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Citations de Valérie Perrin (2416)


Oui, la guerre touchait à sa fin. Je le sentais. Je ne me remettrais jamais de la mort de ma fille, mais les bombardements avaient cessé. J'allais vivre l'après-guerre. Le plus long, le plus difficile, le plus pernicieux… Tu te relèves et tu tombes nez à nez avec une fille de son âge. Quand l'ennemi est parti et qu'il ne reste rien que ceux qui restent. De la désolation. Des armoire vides. Des photos qui la figent dans l'enfance. Tous les autres qui grandissent, même les arbres, même les fleurs, sans elle.
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Célia m'a demandé si je voulais qu'on glisse un objet ou un vêtement à l'intérieur du cercueil. J'ai répondu : "Moi."
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Oh que les usagers que j'ai vus passer m'ont fait rêver. Pourtant, ce n'étaient que des petits trains régionaux qui reliaient Nancy à Épinal et qui s'arrêtaient une dizaine de fois par trajet dans des bourgades paumées, pour rendre service aux autochtones. Pourtant, j'enviais ces hommes et ces femmes. J'imaginais qu'ils allaient à des rendez-vous, des rendez-vous que j'aurais voulu avoir comme ces voyageurs que je voyais filer.
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Le passé n'est pas fertile (... ) Il s'apprente plus à de la chaux vive. Ce poison qui brûle les souches. Il est le poison du maintenant. Ressasser, c'est mourir un peu.
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J’aime donner la vie. Semer, arroser, récolter. Et recommencer chaque année. J’aime la vie telle qu’elle est aujourd’hui. Ensoleillée. J’aime être dans l’essentiel.
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La terre te cache, mais mon cœur te voit toujours.
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Je crois que la solitude et l’ennui touchent le vide des gens. Moi, j’étai repue. J’avais plusieurs vies qui prenaient toute la place : ma fille, la lecture, la musique, et l’imaginaire.
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C’est quand on vit ce que je suis en train de vivre qu’on sait que tout va bien, que rien n’est grave, que l’être humain a une faculté inouïe à se reconstruire, à cautériser, comme s’il avait plusieurs couches de peau les unes sur les autres. Des vies superposées. D’autres vies en magasin. Que le fonds de commerce de l’oubli n’a pas de limites.
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- Qu’est-ce que vous aimez par-dessus tout ?
- La neige.
- La neige ?
- Oui, c’est beau. C’est silencieux. Quand il a neigé, le monde s’arrête. C’est comme un grand drap de poudre blanche qui le recouvre … Je trouve ça extraordinaire. C’est comme de la magie, vous comprenez ? Et vous ? Qu’est-ce que vous aimez par-dessus tout ?
- Vous. Enfin, je crois que je vous aime par-dessus tout. C’est étrange de rencontrer la femme de sa vie le jour de l’enterrement de sa femme. Elle est peut-être morte pour que je vous rencontre …
- C’est terrible ce que vous dites.
- Peut-être. Peut-être pas. J’ai toujours aimé la vie. J’aime bouffer, j’aime baiser. Je suis du côté du mouvement, de l’étonnement. Si vous avez envie de partager ma misérable existence pour l’illuminer, vous êtes la bienvenue.
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Dans le roman de la veille, elle avait lu qu’un fil invisible relie ceux qui sont destinés à se rencontrer, que ce fil peut s’emmêler, mais jamais se briser.
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L’amour d’une mère est un trésor que Dieu ne donne qu’une fois.
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La mort ne prend pas de temps de pause. Elle ne connaît ni les grandes vacances, ni les jours fériés, ni les rendez-vous chez le dentiste. Les heures creuses, les périodes de grands départs, l’autoroute du Soleil, les trente-cinq heures, les congés payés, les fêtes de fin d’année, le bonheur, la jeunesse, l’insouciance, le beau temps, tout cela, elle s’en fiche. Elle est là, partout, tout le temps. Personne n’y pense vraiment, sinon on devient fou. Elle est comme un chien qui slalomerait dans nos jambes en permanence, mais dont on ne s’aperçoit de la présence que je jour où il nous mord. Ou, pire, où il mord un proche.
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Les seuls fantômes auxquels je crois sont les souvenirs. Qu’ils soient réels ou imaginaires. Pour moi, les entités, les revenants, les esprits, toutes ces choses surnaturelles n’existent que dans l’esprit des vivants. Certaines personnes communiquent avec les morts et je les pense sincères, mais quand un être est mort, il est mort. S’il revient, c’est un vivant qui le fait revenir par la pensée. S’il parle, c’est un vivant qui lui prête sa voix, s’il apparaît, c’est un vivant qui le projette avec son esprit, comme un hologramme, une imprimante en trois dimensions. Le manque, la douleur, l’insupportable peuvent faire vivre et ressentir des choses qui dépassent l’imaginaire. Quand quelqu’un est parti, il est parti. Sauf dans l’esprit de ceux qui restent. Et l’esprit d’un seul homme est plus grand que l’univers.
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Sa beauté, sa jeunesse souriaient au monde où il aurait vécu. Puis de ses mains est tombé le livre dans lequel il n’a rien lu.
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Le malheur, ça coupe la parole. Ou bien ça faire dire n’importe quoi. Puis, peu à peu, elle avait retrouvé le chemin qu’il faut prendre pour faire des phrases simples, demander des nouvelles des autres, des nouvelles des vivants.
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Je ne leur ai jamais dit que cela faisait des années qu’il avait disparu, même quand il dînait encore à ma table. Pourtant, quand au bout d’un mois j’ai compris qu’il ne reviendrait pas, je me suis sentie aussi abandonnée que les tombes que je nettoie régulièrement. Aussi grise, terne et bringuebalante. Prête à être démontée et mes restes jetés dans un ossuaire.
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La mort commence lorsque personne ne peut plus rêver de vous.
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C’est toujours comme ça avec la mort. Plus elle est ancienne, moins elle a de prise sur les vivants. Le temps dézingue la vie. Le temps dézingue la mort.
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A part les légendes, rien n’est éternel, pas même les concessions à perpétuité.
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L’être est éternel, l’existence un passage, la mémoire éternelle en sera le message.
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