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Critiques de Vera Brosgol (282)
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Le fantôme d'Anya

Anya, d'origine russe, est une jeune fille américaine mal dans sa peau. Elle se trouve trop grosse, au grand dam de sa maman qui adore lui préparer de bons petits plats un peu gras, tente de cacher ses origines russes notamment son accent et évite autant que possible ses camarades de même origine. Elle envie presque les jeunes filles de son école si belles et si parfaites. Un soir, agacée par une remarque de son amie, Siobahn, et par ses formes trop rondes, jalouse de la petite copine de Sean, qu'elle aime secrètement, elle ne fait pas attention où elle marche et tombe dans un puits. Elle a beau appeler de l'aide, personne ne peut l'entendre. Tout à coup, un fantôme apparaît. Une jeune fille qui dit être là depuis 90 ans. La nuit tombe et Anya s'endort. Grâce au fantôme qui a entendu quelqu'un rôder autour du puits, Anya est sauvée. Pensant regarder une dernière fois le fantôme tapi au fond du puits, elle ne se doute pas qu'elle va la revoir...





Anya ne doute pas un seul instant de ce fantôme d'apparence si gentil... Qui plus est, ses attentions semblent louables. Pour cette jeune fille complexée qui doute beaucoup, d'elle-même et des autres, la présence de ce fantôme ne peut que l'aider, elle en est certaine. Mais que veut réellement ce fantôme et pourquoi le suit-elle ainsi ? Dans cet album, l'auteur s'attarde notamment sur la relation entre Anya et le spectre qui devient son double mais aussi sur l'immigration, les interactions entre adolescents, l'intégration, les relations parents/enfants, l'importance du regard des autres... Un album fantastique habilement mené au scénario original, malgré quelques clichés. Qu'importe, le personnage d'Anya est très attachant et le dessin en noir et blanc et tout en rondeur sied parfaitement à cette ambiance adolescente.
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Un été d'enfer !

Originaire de Russie, Vera s'est installée, avec sa mère, son petite frère et sa petite sœur, aux États-Unis depuis quelques années. Mais la gamine a encore du mal à s'intégrer avec les autres filles de son âge, la situation financière quelque peu précaire de sa mère minant encore sa propre situation. Lorsqu'une de ses amies fête son anniversaire, elle est inondée de cadeaux, tous plus chers les uns que les autres, lorsque la pauvre Vera n'a qu'un simple dessin à offrir. Avant la soirée pyjama, après avoir dégusté un gâteau de chez Carvel, toutes les copines jouent à la poupée... que Vera n'a pas, malheureusement. Quand arrive son anniversaire, elle convainc sa mère d'organiser une soirée pyjama. Mais rien ne se passe comme prévu, rien ne semble à la hauteur de ses amies. Elles iront même jusqu'à appeler leurs parents pour qu'ils viennent les chercher en pleine nuit ! Plus tard, Vera entend parler d'une colonie de vacances en pleine nature organisée pour des enfants russes. Elle en est certaine, c'est cela qu'il lui faut ! Elle réussit à convaincre sa mère pour un séjour de deux semaines, entraînant dans son sillage son petit frère qui, lui, n'est pas vraiment motivé. Mais là encore, rien ne va se passer comme elle l'espérait...



Cet album est partiellement autobiographique, Vera Brosgol a rassemblé ici ses propres souvenirs, ceux de son frère et de sa sœur, condensé ses deux années de camp en un seul et modifié certains détails pour des raisons de construction narrative. Mais, comme elle le souligne, les sentiments sont vrais (de même que la terrible soirée pyjama chez elle). À savoir celui de l'isolement, de l'abandon, du rejet de la part des autres filles, la jalousie. Immigrée russe à l'âge de 5 ans, la petite Vera a en effet eu beaucoup de mal à se sentir américaine. Se sentant trop différente, trop russe, elle met alors tous ses espoirs dans ce camp de scout destiné justement aux enfants russes. Mais là encore, ça tourne mal et elle passera là-bas un été d'enfer. L'on sent que Vera Brosgol a mis son cœur dans cet album, lui donnant une saveur authentique. Elle démontre combien les enfants peuvent être cruels entre eux parfois mais aussi complices. Cet album de presque 250 pages, servi par un trait simple et stylisé et une palette bichromatique, mêle habilement humour et émotions.
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Le fantôme d'Anya

Ce roman graphique très ciblé " Young Adult" suit Anya, une jeune lycéenne russe émigrée depuis quelques années aux USA.Pas forcément très à l'aise dans sa peau, elle recevra l'appui d'un étrange fantôme, secours qui va vite se révéler plus problématique que prévu…



Ce roman graphique de de Vera Brosgol livre un joli récit initiatique, d'une lycéene qui éprouve quelques difficultés à s'intégrer à laquelle se même une jolie pointe de fantasitique, voire un peu de terreur/ angoisse, à travers cette histoire de fantôme pas si bienveillant.



Une histoire pour la jeunesse qui sensibilise les jeunes lecteurs à la guerre froide et aux relations russo américaine, mis en valeur par une jolie palette de couleurs déclinée très noir et blanc/ gris et des illustrations rondes et plutôt joyeuses qui tranche avec le sous texte et la réflexion sous jacente .sur les difficultés de l'adolescence quand on est un peu différente



Une très chouette BD à conseiller aux jeunes à partir de 13 ans idéale à découvrir pour Halloween.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un été d'enfer !

Amateur de colonies de vacances, passez votre chemin, ou pas... :) Parce qu'ici, nous ne pouvons pas chanter avec la jeune Vera "Les jolies colonies de vacances, Merci Papa, Merci Maman"...



C'est un roman graphique en partie basé sur les souvenirs d'une colonie plutôt mal vécue par l'autrice Vera Brosgol.



D’origine russe, elle vit à présent avec sa mère aux Etats-Unis et l'intégration est difficile. Si bien que le jour où elle entend une jeune fille russe lui parler d'un camp de scout russe en pleine forêt, elle se dit que ce sera l'occasion pour elle aussi de partir en colonie, comme toutes ses "copines".



Mais elle se retrouve seule et isolée, elle ne connait personne, elle se retrouve dans le groupe des grandes, mais elle est la plus jeune. Elle a presque 10 ans et elle est avec des jeunes filles de 14 ans.



Ce qui est intéressant c'est la forme autobiographique, mais en même temps, l'auteur explique dans la postface, qu'elle a condensé en une colonie des souvenirs de plusieurs colonies et aussi des souvenirs de son frère afin qu'il se passe plus de choses. Nous avons donc un condensé d'événement, que certains d'entre nous ont connu.



C'est un récit touchant, et facile à lire, qu'elle a voulu écrire pour dire à ceux qui auraient vécu une mauvaise expérience en colo, vous n'êtes pas seuls !



Du côté du graphisme, le trait est simple, mais bien expressif. Ce qui peut surprendre par contre, c'est que l'ensemble de l'histoire n'est réalisé qu'en une seule couleur...un camaïeu de vert !



J'ai beaucoup aimé la postface où nous retrouvons deux photos de Vera en colonie, ainsi qu'un extrait d'une lettre qu'elle avait écrit à sa maman !



Vous voulez revivre vos souvenirs (bons ou mauvais) de colo ? Allez-y avec Vera !
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Le fantôme d'Anya

Anya est une lycéenne américaine presque comme les autres : elle doit juste faire oublier ses origines russes. Depuis son arrivée aux Etats-Unis à sept ans, elle a appris à gommer son accent, à s'habiller moins 'cheap', à éviter ses ex-compatriotes pour ne pas être perçue comme une immigrée paumée. Elle surveille sa ligne - au grand dam de sa mère puisqu'en Russie l'embonpoint est un signe de richesse. Malgré tous ces efforts pour s'intégrer, elle reste à l'écart et n'a qu'une amie, d'origine irlandaise, donc un peu à la marge comme elle. Anya est amoureuse du beau gosse du lycée, déjà "pris" par Elizabeth, la fille sublime qui énerve parce qu'elle a tout : "Résultats top, jambes top, top, top et re-top". Bref, c'est un peu la lose pour Anya, d'autant que ses notes sont médiocres, jusqu'à ce qu'elle rencontre un fantôme qui pourrait bien lui donner quelques coups de pouce.



Bel album au graphisme agréable, tout en rondeur et douceur. Que le fantôme ne vous effraie pas, il sert à la fois de miroir et de regard extérieur pour Anya. Cette dimension fantastique permet d'évoquer subtilement divers problèmes de l'adolescence - intégration, identité, conformisme, amours impossibles, jalousie, amitié et "mauvaises fréquentations"...



A faire lire dès douze-treize ans, parce que la forme permet de faire passer des messages sérieux en douceur, avec une finesse inattendue sur certains sujets.
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Un été d'enfer !

Tout le monde n'a pas de bons souvenirs des colonies de vacances. C'est le cas de l'autrice de cette bande dessinée qui nous offre un été particulier avec une expérience en demi-teinte.



Vera est tout d'abord heureuse de ne pas rester tout l'été chez elle et d'avoir ainsi l'opportunité de se faire des amies.



Mais elle se retrouve la plus jeune de sa tranche d'âge et peine énormément à s'intégrer.

Poutant, elle essaye tout pour faire plaisir aux autres jeunes filles, sans succès.



Heureusement, elle ne doit rester que deux des quatre semaines au camp. En principe...



Une bande dessinée au format roman qui raconte l'expérience malheureuse et les difficultés à se faire des amis.



Le ton est juste et beaucoup d'événements sont passés au crible : veillée, feu de camp, toilettes sèches, défis, randonnées, cuisine...le lecteur retrouve l'ensemble de ce qui fait, ou non, le charme d'une colonie.



Il y a aussi des faits positifs qui vont aider la jeune fille de presque dix ans à trouver des moments de plaisir dans la nature et avec les autres.



J'ai apprécié le final avec le bilan fait par le jeune frère qui tempère l'ensemble de l'histoire et l'ouverture vers une aventure encore plus grande pour l'héroïne.



A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Le fantôme d'Anya

Paru récemment chez l'éditeur "Rue de Sèvres" sous le titre "La vie hantée d'Anya". C'est un très sympathique roman graphique, qui raconte les déboires d'une adolescente mal dans sa peau. Sa rencontre avec un fantôme va l'aider à mieux s'intégrer au lycée, crois-t-elle ! Un joli récit sur l'adolescence, la différence
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Le fantôme d'Anya

Suite à un accident Anya fait la rencontre du fantôme d'une jeune fille. Elle l'aide à réussir ses contrôles et tente de se rendre indispensable. Mais Anya s'aperçoit bien vite que cette relation est mortifère. Elle tente alors de la garder à distance mais cela provoque chez le fantôme des réactions extrêmes...

Comment mettre un terme à cette amitié jalouse ?



Le graphisme est simple et efficace, le texte offre un récit cohérent, l'ensemble propose une vision intéressante de l'adolescence, ce moment où pour dépasser notre manque d'amour de soi, tout devient possible...



Une bonne bd à conseiller dès la fin du collège.
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Un été d'enfer !

Attention petite pépite ! Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres et à Babelio pour cette fantastique découverte de l’univers de Vera Brosgol. Un été d’enfer ! est un roman graphique autobiographique qui narre les aventures de la jeune Vera dans un camp de vacances qu’elle rêvait idyllique…



Oui, car Vera, originaire de Russie, vient d’arriver aux Etats-Unis et vit avec sa mère et son frère dans une petite maison. A l’aube de l’adolescence, elle mène sa vie entre sa famille et ses amies. Mais la vie n’est pas toujours facile pour une enfant d’immigrés russes aux Etats-Unis. Elle souhaiterait vivre comme ses copines, dans une grande maison, avec de beaux jouets (des familles bien ancrées dans une société de consommation fleurissante). Le lecteur ressent le décalage de Vera par rapport à ce nouveau monde qui l’entoure, à la fois elle voudrait en faire partie, ne pas être différente des autres mais également conserver son identité. Car la petite fille n’est pas malheureuse, elle vit au sein d’une famille modeste et aimante, avec sa mère (qui se bat pour se faire une place au sein de la société américaine en cherchant du travail) et son petit frère. Mais les différences culturelles lui paraissent un frein à l’intégration. Vera aimerait tellement être comme ces filles. Elle aimerait, comme elles, posséder la dernière poupée à la mode, faire un splendide anniversaire ou encore aller dans un camp de vacances. Oui, un camp de vacances, puisque chaque année la ville est désertée par les enfants, et Vera et son petit frère s’ennuient tout l’été.

Son souhait va être exaucé, des amis russes leur parlent d’un camp avec des jeunes qui, comme eux, viennent de Russie. C’est décidé, cet été, elle ira avec son petit frère ! Elle se fait une fête de préparer ses affaires longtemps à l’avance pour ne rien oublier, elle est heureuse. A la fin des vacances, elle aura quelque chose à raconter et vivra le temps d’un été comme ses amies. Puis, c’est le départ pour l’aventure, le camp en forêt. Hélas, tout ne se passera pas comme prévu : camp un peu rude, des conditions pas fantastiques,… et des péripéties.



Avec humour, Vera Brosgol retranscrit un été de sa vie en camp de vacances. Par ses illustrations, elle arrive parfaitement à nous faire passer ses émotions de petite fille et de préadolescente : solitude, isolement, différence,… Le coup de stylo est intéressant tout comme la mise en couleurs. Je suivrai de près le travail de cet illustratrice.
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Le fantôme d'Anya

Cela fait un moment que je voulais découvrir cet ouvrage qui m’a complètement séduite malgré mes réserves du début sur la forme. En effet, si j’ai tout de suite apprécié la rondeur des traits et l’expressivité incontestable des visages, j’avais un peu peur de me lasser du ton gris/bleuté des illustrations. Mais que nenni ! En plus de se révéler assez originale et de représenter à merveille les tourments de l’adolescence, cette teinte apporte une identité propre à cette histoire mêlant fantastique et sujets résolument très humains. Un mélange harmonieux qui permet, sous couvert de fiction, de parler confiance et acceptation de soi, intégration, double culture, amitié toxique, jalousie, apparences trompeuses… Cette large palette de thèmes, loin de tirer la couverture à l’histoire, s’insère parfaitement et avec beaucoup de naturel dans le récit. Ceci explique peut-être la raison pour laquelle j’ai lu cet ouvrage d’une traite, bien incapable de le reposer avant d’en avoir lu la conclusion.



Nous faisons ainsi la connaissance d’Anya, jeune fille d’origine russe arrivée durant son enfance aux États-Unis. Afin de s’intégrer et d’éviter les moqueries, cette dernière a veillé à perdre son accent, du poids et surveille scrupuleusement ce qu’elle mange, au grand dam de sa mère qui aime à lui cuisiner des spécialités russes pas toujours très diététiques. Cette volonté de s’intégrer dans son pays d’adoption, et parmi ses camarades de lycée, la pousse, en plus de renier une partie de sa culture, à éviter l’autre élève russe de son établissement scolaire…



Si Anya nous semble parfois un peu égoïste, difficile de ne pas comprendre son envie d’être une adolescente américaine comme les autres. On ressent, à travers son histoire, toute la difficulté de concilier ses origines avec les valeurs de son pays d’adoption. Une double culture, source de richesse, mais qu’il est parfois difficile de porter, a fortiori quand on est une adolescente en pleine construction, qui se cherche encore. Je ne suis pas concernée par le sujet, mais je pense que cet aspect pourra parler à certains lecteurs qui ne devraient pas manquer de se retrouver, du moins en partie, en Anya.



Loin de rester cette adolescente tellement obnubilée par le paraître qu’elle en oublie les autres, Anya évolue petit à petit, n’en devenant que plus touchante. Et ce changement de mentalité et de comportement, elle le doit au fantôme d’une jeune femme, Emily, rencontrée lors d’une chute dans un puits… Alors qu’Anya pensait, une fois secourue, ne jamais revoir le spectre, le destin en a décidé autrement. L’arrivée du fantôme dans sa vie de lycéenne bougonne ne l’enchante guère, mais Anya finit vite par en saisir tous les avantages comme le petit coup de pouce qu’Emily peut lui donner lors des examens. Plus besoin de réviser quand on a un fantôme qui vous souffle toutes les bonnes réponses ! Le rêve, non ? Et puis, avoir une espionne invisible se révèle également très pratique pour suivre incognito l’emploi du temps du beau gosse du lycée sur lequel elle a craqué. Et tant pis, si ce dernier est déjà en couple avec une fille qui semble posséder tout ce qu’Anya rêverait d’avoir : petit copain parfait, corps de rêve, beauté et popularité.



Mais les apparences sont parfois trompeuses… Et si la beauté extérieure ne signifiait pas beauté intérieure et que même les filles idéales possédaient leurs propres blessures et failles ? Et, surtout, si le gentil et serviable fantôme qui s’était lié d’amitié avec vous poursuivait ses propres desseins ? Et si à tout vouloir, on risquait de tout perdre ? Je n’en dirai pas plus de manière à ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte, mais j’ai adoré le travail réalisé par l’autrice sur la psychologie de ce fantôme qui m’a fascinée, et dont l’évolution suit le cheminement inverse de celui d’Anya. Il y a ainsi une sorte de jeu de miroir inversé entre les deux personnages : à mesure que l’un dévoile sa noirceur, l’autre gagne en lumière. On suit donc avec grand intérêt l’étrange relation qui se noue entre Anya et Emily, et l’on attend avec une certaine angoisse le dénouement de leur histoire commune ! Le livre ne fait pas peur en soi, du moins quand on est adulte, mais j’avoue que la dernière partie m’a quelque peu angoissée, la tension montant crescendo jusqu’à atteindre un point de non-retour…



Bien que l’ouvrage comporte plus de 200 pages, il se lit très rapidement d’autant que la mise en page reste assez épurée avec des illustrations parfaitement lisibles et un texte concis qui ne tombe jamais dans le babillage inutile. Cela correspond d’ailleurs assez bien à la personnalité d’Anya qui n’est pas du genre à s’épancher pendant des heures sur ses émois intérieurs. Sa mère, à cet égard, m’a semblé beaucoup plus chaleureuse, mais c’est peut-être parce que j’ai été touchée par sa volonté d’offrir le meilleur à ses deux enfants qu’elle élève seule dans un pays qui n’est pas le sien…



Si Anya se révèle assez taciturne, elle a néanmoins su nouer une amitié chien/chat avec Shioban qui aime la taquiner, lui dire les choses franchement, fumer des cigarettes, faire l’école buissonnière… Les deux filles, très différentes l’une de l’autre, forment un duo plutôt complémentaire même si j’aurais apprécié d’en apprendre plus sur le personnage de Shioban qui reste finalement assez survolé. Shioban m’a plu par son côté rebelle, et surtout, par la manière dont elle s’assume telle qu’elle est, contrairement à Anya qui aura besoin d’une expérience malencontreuse pour se libérer du regard des autres. Mais l’essentiel est qu’elle y soit arrivée !



En conclusion, La vie hantée d’Anya est un très bon ouvrage graphique qui nous plonge dans une ambiance fantasmagorique saisissante que ce soit grâce au travail de colorisation ou la présence d’un spectre dont on essaie de découvrir les véritables intentions. Mais c’est également le récit de vie d’une adolescente qui doit jongler entre deux cultures et sa volonté de s’intégrer à tout prix. Une adolescente qui, de fil en aiguille, va réaliser qu’à la place d’envier la vie des autres, il est peut-être préférable de vivre la sienne sans a priori, et d’apprendre à s’accepter tel que l’on est.
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Un été d'enfer !

La petite Véra, 9 ans, nouvellement installée aux USA avec ses frères et soeurs et leur maman, a bien du mal à s’intégrer. Lorsqu’elle découvre incidemment l’existence d’un camp de vacances scout russe, elle fait des pieds et des mains pour que sa mère l’y inscrive avec son petit frère. Les semaines qu’elle va y passer ne vont pas se dérouler comme prévu… Une SUPER BD à proposer dès 9 ans qui raconte avec une bonne humeur jamais prise en défaut la première colo. Aux difficultés inhérentes à ce concept même de camp d’été s’ajoutent celles de l’immigration, de la langue de naissance mal maitrisée. N’utilisant qu’un dégradé de trois couleurs uniques (le vert domine), le dessin est formidablement vivant et rieur. Mention spéciale à la lettre du petit frère reproduite en prologue 😉
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Le fantôme d'Anya

Anya est une jeune lycéenne américaine, d'origine russe. La rencontre, dans un puit, d'un fantôme va l'aider à évoluer, dans sa confiance en soi, sa réussite scolaire, ses amitiés, mais à quel prix... Le dessin est simple, élégant et efficace, tout en monochrome, l'histoire est bien rythmée et la tension monte progressivement.

Une belle leçon de vie, une histoire haletante, bref, une bonne bande-dessinée...
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Un été d'enfer !

Une BD autobiographique où l'autrice nous raconte son intégration en tant que fille d'émigrée russe orthodoxe aux Etats Unis à travers notamment à un été d'enfer vécu dans un camp de scouts destinées aux jeunesses russes émigrées.

Vera a du mal à se faire des amies. Elle est d'origine russe, ses parents son divorcés et leurs moyens financiers ne sont pas ceux des familles américaines du quartier. Quand des camarades de classe évoquent leurs souvenirs de colonie de vacances, Vera convainc sa mère de l'envoyer dans un camp d'été organisé par l'église orthodoxe qu'elles fréquentent pour s'y faire des amies russes. Elle pense ainsi s'intégrer à cette communauté. Mal lui en pris car elle découvre le scoutisme dans tous ses aspects et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle n'est pas vraiment à son aise. Une expérience assez brutale pour une petite fille timide, des brimades mais aussi la découverte d'une culture qu'elle n'a fait qu'effleurer. Et aussi de bons moments.

Les graphismes sont tout à fait originaux puisque la BD est réalisé intégralement sur les tons de vert et de noir. Les dessins sont très expressifs et l'enchaînement des cases sert très bien le rythme assez dynamique de l'histoire.

Une belle tranche de vie et d'enfance sur la difficulté de s'intégrer, la bascule entre l'enfance et l'adolescence qui n'est pas toujours facile à négocier en groupe et une jolie ode à la nature et aux valeurs du scoutisme.
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Le fantôme d'Anya

Deux cent pages qui filent à toute vitesse. Un thème classique du fantôme et de l'adolescente (qui peut aisément rappeler Casper) qui parlera sans aucun doute aux plus jeunes (collégiens) mais qui ne laisse pas de côté les plus vieux (comme moi) pour autant. C'est avant tout l'humour qui m'a séduit. Par ailleurs, si l'intrigue est prévisible , elle est aussi très rythmée et le dessin tout en rondeur et monochronie illustre fort bien l'univers doux-acidulé dans lequel évolue Anya. Au détour d'un récit fantastique, l'auteur offre un panel réussi des préoccupations adolescentes (relations intrafamiliales, amitié, émois amoureux, rapport au corps), des difficultés inhérentes à la "différence" et des notions de limites morales.

Un bon moment de lecture qui parlera aux enfants dès 11 ans selon moi.
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Un été d'enfer !

Je suis toujours choqué que dans les relations entre enfants, il y a déjà autant d'inégalités (de richesse). Ainsi, notre petite héroïne d'origine russe Véra est invitée à un anniversaire par une fille gâtée de riches Américains. En retour, elle ne recevra que du mépris et de la méchanceté. Cela nous fait d'emblée de la peine.



Elle va croire que la solution pour passer de bonnes vacances est un camp russe de scouts. On pourrait penser que ce n'est sans doute pas le meilleur moyen de s'adapter à un nouveau pays. Elle connaîtra en effet les mêmes difficultés d'intégration qu'elle finira bien par surmonter d'une manière ou d'une autre.



Il ne se passera pas des choses extraordinaires mise à part l'apparition d'un élan en pleine forêt. Cependant, il s'agit d'un témoignage d'enfant déraciné et solitaire assez touchant. On est tout de suite immergé dans cette ambiance de scoutisme en pleine nature.
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Le fantôme d'Anya

Anya est une adolescente mal dans sa peau, qui peine à s’intégrer dans son lycée et que les attentes de sa mère agacent. Suite à un accident, elle se lie d’amitié avec un fantôme. Sa vie commence à changer.



Je n’ai pas grand chose à dire sur cette BD, sinon que j’ai énormément aimé cette lecture 🙂



Les problèmes liés à l’adolescence sont traités en douceur, pas toujours de façon très originale, mais l’aspect fantastique du récit permet à l’autrice de leur donner une dimension particulière. Le personnage d’Anya est très attachant, on se reconnaît facilement dans ses problèmes et ses réactions. La fin était peut-être un peu facile, en particulier dans l’évolution de l’héroïne, mais il fallait bien conclure (même si je n’aurais rien eu contre un peu de rab ^^).



Les dessins sont différents de ce à quoi je suis habituée, avec un trait assez épais et des personnages à grands yeux. Tout est en niveaux de gris et noir, avec du blanc pour le fantôme. J’ai beaucoup aimé le style, même si (parce que?) ça sort de ma zone de confort.



Une très bonne lecture, je recommande!
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Un été d'enfer !

Ah les camps scouts ! Je crois qu'on oublie un peu rapidement que ce sont des repaires d'ados, avec tout ce que cela implique... Même si sans doute, ils sont bien plus responsables et respectueux qu'ailleurs (pas le choix de toute façon) mais il reste toujours les "petites" histoires de coeur et d'amitié, très importantes à cette période. Et si en plus vous avez du mal à vous lier, comme c'est le cas de Véra, tout est encore plus compliqué...

En partie autobiographique, cette BD montre une volonté de s'intégrer malgré bien des obstacles : être Russe aux Etats-Unis, être pauvre dans un milieu aisé, commencer ses colos à 10 plutôt que plus jeune... Autant dire qu'il faut de sacrés atouts pour y arriver. Heureusement, Véra dessine, aime la nature et a une volonté de fer. Et trouve une jeune fille comme elle.

Le graphisme n'est pas révolutionnaire mais très agréable à regarder. Véra, avec ses grandes lunettes et son air dans la lune est très attachante. Les couleurs, en à-plat, forment un décor qui fait penser à une scène de théâtre.

Sans être inoubliable et très original, c'est un album qui se laisse lire et qui mine de rien fait réfléchir sur la valeur de l'amitié et sa conquête. Et explique comment survivre à 4 semaines de colo !
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Un été d'enfer !

J'ai une affection particulière pour les BD qui se passent dans des camps de vacances, des colonies ou des camps scouts. Je ne sais pas trop pourquoi, sans doute la nostalgie d'une époque ou je ne détestais pas le camping...

Véra, une jeune Américaine d'origine russe, a du mal à s'intégrer et désire plus que tout partir en colonie pendant les vacances. Pensant qu'il serait plus aisé de se faire des amies qui auraient la même origine qu'elle, elle arrive à convaincre sa mère de l'inscrire dans un camps de scouts orthodoxes d'origine russe.

Entre toilettes qui puent, araignées, garçons prétentieux et/ou méchants et/ou sales, filles pas sympas et animaux sauvages potentiellement porteurs de rage, l'été de Véra sera inoubliable mais pas vraiment pour les raisons qu'elle espérait.

C'est très drôle, c'est bourré de nostalgie et ça se lit comme on regarde un dessin animé.

Le dessin est très réussi avec une mise en couleurs dans les tons de vert qui sert bien le dessin.

A lire!
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Le fantôme d'Anya

Voilà un récit d’adolescence tout en douceur. Anya est un personnage très attachant, coincé entre ce qu’elle voudrait être, ce qu’elle aimerait que les autres pensent d’elle et la manière dont elle pense que les autres la perçoivent. Engoncée dans son mal être, elle se dévalorise beaucoup et fait preuve de beaucoup de cynisme.



Sa rencontre avec le fantôme lui permet d’entrer dans un autre monde, celui des gens auxquels il arrive dans chose hors du commun. Surtout qu’au premier abord son petit fantôme paraît bien inoffensif ! Mais l’auteur arrive, petit à petit, à faire grimper le malaise autour de lui. Qui est-il ? Comment est-il mort ? Et surtout qu’elles sont ses véritables intentions par rapport à Anya ?



J’ai eu un petit coup de coeur pour cette bande dessinée. Les thèmes de l’adolescence et de la différence sont traités avec délicatesse, le fantastique vient ici comme une sorte de révélateur qui apporte à la fois angoisse et excitation. Le dessin rond de Vera Brosgol est très beau, très doux et j’ai maintenant hâte de lire d’autres titres de l’auteur.
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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Le fantôme d'Anya

Surprenant! Je ne m'attendais absolument pas à ce genre d'histoire en ouvrant ce livre.



Le style graphique est vraiment bien fait et j'ai beaucoup aimé que les dessins soient en noir et blanc. Ça donne une bonne ambiance d'histoires de fantômes! J'ai aimé aussi que les personnages soient réalistes avec des corps diversifiés.



L'histoire en elle-même est très surprenante. Il est classé 13 ans et plus et j'ai bien compris pourquoi vers la fin. L'auteur nous parle de fantôme, mais en fond elle parle surtout de la situation des immigrants aux États-Unis. Ce n'est pas un sujet populaire et c'était très bien exploité.



Pour moi, c'est une belle découverte!
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