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Critiques de Uwe Timm (8)
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Le refuge aux oiseaux

Christian semble avoir tout pour être heureux : une entreprise florissante, une relation apparemment heureuse... Mais sa vie commence à déraper lorsqu'il rencontre Anna, la compagne de l'un de ses amis, et entame une relation avec elle. Puis, un jour, son entreprise connaît plusieurs revers catastrophiques, le conduisant à la faillite. Il décide d'accepter un nouveau travail, sur une île protégée et pour le moins déserte, afin d'observer et référencer les oiseaux migrateurs qui passent par cet endroit. Peu à peu, il retrouve une certaine sérénité et une paix de l'esprit, qui sera troublée par l'appel d'Anna, lui annonçant sa visite.

Lorsque j'ai parcouru le résumé du Refuge aux oiseaux, je dois dire que j'étais très intriguée, on ajoute à ça la couverture que je trouve à la fois très sobre et très belle, mais aussi le fait que Piranha est une de mes dernières découvertes en matière de maisons d'éditions, et qui ne m'a encore jamais déçue !

Alors, Le refuge aux oiseaux a-t-il tenue ses promesses ? Je dirais que sans être un coup de cœur comme les romans précédents lus chez Piranha comme La huitième vie ou Butcher's crossing, mais Le refuge aux oiseaux se classe indéniablement dans les bonnes lectures !

(Mon avis complet sur mon blog.)
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A l'exemple de mon frère

Ce n'est pas seulement son histoire qu'Uwe Timm cherche à raconter mais c'est celle de la plupart des familles typiques allemandes d'après la Seconde Guerre Mondiale. Il s'appuie sur des écrits de son frère au front mais de tout un tas d'autres sources qui l'aide à comprendre le choix de son frère et l'histoire de sa famille. Joli roman !
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L'homme au grand-bi

Pas mal du tout, cette lecture, sans prétention mais non sans plaisir. Pas mal d'humour aussi, de cet humour qui parsème des écrits sur le voyage ou le progrès technique, souvent apanage des Anglais, Jerome K.Jerome, Redmond O'Hanlon par exemple. Sauf que Uwe Timm est allemand de Hambourg et que son héros est taxidermiste de talent dans la petite ville de Cobourg en Bavière, cette ville a un passé un peu gênant puisqu'elle devint la première en Allemagne à élire un conseil municipal nazi. Ce n'est donc pas cela qui est drôle dans L'homme au grand-bi.



Un peu excentrique, un peu utopiste, Franz Schroeder a l'idée d'importer le grand bi, cette bicyclette préhistorique, dans la petite principauté de Cobourg, qui s'ennuie gentiment dans son décor d'opérette. Mais il ne s'attend pas à un tel tohu-bohu et à de telles réactions qui scindent bien vite la ville en deux camps. Cet avant-gardisme est dans l'ensemble assez suspect. Ne cacherait-il pas des sympathies socialistes? Mais un autre danger guette notre naturaliste éclairé. La concurrence débarque avec l'apparition face au grand bicycle aux deux roues extrêmes, d'un moyen bicycle aux deux roues parfaitement égales. Platitude et inélégance, pense Schroeder. Mais les adversaires ne désarment pas, mettant l'accent sur les risques de chute et de... stérilité de l'engin.



C'est un bouquin fort sympa que L'homme au grand-bi, que j'aurais bien vu adapté par Lubitsch, jolie comédie douce amère, qui tente de décloisonner un peu cette société fin d'empire. Mais sans leçons, car certains bourgeois fraternisent avec les modestes, ne serait-ce que pour dire pis que pendre de cet original qui empaille les chiens des aristos aussi bien que le gibier des braconniers. Cette Allemagne là avait encore le sourire, un peu figé, mais bon enfant.



"L'adepte du grand-bi suit son chemin, les sens en éveil, comme un Indien suit une piste. Fini les ruminations malsaines, il s'agit d'ouvrir l'oeil, et le bon. Le grand-bi est une machine à aiguiser les sens: vue, ouïe, toucher. Maintenir en érection, grâce au mouvement, ce qui est normalement destiné à tomber lourdement, voilà l'arterfact dont on fait soi-même partie intégrante, la beauté se savourant elle-même."

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Réfugiés : Cinq pays / cinq camps

Cet ouvrage collectif est né d'une initiative d'ARTE. Cinq camps de réfugiés dans le monde ont été visité en 2014 et 2015 par des groupes composés chacun par un réalisateur, un écrivain, un auteur de BD, un photographe. Leurs photographies, planches, et textes, complétés par des dessins ou photos réalisés par des enfants dans les camps rendent compte de ce statut ambiguë des camps de réfugiés : installés pour répondre à une situation d'urgence sans vocation de durer, ils accueillent pour certains d'entre eux déjà la 2ème génération de réfugiés.

Les cinq camps présentés sont différents, et pourtant les occupants partagent un sort commun. Il y a un camp qui est en instance de fermeture (Népal), deux qui viennent d'ouvrir (Irak et France), un qui existe depuis 1948 et risque de ne jamais fermer (Liban), un qui est oublié depuis 20 ans (Tchad). On découvre ainsi l'attente, l'espoir, le découragement, la patience, le courage, qui sont le lot quotidien des hommes, femmes et enfants accueillis dans les camps dans des conditions de précarité et d'absence de perspective.

Pour en savoir plus : https://info.arte.tv/fr/refugies
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Le refuge aux oiseaux

Tout commence par un appel, celui d'une femme, visiblement une ancienne amante. Eschenbach s'est retiré sur une île protégé, missionné pour compter les oiseaux. Une vie de retraite et de calme qui laisse les souvenirs remonter à la surface.



Ce n'est pas tant un refuge aux oiseaux que représente l'île qu'un refuge pour un homme que l'amour a blessé. Les pages sur la nature sauvage de l'île sont certainement les plus belles, mais ce n'est pas ce qui prend le plus de place dans le roman de l'allemand Uwe Timm. Car il propose avant tout une belle réflexion sur l'amour, le coup de foudre, la fidélité. Qu'est-ce qu'être amoureux ? Comment expliquer ce phénomène entre deux personnes qui, sans se connaître, ont le pressentiment de partager quelque chose ?



Tout le texte est construit sur des flash-backs, des retours en mémoire via la mémoire du personnage. Des indices nous sont donnés peu à peu pour comprendre son passé, ses liens avec la femme qui vient de téléphoner. Le texte vagabonde donc au fil de la pensée du personnage-narrateur : on saute parfois d'un sujet à un autre mais tout fini par s'expliquer. Les liens entre les personnages, la référence à un événement encore inconnu finissent par se révéler. Il faut simplement continuer sa lecture et se laisser porter pour en découvrir plus...
Lien : http://troisouquatrelivres.b..
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L'homme au grand-bi

Nous sommes en Allemagne dans les années 40. Schroeder, naturaliste et taxidermiste, se découvre une passion pour le grand-bi, ce vélo à la roue avant de grand diamètre, une plus petite roue à l'arrière. Les habitants de Cobourg, son village, assistent à sa pratique et, rapidement, celle-ci suscite des réactions qui dépassent largement le domaine cycliste.



A la lecture des premières pages, j'ai pensé n'avoir affaire qu'à un livre modeste, dont la bonne histoire, un brin naïve, ne dépasserait pas le caractère plaisant et factuel. Mais ce roman se révèle être plus que ça et a finalement une profondeur que je ne soupçonnais pas de prime abord. En effet, assez vite, Uwe Timm aborde des sujets de société ainsi que des notions abstraites et le fait avec beaucoup d'aisance. Ainsi, il est question du rapport hommes femmes et de ses (in)égalités, de l'opposition entre le progressisme et le conservatisme et surtout de la manière dont on peut bouleverser moeurs ou mentalités en combattant le scepticisme par la démonstration sportive.

La suite sur mon blog :
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
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L'homme au grand-bi

Qui veut apprendre à faire du grand bi le fait à ses risques et périls... chutes, blessures et défis innombrables à relever... pour le lecteur, c'est plus amusant.
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Le refuge aux oiseaux

« Le refuge aux oiseaux » est un roman contemporain qui sort un peu des sentiers battus dans sa construction, une belle écriture, indéniablement mais aussi un rythme très saccadé entre le présent et les événements du passé qui font que le héros est ce qu’il est aujourd’hui. Il n’y a pas vraiment de transition si ce n’est un interligne conséquent, ce qui ralentit la lecture. On tente chaque fois de se replacer dans l’histoire, dans les personnages, dans le temps surtout, car je n’ai pas forcément eu l’impression que l’ordre chronologique était respecté dans ses parties qui appartiennent au passé. Le roman demande donc une certaine concentration de lecture, du temps aussi pour l’apprécier pleinement, il y a des longueurs, des sujets qui viennent un peu comme un cheveu sur la soupe, des développements qui peuvent ennuyer, quelques peu soporifiques même, et c’est là le gros point noir de ce titre, pour le reste il offre une réflexion intéressante et intelligente sur l’homme et ses relations de couple, sur l’homme et les notions d’amour et de désir essentiellement.



« Et la thématique ? demande t-il .

Le désir.

Le désir ?

Oui. cette aspiration au bonheur et à l’amour est susceptible d’être définie. Nous devons l’explorer à fond. Le plaisir, qui n’est pas guidé par la raison, dit Aristote. »



Ce roman, c’est aussi beaucoup de thématiques différentes développées à travers l’évolution d’un seul homme, Christian Eschenbach. La solitude en premier lieu, conséquence entre autre d’un désir non refoulé, thème qu’il annonce dès les premières pages : quelques années plus tôt, Christian a tout perdu, femme, fille, amante, maîtresse, ami, travail, argent, loft luxueux. Eschenbach vit maintenant dans une cabane sur une île isolée allemande, un nouveau travail, une nouvelle vie. Reclus des autres, chaque jour, il ramasse son lot de déchets sur la plage (clin d’oeil d’un regard écologique sur l’environnement ?), compte les oiseaux, ressent et écoute le vent, observe la Mer, une vie de solitaire qui semble plutôt lui convenir, lui permettant d’oublier ce qu’il a perdu… Et puis un jour, un appel, c’est elle, elle souhaite venir le voir et ce sont les réminiscences du passé qui viennent rapidement le hanter.



Christian est un homme qui a réussi en créant une entreprise de software qui aidait d’autres entreprises à augmenter leur efficacité et surtout leur rentabilité pour résumer les choses, à l’image d’une société actuelle toujours pressée, toujours dans le profit, un homme séparé de sa femme Béa, hippie vivant en Inde avec qui il a eu une fille, qui réussit dans le domaine financier, un homme qui a retrouvé la passion charnelle avec Selma, une artiste polonaise spécialisée dans les copies de bijoux ancestraux, une femme surtout qui lui réclame un enfant qu’il ne veut lui donner, une image de l’homme moderne, celui qui réussit professionnellement, mais séparé d’une femme pour être avec une autre plus jeune, on n’est pas bien loin d’une réalité, d’un fait de société avéré. C’est surtout un homme qui va rencontrer une maîtresse, Anna, professeur de latin et d’art, femme mariée à un grand architecte, Ewald, dont elle ne cautionne pas les projets en Chine (là encore un clin d’oeil au marché mondial en pleine mutation ?) et mère de deux jeunes enfants. Une galerie de personnages gravitant autour de notre protagoniste principal, qui viennent illustrer ou justifier toute une réflexion sur l’amour, le désir, les histoires de couples, tout un regard sur ce qu’est la relation entre un homme et une femme ; complexe, déstabilisante, mature, immature, dévorante, une relation qui peut rapidement basculer quand le désir vous aveugle au point de ne vous perdre dans sa contemplation.



« Le désir est la faim du corps, la soif du corps.

Et la différence entre le désir et la concupiscence ?

Elle réside dans le vouloir-posséder.

Et l’avidité ?

Glou glou.

Pardon ?

Le morfal.

Encore une citation de Nietzsche, dit l’ami.

Et ils éclatèrent de rire. »



Une réflexion intelligente, philosophique et non dénuée d’humour, l’auteur traite du sujet avec beaucoup de recul, mêlant citations et grands principes philosophiques reconnus à un regard critique et certainement une recherche de l’humanité du bonheur souvent altéré par ses faiblesses, à ce qui peut lui nuire quand la raison n’est plus, ce qui entraîne chez lui des décisions irrévocables parfois même radicales.



« L’un des exemples permettant de distinguer l’amour du désir : l’amour connaît aussi le renoncement, le désir ne le connaît pas. C’est sa force, il ne peut renoncer. C’est l’énergie immorale.(..) Desire is a voyage under full sail to distant shores.

Et l’amour ?

Our Anchor when tides are the flood.

Shakespeare ?

Oui. Légèrement modifié. »



Enfin, n’oublions pas ce personnage en retrait, bien loin de la vie de Christian, l’Ami Anglais, celui auquel il se confie, celui qui a un rôle de regard extérieur sur la vie de cet homme, qui permet au fil du récit de faire des pauses sur les événements et d’y introduire un constat, de faire le point, le personnage étant introduit de manière parcimonieuse mais efficacement. Je ne sais pas si c’était voulu par l’auteur, mais c’est un aspect qui m’a bien plu.



En bref, un roman très riche et d’une qualité littéraire indéniable ouvrant sur des réflexions fines et intelligentes se basant sur quelques notions et grands principes philosophiques qui font l’homme sur les thèmes du désir, du couple, de l’amour et de la solitude, notions souvent étroitement liées au final. Dommage toutefois, qu’il nous perde parfois dans des longueurs indigestes. A découvrir !



Je remercie Babelio et son partenaire les éditions Piranha pour cet envoi.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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