Patrick (un revenu) se fait mettre à la porte par sa mère. Il rejoint un groupe de revenus sans abri dans la forêt. Derrick Hinch (le père de Cooper) s'est fait capturer par la milice citoyenne. La fille d'Edmund Holt a réussi à faire prisonnier la femme et le fils de la général Louise Cale. Le terme de la grossesse d'Em (Martha Ann) est imminent.



À l'évidence, il ne sert à rien de commencer cette série par le dernier tome. Le lecteur tenté de découvrir la série par ce moyen verrait passer une trentaine de personnages qui ne sont pas présentés, qui ont fait des choses ayant avec des conséquences, avec des histoires interpersonnelles et un passé qui pèse parfois lourd. Mais il prendrait ainsi conscience de la richesse de la distribution de ce récit, avec des individus de différentes origines sociales et ethniques, de différents âges, et avec des motivations spécifiques. Il voit quand même émerger 2 thèmes principaux : le premier sur la famille, l'affection que se portent les membres et le devoir de s'entraider, le deuxième sur le cours naturel de la vie et la mort qui y met fin. Les auteurs amènent leur récit de revenus à la vie, jusqu'à sa conclusion définitive et claire, en mettant en scène les diverses réactions liées à ce phénomène. Certains ne peuvent voir que l'abomination contre nature de ce retour à la vie. D'autres y voient une menace à éradiquer par tous les moyens. Certains y voient au contraire une occasion extraordinaire de prolonger leur propre vie. Ce récit ne constitue pas une réflexion sur la nature de la mort, sur une éventuelle vie spirituelle se poursuivant après la mort. Par contre, il met en scène le cours naturel de la vie et son terme, obligeant les individus à se confronter à cette issue inéluctable, se montrant inconvenant, en parlant d'une chose généralement passée sous silence en bonne société.



Même en utilisant le retour à la vie des défunts comme dynamique du récit, comme élément surnaturel, les auteurs transgressent les bonnes manières et inscrivent leur récit dans le genre de l'horreur. Le lecteur prend plaisir à constater que Mike Norton a pu réaliser les dessins jusqu'à la fin. Dans la page de postface, Tim Seeley remercie l'artiste pour cette constance, et indique que la seule fois où il a dû être aidé était liée à un décès dans sa famille. Le dessinateur réalise un excellent travail dans ces 6 derniers épisodes, l'impression de fragilité de ses contours ayant complètement disparu, ainsi que la sensation de manque de consistance par endroit, présente au tout début de la série. Il est bien aidé par Mark Englert et les autres metteurs en couleurs qui développent des ambiances lumineuses spécifiques pour chaque scène, qui rehaussent légèrement le relief des différents éléments détourés, et ajoutent des effets spéciaux avec parcimonie. Par exemple, ils augmentent la luminosité des spectres, ou ils donnent une couleur vive au sang jaillissant des blessures pour le rendre plus choquant.



Mike Norton maîtrise également ses effets horrifiques et il évite d'en abuser pour qu'ils conservent leur potentiel de choc. La prise de possession d'un corps par un spectre reste toujours aussi brutale et spectaculaire. Les affrontements physiques sont brefs, et les chairs en ressortent tuméfiées, déformées, et d'une vilaine couleur. Les blessures par balle provoquent l'écoulement du sang ou une mort rapide. L'artiste évite de rendre la violence physique romantique ou trop spectaculaire et il lui conserve une forme plausible et réaliste, évitant la tentation de l'exagération sensationnaliste. Il n'y a que la représentation du petit cours d'eau couleur de sang qui attire l'attention du lecteur sur sa difficulté à exister car il se demande ce qui arrive à cette eau ensanglantée quand elle sort de la zone de quarantaine. Comme dans les tomes précédents Mike Norton montre la ville de Wausau et ses environs avec naturel et conviction, donnant l'impression au lecteur d'être en territoire familier. Les dessins renseignent le lecteur sur le fait que la neige tombe mollement sur toute la zone, et les habitants sont habillés en conséquence. La tenue des militaires, leurs équipements et leurs baraquements apparaissent véridiques. La progression dans les bois s'avère difficile hors des sentiers. Cette approche naturaliste permet de mieux accepter les éléments surnaturels.



Comme dans le tome précédent, le lecteur a conscience qu'il prend grand plaisir à retrouver tous les personnages. Mike Norton a donné une apparence spécifique à chacun d'eux, sans qu'ils ne soient caricaturaux. Il reconnaît le maintien militaire de Louise Cale. Il identifie du premier coup d'œil Em et Dana, même si cette dernière s'est teint les cheveux. Il observe les marques de l'âge sur le visage de Wayne Cypress, leur père. Il lit l'inquiétude sur le visage de Cooper, totalement dépassé par l'agressivité des adultes entre eux. Il s'inquiète en voyant que Louise Cale conserve son calme et sa maîtrise d'elle-même, malgré des circonstances qui ne lui semblent pas favorables. Malgré lui, il continue d'éprouver de la sympathie pour Derrick Hinch, individu pourtant peu fiable mais dont le visage exprime une inquiétude sincère. Il grimace en voyant les expressions perverses sur le visage de Rhodey Rasch. Il sent le sourire monter sur propre visage chaque fois qu'il voit celui souriant et ouvert de Lester Majak. Il ressent une empathie pleine et entière pour le mépris et la colère de Bonnie Drost vis-à-vis du même Majak. Les dessins expressifs de Mike Norton ont donné vie aux nombreux personnages de la série, les ont fait exister pour le lecteur avec une sensibilité peu commune.



Même s'il se laisse emporter par la sympathie qu'il éprouve vis-à-vis de la majorité de ces individus complexes, pris dans des circonstances qui les dépassent, le lecteur ne se cache pas qu'il attend également une résolution bien ficelée. Son attente va d'ailleurs plus à l'élucidation du meurtre d'Em Cypress, qu'à l'explication du comment le phénomène des revenus est survenu. Il comprend que Tim Seeley a construit son histoire de manière à ce qu'elle aboutisse sur une confrontation de grande ampleur au cours de laquelle tout est révélé. Il en est effectivement ainsi. Le lecteur découvre qui est à l'origine du phénomène des revenus et comment, et il apprend enfin qui a assassiné Em. Par la force des choses, l'explication des morts revenant à la vie repose sur des éléments surnaturels relevant de la fiction, sans fondement spirituel ou métaphysique, ce qui est cohérent avec la nature du récit. Le lecteur ne ressent donc pas de manque sur ce plan-là.



La révélation de l'identité du meurtrier d'Em est plus satisfaisante, dans la mesure où la motivation est claire, et cette découverte est la conclusion de l'enquête menée par Dana Cypress. De ce point de vue, le lecteur est comblé car il se souvient encore des photographies et des articles punaisés au mur de son sous-sol, ainsi que de sa volonté de trouver à un sens aux événements, ce qui fait partie de sa personnalité. Éventuellement, le lecteur peut être un peu moins enthousiasmé par la forme du récit qui débouche sur une confrontation générale où tout est résolu dans une tension paroxystique. Mais il a le plaisir de voir que le dénouement de cette situation advient naturellement du fait du caractère et de l'histoire des personnages, plutôt que de manière artificielle par une volonté extérieure. En outre, en filigrane, les auteurs continuent d'évoquer la responsabilité des parents vis-à-vis de leur progéniture, d'une manière imagée, mais avec une conviction certaine. Ce thème était déjà présent dès le début entre les différentes générations de la famille Cypress.



Dans sa conclusion, Tim Seeley indique qu'il a consacré 5 ans de sa vie à ce récit, en y incorporant une partie de sa propre expérience personnelle, ayant vécu 20 ans à Wausau. Il remercie bien sûr les autres créateurs, essentiellement Mike Norton qui a passé beaucoup plus de temps que lui à donner vie à cette histoire. En son for intérieur, Le lecteur remercie les créateurs car il est lui aussi satisfait du retour d'investissement, du temps qu'il a consacré à lire cette série, d'une qualité remarquable, divertissante, horrifique avec intelligence, intéressante sans être moralisatrice ou condescendante. Ce dernier tome refermé, les habitants de Wausau lui manque déjà, surtout les vivants.
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Revival, tome 7 : En avant !

Ce tome fait suite à Revival, tome 6 : Une loyale descendance (épisodes 30 à 35) qu'il faut avoir lu avant. Dans la mesure où il s'agit d'un récit complet en 8 tomes, il faut avoir commencé par le premier Revival, tome 1 : Bienvenue à la maison. Il contient les épisodes 36 à 41, initialement parus en 2016, écrits par Tim Seeley, dessinés et encrés par Mike Norton, avec une mise en couleurs réalisée par Mark Englert, et des couvertures réalisées par Jenny Frison.



À la télévision la général Louise Cale s'adresse à la population pour expliquer les mesures prises afin de la protéger, à savoir l'enfermement des revenus (revivers) et les recherches organisées pour retrouver Dana Cypress et sa sœur Martha Ann (surnommée Em) qui se sont échappées du centre de détention. Dans un bar, en regardant la télévision, Doug émet des remarques désobligeantes sur la général. Puis Louise Cale s'entretient avec la psychologue Marina Lauro pour la rassurer sur le bien-être des revenus. Pendant ce temps-là, Lester Majak effectue son footing habituel dans les bois jusqu'au poste de police où il invite Bonnie Drost (la réceptionniste à sortir le soir avec lui). Le soldat Richard Schechter conduit la général dans une communauté amish située dans la région de Wausau, dans le Wisconsin.



Arrivée dans la communauté amish, la général Louise Cale s'entretient avec Weaver Fannie, une femme qui manie le katana avec habileté. Le soir-même, Bonnie Drost et Lester Majak dansent dans le bar du coin, et Bonnie accepte de raccompagner Majak chez lui. Dans un bar à danseuse, Gianni Sarkis (un soldat) paye Nikki Singstock pour qu'elle effectue une danse (lap dance) sur les genoux de Big Tina. Puis il paye Aimee, une autre danseuse, pour une danse plus chaude entre elle et Nikki, avec attouchements. Ensuite il rend visite à Derrick Hinch pour qu'il complète son tatouage sur le biceps gauche, et il le frappe à l'estomac avec sous le regard attentif de Big Tina, parce que Derrick Finch n'a pas tenu ses quotas de revendeur de drogues pour Jimmy le viking. Jordan Brochardt réussit à sortir de sa cellule. Em & Dana se cachent dans la maison de l'agent de police Brent Gunderson.



Avant dernier tome de la série, et pourtant il reste encore énormément de chemin à parcourir avant la fin de la série. Effectivement, ce tome est bourré à craquer d'événements et de personnages, de fils narratifs qui s'entrecroisent pour former une tapisserie riche. Les tomes précédents avaient permis d'établir de manière claire ce que sont les spectres qui rôdent dans la forêt alentour de Wausau, ainsi que leur effet sur les revenus. Le lecteur apprécie le point d'étape effectué par l'entremise de l'intervention télévisée de la général Louise Cale, tout en gardant à l'esprit qu'elle raconte sa propre version des événements. Il apprécie tout autant l'autre résumé effectué par le biais d'une bande dessinée d'enfants (réalisée par Coop, le fils de Dana Cypress & Derrick Hinch) en début de l'épisode 38. Cela permet de se remémorer quelques éléments passés depuis plusieurs épisodes. Mais en fait, le lecteur se rend vite compte qu'il se souvient très bien de tous les personnages, même s'il ne les a pas vus depuis plusieurs chapitres. Pourtant la distribution du récit est assez étendue, de Dana Cypress, son fils, sa sœur, son ex-mari, son père le shérif, à des personnages plus secondaires comme Rhodey Rasch (présent dès le premier tome) ou encore Bonnie à l'accueil du poste de police.



Le lecteur retrouve avec beaucoup de plaisir plusieurs de ces personnages secondaires, en plus de Bonnie. Il y a les derniers arrivés comme la psychologue Marina Lauro qui est tout de suite apparue sympathique du fait de sa sollicitude honnête pour les revenus et leurs conditions d'incarcération. Elle continue d'être attachante du fait de son empathie pour Jordan Brochardt, jeune fille à l'état de revenu, complètement isolée et esseulée. Le lecteur se rend également compte qu'il découvre des aspects qu'il ne soupçonnait pas dans la personnalité de Nikki Singstock, la go-go danseuse, la rendant très humaine et respectable, à l'opposé des clichés véhiculés par son métier. D'ailleurs, Tim Seeley s'amuse à plusieurs reprises à renverser les clichés, à commencer par ce gugusse dans le bar avec ses remarques tour à tour misogyne puis homophobe qui se fait rembarrer direct par les autres consommateurs au comptoir. Mais les meilleures retrouvailles se produisent avec Lester Majak, personnage haut en couleurs. Le lecteur se rend compte qu'il lui avait manqué et qu'il est bien content de le revoir et que les auteurs lui accordent plusieurs scènes. À nouveau, il constate que Seeley et Norton inversent les clichés de belle manière. Voilà un homme âgé en pleine forme physique qui joue le jeu de la séduction avec une femme bien enrobée, pour des danses pleines de plaisir. Mike Norton effectue un travail remarquable pour montrer l'âge de Lester Majak avec ses rides, et son corps plutôt mince. Il représente Bonnie sans rien cacher de son surpoids, tout en sachant montrer son potentiel de séduction et son honnêteté émotionnelle. Le lecteur se rend compte à quel point il est chanceux de pouvoir ainsi observer ce moment d'intimité.



Dès le départ, les auteurs ont fait en sorte que le lecteur n'ait pas une grande estime pour Derrick Hinch, l'ancien mari de Dana Cypress : peu agréable, se livrant à des petits trafics, peu attentionné envers son fils. Ils font en sorte de changer le regard du lecteur sur cet individu pas très recommandable. Le dessinateur lui donne un physique quelconque sans rien de remarquable, avec des tenues vestimentaires bon marché. Mais d'un autre côté, il devient la cible de Gianni Sarkis, un soldat costaud bodybuildé qui le maltraite pour sa baisse de chiffre d'affaire en trafic de cannabis. En outre, Hinch essaye de s'amender vis-à-vis de Dana Cypress en lui rendant service. À nouveau la simplicité des petits gestes d'affection emporte la conviction du lecteur, de par leur naturel et leur spontanéité. Dans le même temps, Dana Cypress le personnage principal du récit en prend pour son grade. Le tome précédent faisait ressortir que l'un de ses principales motivations était également de faire amende honorable vis-à-vis de sa sœur. Or ce faisant, elle en vient à délaisser son fils Coop. Mike Norton dessine Coop avec un grand naturel dans des positions d'enfant de son âge, peiné par sa situation, mais également capable de s'immerger complètement dans une activité. Ce sont bien les images qui le font exister et qui le montrent comme un enfant, agissant en cohérence avec son âge.



De séquence en séquence, le lecteur voit évoluer d'autres personnages. Il soupire d'agacement devant le comportement égocentrique et brutal de Gianni Sarkis, abusant de sa force, ne cherchant que son profit personnel. Il se rend compte qu'il éprouve le sentiment d'impuissance des autres personnages qui le croisent, devant ce gaillard qui impose sa volonté avec ses muscles, attestant encore une fois de la capacité des auteurs à donner vie à tout un éventail de personnages différents. Tim Seeley introduit également 2 nouveaux protagonistes : Weaver Fannie et sa fille Atlee. Pour ces deux-là, il y va un peu fort avec le maniement du katana. L'artiste a beau donner une consistance suffisante à l'environnement de la communauté amish, le cliché de la femme s'entraînant au sabre japonais comme si on en croise tous les jours reste un peu dur à avaler. À l'opposé, le lecteur sent sa gorge se serrer quand il voit Wayne Cypress en train de pleurer du fait de la fuite de ses filles dont il ne sait ce qu'elles sont devenues. Fannie & Atlee constituent un unique faux pas dans une galerie de personnages qui dépassent tous le stade de clichés, qui disposent d'une histoire personnelle et qui dégagent une forte empathie.



Outre ces personnages touchants, le lecteur bénéficie aussi d'une solide intrigue. Em & Dana semblent dans la dernière ligne droite pour élucider le meurtre de la première. La général Louise Cale semble avoir la situation bien en main. Le secret des spectres a été révélé. Gianni Sarkis est en bonne voie pour rétablir les affaires à Wausau. Malheureusement de nombreux grains de sable viennent contrarier les plans les mieux établis. Le pouvoir de séduction de la narration ne réside pas seulement dans des péripéties, des révélations et des situations contrariées générant du suspense. Il réside également dans le fait que chacun de ses éléments découle naturellement des motivations et du caractère des personnages. Le lecteur découvre l'ampleur des actions menées par la général Louise Cale qui vont bien plus loin que simplement maîtriser les revenus et capturer des spectres. Au vu de sa stratégie, de sa capacité d'anticipation et de sa gestion de la situation de crise, elle a amplement mérité ses galons de général. Rodhey Rasch est un autre personnage emblématique de cette interdépendance entre intrigue et protagonistes. Seeley et Norton ont établi depuis le début son caractère destructeur et destructif et ses actions émanent naturellement de sa personnalité.



Les auteurs n'ont pas non plus oublié qu'ils racontent un récit d'horreur. À nouveau Rodhey Rasch emporte le pompon avec une mise à profit de son immortalité, aussi inventive qu'immonde. L'horreur n'est pas que physique, elle prend aussi des formes psychologiques. Il y a bien sûr les maltraitances que Gianni Sarkis inflige à Derrick Hinch, ainsi que ses sous-entendus graveleux destinés à le miner et à souiller sa compagne. D'une manière beaucoup plus insidieuse, Louise Cale s'y entend aussi pour manipuler les individus et les rabaisser. Elle caresse la psychologue Marina Lauro dans le sens du poil, en la flattant sur l'utilité de son travail. Mais dès que les circonstances le nécessitent, elle n'hésite pas un instant à lui indiquer que son travail ne sert en fait que d'alibi vis-à-vis de l'extérieur. De manière totalement inattendue, Tim Seeley se montre également cruel avec une poignée de personnages, de manière inventive. L'épisode 37 s'ouvre avec Nikki Singstock en tant qu'astronaute confirmée effectuant des réparations à l'extérieur d'une station spatiale. L'explication de cette séquence en dit long sur les aspirations du personnage, mais aussi sur son manque d'estime d'elle-même du fait de la réalité de son métier de go-go danseuse. Il passe ainsi en revue une poignée de personnages, établissant le futur dont ils avaient rêvé et enchaînant avec leur réalité quotidienne.



Cet avant-dernier tome de la série est une réussite d'une rare qualité. Les auteurs mettent en scène des personnages d'une grande diversité, qu'ils font exister avec une aisance élégante. L'intrigue conserve tout son suspense, et Lester Majak est de retour.
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Terre promise

Je poursuis ma découverte de l'univers des Royaumes Oubliés, avec la suite des aventures de Drizzt!

Ce dernier se retrouve enfin à la surface, après de multiples péripéties dans la cité souterraine des drows.



Et le moins qu'on puisse dire, c'est que la vie à la lumière ne va pas être facile pour lui! Pas du tout.

Sa réputation d'elfe noir, tueur sanguinaire, le précède partout où il va, et peu sont les gens à essayer de voir au-delà de ce que cache ce préjugé - largement fondé il est vrai - sur ceux de sa race.



Il va subir de nombreux rejets, douter des autres, mais surtout de lui, de sa nature, de sa capacité à s'intégrer et à trouver sa place dans ce monde. Heureusement, il peut toujours compter sur sa fidèle compagne, Ghenhwyvar !



On prend plaisir à suivre l'évolution de Drizzt à la surface, de le voir tenter de s'adapter et de s'intégrer par tous les moyens, et on est souvent peinés pour lui. Cette fin de trilogie ouvre sur de nombreuses et belles possibilités pour la suite, que j'ai hâte de lire !

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Revival, tome 7 : En avant !

Un tome ultra tendu où les événements s'accélèrent et donnent l'impression d'avancer à grands pas vers l'arc final !

La série est toujours aussi intense et originale. Vivement la suite !
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