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3.65/5 (sur 24 notes)

Biographie :

Vincent Cocquebert est journaliste dans de nombreux titres de presse dont GQ, Glamour ou Stylist. Il est également rédacteur en chef du magazine Twenty. Observateur des jeunes générations et de l'époque, il jette, à travers ses articles, un regard critique et amusé sur les tics de notre société.

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Vincent Cocquebert
Les marques sont venues se placer comme le dernier champ de discours de valorisation de l’être. A force de chercher à narcissiser le consommateur, on arrive à des propositions commerciales aussi absurdes que « créez la salade qui vous ressemble ! ». On offre au consommateur un peu de pouvoir, un peu de maîtrise : on juge, on note, chacun est le roi de cette petite sphère qui fait figure de dernier monde enchanté. A force de créer ces petits mondes dont nous sommes les ordonnateurs se confronter à la réalité d’autrui devient de plus en plus difficile.

Le Monde
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Le président du groupe Score, l'un des géants mondiaux de la réassurance, s'inquiétait, il y a quelques années, de la centralité du "risque" dans nos sociétés, celle-ci intensifiant trois problématiques : la multiplication du statut de victime et la recherche de responsables en vue d'indemnisations ; l'extension des normes de contrôle générant, de fait, une perte de liberté ; et enfin, une dévalorisation de le prise de risque, uniquement envisagée dans un prisme générateur de catastrophes. Invité à livrer son sentiment sur le monde suite au confinement mondial des populations, il semblait encore plus fébrile : "préservation coûte que coûte de la vie, éradication coûte que coûte de la souffrance... Voilà les tendances qui vont caractériser le monde de l'après covid19". Pour lui, nous serions entrés en plein dans "l'ère de la vulnérabilité". Un temps dans lequel les individus , obsédés par leur sécurité, deviennent allergiques au sentiment d'incertitude et sont mus par un puissant ressentiment lorsque l'Etat semble faillir à sa mission de protection. D'après lui, cette séquence pandémique n'allait pas faire qu'hystériser chez les individus un sentiment de vulnérabilité physique et psychique déjà omniprésent. "Ceci aura un impact sur toutes les dimensions de leurs comportements. Et sur leur vision du monde, qui leur apparaîtra désormais plus fragile, moins sûr, plus aléatoire".
P. 143-144
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Poussée à son paroxysme, la civilisation du cocon entreprend donc d'apaiser de façon artificielle des sentiments bien réels, comme le deuil. Preuve de cette déréalisation, certains invitent même à s'inventer des alter ego plus beaux, plus forts et plus téméraires afin de gagner en confiance. Un Batman Effect qui, en nous projetant dans la peau d'un autre, nous place à distance d'une réalité décidément trop dure à affronter et signe la promesse d'un effacement total au réel.
p. 142
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Le problèmes, c'est que cette volonté de purger la réalité de sa complexité, tout en évitant de s'y confronter, comme pour tenter d'évoluer dans une sorte de lounge idéologique, n'aurait pas vraiment les effets escomptés. Même motivée par les meilleures intentions du monde, certaines pratiques de cette culture du cocon peuvent avoir l'effet inverse. A l'image des triggers warnings, ces avertissements apparus sur Tumbler pour prévenir les visiteurs de contenus potentiellement choquants. D'après le psychologue Payton Jones, ces messages d'alerte ne seraient pas seulement inutiles, mais potentiellement nuisibles. Ils contribueraient chez certaines victimes à amplifier leur sentiments d'anxiété en les poussant à envisager le traumatisme vécu comme un "élément central de leur identité". Plutôt que de jouer l'évitement cognitif, les spécialistes préconisent plutôt une exposition mesurée et progressive pour tenter d'apprivoiser, étape par étape, l'anxiété..
p. 97-98
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L'obsession, propre à la modernité, d'une vie « intense », a laissé place à l'imaginaire fantasmatique d'une vie sous cocon qui imprègne tous les champs de nos existences.
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En creux, quelques mois avant le premier confinement, les chercheurs faisaient le diagnostic d'une certaine hikikomorisation du monde, soit cette quête d'un espace-temps « qui semble délesté de tout risque, de tout acte, de toute décision de toute confrontation à l'altérité [69] ».
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On ne craint plus seulement pour son intégrité physique mais aussi pour son intégrité morale.
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Aujourd’hui, les consommateurs sont davantage en demande d’identité que d’identification, dans une société mondialisée où le seul repère est parfois son propre reflet dans le miroir.
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Partout, c’est la sécurité psychologique qui se révèle être le facteur clé de l’efficacité : avant le degré d’expertise, la force d’engagement ou la complémentarité des coéquipiers.
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Nos cocons peuvent devenir de véritables tombes
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