... deux sortes de gens arpentaient d'un pas vif ou lent la moquette. Les uns aux jambes courtes, la mine grave, le nez en patate, dont les enfants ressemblaient à leurs parents. On les appelait les Finlandais. Les autres aux jambes longues, la mine joyeuse, le nez droit, dont les parents ressemblaient à leurs enfants. On les appelait les Suédois.
Il ne s'agissait pas d'exploiter la main-d'œuvre, mais de lui verser des salaires proportionnés à son niveau et à sa situation d'origine. Pour six euros, un chômeur finlandais ne bouge de son canapé que pour aller faire son loto sportif. Un Estonien, pour le même prix, quitte sa famille, loge dans une caravane et travaille quatorze heures par jour.
« Vous me prenez pour un autre. Pour quelqu’un d’important. Je ne le suis pas. Je suis Vatanescu de Roumanie. » (p. 253)
De sa mère, Ming Po avait hérité un wok et une philosophie de la vie. Tu survivras à tout, ne te plains jamais, vois le bon côté des gens, c'est plus facile. Ils sont stupides, bien sûr, mais es-tu toi-même si clairvoyant ? Réfléchis-y, regarde-toi en face, ne te laisse aller ni à l'arrogance, ni au cynisme. On peut tout te prendre, mais ne te sépare jamais de ta marmite. Un ragoût de viande amoureusement mitonné ouvre le chemin de tous les coeurs. Choisi avec soin ce que tu cuisines pour chacune, et tu auras toutes les femmes à tes pieds. Ecoute Pave Maijanen chanter "prends soin de toi et de ceux qui soufrent", quand il aura composé Pidä huolta, et tu comprendras définitivement ce que je veux dire.
Tu survivras à tout, ne te plains jamais, vois le bon côté des gens, c'est plus facile. Ils sont stupides, bien sûr, mais es-tu toi même toujours si clairvoyant ? Réfléchis-y, regarde-toi en face, ne te laisse aller ni à l'arrogance, ni au cynisme.
Le yaourt promettait à l'homme stressé d'aujourd'hui ce que l'Eglise lui faisait auparavant miroiter. La vie éternelle, un bon équilibre psychique, plus d'énergie au travail et le paradis après la pénitence.
Une fois le contrat signé, il avait fallu recruter de la main d'oeuvre pour le chantier. Kolmonen et Sikari n'avaient pas prévu d'appliquer la législation finlandaise sur le temps de travail et le salaire minimum, sans parler des exigences des syndicats et de leurs représentants. Les munuments les plus remarquables de l'humanité ont toujours été construits par des ouvriers venus d'ailleurs - esclaves, immigrés ou peuples autochtones. Finnois, Indiens d'Amérique, chinois. Il ne s'agissait pas d'exploiter la main-d'oeuvre, mais de lui verser des salaires proportionnels à son niveau, et à sa situation d'origine. Pour six euros, un chômeur finlandais ne bouge de son canapé que pour aller faire son loto sportif. Un Estonien, pour le même prix, quitte sa famille, loge dans une caravane et travaille quatorze heures par jour.
Ceci n'est pas un point final, car rien dans cette vie n'a de fin, sauf la vie elle-même. (p. 315)
« Les mâles ne sont utiles que tant qu’ils sont vigoureux. Et tant qu’ils sont capables de défendre et de protéger les leurs, ils constituent une menace pour les autres. » (p. 51)
« Je dois te sauver. Pour me sauver moi-même. » (p. 60)