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Critiques de Tim Seeley (162)
Revival, tome 6 : Une loyale descendance

Ce tome fait suite à Revival, tome 5 : Folie meurtrière (épisodes 24 à 29) qu'il faut avoir lu avant. Dans la mesure où il s'agit d'une histoire complète en 8 tomes, il faut avoir commencé par le premier. Celui-ci comprend les épisodes 30 à 35, initialement parus en 2015, écrits par Tim Seeley, dessinés et encrés par Mike Norton (avec l'aide d'Emilio Laiso pour l'épisode 30), avec une mise en couleurs réalisée par Mark Englert. Les couvertures ont été réalisées par Jenny Frison.



À la télévision, un présentateur rapporte l'attentat terroriste perpétré contre l'hôtel de ville de Wausau (dans le Wisconsin) dans lequel le maire et d'autres victimes ont péri. Il indique que le shérif Wayne Cypress pense qu'Edmund Holt est impliqué dans attentat à la bombe. Il ajoute que l'état a assigné la Général Louise Cale pour assurer la continuité de la sécurité dans la ville. Il évoque également la disparition de l'activiste Blaine Abel. Celui-ci a réussi à se faire prendre en stop par une femme qui le dépose au milieu des bois. Là il est pris en charge par 2 individus cagoulés qui lui souhaitent la bienvenue dans leur organisation clandestine. Pendant ce temps-là, à proximité de la Ferme (le complexe dans lequel sont détenus les revenus à la vie), les soldats réussissent à capturer un des spectres qui rodent alentours. Jeanne Gorski et Jordan Marie Borchardt l'ont ressenti depuis leur cellule respective.



Martha Cypress se rend à la veillée funéraire organisée par madame Vang. Puis elle retrouve son père Wayne Cypress à proximité des décombres de l'hôtel de ville. Dans sa chambre de motel, Ibrahaim Ramin est en train d'appeler son frère pour prendre de ses nouvelles. Il y est rejoint par l'agent John Geiss qui lui donne de nouvelles directives : retrouver Blaine Abel. La Général Louise Cale tient sa première réunion au commissariat de Wausau : elle indique aux officiers de police présents qu'un contrôle de police routier inopiné a permis de découvrir l'existence de tunnels sous la forêt à proximité de Wausau. Leur aménagement aurait été organisé par Edmund Holt, et ils seraient utilisés par un groupe clandestin appelé Les chasseurs de la Bête. Elle organise la descente de police pour fouiller cette zone. À la Ferme, les militaires ont décidé de tenter une expérience avec le spectre capturé.



En entamant l'épisode 30 (le premier de ce tome), le lecteur ressent que les choses ne sont plus comme avant. Il voit que les traits d'encrage ne sont plus aussi propres sur eux que dans les épisodes précédents, et qu'une ou deux pages reposent sur une construction de cases en biais. En vérifiant la page d'ouverture, il comprend que Mike Norton a été plus qu'épaulé par Emilio Laiso pour les dessins. Ce dernier a dû également participer à la mise en page et réaliser la majeure partie des encrages. La narration s'en trouve subtilement altérée, mais pas forcément dégradée. le lecteur reconnaît sans difficulté les personnages récurrents, et les différents décors ne gagnent pas en niveau de détails dans leur représentation. Un peu conservateur, le lecteur retrouve quand même avec plaisir l'artiste attitré de la série pour les épisodes suivants. Il ressent également une différence dans la tonalité du récit, parce que ce dernier avait passé une étape significative dans le tome précédent, entamant sa phase de résolution, à la fois en révélant plusieurs secrets (à commencer par celui d'Edmund Holt), à la fois par la survenance d'événements irréversibles.



Le lecteur s'immerge donc l'intrigue, curieux de savoir dans quelle direction elle va se développer. Il y a donc cette histoire de groupe de rebelles planqués dans les bois qui offrent une position inattendue à Blaine Abel, la confirmation du statut d'Ibrahaim Ramin, la nature des spectres, le rôle de l'agent John Geiss, et même une révélation sur la mission du John Doe, grand brûlé non identifié. Pourtant, le lecteur se rend rapidement compte qu'il est finalement plus intéressé par les personnages, leur histoire personnelle et leurs interactions. Tout au long des tomes précédents, il a appris à connaître de nombreux individus, à les apprécier, à ressentir une réelle empathie pour ces individus complexes dont l'équilibre émotionnel est fragilisé par les revenus à la vie. Tim Seeley a développé une trentaine de personnages récurrents, certains plus principaux que d'autres. Avec sa nouvelle position, Blaine Abel peut laisser sa mégalomanie s'exprimer librement. Mais pour le coup, les dessins d'Emilio Laiso exagèrent un peu trop l'expression de son visage et sa posture, perdant la nuance et la crédibilité apportée par Mike Norton. Wayne Cypress bénéficie de 2 scènes centrées sur son histoire personnelle et son ressenti, et le lecteur accuse le coup de la révélation sur sa culpabilité. Mike Norton réalise des dessins plus naturalistes qui n'accentuent pas la dramaturgie, qui conservent la normalité des individus, pour un résultat plus poignant.



Dans ce tome, le lecteur voit arriver un nouveau personnage essentiel dans le déroulement des événements : la Général Louise Cale. En une poignée de scènes, le scénariste lui donne une épaisseur humaine et juste qui la rend tout de suite sympathique au lecteur. Il ne s'agit pas d'une militaire bornée et attendant de se faire obéir au doigt et à l'oeil. Elle dispose d'une vie de famille, avec un enfant et une compagne, des doutes et des difficultés. le lecteur la voit aussi bien dans son uniforme militaire strict avec une posture droite et rigide, que chez elle en civil en train de participer à la préparation du repas, plus détendue. Elle s'incarne ainsi à ses yeux, comme un être humain avec plusieurs facettes. D'une manière générale, tous les personnages disposent d'une ou deux répliques qui viennent éclairer leur état d'esprit, et d'une ou deux caractéristiques physiques ou comportementales qui leur insufflent une personnalité propre.



Au fur et à mesure des épisodes, le lecteur se rend compte que le récit réserve plus de place à Dana Cypress et sa relation avec sa soeur Em. Il en apprend plus sur la manière dont Dana Cyrpress a assumé sa responsabilité de grande soeur vis-à-vis d'Em (Martha Ann). À nouveau les dessins aux contours un peu délicats rendent les personnages plus fragiles, plus plausibles. Lorsque Dana s'attaque à Em, elle y va de tout son coeur, mais aussi un peu maladroitement, rendant la scène crédible et donc chargée d'émotions. le lecteur voit que Dana a pété un plomb du fait d'une pression psychologique importante, et dont il va découvrir la nature au cours de sa lecture, avec une forme de culpabilité mal digérée. Mike Norton la représente certes comme une belle jeune femme, mais avant tout comme un être humain, avec ses limites en termes de capacité à contenir et à gérer ses émotions. Dans l'épisode 34, Dana Cypress redescend dans son sous-sol, et le lecteur reconnaît tout de suite la pièce visitée dans le tome 3 Revival, tome 3 : Si loin de chez nous..., celle ou Dana essaye de trouver les liens logiques, les liens de cause à effet entre les événements. En voyant les lieux, il se remémore également à quel point ce moment avait été intense en ressortant le besoin de comprendre de Dana. Il peut également voir la rage qui habite encore Em, dans a manière dont elle s'en rend à Blaine Abel. S'étant acclimaté aux particularités des dessins de Mike Norton (détourage avec des trais fins, absence de texture, décors parfois un peu trop simplifiés), il en perçoit mieux l'expressivité et la justesse dans le rendu des comportements.



Les auteurs savent faire exister leurs personnages avec une réelle élégance, et impliquer ainsi le lecteur dans leurs tribulations et leurs angoisses. Ils ne délaissent pas pour autant la dimension horrifique du récit. L'une des revenues continue à perdre quelques dents de ci de là, Jeanne Gorki pleure des larmes de sang, elle semble vomir un spectre, etc. Mike Norton représente ces moments de manière toujours aussi factuelle et précise, transcrivant bien leur nature anormale et contre nature. le manque de texture empêche de pouvoir croire à la peau du grand brûlé. Mais le dessinateur y insère des replis montrant que la chair a été martyrisée, et Mark Englert y applique une teinte rosée faisant penser à la peau de nourrisson qui soulève le coeur. Ensemble, ils arrivent à donner assez de consistance aux dessins pour que le lecteur puisse croire à ce qui lui est montré. Même s'il ne peut pas identifier l'essence des arbres, il éprouve la sensation de se trouver dans cette forêt clairsemée, où se déplacent des individus entraînés à la survie et porteurs d'armes, prêts à imposer leur volonté aux individus égarés. Il voit bien que l'histoire se déroule dans une ville de campagne de petite importance, en jetant un coup d'oeil aux installations. Il constate de visu que les auteurs ne font pas semblant quand ils montrent que toute situation peut dégénérer vers l'horreur. Il se sait qu'il se souviendra longtemps de cet individu arrachant le coeur d'un revenu (reviver) pour le neutraliser le temps que cet organe repousse, et aussi d'un revenu s'organisant une gaule du pendu sans risque d'y passer.



Au cours de ce tome, le lecteur retrouve tout ce qu'il attendait : des personnages humains, faillibles et attachants, une intrigue qui progresse, des moments d'horreur viscéraux, une narration visuelle capable de faire passer l'ambiguïté des personnages et de leurs actes, ainsi que l'ambiance des différents environnements.
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Batman Eternal, tome 3

Ce troisième et avant-dernier volet reprend les épisodes #27 à #39 de cette saga hebdomadaire lancée à l’occasion du 75ème anniversaire du Dark Knight et qui en compte 52 au total.



Ce troisième tome est un brin meilleur que le précédent car pas mal de sous-intrigues se referment ou se rejoignent. Afin de « remplir » ces 52 semaines, Scott Snyder et James Tynion IV ont en effet imaginé une histoire tentaculaire aux nombreuses ramifications, mais à force de multiplier les personnages et les intrigues secondaires, le récit avait un peu tendance à s’éparpiller, surtout que ces nombreuses menaces ne faisaient pas toujours avancer l’intrigue principale. Certains récits parallèles qui faisaient office de remplissage se referment donc et le fait de recentrer le récit sur Batman et ses déboires est une bonne chose. Le récit passe donc moins d’un groupe de personnages à l’autre, ce qui permet de faire progresser l’intrigue principale plus rapidement.



Les projecteurs sont donc de nouveau dirigés sur le Dark Knight, qui s’enfonce de plus en plus dans le piège machiavélique tendu par ce mystérieux ennemi. Le fait de voir un Batman acculé, dépourvu de ses ressources habituelles et illimitées, est à ce titre assez intéressant. Le point un peu moins positif est cette mauvaise habitude de dissimuler le véritable vilain derrière une flopée d’autres méchants. Carmine Falcone n’était donc que la partie émergée de l’iceberg, avec de nouveaux coupables qui apparaissent tels des poupées russes au fil des tomes. Le procédé n’est certes pas nouveau et comme il fallait tenir un an, les auteurs ont visiblement décidé d’inviter un maximum de personnages issus de l’univers du Chevalier Noir et de les mélanger au sein d’une grande machination visant à faire la fête à Gotham et à son héros le plus célèbre.



Un autre point positif est que, tout en recyclant le folklore de Batman, les auteurs parviennent à livrer quelques personnages très intéressants à suivre. Il y a notamment le commissaire Jason Bard, qui comble le vide laissé par James Gordon de manière plus que convaincante, et dont le rôle devient de plus en plus ambigu au fil du récit. Si j’aime moins le rôle de Catwoman à la tête de la pègre, je reste évidemment fan d’Alfred, que l’on retrouve même en action sur le terrain, et de sa fille Julia Pennyworth.



Visuellement, c’est à nouveau un grand défilé de dessinateurs afin de pouvoir respecter la publication hebdomadaire de cette série. Si cela se ressentait au niveau de l’uniformité graphique lors du tome précédent c’est moins le cas lors de celui-ci, malgré la présence de neuf artistes différents : Javier Garron, Meghan Hetrick, Simon Coleby, Fernando Pasarin, Alvaro Martinez, Fernando Blanco, Andrea Mutti, Felix Ruiz et l’excellent Jason Fabok.



Un bon tome !
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Grayson, tome 1 : Agents of Spyral HC

Ce tome est le premier d'une série consacrée à Dick Grayson (Nightwing, premier Robin du nom), et débutée en 2014. Il contient les épisodes 1 à 4, ainsi que le numéro spécial "Grayson: Future's end", initialement parus en 2014/2015, coécrits par Tim Seeley et Tom King. Mikel Janín a dessiné et encré les épisodes 1 à 4. L'extrait de Secret Origins 8 et le numéro spécial ont été dessinés et encrés par Stephen Mooney. À l'issue de Forever Evil (2014), Dick Grayson se fait passer pour mort car son identité secrète a été révélée au monde entier et il souhaite protéger ses proches.



Secret Origins 8 – En Angleterre, dans les locaux administratifs du lycée Saint Hadrian, Helena Bertinelli est la responsable de l'établissement. Après avoir rembarré Lotti Duff, elle se rend à son entretien avec le mystérieux monsieur Minos, chef de l'organisation secrète Spyral. Ce dernier lui demande qui elle a choisi pour remplacer l'agent 25. Il lit la réponse dans son esprit : Dick Grayson, et lit également l'histoire personnelle de ce dernier.



Épisodes 1 à 4 – Dick Grayson a intégré l'organisation Spyral en tant qu'agent 37. Sa première mission est de récupérer un individu Ninel Dubov ayant un organe artificiel dangereux (organe Paragon), à bord du transsibérien. Il fait équipe avec Helena Bertinelli, l'agent Matron. Lors de cette première mission il se retrouve face au Midnighter. Puis ils doivent récupérer un estomac biomécanique dans la région de Leicester en Angleterre, implanté sur la doctoresse Ashemore. Enfin ils affrontent un individu ayant les yeux à un endroit inattendu. C'est l'occasion pour Grayson de croiser les agents 1 et 8.



Tim Seeley (le créateur de Hack/Slash et le scénariste de l'excellente série d'horreur Revival) et Tom King (également scénariste de Omega Men ou Vision) héritent de la responsabilité de trouver une utilité à Dick Grayson dans un contexte où il ne porte plus de costume de superhéros. Ils en font donc un agent secret pour le compte d'une nouvelle organisation secrète Spyral, jusqu'alors uniquement mentionnée rapidement dans un épisode de Batman & Robin, scénarisé par Grant Morrison. Les 12 pages de Secret Origins permettent aux coscénaristes de présenter la situation. Le lecteur découvre donc cette version d'Helena Bertinelli qui semble n'avoir jamais été Huntress, monsieur Minos (un individu assis sur son siège pivotant maîtrisant des techniques avancées d'hypnose et semblant en savoir très long).



Dans le cours de ces épisodes, l'organisation Checkmate (une autre organisation gouvernementale secrète de l'univers DC) est mentionnée, soulignant que Spyral rejoint la liste (peut-être un peu trop longue) des organisations secrètes de cet univers partagé. Les auteurs font dire à monsieur Minos (dont les traits sont masqués par un gadget technologique qui donne l'impression d'une spirale se déroule sur visage, le rendant impénétrables) quel est son objectif (et par là même celui de son organisation) : découvrir l'identité secrète des superhéros. Le lecteur voit apparaître sur un écran que celle de Batman est déjà établie, sans erreur.



Les 2 premières missions permettent de comprendre que Spyral se propose d'atteindre son objectif en récupérant les organes Paragon qui constituent des armes dont la technologie ne doit pas tomber entre de mauvaises mains, mais qui doivent également détenir d'autres secrets (on suppose en rapport avec la mission de l'organisation). Dès le premier épisode, la raison de l'enrôlement de Dick Grayson devient plus claire, en particulier son intérêt personnel à faire partie d'un tel service secret. Par contre le mystère concernant Helena Bertinelli reste entier (sauf si le lecteur a la curiosité d'aller consulter son entrée sur une encyclopédie en ligne).



Au cours de ces différentes missions, le lecteur apprécie le léger parfum de Mission Impossible qui s'en dégage, croisé avec des acrobaties athlétiques, et la brève implication de Midnighter. Les auteurs ne se limitent pas à ces missions à haut risque, ils s'amusent aussi avec Dick Grayson. Pour commencer, ce dernier professe une volonté de respect de la vie humaine qu'il met en pratique, compromettant sa propre santé (avec l'usage du mot clef Tsuchigumo par Bertinelli). Ça change un peu de voir un héros qui défend son idéal de ne pas tuer, et ça fait du bien. Ensuite, il n'a rien perdu de sa capacité à sourire. Malgré sa position délicate et dangereuse au sein de Spyral, il conserve sa joie de vivre, son plaisir de réaliser des acrobaties, ça aussi ça fait du bien.



La situation de Dick Grayson le met face à des représentantes du beau sexe. Cela commence avec Helena Bertinelli qui lui fait des avances claires, et qu'il doit gérer en gardant à l'esprit que l'espionnage conduit les individus à jouer des rôles plein de confusion. Cela continue avec les pensionnaires du lycée Saint Hadrian. Elles ne sont pas délurées, mais elles sont bien vivantes, et ne manquent pas d'esprit d'initiative. Les auteurs se tiennent à l'écart des sous-entendus scabreux, mais ils mettent en scène une course-poursuite sur le campus très réjouissante.



Stephen Mooney dessine les 12 pages de Secret Origins, avec une approche réaliste et détaillée, des décors étoffés quand il les dessine (4 pages sans arrière-plans sur 12), mais des mises en page manquant de vie et des visages pas très jolis. Il faut dire qu'il a hérité de l'introduction où les auteurs synthétisent l'histoire personnelle de Dick Grayson, soit une séquence pas forcément très vivante sur le plan visuel, plutôt une collection de photographies souvenir.



Mikel Janín avait fait des débuts remarqué chez DC, en dessinant la Justice League Dark à compter du premier tome In the dark. Il réalise des dessins plus agréables à l'œil que ceux de Mooney, avec un encrage fin, et des contours légèrement arrondis séduisants, sans en devenir aguicheurs. Comme Mooney, il connaît les artifices classiques pour éviter de dessiner des arrière-plans quelques cases durant. Par contre quand il représente les décors, ils sont plus détaillés, plus précis et plus consistants que ceux de Mooney. C'est flagrant pour la vue aérienne du transsibérien, pour l'intérieur du wagon bar, pour l'ameublement de la chambre de Dick Grayson, ou pour les façades de la petite ville proche de Leicester. Le lecteur peut s'immerger dans des endroits plus concrets.



Bien sûr, Dick Grayson est un spécimen masculin à la musculature parfaite, avec un panache certain dans ses mouvements, et ses acrobaties. C'est un jeune homme beau, sûr de lui, et agile. Du coup le lecteur conçoit aisément que les jeunes pensionnaires du lycée puissent être troublées par sa présence. L'artiste a l'intelligence de les dessiner avec une morphologie normale pour des adolescentes, sans exagération de leurs attributs sexuels. La course-poursuite n'en est que plus troublante et amusante, Grayson jouant avec elles. Midnighter est impressionnant à souhait dans son costume noir tout en cuir, sans que Mikel Janín n'est besoin d'en rajouter sur sa morgue ou son attitude dominante. Le seul défaut à cette approche naturaliste se reporte sur monsieur Minos, tellement normal que le lecteur finit par se demander pourquoi Grayson ne lui saute pas tout simplement dessus pour le démasquer.



Au terme de ces 4 épisode (plus le prologue constitué par Secreet Origins), le lecteur a passé un bon moment à reprendre contact avec Dick Grayson, en qui il a trouvé un jeune adule sympathique et enjoué. Il a apprécié les dessins détaillés et fluides de Mikel Janín. Par contre, il reste circonspect quant au concept de la série, une forme d'espionnage dans le monde des superhéros, mais sans superpouvoirs, sans fil directeur pour relier les différentes missions. Entre 3 et 4 étoiles, car il n'est pas sûr que le lecteur soit suffisamment accroché pour revenir pour le tome 2.



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- Dick Grayson: Future's end – 5 ans dans le futur, Dick Grayson finit pendu au bout d'une corde, en costume du superhéros Red Star, sous les yeux d'Helena Bertinelli. Peu de temps auparavant il avait fait preuve de désobéissance face à un dictateur. Peu de temps auparavant il faisait des abdos en compagnie d'Helena Bertinelli.



Dans le cadre de la série hebdomadaire The New 52: Future's end, chaque série mensuelle a dû marquer une pause le temps d'un mois pour céder la place à un numéro spécial inféodée à cette histoire à l'échelle de l'univers partagé DC. Tim Seeley et Tom King ont choisi de raconter une mission de Dick Grayson et Helenan Bertinelli dans un futur potentiel. Ils ont choisi un format à la fois original et risqué : raconter l'histoire à partir de la fin, chaque séquence revenant quelques heures, ou quelques jours, semaines, mois dans le passé. Ils réussissent leur pari que l'intrigue reste intelligible, conserve un minimum de suspense (alors que le lecteur la commence par le dénouement) et se termine sur une chute originale. Le rythme n'est pas très accrocheur, mais l'exercice de style est réussi.



Stephen Mooney revient pour dessiner cet épisode. Les visages sont plus réussis que dans Secret Origins et l'encrage un peu appuyé rend bien compte de l'ambiance pesante du récit. Les décors sont un peu plus présents (même si l'artiste peut s'en passer plusieurs cases durant dans certaines séquences), mais toujours un peu génériques. L'état d'esprit des personnages apparaît moins bien que dans les destins de Mikel Janín.



Ce dernier épisode se lit avec plaisir, sans laisser de souvenir mémorable, si ce n'est pour sa chronologie inversée. 3 étoiles.



En fin de tome se trouvent les couvertures variantes réalisées par Mikel Janín, Jock, Phil Jimenez, Andrew Robinson, Chad Hardin, Jan Duursema, ainsi que la page de concept de Tim Seeley, 8 pages de conception graphique des personnages par Tim Seeley et Mikel Janín, et des pages de crayonnés de ce dernier.
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Bloodstrike, tome 1 : Reborn Under a Bad Sign

Ce tome regroupe les épisodes 26 à 30 de la nouvelle série "Bloodstrike", débutée en 2012. En 2011, Rob Liefeld regagne de la notoriété en travaillant pour Marvel Comics (avec Deadpool Corps), et pour DC Comics (dans le cadre de New 52, avec Hawk & Dove), et même avec Robert Kirkman (The Infinite). Il en profite pour relancer plusieurs de ses séries des années 1990 : Avengelyne, Prophet et Glory.



Bloodstrike est composé d'individus ayant été déclarés cliniquement morts, et ayant été réanimés par un programme militaire. Alors que le récit commence, seul Cabbot Stone est encore en activité. Il travaille pour une organisation militaire secrète (dont le directeur s'appelle Dale Scott) à exterminer du terroriste aux quatre coins de la planète. Un satellite permet de le téléporter sur le lieu de l'intervention dont l'issue est à chaque fois une boucherie sanguinolente. Du fait du projet Born Again, Cabbot ressent encore la douleur, mais son corps peut être régénéré à partir de pas grand-chose. Seule la destruction minutieuse de sa matière cervicale pourrait l'anéantir. Sa nouvelle mission le met face à 3 super-terroristes à l'allure égyptienne. Au même moment, le chef terroriste (meneur des Nu-Genes, des mutants) a été détecté sur le sol américain. Christos Keyes (le nouveau directeur du projet Born Again) donne l'ordre de réanimer le reste de l'équipe Bloodstrike pour aller l'assassiner. L'équipe est composée de Deadlock (Samuel Christopher Hicks), Fourplay (Kennedy Marx), Shogun (Andre Xavier Lord) et Tag (Ventura Valentina Vlasco).



Comme pour les séries Prophet et Glory, Rob Liefeld confie l'une de ses créations à un auteur qui fait ce qu'il souhaite en faire, et la série reprend avec l'ancienne numérotation (ici à partir du numéro 26). Tim Seeley, scénariste également créateur de la série Hack/Slash, décide de s'inscrire dans la continuité de ces personnages, tout en veillant bien à fournir tous les renseignements nécessaires aux nouveaux lecteurs (c'est-à-dire la majeure partie). Il explique son parti pris dans la postface où il indique que ça faisait des années qu'il soumettait des propositions à Rob Liefeld pour cette série. Effectivement, l'ancien lecteur des séries sortant d'Extreme Studios ou Awesome Comics (la partie d'Image Comics gérée par Rob Liefeld) reconnaitra bien des personnages de cette époque (même les New Men), avec leurs relations indémêlables, à commencer par Battlestone (le grand frère de Cabbot) en provenance directe de Brigade.



Comme Liefeld en son temps, Seeley mêle une guerre contre les ennemis de l'Amérique (et hop ! des terroristes avec superpouvoirs qui servent de chair à canon), avec des affrontements bien sanguinolents, un nouveau directeur des opérations (Christos Keyes) sans scrupule, sans égard pour la vie humaine, un personnage principal habitué à assassiner de sang froid sans état d'âme, des membres arrachés, des personnages vite créés et mal définis. Par contre, il a pris soin d'inclure une intrigue en bonne et due forme, détail dont ne s'embarrassait pas forcément Liefeld dans toutes ses séries. Ce premier tome permet donc de découvrir les personnages, l'opération Born Again, l'état de ressuscités en plus ou moins bonne forme des membres de Bloodstrike et les ennemis. Coté terroriste, Seeley laisse planer le doute sur la réalité de leurs actions. Il est certain qu'ils effectuent des missions où la force l'emporte sur le bon droit, mais il n'est pas possible de savoir s'ils tuent des civils. En fait l'une des 2 factions terroristes s'apparente à la race des mutants telle qu'elle existe dans l'univers partagé Marvel, qui lutte pour faire valoir ses droits d'êtres humains, et de citoyens. Le lecteur assiste à l'exécution de leur chef (l'équivalent de Magneto). Seeley introduit également une ambiguïté sur la malfaisance des terroristes d'origine arabe : il ne s'agit pas (pour le moment) d'une caricature et leur chef se fait appeler Marduk (il n'y a donc pas de référence explicite ou implicite à l'Islam). Parmi la collection de psychopathes qui peuplent ces pages, l'un des pires est certainement Christos Keyes, le nouveau directeur du Projet Born Again qui use et abuse de son autorité pour gravir les échelons de la hiérarchie (sans parler de promotion canapé vis à vis de Kendra Milne, une technicienne). Seeley évite également de profiter de l'engouement pour les zombies ; ces ressuscités disposent de toute leur tête et ne semblent ni se décomposer, ni avoir besoin de manger de la matière cervicale.



Ces 5 épisodes sont illustrés par Francesco Gaston. Son style est très épuré : il est adepte des formes détourées par un trait fin toujours de la même épaisseur, sans ombres portées figurées par l'encrage. Il prend en charge lui-même la mise en couleurs par laquelle il apporte les variations d'éclairement. Ce parti pris donne lieu à des textures évoquant parfois le plastique (pas toujours heureux quand il s'agit de peau humaine). Il proscrit également le recours à des hachures pour texturer les surfaces, ce qui donne un fini des illustrations qui évoque les dessins animés pour la jeunesse, en décalage total par rapport aux scènes d'éviscération ou de mutilation. Il n'y a pas de doute possible quand la matière cervicale gicle, ou quand un personnage pisse le sang ou perd ses tripes, mais ces représentations sont assez éloignées de tout réalisme pour perdre la majeure partie de leur impact. Les dessins ont donc un objectif purement fonctionnel de mettre en images le scénario, sans apporter de dimension supplémentaire. Gaston remplit parfaitement sa fonction de montrer ce qui se passe de manière claire et précise. Par contre, il ne reste pas d'images fortes en tête après la lecture.



Cette résurrection d'une création de Rob Liefeld permet de passer un moment de lecture divertissant en se demandant où va nous emmener le scénariste, avec des dessins faciles à lire, sans être mémorables. Le résultat n'est pas insipide dans la mesure où il associe tripaille, superhéros et enjeux politiques superficiels. Il n'est pas nauséabond car Seeley évite soigneusement de désigner un état réel, une ethnie ou une religion existante comme source du terrorisme dans cette fiction, et que le militarisme étatsunien en prend pour son grade. Malgré tout le lecteur a du mal à apporter sa caution à ce récit, sans connaître la suite.
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Hack/Slash: My First Maniac

Ce tome regroupe les 4 épisodes de la minisérie du même nom parus en 2010. Comme le titre l'indique, Tim Seeley raconte comment Cassandra Hack a éliminé son premier slasher (après sa mère) avant sa rencontre avec Vlad.



Durant les 3 premières pages, Cassie rappelle au lecteur ce qui s'est produit avec sa mère et comment elle a été placée dans une charmante famille d'accueil. À partir de là, elle intègre un nouveau lycée. Mais l'insertion en milieu estudiantin ne prend pas. Ses camarades perçoivent instinctivement sa différence. Il faut dire qu'il se produit plusieurs disparitions de jeunes filles ce qui ne fait rien pour arranger l'ambiance. Cassie a une forte conscience de ce qui la rend différente des autres. Elle fait des efforts pour ne pas se faire remarquer et ne pas sortir du lot (jusqu'à se laisser rouer de coups). Elle va jusqu'à accepter de profiter du confort douillet et rassurant que lui offrent ses parents d'adoption. Mais rien n'y fait. Dans le même temps, elle s'interroge sur les forces qui peuvent conduire certaines âmes à rester sur terre plutôt que de s'en aller vers un autre plan d'existence, et les motivations qui poussent ces âmes stagnantes à s'en prendre aux vivants. Décidemment elle ne peut pas vivre cette vie d'adolescente comme les autres. Elle organise sa fugue de manière à ce qu'elle réussisse et part s'installer dans une petite bourgade perdue au milieu des champs de maïs. Elle prend un emploi de serveuse dans l'unique bar du coin qui accueille qui sert de piste de danse en soirée. Et bien vite, il apparaît qu'un slasher sévit dans les environs.



Tim Seeley a créé le personnage de Cassandra Hack en 2004. Cette adolescente est une tueuse de tueurs en série qui sont la plupart du temps des manifestations surnaturelles de personnes décédées. Avec la présente histoire, Tim Seeley revient aux débuts de Cassie, à une époque où elle était vraiment une adolescente à la fois rebelle et un peu perdue par rapport à ses expériences et son devenir. De manière inattendue, Seeley utilise les caractéristiques extrêmes de la situation de son héroïne pour mieux parler de l'adolescence avec le besoin d'être à la fois unique et d'appartenir à une société de pairs. Cassie est absolument solitaire et indépendante. Elle a coupé tous les ponts et elle arrive dans une ville où elle ne connaît personne. Seeley la dépeint en train d'observer les jeunes de son âge qu'elle croise dans le cadre de son emploi. Il a su trouver le ton juste d'une introspection sur des questions essentielles d'appartenance et de choix de vie. Il ne tombe jamais dans le misérabilisme, il ne fait jamais de Cassie une victime déprimée.



Et il y a l'intervention de ce tueur masqué qui s'en prend aux adolescents avec un marteau et du fil de fer barbelé. Tim Seeley ne fait pas semblant : il y a beaucoup de sang, de mutilations et de tripailles. Par rapport aux éléments habituels des films de slasher, il n'y a que les activités sexuelles qui ne sont pas représentées graphiquement (pas de nudité, il faut que ce comics reste lisible par le plus grand nombre ; c'est tout le paradoxe de l'hypocrisie américaine : non au sexe, oui à la violence barbare). Ces actes barbares servent dans un premier temps à parler d'intolérance à la différence, puis à décrire un combat sanguinaire entre Cassie et le slasher.



Cette histoire est illustrée par Daniel Leister. Il utilise un style assez réaliste qui manque d'un vrai regard esthétique. Les dessins restent donc dans un registre fonctionnel, parfois un peu naïf par rapport à ce qui est représenté. D'un coté, les dessins se lisent facilement, avec des personnages aisément reconnaissables. De l'autre, les mises en scène manquent parfois de naturel et les décors manquent de substance pour être crédible. Une scène parmi d'autres : Cassie s'est endormie sur le ventre sur son lit en révisant ses leçons. D'un coté, Leister a représenté les éléments en quantité suffisante pour dépasser le style de l'ébauche : étiquette du short de Cassie, lunettes encore sur le nez, crayon à la main, livre sous l'oreiller, visage détendu dans le sommeil, cheveux en bataille et plis des draps. De l'autre, cette représentation dégage une vision artificielle de la scène, trop improbable pour être crue. Dans la réalité, les muscles se relâchent pendant le sommeil et le crayon serait tombé par terre. La position de Cassie est tellement inconfortable qu'elle en aurait changé dans son sommeil. Peu de personnes portant des lunettes s'endorment avec, de peur de les casser.



Par contre Leister s'y entend pour créer un vrai malaise pour les séquences de boucherie, ambiance renforcée par la mise en couleurs de Mark Englert. Le sang coule abondamment, mais en quantité qui reste possible. La peau est marquée, arrachée, abîmée. Les tripes pendent hors de leur logement abdominal, les os saillent et les membres présentent des angles impossibles avec le reste du corps. Attention également à la matière cervicale qui se répand et qui tâche.



Tim Seeley s'attache d'abord à donner une personnalité complexe à Cassandra Hack, avant d'aligner les scènes gores. Il construit un scénario solide, avant de faire gicler le sang et de meurtrir les chairs. Daniel Leister n'est pas un artiste avec une vision esthétique ébouriffante, mais il maîtrise suffisamment ses bases de dessins pour que le résultat ait une apparence professionnelle. Il est facile de s'attacher à Cassie qui n'a rien d'une victime. Il est difficile de rester de marbre devant les affrontements barbares contre ces tueurs immondes.
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Revival, tome 5 : Folie meurtrière

Ce tome contient les épisodes 24 à 29, initialement parus en 2014/2015, écrits par Tim Seeley, dessinés et encrés par Mike Norton, avec une mise en couleurs de Mark Englert. Les couvertures sont réalisées par Jenny Frison. Il faut impérativement avoir commencé la lecture de cette série par le premier tome, de nombreuses intrigues secondaires entremêlées se poursuivant de tome en tome.



Le trafic d'individus souhaitant rentrer dans la zone de quarantaine se poursuit, bien organisé. Lester Bajak repointe enfin le bout de son nez au commissariat de police, gentiment tancé par Bonnie la réceptionniste. Le docteur Emil Armherst poursuit son observation de plusieurs revenus (revivers) dans un camp de détention gouvernemental (alors que la dame du premier tome continue de perdre des dents). Ils sont observés de loin par Edmund Holt et Jordan Marie Borchardt.



De son côté, Em (Martha Ann) Cypress fait une découverte déstabilisante sur son état et se souvient de sa dernière rencontre avec le professeur Aaron Weimar. Rhodey Rasch pète les plombs pour la plus grande inquiétude de sa mère. Wayne Cypress (le shérif) a provoqué une réunion en présence de Dana Cypress et d'Ibrahaim Ramin pour évoquer la quarantaine, l'eau lourde et le sort des animaux. Don Wapoose reçoit un visiteur inattendu et malvenu.



Vous qui ouvrez ce tome, soyez prévenu : Tim Seeley continue de mettre en scène sa distribution étendue de personnages, environ une trentaine identifiés nominativement. Il faut donc parfois un petit travail de mémoire pour se souvenir de qui a fait quoi, si on a lu le tome précédent quelque temps auparavant. Et ce d'autant plus que comme le fait remarquer un personnage sur un ton sardonique, il semblerait que tout le monde ait un secret honteux à cacher.



Décidemment, cette série ne perd pas de vue son origine, et Tim Seeley continue de marier plusieurs genres à la fois, à commencer par celui relevant de l'horreur. Il y a donc le retour de ce revenu ("reviver") qui continue à perdre ses dents, vision assez repoussante, aggravée par le fait qu'un autre s'y met également. Dans ce genre assez repoussant, il y a une crucifixion volontaire, avec perçage des paumes par un pistolet à rivet, des poissons morts et revenus affamés (pire que des piranhas), un homme abattu à bout portant, et encore quelques autres trouvailles macabres. Comme dans les tomes précédents, ces moments sont rendus d'autant plus horribles, que Mike Norton les dessine de manière très pragmatique, sans en rajouter dans le sensationnalisme. Difficile de ne pas grimacer, en voyant un individu d'apparence normale perforer la paume d'une femme avec un pistolet à pression pour la clouer au bois d'une croix.



Tim Seeley déroule également la dimension policière de son récit, mâtinée de thriller. C'est vrai qu'il y a un nombre significatif d'individus qui avaient organisé leur petit trafic dans leur coin, en profitant de la tranquillité des grands espaces ruraux. On a donc ces excursions bien organisées qui permettent à des individus de venir se baigner dans l'eau de la rivière qui passe aux environs de Wasau. Le meurtrier d'Em court toujours, et les motivations d'un revenu pour s'en prendre Don Wapoose restent mystérieuses. À nouveau les dessins de Mike Norton montrent que ces événements ont des incidences sur des individus à l'apparence normale, c'est-à-dire pas très éloignés du lecteur, ce qui donne plus de force à la narration.



Après la petite escapade à New York, le lecteur ressent comme une accélération dans ce tome, les révélations se succédant à un rythme soutenu. Il apparaît que le temps est venu d'agir pour Edmund Holt dont les actions sont de plus en plus définitives et lourdes de conséquences. Il brûle les ponts derrière lui, augmentant le niveau des enjeux et montrant ainsi au lecteur que l'aboutissement de ses projets n'est plus très éloigné. Le scénariste augmente la composante thriller, avec un rythme plus soutenu, sans rien sacrifier du reste.



Malgré le nombre important de personnages, le lecteur se fait encore une fois la remarque qu'il n'en a oublié aucun. Bien sûr tous ne bénéficient pas du même degré d'exposition. On peut regretter que Cooper (le fils de Dana) n'ait le droit qu'à une seule scène avec son père, mais d'un autre côté c'est un grand plaisir que de voir que May Tao (la journaliste) revient sur le devant de la scène. Tim Seeley se révèle être un écrivain doué pour faire exister ses personnages, et faire accepter des comportements inattendus. En particulier, May Tao accepte la présence de Blaine Abel, malgré ce qu'il lui a fait subir. Le lecteur comprend ses motivations, et est convaincu par son attitude. Par contre il faut faire un petit effort pour se souvenir de qui est l'agent Geiss.



C'est aussi une grande source de plaisir que de découvrir d'autres habitants de Wasau. Ainsi les revenus gagnent une sorte de représentante, en la personne de Jeannie Gorski. Elle possède encore toute sa tête, avec de fortes convictions, conformément à ce que le lecteur a appris à attendre des revenus dont les pensées présentent un aspect polarisé. Diane Dillisch (la femme du maire) dispose aussi de plusieurs séquences pour que le lecteur puisse la côtoyer. Il en apprend également plus sur les personnages, par le biais des actions qu'ils réalisent. Il y a donc les manigances d'Edmund Holt, mais aussi le savoir-faire politique de Ken Dillisch qui retourne une situation à son avantage avec un art consommé de la communication, digne du meilleur spin-docteur. Le scénariste n'oublie pas non plus ses personnages principaux, que ce soit Dana Cypress ou sa sœur Em, dont les personnalités s'expriment pleinement.



Mike Norton se montre toujours aussi épatant pour planter un décor, et immerger le lecteur dans cette bourgade rurale de petite importance. Ce dernier constate de visu le caractère sauvage de la forêt environnante, le caractère fonctionnel et impersonnel de la chambre de motel d'Ibrahaim Ramin, l'aspect préfabriqué du chalet de Don Wapoose, la standardisation des chaises à roulette de la salle de réunion du commissariat, le délabrement du moulin avec sa roue à aube, ou encore l'urbanisme typiquement indien des constructions sur le bord du Gange. Si les visages des personnages restent un peu lisse (sans marque pour attester des années qui passent), ils présentent des morphologies variées et ne correspondant pas toutes à des mensurations de rêve.



Mike Norton se révèle également être un excellent directeur d'acteurs. Le scénario lui réserve plusieurs séquences difficiles d'un point de vue de l'état d'esprit de plusieurs personnages. En particulier, Tim Seeley attaque de front la dimension spirituelle de son récit. Des morts qui reviennent à la vie, ça provoque forcément des réactions quant à la vie spirituelle, et aux convictions religieuses. Ces 2 aspects deviennent des thèmes centraux du récit. Il ne s'agit pas pour le scénariste de se lancer dans la construction d'un dogme théologique, mais plutôt de montrer les effets de ces "résurrections" sur la spiritualité des individus bien vivants. Pour les croyants de Wasau, la signification est claire, et ils y voient un signal manifeste de Dieu. Il y a un autre personnage à la psyché pas très stable dont les convictions basculent du fait de ces revenus.



Mike Norton se retrouve avec la tâche délicate de montrer ledit personnage basculer d'une certitude à une autre, de montrer par son comportement l'évolution de ses convictions, de rendre crédible les changements dans son attitude. Derrière l'apparence de dessins un peu fades et pas tout à fait assez consistants, les images montrent un individu très présent, et portent son changement pour une part aussi importante que les dialogues, si ce n'est plus, une belle réussite de narration graphique.



Tome après tome, Tim Seeley et Mike Norton développent leur récit suivant plusieurs axes, sans oublier leurs personnages, ni la dimension horrifique du récit. Le lecteur s'attache aux protagonistes, pour leurs qualités, mais aussi pour leurs défauts, car aucun n'est parfait, ou foncièrement mauvais. Même Edmund Holt attendrit le lecteur par ses motivations aussi concrètes que plausibles. Il se passionne aussi pour l'intrigue qui accumule certes les révélations sur les agissements réprouvables des habitants de Wasau, mais qui s'appuie aussi sur des intrigues secondaires solides, sur une intrigue principale pleine de suspense, sur des enquêtes difficiles, et sur une dimension politique qui s'élève au-dessus d'une représentation manichéenne. Enfin la composante horrifique ne se repose pas sur des clichés et des stéréotypes tout fait, mais se révèle inventive et met les nerfs du lecteur à l'épreuve.
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Revival, tome 4 : Propagation

Ce tome fait suite à "Si loin de chez nous" (épisodes 12 à 17). Il faut impérativement avoir commencé la lecture de cette série par le premier tome : "Bienvenue à la maison" (épisodes 1 à 5). Le présent tome contient les épisodes 18 à 23, ainsi que la moitié du numéro special "Chew / Revival" (crossover avec la série du même nom, à commencer par "Goût décès"), initialement parus en 2014, tous écrits par Tim Seeley, dessinés et encrés par Mike Norton, et mis en couleurs par Mark Englert.



Épisodes 12 à 17 – Martha (Em) continue d'avoir des saignements inexpliqués. Elle finit par rencontrer Rhodey (un revenant également) qui a décidé de profiter des nouvelles propriétés de son corps pour réaliser des vidéos dans lesquelles il subit de violentes blessures et pour les mettre ensuite en ligne. Avec lui, elle prend conscience des bons côtés d'être une revenante.



Wayne Cypress (le shérif) continue de surveiller de très près Edmund (Ed) Holt, un vieil homme peu affable qui cache quelque chose. Une entité fantomatique a tué le chien de Lester Majak qui fait appel à Don Wapoose, un amérindien, pour trouver un moyen de se venger. Cooper Cypress continue de voir régulièrement cette même entité fantomatique. Dana Cypress (sa mère) doit accepter la proposition d'accompagner les agents Enrique Puig et Frederickson à New York pour enquêter sur une apparition de revenant dans cette ville.



- Chew / Revival (16 pages) – Tony Chew est en mission à Wasau pour étudier un cas de revenants. Il fait usage de ses capacités de cybopathe.



Le lecteur qui aurait l'idée saugrenue de commencer par ce tome n'aurait aucune chance de comprendre les enjeux du récit. Tim Seeley a progressivement intégré de nombreux personnages connectés entre eux, soit par leur histoire commune à Wasau (dans le Wisconsin), soit par leurs rencontres du fait de la quarantaine. Le lecteur a le plaisir de constater qu'il les reconnaît tous aisément même si du temps s'est écoulé depuis la lecture des tomes précédents.



Chaque personnage dispose d'une forte identité graphique sans être caricaturale ; impossible de confondre Lester Bajak avec Edmund Holt (même s'ils sont dans la même tranche d'âge), ou de confondre Dana Cypress (l'officier de police) avec May Tao (la journaliste). Le lecteur peut également apprécier la diversité des morphologies et des ethnies représentées, il y a même des individus de plus de 40 ans.



Il y a donc ce sentiment très agréable de retrouver des individus que l'on a déjà côtoyés, mais qui ne sont pas unidimensionnels pour autant. Au travers de leurs actions, Seeley met en scène des éléments de la vie quotidienne comme l'équilibre difficile à trouver entre vie professionnelle et vie privée (le temps que Dana Cypress consacre à son fils Cooper), l'obligation d'entretenir des rapports courtois entre parents divorcés, l'envie de s'éclater (même en étant un revenant). Seeley sait faire ressortir l'unicité de chaque interaction personnelle, et toute sa saveur. Par exemple le lecteur peut savourer la conversation toute en moqueries chaleureuses entre Lester Bajak et Don Wapoose, ce dernier évoquant tous les bobards qu'il a fait gober au premier, sur les pratiques secrètes indiennes.



Tim Seeley a l'art et la manière de de tirer le meilleur parti du riche environnement qu'il a créé. Il met en scène une trentaine de personnages différents tous nommés, tous incarnant une facette différente de Wasau, ou de l'enquête sur les revenants. Malgré tout le scénariste n'oublie pas son intrigue, même si elle progresse lentement. En fait il ne s'agit pas que d'une seule intrigue, mais de plusieurs entremêlées : le phénomène qui provoque ces résurrections, la nature des entités fantomatiques, le coupable du meurtre de Martha Cypress, les profiteurs du trafic de viande de revenants, etc.



Petit à petit, Seeley développe chacun de ces mystères, et surprend le lecteur non seulement par des révélations, mais aussi en déplaçant le lieu de l'histoire à New York le temps de quelques épisodes. De manière encore plus inattendue, il réserve sa révélation la plus importante pour l'épisode du crossover.



Comme dans les tomes précédents, le lecteur commence par éprouver un moment de petite déception devant ces visages dessinés de manière superficielle, et la quasi absence d'ombre portée dans les décors. Cela aboutit parfois à des personnages qui semblent tous avoir le même âge (Cooper et sa mère), ou à des bâtiments qui semblent factices.



À condition de supporter ces 2 caractéristiques, le lecteur peut alors apprécier les différentes qualités des images, de Mike Norton, bien habillées par les couleurs de Mark Englert. Pour commencer (à part quelques bâtiments), le dessinateur sait choisir les éléments qui donnent de la consistance à chaque endroit. Il peut s'agir de la texture de la neige, des arbres dénudés (même s'il n'est pas possible d'identifier quelle essence il s'agit), de l'aménagement intérieur d'une pièce (les posters dans la chambre de Rhodey), ou d'une toiture en terrasse à New York.



Ensuite les protagonistes dégagent tous une forte personnalité. Il peut s'agir d'un individu excentrique comme Rhodey qui apparaît déguisé en Jésus Christ sur un skateboard, avec des éléments de maquillages très bon marché, ou d'Ibrahim Ramin dont le langage corporel montre la prudence et la prévenance (en particulier vis-à-vis de Dana Cypress).



Enfin, Mike Norton n'a rien perdu de sa capacité à représenter une horreur visuelle qui ne laisse pas indifférent. Il peut s'agir d'une simple petite case dans laquelle ne sont dessinées que des lèvres entrouvertes, permettant le passage d'un morceau de viande porté à la bouche, ou d'une blessure à la gorge faite pas un sécateur (séquence immonde malgré le caractère un peu esquissé et imprécis des dessins).



Ce quatrième tome prouve, si besoin était, que Tim Seeley et Mike Norton forment un duo de créateurs complémentaires, mettant en scène une histoire de grande ampleur, en toute simplicité. Le nombre de personnages important génère une richesse narrative bien exploitée, sans complexifier la lecture. L'horreur est bien présente et dérangeante, sans être le seul ou même le principal intérêt de l'intrigue. Le récit développe aussi bien les différentes enquêtes que quelques facettes existentielles, de manière toujours accessible et intéressante.
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Terre promise

Un dernier tome de la Trilogie de l'Elfe Noir qui clôt la première partie des aventures de Drizzt. De belles rencontres mais aussi des face-à-face avec de dangereux ennemis attendent une nouvelle fois notre héros à la peau sombre. Les détails apportés par l'auteur (sa marque de fabrique) relatifs aux paysages, aux combats, à la description des monstres et à la psychologie de Drizzt permettent une immersion totale dans l'histoire. Mention spéciale à la diversité impressionnante des créatures évoquées dans ce livre.



Encore une très belle découverte qui vient enrichir mon imaginaire sur l'univers fantasy de Donjons et Dragons !
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Batman Rebirth, tome 7 : Sur la route de l'..

Le mariage de Batman et Catwoman approche, et ce tome 7 de Batman Rebirth est en fait rempli de tie-in, où un membre de la bat-family va affronter un vilains de la galerie de Batman, certains sont correct mais l'ensemble ne casse pas trois pattes à un canard...

Cela reste des tie-in qui n'ont pas grand intérêt.



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Terre promise



Dans ce tome 3, notre héros, recherché par sa famille, décide de pousser son exil à la surface loin de ce monde souterrain qu'il a toujours connu.



Et ce nouveau monde pourrait lui correspondre un peu plus, mais malheureusement, la mauvaise "réputation" des elfes noires joue en sa défaveur et finit par être rejeté de tout le monde.



Mais bien sûr notre elle finira par trouver un nouveau personnage hyper intéressant, tu inculperas des nouvelles valeurs, mais qui finira par vous briser le cœur...



Les émotions sont toujours aussi présentes lors de la lecture et j'étais parfois à deux doigts de lâcher ma larmichette



Avoir si la suite reste aussi bonne, car j'étais un peu moins fan des dernières pages
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Revival, tome 8 : Reste encore un peu...

[Avis du tome 1 au tome 8.]



"Wausau. Une petite ville en apparence tranquille du Wisconsin. Mais depuis que les morts reviennent à la vie, la cohabitation entre les uns et les autres n'est pas chose aisée. Surtout pour l'officier de police Dana Cypress chargée de gérer la présence des médias, de fanatiques religieux. Et lorsqu'un assassinat particulièrement violent est commis, l'enquête s'avère délicate. D'autant plus que tout le monde est suspect, vivants comme morts-vivants..."



Sortie en 2013, Delcourt nous propose ici une saga mettant en scène des morts-vivants. Mais attention, il ne s'agit pas de "zombies" qui reviennent, à la vie mais bien de personnes qui semblent à tout point de vue normales.



Dès les premières pages, je me suis laissée embarquée dans cette histoire, je voulais évidemment savoir comment et pourquoi les morts étaient revenus à la vie et quel était finalement le but de leur retour...



Le premier tome m'ayant convaincue, je me suis dès lors sans attendre attaqué au deuxième, puis au troisième et là les choses se sont gâtées...

La profusion de personnages et d'histoires annexes est telle que je m'y suis totalement perdue. L'intrigue de base se retrouve engloutie derrière des histoires individuelles qui ne présentent finalement pas tellement d'intérêt au vu du dénouement.

J'ai enchainé les livres davantage dans l'idée de connaitre la fin que pour connaitre la suite des évènements... C'est bien dommage, car l'idée de base était vraiment sympa et les dessins sont vraiment très beau.



Et quand arrive la fin, je me suis dit : "Tout ça pour ça ?"



Cette série aurait gagné selon moi, en intérêt à être plus courte et en se centrant davantage sur les deux sœurs.
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Revival, tome 2 : Quarantaine

Un deuxième tome qui selon moins est en dessous du premier... Les affaires à suivre se démultiplient et j'avoue m'y perdre un peu parfois. De même, les indications d'heures ne suivant pas de chronologie n'ont fait que renforcer mon sentiment d'incompréhension.



Cependant, j'ai aimé retrouver Dana et Martha et en apprendre davantage sur leur relation de sœurs. Les dessins sont quant à eux toujours aussi agréables à regarder et nous plonge vraiment dans l'ambiance.

J'espère que le troisième tome viendra éclaircirent quelques points et que le nombre de personnages sera davantage restreint.



A suivre...
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Justice League vs Suicide Squad

Malgré les differents artistes qui se succèdent ici, le travail est très correct, cohérent dans l'ensemble et nous donne quelques bons moments d'anthologie.

Justice League vs Suicide Squad est un très bon divertissement. C'est aussi une aventure qui a eu quelques conséquences dans d'autres récits de l'univers DC.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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La légende de Drizzt, tome 1 : Terre natale (..

En novembre dernier, j’avais lu le premier tome de La Légende de Drizzt : Terre Natale. Le roman a été publié il y a un moment maintenant, et peut-être que pour des experts de la Fantasy, il a mal vieilli, je ne sais pas trop (quoique j’ai entendu dire que Milady avait rafraîchi la saga, je ne sais plus si c’est avec une nouvelle traduction ou de versions intégrales, le souci étant qu’il y avait pas mal de manuscrits tronqués par le passé). Perso, j’avais vraiment aimé découvrir ce pan des Royaumes Oubliés et le peuple des Elfes Noirs (ou Drows), et je me suis vite attachée à Drizzt dont j’ai envie de voir l’évolution vu la fin du premier tome.



Pour l’instant, je n’ai pas avancé dans la saga, mais j’ai lu l’adaptation comics de Terre Natale, toujours publiée par Milady et créé par R.A. Salvatore, Andrew Dabb et Tim Seeley. La trame est très fidèle, il y a évidemment des passages passés sous silence mais pas modifiés pour correspondre au format, ce que je trouve mieux.



Les dessins sont jolis et il y a vraiment de beaux décors, on reconnaît le style comics qui est agréable même si je préférais quelque chose d’un peu plus Fantasy et fidèle aux descriptions du roman (comme l’une des sœurs de Drizzt, Briza, dotée d’un physique ingrat dans le roman et qui est une bombe dans le comic).



Ça reste quand même agréable à regarder et c’est vraiment une bonne adaptation, ce que j’imaginais des lieux du roman ressemblait pas mal à ce qui a été dessiné.



Je suis encore plus curieuse de savoir ce que devient le Drow aux yeux violets dans la suite ! 🙂
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Revival, tome 2 : Quarantaine

Dans ce 2ème tome, on suit l'affaire en cours sur le meurtre de Jamis Hine, un cadavre éventré retrouvé dans son lit tandis que le seul témoin est Anders, un revenant très âgé et complètement apathique... Et pendant que toute la ville est mise en quarantaine, on découvre qu'il y a un marché noir de morceaux de cadavre.



La relation entre Dana et sa soeur Martha, une revenante, est toujours compliquée.



Nous suivons également plusieurs histoires en parallèle avec la journaliste, le fils de Dana, etc.



Il y a pas mal de personnages et d'intrigues différentes, il arrive que je m'y perds un peu car je n'ai pas le temps de lire la BD d'une seule traite.



Je suis légèrement déçue de ne pas avoir appris beaucoup sur les fameux spectres dans la forêt, seulement une scène finale qui apporte un aspect intéressant. J'espère qu'on en saura plus dans le 3ème tome.



Pour finir, les dessins sont toujours aussi top avec le côté gore et très détaillée.
Lien : http://bookaddict.e-monsite...
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Revival, tome 1 : Bienvenue à la maison

"Depuis que les morts revivent dans cette petite ville du Wisconsin, apprendre à cohabiter n'est pas chose aisée. Surtout pour l'officier Dana Cypress chargée de gérer les médias, les fanatiques religieux et autres agences gouvernementales."

J'ai pas hésité à emprunter les six tomes de ma médiatheque sur une coup de tête par peur de ne plus trouver les autres avant un bon bout de temps. Et j'ai eu bien fait !!!!! J'ai adoré lire ces bd. Le thème abordé m'a totalement branché. Des revenants, des Meurtres tout est combiné comme il faut pour passer un bon moment de lecture. Et faut avouer que les dessins sont vraiment beaux !!!!
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Justice League vs Suicide Squad

Vaste crossover ayant couru sur onze numéros, cette belle réussite fut publiée par Urban dans trois mensuels kiosque (JUSTICE LEAGUE REBIRTH 7 et SUICIDE SQUAD REBIRTH 5 et 6) puis rassemblé dans un gros volume rassemblant la mini-série (Justice League Vs Suicide Squad en 6 épisodes) et les tie-in (Justice League 12 et 13) et Suicide Squad 8, 9 et 10) soit plus de 330 pages de comics. La réalisation est-elle à la hauteur des attentes ? Globalement oui. Si le scénario n’est guère original, sa mise en scène se montre inspirée en adoptant un ton adéquat (crédible dans l’ensemble) et en proposant à intervalles réguliers des twists capables de relancer l’intérêt.

Batman se méfie de la Force Spéciale X, autrement dit la Suicide Squad d’Amanda Waller qui emploie des super-vilains en échange de remise de peine. Il informe la Justice League qui prend les choses en main et tente de stopper l’Escadron. Cependant, une troisième équipe, dirigée par Max Lord et comprenant les membres de la première Squad d’Amanda Waller, intervient, forçant la Suicide Squad à s’associer à la Ligue de Justice.

Joliment dessiné, JUSTICE LEAGUE Vs SUICIDE SQUAD constitue bien sûr une tentative de DC Comics de susciter l’intérêt du public pour des personnages popularisés par les longs-métrages « Suicide Squad » (un naufrage !) et « Justice League » (maladroit mais déjà nettement plus réussi) mais l’entreprise fonctionne de belle manière. Le personnage principal est ici Amanda Waller, plus détestable et manipulatrice que jamais, mais les autres intervenants sont également réussis, en particulier Lobo qui nous offre un beau numéro en « mec plus ultra ». Killer Frost, partagée entre le Bien et le Mal, se révèle, elle-aussi, très intéressante et son développement, au cours de l’histoire, s’avère bien géré jusqu’à sa rédemption qui l’amène, au final, dans le camp de la Ligue.

Si le ton se veut sérieux, quelques notes d’humour allègent l’atmosphère, en particulier grâce au toujours aussi ringard et macho Captain Boomerang. Les raisons pour l’affrontement entre les deux équipes se révèlent de leur côté bien exposées et vraisemblables, on échappe au syndrome du « tapons nous d’abord et réfléchissons ensuite » coutumier à ce genre de combat homérique. L’intervention de Max Lord et de son équipe constitue pour sa part une bonne idée qui fait dévier l’intrigue dans une direction plus intéressante que la simple baston quoique les derniers épisodes offrent aux lecteurs le lot attendu de pif-paf.

Alors que Marvel peine à proposer un crossover réellement passionnant depuis CIVIL WAR, le premier « gros event » de la renaissance DC s’impose comme une réussite éclatante : protagonistes développés, action enthousiasmante, touches d’humour sympathiques, réactions crédibles des belligérants, scénario parfaitement négocié jusqu’à sa conclusion (et même son épilogue), dessins dans l’ensemble d’excellent niveau,…

Bref, JUSTICE LEAGUE Vs SUICIDE SQUAD se révèle LA grande réussite du DC Rebirth. Pour les amateurs de ces deux équipes ou, plus généralement, pour les fans de comics super héroïque, voici donc un immanquable !


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Revival, tome 2 : Quarantaine

Les Ressuscités deviennent la cible de toutes les convoitises. Certains veulent les protéger ; d'autres les mettre en quarantaine ; et d'autres s'en approprier les "vertus" par des procédés peu recommandables.



Cette suite est plus gore. La violence est omniprésente. Tout est pourri au royaume de Wausau. Où serait-ce au royaume des Etats-Unis ? Entre les extrémismes de tous bords, la recherche du profit et les secrets de famille, on ne sait plus où donner de la tête. Beaucoup de questions pour peu de réponses : c'est ce qui fait le charme de ce livre.
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Nightwing Rebirth, tome 1

Ce que j’ai pensé du Comics :



J’ai dû déjà vous le dire maintes fois, mais tant pis ! je le répète : Nightwing est l’un des personnages que je préfère dans l’univers DC Comics. C’est dont avec grande impatience que j’attendais le retour du premier Robin. Eh bien je peux vous dire que suis drôlement content du résultat, d’autant plus que j’ai gagné ce premier tome de Nightwing Rebirth en participant à un concours sur twitter ! Mais trêve de bavardages…ce premier volume est vraiment très bon et je n’aurais pas hésité un instant pour l’acheter. L’auteur nous livre un scénario de grande qualité. Il a su intégrer, à son récit, de l’action, des histoires personnelles et de l’espionnage, ce qui n’est pas sans rappeler la série Grayson.



L’intrigue nous amène à revenir sur le passé de Nightwing : On découvre des éléments nouveaux, jamais évoqués jusqu’alors, concernant Batman, d’une part, qui n’est autre que son mentor, mais surtout à propos de sa famille. Cela vient enrichir la mythologie du personnage de Nightwing et j’ai trouvé ça génial et intéressant. En effet, notre héros apprend ces nouveaux éléments, sur son enfance, en même temps que nous, ce qui l’amène à se remettre en question.



L’histoire intègre, en outre, un nouveau personnage, Raptor, qui est extrêmement intrigant et passionnant, mais je ne vous en dis pas plus, je vous laisse le découvrir par vous-même.



Il ne reste plus qu’à aborder la partie graphique. Personnellement je trouve les dessins plutôt beaux dans l’ensemble, même si je préfère ceux de la série Nightwing des New 52. Mais le Comics est globalement convaincant et regorge de magnifiques planches.



Pour conclure :



Vous l’aurez compris, j’ai été largement conquis. L’intrigue est vraiment prenante et j’irai même jusqu’à dire qu’il s’agit, pour moi, d’un des meilleurs démarrages de la nouvelle collection DC Rebirth. Je vous recommande vivement ce premier tome de Nightwing Rebirth, vous m’en direz des nouvelles !



Alex du Nexus




Lien : https://nexus-quest.fr/night..
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Revival, tome 6 : Une loyale descendance

Suite à l'attentat à la mairie, on cherche les coupables de la mort du maire.

Le générale Louise Cale est nommée "maire", ainsi elle prend les décisions afin de retrouver la sérénité.

Une chasse à l'homme est mis en place. On recherche activement Blaine Able, tueur présumé de May Tao, qui se cache dans un réseau sous terrain avec les détracteurs des "ranimés".

Le mystère commence à se résoudre avec ce tome.

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