Tristan Gion

Avec " Les soeurs hiver", nous serons embarqués dans l'univers viking.



Mais pas d'invasions, de pillages, de combats sauvages, l'auteur préférera une atmosphère de contes mystérieux et magiques à celle de mythes épiques.

Ces vikings de l'histoire se rapprocheront d'avantage d'un clan de barbares sédentaires que nomades, avec leur grand bateau retourné en guise de grande salle de rassemblement.

Le fond et les débuts de l'histoire seront glacés: la petite soeur Hiver aura disparu.

C'est une légende qui expliquera une extrême période de froid qui ne trouvera pas de repos.

Il faudra se chauffer, couper du bois, chasser, trouver de quoi manger sous la neige.

L'histoire de ce peuple dira que l'Hiver était deux, une grande et une petite soeur, une annonçant l'autre, une douce et une rude. Depuis la disparition de sa petite soeur, l'action de la grande soeur s'est faite plus vive et difficile pour les animaux et les hommes.

Ceci expliquera t-il le déchainement des trolls, leurs vols répétés dans les maisons du clan?

L'auteur guidera son aventure, que l'on supposera bientôt comme une quête, par le biais d'un petit garçon, Alfred, le petit fils de Brumilda la chef de clan.

Le coeur d'Alfred est semble t-il gelé, incapable de sourire, de se réjouir.

Alfred est apprenti guérisseur, plus qu'avec les plantes il est très familier des petits tours de magie malicieux, rien ne parait mieux l'occuper que de jouer de mauvais tours en priant le dieu Loki ( Loki est le deuxième fils d'Odin, dieux des dieux asgardiens scandinaves et dieu de la tromperie, du mensonge).

Mais Alfred n'est pas un mauvais garçon, il semble lui manquer quelque chose depuis la mort de ses parents.



Où cela nous mènera t-il et comment tout ceci se connectera t-il à la malédiction des soeurs Hiver?

Ragnar, l'oncle d'Alfred, se proposera au nom du clan d'aller récupérer leurs effets personnels à travers le froid rigoureux mais l'Oracle chuchotera à l'oreille d'Alfred que si son oncle part seul, personne ne le reverra.

Bigre.

Pour que l'Oracle lui fasse cette révélation, cela partira, selon nous, sur l'idée d'une quête et une affaire de destinée.

Force est de croire que si elle voit l'avenir et qu'elle suggère d'accompagner Ragnar, ceci supposera aussi qu'Alfred reviendra lui aussi ( du moins le pensons-nous).

Que pourra t-il faire sinon, lui un enfant qui ne connait que l'art de reconnaitre les herbes qui guérissent?

C'est donc à quelques pas de Ragnar le leger que l'enfant suivra ses traces.

Plus on lit et plus l'idée s'immiscisse dans notre esprit: et si les trolls avaient aussi volé la petite soeur Hiver?

Nous devrons suivre nous même le chemin avec les personnages pour être conforté dans notre intuition ou être surpris par une toute autre perspective de l'auteur Jolan Bertrand.

Tonnerre de tonnerre!



On appréciera ce fond de décor tumultueux, blanc et déchainé où l'on ne sait toujours pas au début si le contexte enneigé est lié à une malédiction ou juste une croyance pour définir l'action des éléments au quotidien.

Cela va se préciser.

Les personnages sont attachants, bien décrits et l'on sera étonné de cette idée d'introduire un guerrier à la nature contrariée. Ça n'aura pas plus d'importance que cela mais ce qui est assez naturel dans un monde d'adultes prendra des proportions originales ici, dans une littérature jeunesse forcément car il est rare de trouver des personnages "transexuels" comme l'on dit dans notre société moderne.

Le clan et ses personnages lui laisseront accomplir à lui aussi sa destinée et faire ses preuves, nous aurons le sentiment qu'il est absurde de tenter de le définir parmi des gens qui l'on vu grandir et que l'important était de faire de Ragnar un membre utile à leur société pour qu'il soit.

Cet aspect est à double tranchant car qu'adviendrait-il d'un membre qui ne trouverait pas son talent?



Le volume parait épais mais pour un jeune public de 9 ans, ça sera trompeur, la progression ira vite, la typographie n'est pas serrée et les jeunes lecteurs en marche ne devraient pas lâcher cette histoire qui capte facilement avec sa dimension du conte.

C'est assez envoûtant pour le public cible et on a bien aimé les illustrations de Tristan Gion, un réel bonus.

... Je suis entrée dans l’univers de Jolan Bertrand avec une facilité déconcertante. J’ai englouti chaque chapitre, les uns après les autres, en suivant Alfred dans cette aventure frissonnante. Ce jeune héros au grand cœur est très attachant et on se prend très vite au jeu de cette quête. Je suis tombée sous le charme du village de Brume, de cette neige immaculée qui recouvre tout et de ces créatures fantastiques toutes plus originales les unes que les autres. Je ne peux que vous inviter à vous plonger dans cette histoire qui mérite amplement d’être lue !
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Encore un titre qui met tout le monde d’accord en matière de couverture : elle nous plonge instantanément dans l’ambiance à la fois froide et mystique qui nous vient en tête quand on pense à la mythologie nordique. Ce n’est pas très visible sur la photo mais tous les traits argentés sont en surbrillance et illuminent le livre de reflets quand on le fait bouger.



Les illustrations à l’intérieur du roman ne sont pas en reste. En plus de leur grande beauté, j’ai apprécié qu’elles n’aient pas un format unique : personnage en bord de texte, page simple ou double, frise… Leur format n’est pas figé.



Passons au texte. Alfred est un jeune héros auquel il est facile de s’identifier : c’est un jeune insouciant qui ne cherche qu’à s’amuser (au risque de fâcher les adultes). Pourtant, lorsque son oncle se lance seul dans une mission périlleuse, il n’hésite pas un instant avant de le poursuivre, au mépris du danger. Il ne sait pas où aller, il ignore ce qui l’attend, mais il poursuit son chemin sans hésiter. C’est un personnage faillible et attachant.

Cette histoire rassemble des thèmes comme la magie, les croyances, la famille mais aussi, pour notre plus grande surprise, la transidentité. Même si le sujet est anecdotique au sein de ce récit, c’est osé de l’avoir introduit dans cet univers imaginaire où il s’intègre finalement très bien. En lisant la biographie de l’auteur, on comprend que c’est un sujet qui le touche particulièrement.



Dans ce véritable voyage initiatique, Alfred fait de multiples rencontres qui s’enchaînent sans temps mort. Certains interlocuteurs sont impressionnants, d’autres étranges et drôles, certains marchent sur leurs pieds, d’autres sur quatre pattes… On ne sait jamais à l’avance la suite des aventures du garçon. Cet univers féérique et poétique nous transporte du début jusqu’à la fin grâce à une écriture appliquée, sans fausse note.



Même si la mythologie nordique à le vent en poupe dans les œuvres littéraires et télévisuelles actuelles, je la trouve encore peu représentée dans les fictions pour enfants. Jolan Bertrand nous en offre un très bel exemple aussi beau à regarder que passionnant à lire.
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Si tu aimes la mythologie scandinave et son folklore, ce roman est fait pour toi. En-tout-cas, j'ai tout l'impression qu'il a était fait pour moi, parce que si tu aimes aussi le dieu Loki et les renards, il est aussi fait pour toi !

C'est l'histoire de deux hivers, l'une est grande et rude, l'autre petite et légère, sauf que la grande hiver cherche sa sœur disparu depuis des années en semant le chaos glacial sur son passage.

Dans cette interminable saison, les villageois qui y habitent se voient déposséder de leurs biens et objets les plus précieux, en accusant un petit garçon très farceur de leur avoir volé. Il est évident qu'un enfant ne peut pas porter une enclume de forgeron, alors son oncle décide de braver la tempête pour mener son enquête, persuadé qu'il s'agit en fait de la faute des trolls.

Alfred à la certitude qu'il dois suivre son oncle dans la peur qu'il ne revienne jamais. Pas de chance lorsque son oncle disparaît vraiment dans la neige. Il va donc à son tour partir à sa recherche et résoudre les mystères liés à l'hiver, jusqu'à faire d'étranges rencontres.

Cela fait une quinzaine d’années que la Petite hiver a disparu et que la Grande hiver, morte d’inquiétude, ravage le nord à coup de tempêtes. Lorsque son oncle se fait enlever par la Grande pour une raison inconnue, Alfred se lance à sa poursuite. Au cours de sa quête , il se pourrait qu’il découvre ce qui est arrivé à la Petite.

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J’ai vraiment passé un super moment de lecture avec ce roman. L’auteur nous emmène découvrir le grand nord ainsi que quelques bribes de mythologie nordique par le biais de cette aventure pleine de poésie destinée aux préados. Trolls, magie, sortilèges, tous les éléments sont là pour passer un chouette moment.

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Mais au-delà de l’aventure, l’auteur aborde aussi pas mal de notions importantes pour les plus jeunes, en toute simplicité et bienveillance. Certaines thématiques LGBT+ sont notamment abordées avec un personnage transgenre, un peuple non-binaire et un dieu fluide dans son genre. On parle aussi de mal-être avec un personnage qui se sent régulièrement « triste pour rien » pour reprendre ses mots. Évidemment, aucun de ces points n’est vraiment développé puisque ce n’est pas forcément le but du roman, mais je trouve intéressant de familiariser un peu les jeunes lecteurs à ce type de thématiques.

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Maintenant que j’ai parlé du fond, je me dois quand même de vous parler un peu de la forme. L’objet livre est vraiment magnifique, ponctué de nombreuses illustrations couleur qui viennent mettre en valeur le récit. Bravo à l’illustrateur pour la qualité de son travail, et bravo à la maison d’édition pour proposer un aussi bel ouvrage.

Mythologie slave



Lors de mes pérégrinations au salon du livre jeunesse de Montreuil, je suis tombée sur le stand des éditions Aleph que je ne connaissais pas.

Il s'agit d'une jeune maison d'édition indépendante qui s'est spécialisée dans la réécriture des mythes, contes et légendes du monde.

Étant une grande amoureuse de mythologie et toujours curieuse de découvrir d'autres légendes, je me suis forcément laissée tenter par un de leurs titres.

J'ai jeté mon dévolu sur Gromislav, une légende slave.



Parmi les Dieux vit Gromislav, un doux géant. Ses frères Assilki quant à eux sont colériques, destructeurs et ils commencent sérieusement à agacer les Dieux.

Rod, Dieu créateur de l'Univers, finit par créer une petite planète bleue sur laquelle les Dieux décident d'exiler les Asilki. La fureur des géants n'en devient que plus grande. Gromislav, lui, tente toujours de protéger les arbres et les créatures peuplant la petite planète.

D'ailleurs, aujourd'hui encore, si vous êtes attentif, peut-être entendrez-vous son souffle dans le vent de l'hiver ?



Je ne connaissais pas cette légende de Gromislav et je suis vraiment ravie de cette première rencontre avec la mythologie slave.



Les illustrations sont somptueuses. Des couleurs chaudes, des personnages parfois effrayants parfois d'une grande douceur. Le tout est d'une infinie poésie.



Le message écologique m'a totalement séduite cependant il ne sera peut-être pas compris par les jeunes lecteurs.

C'est d'ailleurs malheureusement le cas pour l'histoire dans sa totalité.

Le texte est exigeant, très riche, trop sûrement.

Le vocabulaire n'est pas toujours aisé, il y a de nombreuses métaphores et implicites.

Cette légende ne s'adresse pas aux très jeunes lecteurs qui n'y entendront rien et qui trouveront le livre trop long. Quant aux plus grands, une explication du texte sera sans nul doute nécessaire.

Il reste tout de même intéressant de leur demander ce qu'ils en auront compris, de lever les doutes et incompréhensions.



Il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'une sublime fable écologique et que les belles illustrations en font un superbe objet que l'on prend beaucoup de plaisir à feuilleter.



Je recommanderais donc ce livre à partir de 6 ans en lecture accompagnée d'un adulte. Une jolie histoire à se raconter le soir sous la couette.
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Voyage en terre #Viking

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Superbe représentation du mythe nordique de l'enlèvement d'Idunn, déesse Asyne au royaume d'Ásgard à retrouver dans Skáldskaparmál de l’Edda de #Snorri.

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Idunn est la déesse qui procure la jeunesse éternelle grâce à ses merveilleux fruits aux dieux Ases (Odin, Thor, Hoenir, Loki, Freyja et Njörd sont cités dans cet album).

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Elle est capturée à cause de la félonie de Loki par le roi des géants Thjazi qui souhaite obtenir la jeunesse éternelle pour son royaume du Jötunheim !

Loki devra jouer de subterfuge avec l'aide de Freyja, déesse de l'amour et puissante magicienne pour récupérer Idunn et ainsi redevenir immortel...

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Un bien bel album à offrir pour #Noël... histoire de découvrir tranquillement le monde des vikings et voyager avec délectation devant ces sublimes dessins.

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Ouvrage offert par les éditions Aleph que je remercie chaleureusement ainsi que Babelio.

🎶🎵🎼

Playlist conseillée : Wardruna #Runaljod - #Yggdrasil

Gromislav est un gentil géant qui vit parmi ses pairs sur l'île de Bouïane auprès des dieux. Il n'aime rien tant que rêver, la nature et toutes les créatures que les dieux ont créé, avec une préférence pour les oiseaux avec qui il aimerait pouvoir voler. Les Assilki sont un peuple barbare et destructeur dont les colères ont finit par lasser Rod, dieu parmi les dieux, créateur de l'Univers, qui décide d'utiliser la création de son fils Svarog pour les exiler: La Terre sera leur terre d'accueil. Si cela convient parfaitement à Gromislav qui trouve la nature accueillante et la vie confortable, ses frères ne voient pas cela d'un bon oeil et décident de se venger des dieux en se liant à un diable, Sivyï. S'en suit de terribles événements qui viennent expliquer les différentes étapes de la création de notre planète et l'apparition de la vie sur Terre.



Gromislav est un récit cosmogonique, un récit de la création, mais c'est aussi et surtout une fable écologique très actuelle. En effet, si l'on retrouve les différentes étapes de la naissance de notre monde de façon très imagée, le personnage de Gromsilav est un gentil géant qui veut protéger la terre et les animaux qu'il aime tant et ce, quel que soit le prix à payer pour y parvenir. S'il a tout de l'anti-héros, il n'en reste pas moins attachant et ne manque pas d'attiser la sympathie et d'éveiller les esprits à la protection de la planète.



Les éditions Aleph nous entraînent cette fois-ci à la découverte de la mythologie slave et c'est un véritable bonheur que de suivre les aventures de ces dieux et créatures mythologiques inconnus. Les illustrations de Tristan Gion sont absolument merveilleuses et viennent sublimer le texte de Carole Trébor par les couleurs chaudes et tout un tas de petits détails que l'on prend plaisir à découvrir. L'éditeur recommande cet album pour les plus de 7 ans et je suis d'avis que c'est une indication à suivre car certaines des illustrations pourraient effrayer les plus jeunes et le texte peut être plus difficile à comprendre en deçà de cet âge.



Je remercie chaleureusement les Editions Aleph et Babelio pour cette offre de Masse Critique.
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Alors qu'ils partent chasser en forêt, Odin, Loki et Hoenir quittent les terres d'Asgard et se perdent sur les terres des Géants, Jötunheim. Piégés par le géant Thjazi, les trois dieux ne doivent leur salut qu'à la ruse de Loki qui promet en secret de livrer la déesse Idunn et ses fruits merveilleux qui donnent le jeunesse éternelle. Ainsi privés des fruits d'Idunn, les dieux vieillissent et croient arrivé le jour du Ragnarök. S'en suit un conseil qui détermine la culpabilité de Loki et le désigne pour le sauvetage de la déesse enlevée…



Idunn est un album magnifique qui dépoussière le mythe nordique de la déesse de l'éternelle jeunesse Asyne. Sur un texte drôle et dynamique d'Anne-Claire Bondon et les illustrations originales aux couleurs chaudes de Tristan Gion, Idunn est un album résolument moderne qui dénote d'un travail de passionnés. Les éditions Aleph sont toutes jeunes et proposent un catalogue original et riche en découvertes, spécialisés dans la réécriture de mythes, contes et légendes du monde. Mes filles et moi-même découvrons cette maison d'éditions avec ce titre poétique et déjà nous savons que nous ne nous arrêterons pas là. Aleph s'inscrit dans la catégorie des maisons d'éditions sur lesquelles on peut compter quand on cherche la qualité, tant en terme graphique que littéraire.

Je remercie les Editions Aleph et Babelio pour ce voyage onirique.
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Il y a fort longtemps, Gromislav habitait avec les Assilkis, ses semblables, sur l’île de Bouïane, auprès des créatures magiques et des dieux slaves. Si Gromislav est un brave et bon géant, obéissant aux dieux, aimant les oiseaux et les arbres, ses frères, quant à eux, s’adonnent à la furie, dévastant tout sur leur passage.



Svarog, dieu du feu céleste et des forgerons, l’un des nombreux fils du dieu Rod, adorait créer des planètes. Un jour, il crée une petite planète et la lance dans l’univers. La planète bleue est née, elle va se développer pendant quelques centaines d’années.



Mais les Assilkis finissent par lasser Rod qui décident de les exiler sur la planète bleue, ce qui n’est pas du tout du goût des géants ni de Svarog qui a peur pour la Terre, il va pouvoir compter sur Gromislav…



Gromislav est un récit de cosmogonie qui s’inspire de la mythologie slave, dont je ne sais absolument rien. J’étais donc très curieuse de découvrir ce titre, d’autant que le texte est signé Carole Trébor.



En tant que spécialiste de l’histoire russe, cette romancière jeunesse s’intéresse depuis longtemps aux dieux anciens slaves et Gromislav l’a particulièrement touchée.



Loin des figures habituelles des dieux de la mythologie toutes en force, ce géant est un héros lent, doux et pacifique. Elle a choisi dans cet album à destination des 6 ans et plus au vocabulaire plutôt soigné et exigeant, de raconter la manière dont Gromislav sauve la terre.



Cette fable écologique est un véritable appel à la protection de la planète mais aussi à la création et à l’imaginaire. Gromislav fait figure de héros atypique, loin des stéréotypes de la toute-puissance.



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Raconté avec beaucoup de finesse, ce récit prend place à une époque reculée étreinte par la neige, la nuit et le vent:



ஜ ʟᴇs Sœᴜʀs ʜɪᴠᴇʀ ஜ 🖋️@cjobertrand 🎨@gion.tristan 🏠@ecoledesloisirs 🎡8y



🕯️Il y a très longtemps, il y avait deux hivers: la Grande, avec ses froids polaires et ses blizzards, et la Petite, avec ses glissades joyeuses et ses batailles de boules de neige. Mais depuis que la Petite a disparu, tout est détraqué. Et, c’est sans parler des trolls qui passent leur temps à voler toutes sortes d’objets. Inquiets, les habitants du village de Brume se rassemblent pour en discuter. C’est alors que Ragnar se porte volontaire pour rapporter les objets volés. Seul, il se met en quête de uls. Enfin seul… Pas tout à fait… Dans sa quête, il pourra compter sur l’aide précieuse de son neveu Alfred âgé de 10 ans. S’ouvre alors une aventure pleine de dangers au plus profond de la forêt boréale.



📖#JolanBertrand éblouit avec sa plume mystérieuse, douce, touchante et immersive. C’est sans mal que l’on rentre dans cette histoire au texte efficace et au rythme dynamique. Les mots installent progressivement une ambiance forte qui a pourtant la légèreté d’un flocon de neige.



🙏"Les sœurs hiver" est une lecture envoutante aux notes fantastiques qui propulse son lecteur au cœur des légendes nordiques. C’est une histoire originale qui met en scène des personnages attachants et résolument modernes. Mention spéciale pour ce guerrier agile au pas léger 🔥Le récit prône des valeurs de tolérance, de solidarité, d'ouverture au monde tout en célébrant l'importance des liens familiaux et le sentiment d'appartenance.



🎨Cette histoire suspendue dans l’instant hivernal est servie par un magnifique univers graphique. Des dessins travaillés aux couleurs resplendissantes accompagnent le lecteur tout au long de cette aventure hors norme.



Une ode à l’hiver. Une ode, tout en subtilité, à la diversité qui ravira le cœur de tous ses lecteurs, petits ou grands ❄️
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Tout d'abord, nous pouvons nous attarder un peu sur l'objet livre, qui est tout simplement splendide. La couverture hurle "conte d'hiver" et ça me plaît beaucoup.

Pour ne rien gâcher, les illustrations à l'intérieur sont très belles, avec un graphisme qui s'accorde parfaitement à l'ambiance de conte.



L'histoire raconte la quête d'un jeune garçon espiègle nommé Alfred qui vit dans un petit village Viking du Nord. Dehors il fait froid, il neige, comme un rude hiver, celle de la Grande. En effet, il existe deux hivers. La Petite et la Grande. La première représente le froid doux et vivable, quant à la seconde elle est synonyme de tempêtes et d'environnement hostile. Deux sœurs qui se complètent et s'accordent chaque hiver.

Cependant, depuis plusieurs années, la Petite semble introuvable, et la Grande la cherche sans relâche, victime d'une tristesse sans fin.

Les hivers sont alors de plus en plus difficiles.

Un jour dans le village, les habitants vinrent se plaindre que leur bien le plus précieux se faisait voler par des trolls.

L'oncle d'Alfred décide de braver l'hiver glaciale pour les retrouver et récupérer leurs affaires. Le jeune garçon l'accompagne et se retrouve mêlé à une histoire qui dépasse les capacités humaines...



J'ai beaucoup aimé ce roman jeunesse. On y retrouve des références aux dieux, aux sami, aux trolls, aux vikings,... Bref, beaucoup de folklore et de traditions nordiques. L'ambiance est prenante, dans ces forêts de sapins et de neige, ces aurores boréales et ces rennes, tout y est enchanteur.

L'intrigue est très bien ficelée, avec de beaux messages, touchants, une ouverture d'esprit très appréciable et chaleureuse.

Je serais très heureuse de le conseiller à ma fille plus tard, il fait d'ors et déjà partie de mes livres jeunesse préféré.

L’hiver est représenté par deux sœurs. L’une douce et joyeuse se nomme la Petite, l’autre polaire et dangereuse se nomme la Grande.

Dans le pays des Vikings, il y a un petit village du nom de Brume. Un soir d’hiver, Alfred, un garçon de dix ans, se cache dans la Grande Halle, la salle du conseil, pour écouter les adultes. Toutes les personnes d’importance sont rassemblées autour de la cheffe Brumilda, sa grand-mère. L’oracle, l’archiviste, le guérisseur, la guerrière, tous sont outrés par les derniers évènements. Les trolls ont volé de précieux objets, et ce malgré les généreux dons faits tout au long de l’année. Alfred qui craint qu’on lui impute les larcins, désire s’expliquer avec Brumilda. Il est vrai qu’il est farceur comme le dieu Loki qu’il sollicite souvent, et que ses blagues ne sont pas toujours de bon goût, mais il n’est pas un voleur ! Sa grand-mère le rassure sur ce fait car ce sont bien les trolls qui sont à l’origine des vols et son oncle Ragnar va partir à leur poursuite.

Orphelin de père et de mère, Alfred voue une affection particulière pour cet oncle qui a toujours était à ses côtés, et de le voir partir seul dans la neige ne le rassure guère. Alors quand Frid l’oracle lui chuchote une mauvaise prédiction, la décision de le suivre se fait s’en attendre.

« S’il part seul, personne ne le reverra jamais. »… La phrase tournicote sans cesse dans sa tête. Sur les traces de Ragnar, Alfred s’enfonce dans la neige, un périple bien difficile pour sa frêle stature, mais sa présence ne reste pas longtemps clandestine car son oncle ne peut ignorer le bruit de ses efforts. La nuit est profonde, une tempête freine leur avancée et en un claquement de doigt, Ragnar disparaît.

C’est auprès du peuple des trolls, petites créatures espiègles, et d’une renarde roublarde et mystérieuse, qu’Alfred apprendra que c’est la Grande Hiver qui l’a enlevé. S’il veut retrouver Ragnard, il devra accomplir une mission, une quête bien dangereuse pour un petit garçon. Mais à cœur vaillant rien n’est impossible.

La Petite Hiver a disparu depuis quinze ans, personne ne sait où elle est, et la Grande est inconsolable et furieuse…



Ce roman fantastique pour la jeunesse fut une belle lecture, riche en aventures, en humour et en poésie. Un voyage qui nous transporte vers les espaces du grand nord et dans l’imaginaire des vieilles croyances populaires. Le surnaturel nous fait rencontrer des personnages de la mythologie scandinave, les Ases, dont le dieu Loki qui a la faculté de se transformer en une renarde… Initiatique, l’aventure périlleuse devient pour Alfred une expérience bénéfique. Il grandit et se réconcilie avec lui-même, un petit garçon bien solitaire.

Le livre s’accompagne de très belles illustrations. Elles sont un supplément enchanteur.

Je vous recommande cette histoire qui combine de beaux atouts ; héroïsme, fraternité et bienveillance.

“Les soeurs hiver” nous plonge dans la mythologie Nordique à travers la double figure de l’hiver, le dieu Loki et une quête dangereuse dans laquelle on peut se perdre. Une sublime histoire pour enfants aux allures de contes et aux illustrations magnifiques. De quoi retrouver le froid de l’hiver en cette période estivale.



“Les soeurs hiver” est un véritable coup de cœur ! J’ai été attirée vers ce titre grâce à cette idée de représenter l’hiver sous deux figures. Et puis en le lisant j’ai découvert qu’il s’appuyait sur la mythologie nordique (j’adore la mythologie !), qu’il nous offrait une belle aventure sous forme de quête (le personnage passe des épreuves et apprend), qu’il nous plonge dans les légendes nordiques sans faire forcément appel aux Ases célèbres comme Thor et qu’il nous propose des personnages intéressants. Un plaisir pur de lecture !



La grande quête : retrouver la Petite

Les soeurs hiver et leurs relations déterminent l’hiver : sera-t-il froid ou joyeux ? Mais depuis que la Petite a disparu il ne reste plus que la Grande, dévastée de chagrin et de colère. Les hivers sont devenus impitoyables. Ragnar décide de partir à la recherche de la Petite. Mais la Voyante du village prévient Alfred : si Ragnar s’en va seul, il ne reviendra jamais. Alfred décide de le suivre pour qu’il ne se perde pas et… le perd. Il part alors à sa recherche.

C’est donc Alfred notre personnage principal que nous allons suivre. Dans sa recherche de Ragnar il va vivre une quête dangereuse et être confronté à des entités plus fortes que lui. Le risque qu’il se perde lui aussi est grand.



Plongez dans les légendes nordiques

Alfred est un farceur. C’est tout naturel que son dieu de prédilection soit Loki. Mais peut-on faire confiance à une telle personnalité ? Depuis l’avènement de Marvel ce dieu est aussi connu que Thor et Odin. J’ai beaucoup aimé la version que nous offre l’auteur dans cette histoire. Mais je n’en dis pas plus.

En plus des deux soeurs hiver nous croisons les trolls. Ils n’ont rien à voir avec ceux dans Harry Potter, là ils ressemblent plus à ceux de “La reine des neiges”. Ce sont des petits êtres qui peuvent se transformer en caillou et qui peuvent porter plusieurs fois leurs poids (comme les fourmis.) Jusqu’ici ils volaient des rondins de bois mais depuis peu ils prennent aussi des objets auxquels les gens tiennent beaucoup. Mais que se passe-t-il ?



Des parcours de personnages intéressants

Ils sont nombreux mais je ne vais pas tous vous les détailler car certains se découvrent au cours de la lecture comme le parcours d’Alfred confronté à cette quête ou celui de Loki. Les deux soeurs hiver ne sont pas en reste. Et il y a celui de Ragnar qui aborde un thème important pour l’auteur.

Jolan C. Bertrand écrivait autrefois des romans sous son nom de femme : Chloé Jo Bertrand. Depuis, l’auteur a trouvé sa véritable identité et il est devenu homme. C’est ce que que vit aussi Ragnar. Découvrir ce personnage dans ce contexte (littérature jeunesse, vikings etc.) est très intéressant. J’ai beaucoup aimé sa manière de l’aborder dans “les soeurs hiver”.



Le conseil de la bibliothécaire : “Les soeurs hiver” convient aux enfants à partir de 9-10 ans. Avis aux amateurs de mythologie ou d’aventure. Les illustrations de Tristan Gion (je vous en ai partagé quelques unes sur le blog) sont magnifiques et nous plongent dans cette ambiance légendes nordiques. Pour les plus grands, je vous conseille vivement les autres romans de l’auteur (comme : Apocalypse blues, une pépite !)
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Dans le village de Brume, au temps où coexistaient deux Hiver, la Grande polaire, et la Petite joyeuse, le jeune Alfred est inquiet car son oncle Ragnard se prépare à une expédition en solitaire, sur les traces de la Petite Hiver, disparue. Or, une voyante a prédit que, s'il partait seul, il ne reviendrait pas…

Le voilà donc parti sur les traces de son oncle, s'engageant ainsi dans une quête à travers neige et glace, qui lui fera rencontrer des trolls, des dieux, des guerriers, un voyant sage et aveugle … Son expédition a pour but de retrouver Ragnard, bien sûr, mais aussi de remettre de l'ordre dans leur monde, complètement livré aux trolls, et, finalement, d'apaiser les éléments bouleversés par la disparition de la Petite.

Si ce récit est totalement imaginaire, il est nourri des mythologies nordiques, de la connaissance des peuples Vikings et Saami, et se réfère aux codes du conte. En effet, le jeune héros entreprend une quête personnelle, mais avec des résonnances plus universelles : retrouver son oncle l'amènera à retrouver la Petite et, par conséquent, à rééquilibrer les hivers et calmer les trolls. L'auteur a créé un univers à la croisée des mythologies et de la fantasy pour y inscrire un récit d'aventure, de mystère et d'apprentissage très bien construit, rocambolesque mais pas trop, pétri d'humour, parfois noir, parfois potache,

A côté de ses évidentes qualités littéraires qui en font un régal de lecture, ce roman se dénote aussi par des thématiques rarement traitées, comme l'inclusion, y compris celle d'un personnage transgenre. Sans oublier le regard à la fois indulgent et critique porté sur ce farceur d'Alfred : même les blagues les plus drôles ont leurs limites !

Il faut aussi évoquer la superbe qualité esthétique de ce livre dont la couverture est un atout majeur, le rattachant aux beaux recueils de contes, le situant déjà dans un contexte hivernal et nordique, avec ses couleurs glacées poudrées de neige. le côté frondeur des deux personnages est d'autant plus évident, par contraste entre le décor parfaitement symétrique qui les encadre, et le côté BD de leur allure. Et ce style BD se retrouve dans les nombreuses illustrations intérieures, remarquablement intégrées au récit, souvent en doubles pages mais aussi travaillées en registre au bas d'une page de texte. Il faut en féliciter Tristan Gion.

N'oublions pas non plus la carte en introduction, les têtes de chapitres, agrémentées d'un dessin rappelant les runes, les bas de pages soulignés de rameaux, les 2ème et 3ème de couverture, travaillées au trait blanc sur fond noir, dans le prolongement de la forêt amorcée en 1ère de couverture. Ce travail sur le noir et le blanc se retrouve aussi dans le prologue, et renvoie le lecteur à l'hiver nordique où la nuit et la blancheur de la neige sont au premier plan.

Bref, ce roman brille par de nombreuses qualités : littéraires, graphiques, rapport texte/image et matérialité du livre. Un beau cadeau à offrir aux jeunes lecteurs.

Lu dans le cadre du PLIB 2023, j’ai apprécié ce récit jeunesse tout doux.



- Un objet livre sublime. La couverture est à tomber avec un style graphique original. La mise en page est également travaillée.



- Un récit ponctué de magnifiques illustrations en adéquation avec le thème traité. Elles permettent de mieux s'immerger dans le récit.



- Une jolie balade au cœur de l’hiver remplie de péripéties.



- Une écriture fluide, pleine de facétie.



- Une mythologie nordique expliquée simplement et accessible à tous. Le récit regorge de magie, sortilèges, trolls et de farces.



- Un récit inclusif avec des messages forts véhiculés tels que la transidentité, la non-binarité, le sens de la famille, la dépression.



- Un fort ressenti émotionnel. J’ai aimé m’immerger dans ce récit jeunesse tout doux, hors du temps.



- Un récit parfait pour les plus jeunes qui adoreront le découvrir.



Pour conclure, je recommande chaudement ce récit jeunesse parfait pour la saison et qui ravira les plus jeunes. Merci au PLIB de me l’avoir fait découvrir !
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une histoire toute douce et inclusive, qui sent bon l'hiver et traite avec beaucoup de justesse et de facilité de santé mentale, de transidentité et de pronoms neutres, ça fait chaud au coeur de lire un roman jeunesse comme ça, même malgré cette atmosphère hivernale ! à mettre entre les mains des grand.e.s comme des petit.e.s !

Les sœurs Hiver de Jolan C Bertrand

J’ai été émerveillée par ce livre qui reprend des éléments des légendes nordiques (Loki, trolls...) avec des personnages bien travaillés et non manichéens. La question du genre est subtilement évoquée.



Le livre est magnifique : la couverture est à tomber, les illustrations à l’intérieur du roman sont superbes et subliment le récit. Ma fille a été sensible à des petits détails comme le choix esthétique de la police des titres de chapitre.

Que dire ? J'ai choisi ce roman jeunesse parmi plein de livres et je ne regrette décidément pas mon choix. L'auteur aborde certains sujets avec délicatesse et j'ai pris un grand plaisir à les découvrir. C'était mignon, émouvant et drôle à la fois. Et surtout, je ne me serais pas attendue à aimer autant ma lecture et à en redemander encore un fois que j'ai fin. C'était un vrai plaisir, une superbe découverte !

J'ai beaucoup aimé ce petit roman sur les Vikings et la mythologie. L'histoire est très sympa, les personnages mignons et les illustrations magnifiques. J'adore l'histoire sur les Vikings, je suis une passionnée de série sur le thème. Le périple d'Alfred dans la toundra est très prenant et retranscrit bien la vie des Vikings. J'ai apprécié l'histoire sur les sœurs hiver et la découverte de la Petite ainsi que l'intrigue sur ce renard très étrange. Je m'attendais à cette révélation, mais j'ai trouvé l'intrigue et le dénouement agréable. L'histoire est mignonne et ouverte d'esprit, notamment grâce à l'identité de Ragnar, l'oncle d'Alfred.



Concertant les personnages, Alfred est taquin et malicieux. Forcément, c'est logique qu'il aime le dieu Loki. J'ai aimé sa transformation en renard et par la suite, cela paraît très logique en connaissant la situation de fin du roman. J'ai apprécié l'histoire de la Grande et de la Petite même si j'aurais aimé que l'on s'attache plus à la Petite.



Bref, ce roman jeunesse est très beau, l'intrigue est sympathique et les personnages agréables. Le gros point positif est les illustrations qui sont juste sublimes !