Valerie Portheret

Pourtant lectrice assidue des livres sur la Shoah, je méconnaissais ce triste épisode de la rafle des Juifs durant la seconde guerre mondiale et j'ai été particulièrement intéressée par le travail d'historienne de l'auteure sur les circonstances du sauvetage de 108 enfants juifs qui, en août 1942, de Vénissieux où ils étaient parqués, devaient partir en déportation avec leurs parents.

C'était sans compter l'abnégation de diverses associations caritatives de la région lyonnaise et de la résistance locale. Ces M. et Mme Toulemonde, mais aussi certains responsables religieux qui, au péril de leurs vies, ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour en sauver le maximum. Mais, pour cela, les parents devaient abandonner leurs droits de parents et confier leurs enfants au Primat des Gaules de l'époque, sans trop savoir ce qu'il adviendrait d'eux. Autant dire, un déchirement pour ces mères et ces pères qui, pourtant, firent ce sacrifice sachant pertinemment qu'ils ne reviendraient pas de là où ils partaient.

A la lecture, on ne peut s'empêcher de penser : l'aurais-je fait ? en tant que maman, en tant que sauveteur...

Et puis, ce qui est intéressant aussi, c'est que non contente de relater les circonstances de ce sauvetage, l'auteure a fait, pendant de nombreuses années, des recherches pour savoir ce qu'étaient devenus ces 108 enfants sauvés... Un livre riche des paroles des survivants et des sauveteurs avec des photos exclusives du camp de Vénissieux. D'autant dire, un travail de mémoire très précieux pour la postérité.

Ça y est, en ces temps troublés, mon métier d'infirmière libérale et mon rôle de maman devant gérer L'école à la maison d'un enfant en 6ème me laissent enfin un moment pour me poser et vous donner mon avis sur le livre de Valérie Portheret « Vous n'aurez pas les enfants », paru aux éditions XO, qui relate l'histoire inédite du plus grand sauvetage d'enfants juifs entrepris en France pendant la Seconde Guerre mondiale.



L'autrice s'est appuyé sur sa thèse et ça se ressent par le nombre de renseignements qu'elle nous livre dans ce documentaire historique. Cet afflux de données n'est en rien lourd ou indigeste car, très vite le lecteur est emmené auprès des ces sauveteurs clandestins et de ces enfants, voués à la déportation mais sauvés grâce à la générosité, à la bravoure et au courage de ces Français et Françaises. le style d'écriture est fluide et nous embarque en 1942, au point que les pages ne tournent toutes seules.

Ce livre met donc en lumière un pan de l'histoire que j'ai découvert grâce à cette lecture. Pan de l'histoire dont l'émotion se ressent à travers les mots de Valérie Portheret.

Ce livre n'est pas qu'un témoignage, il est aussi un hommage rendu à ces Français et Françaises qui ont pris des risques afin de sauver les 108 enfants juifs d'une mort certaine, c'est un hommage rendu à ces parents qui ont abandonné leur enfants afin de leur permettre de vivre.

C'est les yeux larmoyants que j'ai tourné la dernière page de ce documentaire qui montre que, même dans les moments les plus sombres, la lumière peut jaillir, le coté bon de l'humain peut ressortir et que l'union permet d'affronter le pire des ennemis.



Je remercie Babelio et les editions Xo pour cet envoi et pour leur patience face à mon retard.
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Un énorme merci à NetGalley et aux Editions XO pour m'avoir permis de découvrir un fait qui m'était totalement inconnu.



Un livre, un devoir de mémoire très complet où l'on ressent les 25 années de recherches de Valérie Portheret tout au long de notre lecture. Une lecture très rapide car tellement prenante, tellement poignante, tellement saisissante… bien qu'on puisse ressentir la thèse de l'auteur d'ou la catégorie « Essais » ou « Documentaire ».



L'histoire des enfants sauvés par des associations, des comités d'oeuvres sociales après les rafles à Lyon restituée heure par heure, jour après jour.



La première partie remet les choses dans leur contexte, Valérie Portheret raconte l'histoire de chaque enfant, de chaque famille avant qu'ils soient arrêtés et emprisonnés au camp de Vénissieux.



La seconde partie raconte comment ce sauvetage de 108 enfants a pu avoir lieu dans une telle rapidité et avec ses imprévus. Pour sauver leurs enfants, les parents ont dû les confier à l'association L'Amitié Chrétienne, renonçant à leur droit de parents, tandis qu'eux malheureusement ne pourront échapper au camp de concentration de Drancy puis d'Auschwitz.



Au péril de leurs vies, des gens de toute classe sociale, de toute religion vont former le plus grand réseau de sauvetage d'enfants Juifs pour les soustraire à une mort certaine.



Protégé par le Cardinal Gerlier, 108 enfants vont avoir la vie sauve la nuit du 28 au 29 août 1942.



Une troisième partie explique ce que sont devenus ces enfants depuis cette fameuse nuit qui ne finira jamais de les hanter, pendant et après la guerre, l'auteur nous raconte leur périple qui ne faisait que commencer, de famille d'accueil en famille d'accueil, le passage vers la Suisse, leur rencontre avec des membres de leur famille…



Bien plus qu'un livre, un devoir de mémoire inestimable d'un acte d'héroïsme méconnu et peu récompensé que Valérie Portheret a décidé de rendre accessible à tous par ce livre bouleversant d'humanité, de courage, d'héroïsme et dont les 25 ans de recherches permettent de rendre hommage et de mettre en lumière outre ce sauvetage, celui de toutes les personnes qui pour la plupart ont agi dans l'ombre pour ce qu'ils estimaient juste et ce au mépris du danger.



Les préfaces de Serge Klarsfeld et Boris Cyrulnik renforcent la qualité de ce livre de même que les photographies. On ressort de cette lecture avec un sentiment qu'un devoir a été accompli, que ces gens restés dans l'ombre et dont le courage a été si peu voire totalement oublié ne l'est plus tant d'années après, qu'une certaine justice, celle des mots a été faite.




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