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Citations de Vincent Maillard (68)


Il est vrai que la politique pouvait facilement se comparer au réglage d'un mitigeur de douche: un peu trop à droite, oups, trop froid, un peu trop à gauche, ouille, ça brûle; finalement ça se terminait toujours par un jet parfaitement tiède.
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La journée s'achevait, le soleil vaporisait en mille rayons sa lumière jaune à travers les ramures des grands arbres, des chênes sûrs de leur suprématie ancestrale, quelques hêtres aristocratiques, quatre platanes monumentaux, des marronniers placides, et toute la plèbe des petits feuillus à bois tendre.
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Comme tous les célibataires, j’avais fait une brève incursion sur les sites de rencontres qui m’avaient irrémédiablement fait penser à ces machines à pince de fêtes foraines où, pour cinquante centimes, on doit, avec l’aide d’un mini-grappin, parvenir à agripper une mini-peluche, déconcertante à tous les coups. Quand elle s’échappe, on est déçu, et quand on l’attrape, davantage encore.
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Que ce soit pour se mettre avantageusement en scène , ou bien au contraire pour mettre en scène sa discrétion, sa différence, il s’agissait toujours de se distinguer, de briller par son absence , d’exister coûte que coûte . Imaginant la surface de la piscine comme celle d’un océan, j’y projetais des milliards de minuscules êtres agitants leurs bras Ils veulent, nous voulons tous être sauvés de ce que nous considérons comme une noyade : l’anonymat.
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Il est vrai que la politique pouvait facilement se comparer au réglage d’un mitigeur de douche : un peu trop à droite, oups, trop froid , un peu trop à gauche, ouille, ça brûle ; finalement ça se terminait toujours par un jet parfaitement tiède .
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Le vendeur m’a fait tout un article sur les mérites du golden retriever, l’ami des enfants. Je ne lui avais pas répondu que je n’avais pas d’enfant , ni que si j’en avais, je n’aurais pas besoin d’acheter un chien. Ni que si j’aimais vraiment les chiens, j’irais en délivrer un à la SPA . Ni que si j’aimais vraiment les goldens, j’en chercherais un dans un élevage digne de ce nom et pas dans un supermarché où on peut acheter un chien comme un paquet de rouleaux de Sopalin.
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L’hypocrisie est plus simple à acquérir que la franchise.
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C’est ça, grandir. On ne pense plus tout seul, on a appris des choses au contact des autres, des livres, on a intégré une culture, on s’est frotté aux contingences. Plus ou moins.
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Je les ai regardés et j'ai été frappé par leur amour de l'idée de l'amour du prochain.
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Je ne sais pas pourquoi, de plus en plus souvent, les gens m'ennuient, surtout les gens intelligents dont la conversation me paraît réserver à peu près autant de surprise que ce que l'on s'attend à découvrir en cassant un oeuf.
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La journée s’achevait, le soleil vaporisait en mille rayons sa lumière jaune à travers les ramures des grands arbres, des chênes sûrs de leur suprématie ancestrale, quelques hêtres aristocratiques, quatre platanes monumentaux, des tilleuls innombrables, des marronniers placides et toute la plèbe des feuillus à bois tendre.
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Pourtant ils ne sont pas idiots, et ils savent bien, eux aussi, que mettre une orque dans une piscine, c'est comme mettre une tortue de Floride dans une cuvette de WC, c'est pas très cool. Et encore, dans une piscine, il n'y a pas de chasse d'eau, c'est sans espoir, même pas celui de l'issue vers le tout-à-l'égout. Mais c'est comme le reste, comme pour la flèche du temps, le déficit public, le réchauffement climatique et la QRcodisation des cerveaux humains: qu'est-ce qu'on y peut? On va pas délivrer une orque! Comment faire? On va pas la mettre dans la bagnole! On est déjà cinq, tarif spécial famille nombreuse.
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Le dénommé Ludovic est sorti de l'eau, tout dégou- linant. Il a rejeté en arrière sa grande mèche. Ludo a une longue mèche et une grande gueule, désolé, on ne peut pas le dire autrement. Une mèche blonde. Il était blond, lui aussi. J'étais le seul brun avec la femme de service, on se serait cru en pleine scène de réception à la Kommandantur dans un film hollywoodien.
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Elle et moi sentions qu’il y avait entre nous cette distance très spéciale qui autorise les grands déballages de printemps. Elle avait suffisamment voyagé pour savoir que l’on ne se confie vraiment qu’à certains étrangers que l’on croise parfois, en sachant qu’on ne les reverra jamais, et à qui l’on parle pour se parler à soi-même.
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« Vous pourriez vivre à trois sur cette superficie, mais il faudra tout utiliser, cultiver des céréales, vendre la DS pour acheter un vieux tracteur de la même époque, aménager une basse-cour, une étable avec une ou deux vaches, une soue avec un cochon. Transformer la propriété en ferme. »
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On a eu une petite discussion sur ce qu’il entendait par « entretien global », par « redonner de la vie au parc », par « redonner un peu d’oxygène à la nature », il ne s’arrêtait plus dans ses variations sur le thème. J’ai compris que la « vague écologiste » était bel et bien montée jusqu’ici, jusqu’à venir lécher les murs du domaine des Prés Poleux ; que l’aspect « jardins du marquis » avec son gazon à la coupe en brosse militaire et ses haies taillées comme celles du Troisième Reich faisait ringard et qu’il fallait réintroduire du sauvage là-dedans, tout en gardant le contrôle, un peu comme les vêtements de Laure lorsque la mode du grunge avait touché les grands couturiers, ou bien lorsque les petits camarades mâles d’Amandine du lycée de Sainte-Marie-des-Vertus parlaient avec l’accent wesh-wesh des cités : fallait faire genre, un minimum, mais avec la distinction discrète qui fait toute la différence. Il fallait faire ce que la bourgeoisie faisait depuis toujours : faire semblant, imiter les pulsions de la vie pour mieux les étouffer.
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Je me suis arrêté sur l’aire de Poitou-Charentes – Nord. (…)
Je suis allé m’occuper de mon cas dans le vaste manège multicolore des machines à sous Lavazza, des canettes rouge Coca et bleu Red Bull, des sandwichs de Chez Paul et des livres de chez Jacques a dit. Des ribambelles d’êtres humains de tous âges et de tous sexes, mais presque tous en short, mi-énervés mi-joyeux, évoluaient dans cet espace comme s’ils étaient chez eux. Je me sentais comme un acteur en noir et blanc dans un film en couleurs.
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Pour être sûr de voir des orques, il faut aller dans un delphinarium et mater des animaux malades, malheureux, torturés. En liberté, il faut accepter que l'océan est grand et que la beauté de la rencontre surgit comme par magie.
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Les cétacés devaient nager dans la mer, et
les migrants non.
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Ce chien ne chasse pas, ne pêche pas, ne garde aucun troupeau, ne ramène rien, ni journal ni pantoufle, ne surveille rien, ne repousse ni les intrus ni les chats, ne guide aucun aveugle, ne tire aucun traineau. Il n’est pas non plus particulièrement affectueux ou attaché à moi. Lorsque je le laisse à mon cousin ou à ma voisine, il s’en fout. Et bien entendu, il ne fait pas non plus le ménage.
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