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Citations de Valérie Valeix (38)


L'amitié voit le jour dans les moments joyeux ; elle grandit dans les épreuves.
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Jérôme s'étonna que Vavasseur manifestât si ouvertement sa pédérastie.

Pratique condamnée sous l'Ancien Régime, le Code pénal de 1791 n'en fit plus mention. Cette absence de texte légal conduisit à ne plus la sanctionner, et cela embarrassait bien les forces de l'ordre, lesquelles continuer de brimer ceux qui si livraient à des actes "contre nature". En 1810, on ajouta "outrage public à la pudeur" au Code, car, dans les faits, si la pédérastie n'était pas pénalisée, la société la réprouvait et la police poursuivait sa traque des sodomites, sauf s'ils s'appelaient Cambacérès, bien sûr !
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Le capitaine Blain est un soldat aguerri. S’il avait voulu vous tuer, croyez-moi, vous ne seriez pas là pour en parler.
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Qui dit plus de longévité dit plus d’abeilles, plus de venin et plus de gelée royale et là on a les labos sur le dos et l’Apis Dei sur les talons.
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Audrey fit rapidement le tour du logis et pénétra seulement en dernier dans la salle à manger où elle fut accueillie par le tic-tac mélancolique de l’horloge, ce “Dieu sinistre, effrayant, impassible” selon Baudelaire dont le doigt menaçant nous disait “Souviens-toi”
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Chaque contremarche était ornée d'une citation d'encouragement à devenir meilleur. Audrey en reconnut quatre, extraites des accords toltèques, règles de vie menant vers la liberté intérieure."Ayez la parole impeccable", "N'en faites jamais une affaire personnelle ", "Faîtes de votre mieux chaque jour, ni plus ni moins " , "Ne faites jamais de suppositions "
Audrey tâchait d'appliquer cette philosophie au quotidien, surtout depuis la disparition d' Antoine.
Avec plus ou moins de réussite, selon les jours.
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- Bien que la cour des Miracles ait officiellement disparu avec monsieur de La Reynie au XVIIIe siècle, il subsiste par mal de bouges dans Paris où les malheureux se réfugient…
- Et où sévit une vermine dévastatrice, ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre, monsieur Larrey.
- Certes.
- Tout comme dans vos services de santé, il me faut combattre l'ignorance, l'égoïsme, la roublardise, l'immobilisme des politiciens gras à lard qui ne songent qu'à leurs plaisirs immédiats et ne peuvent imaginer qu'un jour cette misère puisse se rebeller. Vous verrez, monsieur Larrey, nous n'en avons pas fini avec les bouleversements politiques …
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Un parfum sucré lui revint soudain à la mémoire.
- François, tu te souviens des pâtes de fruits de l'Impératrice ?
- Oui. Elles étaient délicieuses. Bientôt, ma Lisette, tu pourras en remanger.
Lise secoua la tête et ferma les yeux, toute à ses réminiscences.
- Jamais plus elles n'auront ce goût-là.
- Pourquoi pas, si l'on retourne chez Berthelemot...
- Parce que l'Impératrice est morte, tout comme l'esprit de la Révolution dont Napoléon avait hérité et qu'il a trahi en épousant Marie-Louise.
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Lebel n'avait presque pas touché aux rognons de veau et leur purée maison. Il avait aussi fait l'impasse sur les entrées pourtant abondantes à la brasserie Le Bonaparte. A peine avait-il trempé les lèvres dans son verre de vin, et encore, avec la mine d'un condamné. Maintenant, il égratignait sa somptueuse glace colonel, ce qui ne manqua pas d'intriguer Audrey, I'ancien adjudant-chef étant connu pour son solide coup de fourchette. Mais comment aborder un sujet peut-être sensible et personnel ?
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C'est pas pour dire, mais vous auriez mieux fait de le tuer ce matin, cela aurait évité des dégâts.
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Dans l'attente de déterminer le caractère intentionné ou non de ces blessures, tous ceux qui ont un doigt tronqué ou une main percée de balles, soit exactement deux mille sic cent trente-deux jeunes hommes, son enfermés dans un camp retranché de la douane à un quart de lieue de la ville sur la grande route de Bauzen. Les chefs des services de santé, Desgenettes, médecin en chef de la Grande Armée, Yvan, chirurgien personnel de Napoléon et en chef des Invalides, et Larrey, chirurgien en chef de la Grande Armée, sont convoqués afin de donner leur avis sur la question. Yvan et Desgenettes penchent pour la préméditation. Larrey émet de sérieux doutes. Napoléon, fou de rage à l'idée que la Grande Armée n'ait plus la foi au point que certaines de ses recrues veuillent se sectionner un membre, ne suit pas son chirurgien en chef et ordonne la constitution d'un jury médical chargé de désigner les coupables.
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- Hélas, la corruption a toujours régné à peu près partout, et pas que dans la police - tu l'as vu comme moi -, également dans l'armée, chez les commissaires des guerres censés chercher le meilleur pour habiller le soldat, mais en réalité, trichant sur la qualité de la marchandises blancs-becs ou vieilles culottes, tous allaient pieds nus assez rapidement faute de vrais souliers.
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Le savoir [est] comme le pouvoir : il n'[est] intéressant que partagé. (Page 180.)
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Jérôme convenait que l’on était souvent détrousseur par nécessité sans apprécier pour autant d'être délesté de ses biens chèrement gagnés. Il admettait que les sentences étaient beaucoup trop lourdes pour de simples chapardages qualifiés de crimes par des juges bien nourris auxquels la notion d’indigence était totalement étrangère.
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Mes ouailles m'appellent " Père Greg":
J'ai pour habitude de dire que j-accueille mes pensionnaires frelons et que je leur rends la liberté abeilles.
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– De quoi voulais -tu me parler ? Demanda Jérôme ni trop haut ni trop bas en portant son anisette à ses lèvres.

Sophie répondit sur le même ton, mais en se penchant vers lui :

Deux filles qui travaillaient pour la Chatanay ont été assassinées.
Assassinées ! De quelle façon ? Et où les a-t-on retrouvées ? Ici, au Palais ?
Mieux, dans l’un des salons de la Chatanay.
Jérôme savait que la tenancière de La Rose de Damas n’était pas la seule boutiquière à prostituer ses employées et à louer ses arrière-salles aux joutes tarifées.

Marion Paulier prit la parole :

Elles s’appelaient Catherine Frémont et Lucie Boyer, toutes deux vendeuses chez la Chatanay, et putains !
Putains à leur compte ?
Non, la Chatanay était leur maquerelle comme elle cherche à devenir la nôtre.
Toi aussi, Sophie, la Chatanay t’a fait des propositions allant dans ce sens ? »


« – Comment ces deux malheureuses ont-elles été tuées ?

Elles ont été étranglées, expliqua Sophie.
Toutes les deux ?
Oui.
Et ensemble, précisa Marion.
Mais ce n’est pas tout, clama la jeune bijoutière, qui baissa encore d’un ton de sorte que Jérôme dut tendre fortement l’oreille pour saisir la réponse.
Catherine a eu le sein gauche ouvert au couteau et on a laissé, dans la blessure, un brin d’éventail !
Un brin d’éventail ? Elle aussi était éventailliste ? Demanda Jérôme à Marion.
Non, vendeuse seulement. La même chose pour Lucie … »
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-J'ai un plan, avait-il dit en brandissant un livre de poche dont le titre était Tous à l'égout de Robert Pollock.
Rozenn ne lisait pas, il n'y avait jamais eu de livres a la maison, pas même le journal. « De la distraction de riches », disait sa mère.
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« – Ils disent que la mère Garcin a été étranglée avec un fil en acier. Comme celui dont on se sert pour filer les cadres afin d’y accrocher la feuille de cire.

Audrey avait en effet appris lors de sa déposition, deux heures plus tôt, que la propriétaire des Champagne Garcin avait été étouffée de face au moyen d’un fin fil d’acier qui, d’ailleurs, était resté dans les chairs entamées. L’assassin avait pris place côté passager. Des analyses étaient en cours pour déceler des empreintes ou des traces ADN sur le fil en question. La voiture était également passée au crible, de même que le corps de la victime envoyé à l’Institut médico-légal du CHU Robert Debré de Reims.

Elle observa Nadège Fleuriot dont les doigts tremblants tentaient d’ajuster grâce à des points de colle, les deux bords d’un anneau en résine transparent rempli de pollen multicolore préalablement déshydraté. La quadragénaire aux longs cheveux blonds et au nez pointu rougi s’était fait une spécialité des bijoux issus des produits de la ruche. Labellisés « Nad’Art », une quarantaine de pendentifs, bagues et autres bracelets de toutes sortes ornés d’abeilles ou de pollen sous verre s’alignaient sur la longue table de bois de son atelier du premier étage. »
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La phrase de Mister Jeff jaillit à nouveau dans son esprit : « Nic souffre d’un sérieux conflit de loyauté envers ses parents ». Nicolas ne dirait rien pour protéger sa mère, mais jusqu’où était-il prêt à aller ? L’analyse de Jeff lui revint également en mémoire : « L’être humain est tri-couches, il y a le « Je » de tous les jours, celui qui travaille, entretient des relations, imposées ou non. Il y a l’acteur : on se donne un rôle, mais tout ce qu’on dit est faux et on ne ressent rien. Sous ces deux couches, il y a le clown, le véritable « Je ». Lui éprouve réellement les choses, mais la société, les conventions, l’éducation, bref la domestication refusent de le laisser s’exprimer. Alors il se terre au plus profond de nous-mêmes jusqu’au jour où un événement le fait jaillir et il se révèle tel qu’il est, il peut tuer, aimer, roter, être colérique ou amoureux, mais quand le clown s’exprime, attention, c’est toujours en puissance dix.
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— À anesthésier les abeilles pour les faire tenir tranquilles lors de la transhumance.
— Mon mari ne transhumait pas.
— Ce combustible produit une fumée très blanche. La nuit où votre mari a visité les ruches de mon ami, son enfumoir en était rempli, il s’en est servi contre les abeilles et contre moi qui venais lui demander ce qu’il faisait là.
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